C'est la fin de Requiem. Merci de prendre en compte le sujet dans les news.
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 Calm Envy feat. Kuromiya Sensui

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Kuromiya Seijûrô


Kuromiya Seijûrô

☩ Sensui's Soulmate ☩

Âge : Il semble avoir 27 ans, mais en fait, il a plutôt 125 ans.
Allégeance : Sensui...
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MessageSujet: Calm Envy feat. Kuromiya Sensui   Calm Envy feat. Kuromiya Sensui Icon_minitime1Lun 21 Nov - 23:00


Le 3 octobre 2011 à 18h40
La salle de bain de Sensui

Les longs doigts de pianiste de Seijûrô s'attardait depuis près d'une heure sur le livre que Sensui lui avait tendu avant d'entrer dans la salle de bain du vampire. Dehors, on entendait la pluie battre contre les murs, malgré l'absence de carreau dans les appartements de Sen. En fermant les yeux, on aurait presque pu imaginer la fraîche fin d'après-midi de cette journée d'automne pluvieuse, annonciatrice d'un hiver qui sera probablement fort enneigé. Ce n'était pas le genre de considération qui affectait réellement Seijûrô. En sa qualité de vampire, il ne ressentait le froid que lorsqu'il avait réellement faim et cette sensation n'était que peu affectée par les intempéries. Il n'y avait néanmoins rien d'agréable à être trempé de la tête aux pieds dès que l'ont ose mettre le pied à l'extérieur, néanmoins, et c'est bien pour cette raison qu'il profitait présentement de la lourde et chaude humidité qui régnait dans la pièce dans laquelle il se trouvait. Dans une ou deux heures à tout casser, le soleil se sera pour de bon couché. Et pluie ou pas, Seijûrô allait avoir quelques menues courses à faire pour Sensui...

Ce dernier était justement dans la pièce avec lui. Alors que le grand vampire tout de noir vêtu était assis sur un confortable coussin préalablement posé au sol, livre à la main, son père vampirique profitait d'un bain chaud, yeux fermés, air profondément détendu peint sur son visage aux traits angéliques. Sensui l'avait convoqué cet après-midi alors que Seijûrô était perdu dans un bouquin ancien qu'il avait déniché chez un vieux libraire un peu fourbe. Ce dernier était humain... mais lorsqu'il l'avait vu, le sourire étirant ses lèvres gercées, dévoilant des dents jaunies et plantées un peu n'importe comment sur ses gencives, voulait tout dire... Il avait reconnu en lui le vampire qu'il était. Il était rare pour des êtres humains de voir aussi facilement ce qui ne sautait pas nécessairement aux yeux. Pourtant, cet homme avait su ; Seijûrô en est convaincu. Ça ne l'avait que d'avantage intéressé à cette étrange petite librairie... et de fait, il avait mis la patte sur un livre intéressant parlant de la région d'où il était natif. Et pas que de ça... D'une fontaine mythique aussi, que certains auraient « localisés » quelques deux ou trois cent kilomètres au nord de cette région.

Ce pouvait effectivement être un mythe, seulement... Mais depuis plusieurs années maintenant, Seijûrô s'intéressait vivement à cette fontaine. La seule fois où il en avait fait mention devant Sensui, il s'était mérité une attitude si froide qu'il n'avait plus jamais osé en reparler. Mais, Sen aurait dût s'en douter... reléguer le sujet au placard était la meilleure façon pour que Seijûrô s'y intéresse. Même s'il s'en défendait ouvertement et férocement, le grand vampire savait si bien être un vrai adolescent tourmenté...! Lorsque Sensui était arrivé dans sa chambre, Seijûrô avait rapidement refermé le livre, le posant sur son lit et en bonne compagne qu'elle était, Runa s'était précipité dessus pour recouvrir le titre de sa royale personne. Sei n'était pas idiot et savait fort bien que Sensui avait remarqué ces agissements, mais pour le moment, ils n'en avaient pas encore parlé... Amen. Ainsi, il continuait seulement paisiblement sa lecture, s'étant peu à peu plût à l'art que pouvait être la lecture orale au fil des années. Il aurait pu détester. Après tout, c'était la première « torture » qu'il avait subit de Sensui. Mais au contraire, ça s'était mué en délice...

Le gracile vampire bouge un peu dans son bain, emplissant l'atmosphère du bruit des gouttelette qui perlaient de ses membres jusqu'à la surface de l'eau. Seijûrô tourne la tête vers Sensui, puis pousse un petit soupir. Son seul et unique maître semblait l'interroger du regard. Ou peut-être qu'il se trompait... Quoi qu'il en soit, Sensui devait vouloir savoir pourquoi Sei avait cessé de lire. La réponse vient sous la forme d'un miaulement plaintif de l'autre côté de la porte.

« Non, Runa. », commence le vampire aux longs cheveux d'onyx. « Sois patiente. Je reviens à la tombée de la nuit. »

La chatte grogne un peu, de mauvais poil, tout en venant se poser devant la porte close. Sous le battant en bois, par la toute petite craque que fait la porte entre son bas et le plancher, on voit une mitaine noire ornée d'un croissant blanc apparaître. Seijûrô a un petit sourire amusé de voir sa chatte faire le clown pour attirer son attention, mais se doute que Sensui trouve l'initiative déjà beaucoup moins drôle. Aussi finit-il par reprendre un ton un peu plus autoritaire.

« Runa, tantôt ! », fait plus sèchement l'homme, un peu à contre coeur. « Je suis avec Sensui, présentement. Tu m'auras pour toute la nuit ! Aller, file. »

Après un petit coup de griffes sur le bas de la porte, la chatte semble tourner les « talons », probablement pour retourner à ses appartements. Comment était-elle entrée dans ceux de Sensui ? Mystère et boule de gomme... Ils n'avaient jamais réussi à la prendre sur le fait... Parce que oui, il était arrivé à Seijûrô d'espionner Runa pour ce genre de détail qu'il ne comprenait absolument pas. Or, elle s'en rendait constamment compte, ce qui n'aidait en rien ses investigations. Quoi qu'il en soit, le vampire soupire, levant les yeux au ciel avant de baisser à nouveau la tête sur son livre... mais il doit fouiller un peu pour trouver où il en était rendu. Et finalement, il laisse tomber un court moment, relevant les yeux sur Sensui, qui ne verrait probablement pas d’inconvénient à une petite pause.

Un fin sourire glisse sur les lèvres de l'habituellement si taciturne Seijûrô. Il referme le vieux livre, le pose près de lui, au sol, puis appuie sa tête contre le mur frais derrière lui. Un petit frisson le prend d'ailleurs... Il avait faim tôt ce soir, mais ça ne l'empêchait pas de fonctionner normalement. Depuis longtemps, il avait appris à calmer ses instincts...

« Tu sais que Runa est toujours moins indépendante lorsque mon anniversaire approche. », murmure lentement le grand vampire de sa voix profonde. Puis, après un moment de silence, il se doit d'admettre : « Je ne sais pas, en fait, si c'est de mon anniversaire humain, de mon anniversaire vampirique ou du siens auquel elle est sensible. Peut-être les trois... Ils arrivent presque tous en même temps. »

Oui, lorsqu'il était avec Sensui, Seijûrô était toujours un peu plus bavard. L'habitude de leurs deux personnalités mises côte à côte, probablement. Néanmoins, il y avait toujours de ces moments où aucun son n'était échangé parfois des heures durant... Et les silences n'étaient inconfortables que lorsque Sensui était en colère contre lui !




Dernière édition par Kuromiya Seijûrô le Dim 11 Déc - 16:51, édité 1 fois
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Kuromiya Sensui


Kuromiya Sensui

☩ ☩

Âge : 819. Mort à 34 ans. A l'air d'en faire 20...
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MessageSujet: Re: Calm Envy feat. Kuromiya Sensui   Calm Envy feat. Kuromiya Sensui Icon_minitime1Mar 22 Nov - 16:25



Mélomane ? Quand il avait la tête à ça oui… Sinon, Sensui préférait de loin le silence ou éventuellement l’accroche des poils très fins d’un pinceau et de l’encre de chine sur un appareillage à calligraphie. Par ce que oui : il lui arrivait de s’adonner à cette pratique. Pourquoi pas après tout ? Il y avait été très doué il y a longtemps et aujourd’hui encore, c’était un art qu’il maîtrisait à merveille. Peut être n’aurait il pas pu faire de joli dessin pour illustrer les quelques haïku qu’il écrivait mais la rédaction en elle-même des quelques vers en prose était de qualité. De toute façon… Peu importait. Car si présentement il était bien question de poésie, le sujet n’était pas la sienne…

Sensui était dans son bain… Un bain bien chaud qui le faisait soupirer d’aise. Non, les vampires n’avaient pas froid tant que la faim ne se mêlait pas à la partie mais ça ne les empêchait pas de sentir un changement de température… Et présentement, l’eau chaude, poussée assez fort pour faire rougir légèrement son teint d’albâtre, était délectable. La lumière était presque éteinte, juste pour une question de commodité et Sensui avait placé sous sa nuque un petit coussin, se contentant de garder les yeux fermés tout en écoutant d’une oreille pourtant très attentive.

Ce qu’il écoutait ? Seijûrô, son fils, qui lui faisait la lecture. C’était le genre de choses qui arrivaient souvent et ça avait le don de le détendre plus que quoi que ce soit d’autre au monde… La voix de son fils était grave, profonde… Mais chaude à ses oreilles. Avec l’habitude de ce genre d’exercice qui pouvait parfois durer des heures, Seijûrô était devenu un lecteur hors paire qui ne butait plus sur les kanji, même les moins usités et cela rendait à la poésie qu’il lisait des contours encore plus doux si c’était possible. Définitivement, Sensui ne saurait plus se passer de ce genre d’instant de pure complicité avec Seijûrô.

Ho bien sûr… Pour n’importe qui d’extérieur, ce devait avoir l’air très ennuyeux et compte tenu du manque d’échange, on aurait eu du mal à concéder que Seijûrô et lui partageait réellement quelque chose. Pourtant, ces séances de lectures étaient un écho aux premières leçons –qualifiées à l’époque de tortures !- que Sensui avait enseigné à son jeune apprenti. Savoir se dominer, rester calme, concentré… Sensui l’avait parfois obligé à lui faire la lecture pendant deux ou trois heures alors qu’il avait le ventre vide… Mais le résultat était là n’est ce pas ? Seijûrô avait dominé sa part de démon à une vitesse ahurissante et puis il avait apprivoisé le vampire en lui. A utiliser ce qu’il pouvait lui apporter. Et il le faisait merveilleusement.

Est-ce que Sensui devenait sentimental à aimer plus que de raison ce genre de moment ? Peut être… Mais bien mal à qui le dirait comme ça. Sensui avait une réputation à préserver merci ! De toute façon, en public, on n’aurait pas soupçonné que ces deux là puissent avoir des moments d’une si grande intimité. Seijûrô parce qu’il était glauque à souhait pour qui ne le connaissait pas ou peu. Sensui parce qu’il était comme ça… Un homme de relations courtes.

Quoi qu’il en soit, ça faisait un bon moment qu’ils étaient là à présent et de manière régulière, Sensui venait remettre de l’eau chaude dans son bain, sortant juste son pied de l’eau pour aller ouvrir un peu l’arriver d’eau. Il n’y avait donc que la voix de Seijûrô, le bruit de la pluie à l’extérieur et le clapotis de l’eau. Ne manquerait plus qu’un peu d’orage et Sensui poussait un soupire d’aise ! Pourtant, comme tout vampire qui avait prit le pli de ne pas respirer depuis plus de huit cent ans, « soupirer » était une chose que Sen faisait peu, voir pas. C’était dire alors comme il était détendu ou très énervé lorsque ça arrivait…

Puis, tout comme Seijûrô faisait à présent silence depuis plus longtemps qu’il n’aurait dû, Sensui ouvre un œil… Puis les deux… Dardant un regard bordé de long cil sur la longue silhouette de son fils. Hé bien quoi ? Un problème ? Sei’ n’a cependant pas besoin de répondre que sa damnée chatte se fait entendre à la porte de la salle de bain. Non mais… ! Comment diable était-elle ENCORE entre dans ses appartements ?! C’était à n’y rien comprendre ! Si la chose n’avait pas été purement impossible, Sensui aurait juré qu’elle possédait sa clef et qu’elle en usait quant ils avaient le dos tourné !

    ◈ Non, Runa. Sois patiente. Je reviens à la tombée de la nuit.


Sensui ne dit rien, attendant de voir… Parce que merci mais il commençait à la connaître, cette bête là. Et parfois, elle semblait presque humaine avec son petit caractère précieux et ses airs de dames.

Et comme de fait, de manière quasi immédiate, la chatte gronde un peu, visiblement mécontente de se faire envoyer bouler par son maître. D’ailleurs, cette chatte considérait-elle vraiment Seijûrô comme son maître ? On pouvait supposer que oui… Mais parfois, ça sentait un peu le putsch quand même…

Sensui se redresse légèrement dans son bain, posant une main fine sur le rebord tout en observant la patte du félin qui se glisse dans l’interstice sous la porte. Il ne s’en émeut pas et en fait, il ne trouve même pas ça « mignon ». Son regard noir se tourner vers Seijûrô, observant le grand vampire aux cheveux corbeau qui a tôt fait de se faire malgré tout plus ferme :

    ◈ Runa, tantôt ! Je suis avec Sensui, présentement. Tu m'auras pour toute la nuit ! Aller, file.


Il hallucinait non ? Voilà qu’il se disputait l’attention de son fils avec une chatte caractérielle… Quoi qu’il en soit, l’animal griffe encore sa porte, faisant gronder intérieur Sensui qui se promet de disputer si la chatte se vengeait sur son mobilier ou sa déco. Runa avait généralement assez d’instinct de survie pour éviter ce genre de bêtises mais valait mieux vérifier tout de même… De plus, il était évident que Sensui ne faisait que tolérer la bête… Alors pas la peine de lui donner de bonne raison de s’énerver après elle n’est ce pas ? Il était trop faible sans doute pour avoir passé ce caprice à Seijûrô à l’époque…

Bref… Runa a brisé ce moment. Et la seule raison pour laquelle Sensui ne se frustre pas c’est que de toute manière, il durait depuis un bon moment déjà. Il n’y avait qu’à voir l’endroit du livre où Seijûrô tenait sa page, de ses longs doigts, pour s’en convaincre.

    ◈ Tu sais que Runa est toujours moins indépendante lorsque mon anniversaire approche.


Sensui arque un sourcil dubitatif. Est-ce qu’ils allaient vraiment parler des sautes d’humeur de cette chatte ?

    ◈ Je ne sais pas, en fait, si c'est de mon anniversaire humain, de mon anniversaire vampirique ou du siens auquel elle est sensible. Peut-être les trois... Ils arrivent presque tous en même temps.


Nouveau silence de Sensui qui fixe, imperturbable, son fils… Puis comme finalement, il est de bonne humeur, il a un sourire pour lui, lui faisant signe de reposer le livre à présent. Ils allaient parler un peu puisque Seijûrô y semblait disposé et que lui… Ben aussi… !

    ◈ En ce qui me concerne, je trouve que Runa a trop de caractère peu importe le moment de l’année.


Voilà, au moins, comme ça, c’était dit. Néanmoins, il doit lui concéder une chose :

    ◈ C’est une bête intelligente. Et qui t’es fidèle. Sans doute trop…


A ce stade, Seijûrô devait se douter du terrain sur lequel Sensui allait entrer non ? D’ailleurs, s’il subsistait un doute, Sensui le lève :

    ◈ Elle sent même quand tu fais une bêtise et qu’elle doit la cacher…


Néanmoins, un nouveau petit sourire glisse sur les lèvres de Sensui qui vient faire signe à présent à Seijûrô de venir s’assoir de ce côté-ci du bain. Il se sentait d’humeur tactile à présent… Et il appréciait passer ses mains dans la longue chevelure de l’autre vampire.

    ◈ Qu’est ce que tu lisais quand je suis arrivé dis-moi… ?


Puis dans la foulée, même si c’était un peu passer du coq à l’âne, il ajoute, très sérieux :

    ◈ Je veux que tu trouves comment cette chatte entre ici. Je me fais paranoïaque avec l’âge et elle me crispe à faire ça.


Quoi ? Sensui était lucide sur le fait que les années le rendait plus méfiant… Les chasseurs étaient plus nombreux, les relations entre vampires plus délicates, les humains moins faciles à berner… Tenkyû était également source d’une certaine frustration…

    ◈ Tu chasses avec moi ce soir… ?


Du coq à l’âne oui, ça lui arrivait souvent avec Sei’. De toute façon, depuis le temps, le vampire savait suivre le fil de ses pensées tant qu’elles étaient exprimées à voix haute non… ?


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Kuromiya Seijûrô


Kuromiya Seijûrô

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Âge : Il semble avoir 27 ans, mais en fait, il a plutôt 125 ans.
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MessageSujet: Re: Calm Envy feat. Kuromiya Sensui   Calm Envy feat. Kuromiya Sensui Icon_minitime1Mer 23 Nov - 5:21


Sensui semble tout d'abord un peu... irrité... Et ça fait grogner Seijûrô. Enfin, ça le fait grogner intérieurement, car son mentor déteste lorsqu'il a de ces comportements barbares que l'on décrit comme « sauvages » au sein de cette société raffinée qu'est généralement celle des vampires. Ou du moins, celle dans laquelle Sensui évolue l'est et il s'en assure au maximum. Ainsi donc, son fils ne devait pas se comporter comme un sauvage. Mais sauvage ou pas, Seijûrô avait le caractère pour ce genre de petits écarts et il tenait mordicus au fait que ce n'était pas à cause de sa jeunesse vampirique ! De toute façon, Seijûrô n'aimait pas qu'on le considère comme un enfant ou, au mieux, comme un adolescent en pleine crise... Il avait dût vivre comme tel toute sa vie humaine. Passer encore deux cent ans dans cet état ne lui disait rien qui vaille.

Mais, peu importait pour l'heure... Car une fois Runa repartie, Sensui semble retrouver une bonne humeur qui plaît assurément à Sei'. Ce dernier offre d'ailleurs un regard plus doux au vampire, malgré ses paroles à propos de sa sainte boule de poil. Eh... Un être humain s'attache énormément à un animal de compagnie alors que ceux-ci sont très éphémères. Alors que dire de lui qui traînait Runa depuis quasiment une petite centaine d'années ?

« En ce qui me concerne, je trouve que Runa a trop de caractère peu importe le moment de l’année... », commence lentement Sensui, sa voix mélodieuse s'élevant dans l'atmosphère humide et chaud de la coquette salle de bain. « C’est une bête intelligente. Et qui t’es fidèle. Sans doute trop…
 »

Oh, oh... Ça, ça n'engageait assurément à rien de bon ! Seijûrô soutient néanmoins le regard du vieux, mais éternellement séduisant vampire, ayant toujours eu un bon caractère quand venait le temps de faire des bêtises ! Eh... il ne faisait pas quelque chose pour ne pas l'assumer ensuite juste derrière, merci bien ! Et puis, ce n'était pas non plus vraiment sa dernière bêtise en date... celle-ci étant bien moins grave à son humble regard que de suivre une petite tête blonde parfaitement humaine pendant parfois toute la nuit... Eh... on apprécie la beauté ou on ne l'apprécie pas et il se trouve que Sensui lui avait appris à être admirateur de celle-ci ! Alors au pire, son père vampirique ne pouvait s'en prendre qu'à lui-même, voilà ! Et puis, ce n'est pas comme s'il s'était épris de cet homme. Si, si... Ça arrivait à certains vampires qui prétendaient « rencontrer leur âme soeur ». Ils étaient la risée des leurs, d'ailleurs...

Sei' soupire, réflexe purement humain dont il ne s'était pas encore débarrassé, mais ça ne décourage sûrement pas Sensui qui était déjà bien lancé...

« Elle sent même quand tu fais une bêtise et qu’elle doit la cacher…», murmure Sensui, le ton enjôleur sans même s'en rendre compte, probablement.

Ou peut-être que ce n'était que Seijûrô qui était dans cet état d'âme. Ces moments avec Sensui étaient toujours très intimes, malgré tout. L'air alourdit d'humidité chaude de la pièce, le beau vampire plein de grâce étendu dans son bain comme un roi le ferait, la lecture, apaisante... Seijûrô ne se fait pas prier pour se redresser, prenant son coussin pour venir le poser juste à côté de la baignoire, y prenant place à nouveau tout en s'appuyant contre le rebord blanc. Il pose sa tête contre la bassine d'eau, une mèche de ses longs cheveux glissant dans l'eau chaude, mais ne s'en soucis pas, sachant fort bien que bientôt, Sensui allait s'occuper de glisser ses doigts dans les longues mèches ébènes.

« Qu’est ce que tu lisais quand je suis arrivé dis-moi… ? », demande finalement Sensui sans que Seijûrô n'en soit étonné.

En fait, il l'attendait, cette question. Car même si Sen aurait pu ne pas la poser, sachant sûrement de son côté que Sei' l'avait parfaitement compris, il n'avait pas l'intention de risquer la colère du vampire sans que ça ne lui soit demandé explicitement. Et encore, hein... ce n'était assurément pas assez explicite pour lui, car il s'entend répondre calmement :

« Un livre sur Nikkô... Nikkô et ses environs, en fait. Tu sais que je n'aime pas en parler. »

Et c'était vrai. Il omettait, certes... mais ne mentait présentement pas. Il n'aimait pas parler de ses pitoyables années humaines. Ce n'était néanmoins pas la raison pour laquelle Runa s'était étendue sur le livre et ça, il le savait fort bien. Mais peut-être que Sensui laisserait passer pour cette fois, tant que ça ne se reproduisait pas trop souvent. En tout cas, malgré lui, Seijûrô allait devoir retourner porter ce livre à la librairie ce soir sous peine que Sen ne le trouve dans ses appartements... Oui, son père vampirique savait trouver ce qu'il cherchait et croyait que c'était dans ses droits lorsqu'il lui cachait quelque chose. Vraiment, Seijûrô se faisait l'effet d'un adolescent et ça l'outrait...

Cependant, le beau vampire en revient de lui-même à Runa et Sei' décompresse un peu, l'observant tout en... réprimant un grognement.

« Je veux que tu trouves comment cette chatte entre ici. Je me fais paranoïaque avec l’âge et elle me crispe à faire ça.  », se plaint Sensui, qui savait sûrement que son élève ne pouvait pas refuser.

Et comme si ce n'était pas suffisant, Sen lui propose soudainement une chasse à deux, ce qui a pour effet de faire grogner Seijûrô... mais pas un grognement « sauvage », loin de là. Ça s'apparentait presque à un très bref... ronronnement de plaisir.

« Bien sûr ; j'ai toujours envie de chasser avec toi, Sensui. », assure le grand vampire, le nom de son mentor glissant entre ses lèvres sur un ton plus profond que le reste de sa phrase. « Et je m'en occuperai. De Runa, je veux dire. Je ne sais absolument pas comment elle fait et elle ne veut pas me montrer, mais je trouverai bien un moyen de la prendre sur le fait... On pourrait peut-être installer une caméra. Je sais que tu n'aimes pas... mais juste pour un moment. »

Le silence plane un instant dans la pièce close, les yeux de Seijûrô se fermant. Une main glisse dans l'eau pour instinctivement venir chercher celle de Sensui et il la serre doucement dans la sienne. La petite main fine y trouve parfaitement son compte, lui semble-t-il. Mais... il savait fort bien que malgré leurs différences de gabarits, il valait mieux pour lui ne pas s'attaquer à Sensui. C'est un peu ce qui faisait, à ses yeux, tout le charme de cet être complexe. Cette incarnation du plus puissant des démons sous les traits d'un ange... Vraiment, s'il y avait un Dieu, il se serait pendu depuis huit cent longues années...

Sei' relâche la petite main aux doigts fins et féminins, reposant la sienne, grande sans être large, contre le bord de la baignoire.

« Tu me considère encore comme un enfant... C'est frustrant. », commence Seijûrô qui s'aventurait là sur un terrain qu'il n'abordait pourtant jamais. « J'ai été enfant toute ma vie, même alors que j'étais majeur depuis presque sept ans. Je réalise à présent que j'étais terriblement jeune... Mais la frustration est toujours la même. Je me lasse... »

Cette dernière petite phrase n'était sûrement pas sans faire légèrement angoisser l'un comme l'autre. Elle pourrait dire bien des choses. Mais finalement, Sei' conclut :

« Je sais que plusieurs jeunes vampires ont tué leur père ou leur mère vampirique à mon âge ou environ. Je ne parlais pas d'une quelconque rébellion, Sen. Tu sais très bien lire mes sentiments dans mon regard. Ont-ils changés depuis quelques décennies ? »

Si. Mais, il voulait surtout savoir, l'air de rien, si Sensui l'avait remarqué, lui... Car Seijûrô n'était pas prêt à subir ce genre d'affront. Celui d'être rejeté un jour par son père vampirique. Il savait très bien ce qui se passait avec les autres que lui qui approchaient le vampire... et c'était la seule raison pour laquelle il se frustrait seul à ne pas tenter quoi que ce soit. Ça ne changerait pas de sitôt.


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Kuromiya Sensui


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MessageSujet: Re: Calm Envy feat. Kuromiya Sensui   Calm Envy feat. Kuromiya Sensui Icon_minitime1Jeu 24 Nov - 14:22



Seijûrô n’était pas à proprement parler le genre de vampire qui soit un peu trop rebelle. Un peu comme une crise d’adolescence vampirique après celle qu’ils avaient eue étant humaine. En général, son fils était plutôt du type posé, assumant ses décisions et ne cachant que très peu ses bêtises derrière son dos. Pour cette bonne raison, la confiance de Sensui en lui était entière et même s’il lui était déjà arrivé de piquer une crise de colère ou de remonter sèchement les bretelles de Seijûrô, on ne pouvait assurément pas prétendre que le vampire en était familier. Et ce n’était pas plus mal car Sensui n’aurait peut être pas pu vivre aussi longtemps avec ce genre de relation qu’un jour ou l’autre on avait plus l’impression de traîner comme un boulet à notre pied qu’autre chose.

Non, décidément, Seijûrô était plus reposant qu’une source d’agacement. Amen ! Toujours était-il qu’il lui arrivait encore parfois de « déraper » et malgré sa haute silhouette, son air imposant et ses presque 130 années, Seijûrô ne dérogeait pas à la règle qui voulait qu’il se fasse taper sur les doigts par Sen quant il faisait une connerie. Sensui était capable de comprendre que c’était peu agréable mais hey… Personne n’avait jamais prétendu que devenir vampire était simple… Surtout pas lui !

Quoi qu’il en soit, Seijûrô s’approche du bain, s’adossant à ce dernier et Sensui vient passer ses doigts humides dans de longues mèches. Si longues que parfois, elles auraient pu lui sembler infinies. Bien que Sen ne fût pas forcément une personne tactile, il avait ses phases pendant lesquelles il pouvait ainsi passer ses doigts dans la longue tignasse pendant des heures. Parfois même sans parler. Une mèche d’un noir d’encre s’égare dans l’eau du bain, se délayant doucement, chatouillant une de ses cuisses, tranchant avec l’ivoire de cette dernière. Sensui saisit une seconde mèche qu’il vient laisser glisser dans la baignoire puis une seconde, une troisième… Et en fin de compte, il y avait fort à parier que dans quelques instants, la masse de cheveux long de Sei’ serait tout entière en train de prendre l’eau par ses extrémités.

    ◈ Un livre sur Nikkô... Nikkô et ses environs, en fait. Tu sais que je n'aime pas en parler.


Un petit « hum… » pas convaincu franchit la barrière des lèvres de Sensui a cette réponse. Oui, il savait que Nikkô savait être un sujet sensible pour Seijûrô du fait que son village natal avait été dans cette région mais le fait que Sei’ n’aime pas parler du sujet ne lui disait pas vraiment de quoi parlait le livre qu’il avait tenté de lui cacher…

Insister ? Non… Sensui allait se contenter de cette réponse « pour le moment » et peut être même qu’il irait dans les appartements de Seijûrô prochainement pour voir par lui-même ce que cet ouvrage pouvait avoir de particulier pour que Seijûrô lui fasse des cachoteries. Et Sensui n’était pas non plus pressé de le faire. Il n’avait jamais vraiment eu, durant tout ce siècle passé presque, l’occasion d’adopter l’attitude d’un père profondément réac’.

De toute façon le sujet change, passant à la chasse qu’ils prévoyaient et un petit sourire amusé se faufile sur les lèvres rondes de Sensui alors que Sei’ en ronronne presque de plaisir. Pas la peine de lui répondre qu’il savait donc ainsi la réponse du vampire ! C’était le genre de sortie qu’ils ne faisaient pas assez ensemble. Pas par faute de temps ou d’envie… Quoi que le temps avait sa part de responsabilité. Mais simplement, c’était une question de mœurs, d’une certaine façon. Les vampires ne chassaient pas en groupe. Ou très rarement. Sensui était de la vieille école, c’est ainsi qu’il l’avait apprit à Seijûrô et ce dernier étant de toute façon aussi solitaire que lui, c’est ainsi qu’il faisait.

    ◈ Bien sûr ; j'ai toujours envie de chasser avec toi, Sensui.


Nouveau petit sourire à cette façon que son nom a de glisser sur la langue de son fils, comme un sirop épais et sucré. Est-ce que Seijûrô se rendait compte de cette manière qu’il avait de s’adresser à lui lors de leurs bulles d’intimité ?

    ◈ Et je m'en occuperai. De Runa, je veux dire. Je ne sais absolument pas comment elle fait et elle ne veut pas me montrer, mais je trouverai bien un moyen de la prendre sur le fait... On pourrait peut-être installer une caméra. Je sais que tu n'aimes pas... mais juste pour un moment.


A la mine qu’affiche à cet instant précis Sensui, n’importe qui aurait pu déterminer le fait qu’il n’était pas emballé par cette idée de caméra. « Ne pas aimer » était une façon polie et distinguer de dire qu’il allait péter un câble avec ce genre d’appareil dont l’œil serait fixé sur les moments de solitude qu’il s’octroyait.

    ◈ Non, pas de caméra. Tu sais que je n’ai pas confiance dans ces choses.


« Ces choses ». Les nouvelles technologies. Sensui n’était vraiment pas à la page à ce niveau là et pour un homme qui foulait cette terre depuis déjà presque 820 années, il n’avait aucune patience quand il s’agissait de comprendre le fonctionnement de ces outils du diable. Seijûrô ne pouvait il pas juste se faire respecter de ce stupide animal ?

    ◈ Fais lui comprendre qu’il est dans son intérêt de ne pas revenir mettre son museau dans mes affaires. Jusque là, bon gré mal gré, elle fait profil bas face à moi. Je veux que ça dure. Ici c’est ma maison, je suis le chef de meute et je ne fais que la tolérer par amour pour toi.


Et Sensui n’était pas le genre à dire souvent de manière aussi directe qu’il éprouvait un amour tout particulier pour son fils. Mais il était diplomate et savait instinctivement qu’après avoir sous-entendu qu’il s’en prendrait à l’animal il avait besoin de tempérer ses humeurs pour ne pas prendre le grand vampire à rebrousse poil.

Le gérant du Bloody Sunday vient poser une main sur le front de Seijûrô, l’incitant ainsi à venir poser la tête contre le rebord et une fois fait, il récupère un peu d’eau dans ses mains en coupelle pour les mouiller. Il est interrompu un moment par Seijûrô qui vient saisir sa main, la serrant sans force dans la sienne. Sensui a un sourire devant ce mouvement de tendresse, revenant déverser un peu d’eau sur la longue tignasse sombre qui l’était d’autant plus à présent qu’elle était détrempée.

    ◈ Tu me considère encore comme un enfant... C'est frustrant.


Silence… De toute façon, il semblait relativement évident que Sei’ n’en avait pas encore finit et qu’il avait encore quelque chose à ajouter sur le sujet.

Et comme de fait…

    ◈ J'ai été enfant toute ma vie, même alors que j'étais majeur depuis presque sept ans. Je réalise à présent que j'étais terriblement jeune... Mais la frustration est toujours la même. Je me lasse...


Sensui ne répond toujours rien. Avec le temps, on finit par se rendre compte quand votre « bébé » avait besoin de se vider encore un peu le cœur. De fait, Sensui se content de saisir une bouteille d’un shampooing doux dont il dépose une noisette généreuse dans le creux de sa paume avant de venir récupérer les longs cheveux, commençant ainsi à les shampooiner comme si ça avait été une conséquence logique de ce petit moment qu’ils partageaient. Ses doigts fins plongent entièrement dans la chevelure corbeau, ses ongles viennent érafler en douceur le cuir chevelu et il masse lentement ce dernier en continuant sa tache, attentif.

Est-ce que Sen pensait que Seijûrô était en train de lui réclamer son indépendance ? En fait… Non. Et si c’était le cas, il allait déchanter sévèrement. Mais Sei’ avait encore une attitude trop intimiste et il osait espérer que son fils ne lui annoncerait pas de cette manière qu’il désirait quitter le nid. Et nul doute que lorsque ça arriverait, Sensui serait plus désemparé qu’il ne voudrait alors bien l’admettre.

    ◈ Je sais que plusieurs jeunes vampires ont tué leur père ou leur mère vampirique à mon âge ou environ. Je ne parlais pas d'une quelconque rébellion, Sen. Tu sais très bien lire mes sentiments dans mon regard. Ont-ils changés depuis quelques décennies ?


Sensui, bien que confiant, arrête brièvement le massage du cuir chevelu de Seijûrô alors qu’il est question d’assassinat du mentor vampirique. Lui-même n’avait pas fait exception à cette mauvaise loi des séries mais il n’avait jamais eu avec Yoshitsune la relation quasi fusionnelle qu’il avait avec Sei’. Certaines choses ne se comparaient tout simplement pas et celle là en faisait partit.

En tout cas, le sujet le surprenait car même si Seijûrô confirme ce qu’il pensait : à savoir qu’il n’avait pas l’intention de se rebeller contre lui, Sensui n’aurait pas cru qu’il viendrait sur le tapis. Ses doigts relâchent les cheveux de l’autre vampire, venant retirer le savon en se plongeant sous l’eau puis à nouveau, Sensui vient prendre de l’eau entre ses mains en coupe pour retirer la mousse de la tignasse ébène.

    ◈ On peut dire que tu choisis tes moments pour ce genre de conversation.


Mais Sensui ne proteste pas, gardant juste encore un instant le silence avant de l’ouvrir à nouveau :

    ◈ Tu as mûris, ton regard à forcément changé. Ta perception du monde a évolué. Ta perception des autres aussi, moi comprit.


Sensui avait bien comprit –ou du moins le pensait-il- l’allusion sous-jacente. Aussi ajoute t-il :

    ◈ Notre relation est un millier de fois plus forte que celle que j’ai jamais tissée avec un autre vampire. Elle te convenait avant. N’est-ce plus le cas ?


D’une main, il vient saisir un revitalisant qui traînait là avant de demander encore :

    ◈ Qu’est ce que tu veux Seijûrô ? Que je te traite comme un égal ? Je n’aime pas ça. Tu entre dans cet endroit, dans cette salle de bain et dans ma vie privée parce que tu n’es pas vraiment mon égal.


Mais que Seijûrô se rassure :

    ◈ Mais je reconnais que tu grappilles plus vite que je ne le soupçonnais du terrain dans ce sens. Et si cela ne m’effraie pas, ça ne me fait pas non plus réellement plaisir. Je ne pense pas que tu sois « prêt ». Tu es encore trop jeune pour te frotter aux ennemis en pagaille que tu t’es déjà fait.



Sensui vient passer ses bras autours des épaules du vampire, posant sa tête contre la sienne et laissant ses bras reposer sur le torse de Seijûrô.

    ◈ Tu as le temps Seijûrô. Tu as « tout le temps ». Alors n’essai pas d’aller plus vite. J’ai parfois l’impression que tu oublis les leçons que je t’ai apprise.


D’ailleurs, dans un élan de nostalgie, et peut être parce qu’ils avaient précédemment parlé de Nikkô, Sensui continu sur un ton pensif :

    ◈ Te souviens-tu de cette nuit là Sei’ ? De ces deux nuits même. Tu pensais que j’étais la mort plutôt que la renaissance. Tu étais si fragile, si affaiblis… Et en même temps si fort ! Sois mignon avec moi Sei’… Tu sais que je n’aime pas lorsque l’on se fâche…



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Kuromiya Seijûrô


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MessageSujet: Re: Calm Envy feat. Kuromiya Sensui   Calm Envy feat. Kuromiya Sensui Icon_minitime1Ven 25 Nov - 5:49


Seijûrô ferme les yeux tout en poussant un petit soupir de contentement alors que les doigts fins et habiles de Sensui se glissent entre les longues mèches ébènes qui composaient sa chevelure. Il se tourne complètement dos à la baignoire blanche, rejetant légèrement la tête vers l'arrière tout en profitant des douces caresses, silencieux comme il savait si bien l'être. Il n'y avait rien comme ces moments particuliers avec Sensui où ils étaient si près... Les bras de Seijûrô trouvent appuis contre le bain et il ne se prive pas pour se poser confortablement, laissant soin à Sensui de faire ce qu'il veut de ses cheveux, puisqu'il semble bien partit pour les caresser un long moment. Ça le faisait toujours un peu rire de voir à quel point Sen pouvait aimer sa longue crinière ! Et justement, ceux-ci sont bientôt tous en train de tremper dans l'eau... une nouvelle lubie de Sen, probablement. Ou pas si nouvelle que ça, suppose Seijûrô lorsqu'il entend une bouteille s'ouvrir.

Sensui se rebiffe à la mention de caméras, tout comme le grand vampire l'avait supposé et forcément, ça amène un petit sourire diablement amusé sur les lèvres de Seijûrô. Sen avait beau être un grand vampire. Son savoir avait beau dépasser celui de centaines d'autres de leur espèce, il n'y avait pas moyen de lui faire adopter les nouvelles technologie. Seijûrô n'allait pas insister... de toute façon, lui-même n'était pas un grand amateur de ces choses, mais il savait très bien comment s'en servir, pour sa part. C'était nécessaire, selon lui, de s'adapter aux changements du monde. Sur le papier, c'était probablement une philosophie que Sensui trouverait sage... mais lorsque ça touchait l'électronique, il ne voulait plus rien entendre !

« Fais lui comprendre qu’il est dans son intérêt de ne pas revenir mettre son museau dans mes affaires. Jusque là, bon gré mal gré, elle fait profil bas face à moi. Je veux que ça dure. », assure Sensui sans hésiter une seule seconde.

Et ça prend tout le petit change de Seijûrô ainsi que sa bonne volonté pour ne pas montrer les crocs à son père vampirique, chose que ce dernier détestait qu'il lui fasse. Mais c'était plus fort que lui ! Il menaçait Runa... et c'était vraiment peu agréable. Néanmoins, Sensui semble très bien savoir ce qu'il en est... Car il n'a pas terminé.

« Ici c’est ma maison, je suis le chef de meute et je ne fais que la tolérer par amour pour toi. », conclut l'ancien vampire de sa voix mélodieuse, tout pour acheter les bonnes volontés de Sei', hein... Mais si ce dernier tombait dans le panneau, c'est bien parce qu'il savait que c'était vrai.

Ainsi, il grogne un peu, comme il se doit, mais se voit tout de même amadoué par les dernières paroles du vampire. Si son coeur l'avait pu, il aurait peut-être même battu un peu plus rapidement. Seijûrô ferme les yeux, se laissant doucement glisser contre le sol pour venir poser sa tête contre le rebord du bain. Ses mains se posent sagement sur ses cuisses et il profite de sentir celles de Sensui dans ses longs cheveux alors que le vampire s'occupe réellement de les laver, comme il l'avait prévu. Les doigts fins et féminins massent son cuir chevelu, lui procurant un bien-être difficilement égalable. Peut-être seulement parce que c'était Sensui et que depuis le temps, il le connaissait si bien qu'il savait exactement ce qui pouvait lui faire un bien fou... sans mauvais jeux de mots.

« On peut dire que tu choisis tes moments pour ce genre de conversation. », assure soudainement Sensui.
« Je trouve au contraire qu'il n'y a pas meilleur moment. Je suis bien malgré tout. Mieux que jamais. », assure Seijûrô.

Car chacun de ces moments passés entre eux était meilleur que le précédent, c'est clair. Sensui se lance sur des explications profondes de leur relation parfois peut-être un peu ambiguë et Sei' se fait plus attentif que jamais, naturellement touché par ce sujet un peu délicat. Pas seulement pour lui, il en était certain. Si Sensui avait pu en parler librement à tout va, il l'aurait fait plus souvent, n'est-ce pas ?

« Notre relation est un millier de fois plus forte que celle que j’ai jamais tissée avec un autre vampire. Elle te convenait avant. N’est-ce plus le cas ? », demande soudainement Sensui, comme si ce fut la réponse la plus simple à donner.

Et ça aurait probablement dût être le cas, mais Seijûrô n'en était plus autant convaincu, pour être sincère. Alors, il ne répond tout simplement pas, attendant de toute façon que Sensui ait terminé de dire ce qu'il avait à lui dire, ce qui n'était pas encore arrivé. Il le savait sans même que Sen n'ouvre la bouche pendant un moment moment, recommençant simplement à laver ses cheveux avec ce revitalisant si caractéristique à son père vampirique.

« Qu’est ce que tu veux Seijûrô ? Que je te traite comme un égal ? Je n’aime pas ça. Tu entre dans cet endroit, dans cette salle de bain et dans ma vie privée parce que tu n’es pas vraiment mon égal. », ajoute le noble vampire, visiblement inflexible sur ce point.
« Et je reste parce que je ne suis pas ton égal... », murmure doucement Seijûrô, peut-être un peu triste.

Car les autres vampires étaient tous partis, n'est-ce pas ? Ils n'étaient jamais restés bien longtemps. Certains une petite cinquantaine d'années d'après ce que d'autres lui avaient dit, mais il n'avait jamais cherché à en savoir plus. Ça ne l'intéressait pas... Le vampire continue de parler, glissant ses bras humides autour de son torse, mouillant complètement son t-shirt... Mais Seijûrô y prête à peine attention, venant caresser de ses grandes mains au doigts si fins les bras nus de Sensui, fermant les yeux tout en tournant la tête comme il le peut vers l'arrière pour profiter pleinement de cette étreinte.

« Je me souviens. », murmure doucement le grand vampire au sujet de leur première rencontre. « Je n'avais jamais vu créature plus belle... Il n'y a toujours pas de mot pour décrire ce que j'ai ressentit et tu le sais. »

Un petit sourire nostalgique glisse sur ses lèvres, mais il ne regrettait rien de cette soirée, ni du siècle presque complet qui s'était déroulé par la suite. D'ailleurs, il fait remarquer :

« Dans deux petites années, ça fera bien cent ans qu'on est ensemble... »

Carrément... et pour lui, c'était beaucoup. L'était-ce pour Sensui qui était si éphémère dans toutes ses relations ? Sincèrement, il ne pouvait répondre à cette question, mais savait que le beau vampire ne s'était pas encore lasser, en tout cas. Et c'était quelque chose qui provoquait l'incompréhension la plus totale au sein de la société vampirique de Tôkyô et des environs.

« Tu sais... », commence lentement Seijûrô, peut-être un peu hésitant. « Je n'ai jamais compris pourquoi tu m'avais choisis moi. Pourquoi tu es revenus cette nuit-là pour me donner ce magnifique cadeau. Je n'ai jamais regretté d'être vampire. Et je n'ai jamais encore rencontré qui que ce soit qui peut s'en vanter... C'est particuliers. J'ai si longtemps cru que tout le monde le voyait comme un don. »

Mais lui n'avait pas vécu avant ça, alors tout s'expliquait, dans le fond... Finalement, après une nouvelle caresse contre le bras de Sensui, Seijûrô penche la tête pour venir déposer un baiser contre la peau pâle, s'en permettant un peu plus ce soir. Il montre un peu les crocs, les appuis contre l'épiderme soyeux, mais ne les enfonce surtout pas.

« Mords-moi... »

Oui, c'était une demande des plus particulières... Mais il avait envie d'en donner plus à Sensui, ce soir. Cet acte d'extrême intimité entre vampires, il n'y avait clairement que Sensui qui pouvait en profiter...


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Kuromiya Sensui


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MessageSujet: Re: Calm Envy feat. Kuromiya Sensui   Calm Envy feat. Kuromiya Sensui Icon_minitime1Ven 25 Nov - 13:08



    ◈ Je trouve au contraire qu'il n'y a pas meilleur moment. Je suis bien malgré tout. Mieux que jamais.


Sans se mentir, Sensui était bien lui aussi. Etre avec Seijûrô était toujours source de détente en dehors des périodes où ils étaient plus grognons et où Sen devait élever le ton de la voix pour calmer le tempérament de son élève. Mais c’était normal que ça arrive… Il était si jeune… Cent ans, c’était encore l’enfance pour Seijûrô. Il ne connaissait qu’une petite partie de leur univers malgré sa soif de connaissance et ses travaux.

Bon… Peut être que Sensui voyait aussi Seijûrô plus jeunes et dépendant qu’il ne l’était en réalité. Mais c’était une vision qui lui faisait du bien. Il ne voulait pas voir arriver le jour où son fils réclamerait un peu plus d’indépendance. Du jour où il quitterait le nid « familial ». Les enfants fuguent tous un jour paraît-il. Sensui voulait l’éviter. Possessif ? Absolument et on ne peut pas dire que cette information était un grand secret pour qui que ce soit.

    ◈ Et je reste parce que je ne suis pas ton égal...


Sensui acquiesce. Il fallait bien comprendre que pour lui, cette vision de leur relation n’était pas avilissante pour Seijûrô. Il n’était pas question d’égalité d’un point de vue de supériorité. Enfin… Forcément, il y avait un minimum de notion de ce type… Mais c’était plus compliqué que ça aussi. Un peu comme pour chaque parent, les enfants restent leur « bébé », même à 50 ans, Seijûrô resterait toujours un peu ce jeune vampire fougueux qui perdait patience au moment de se voir faire de la lecture. Encore.

Et Sensui était prêt à reconnaître qu’il avait laissé peu de place à Seijûrô pour agir autrement que dans son sens au départ. Il l’avait poussé à toujours être le meilleur, comme n’importe quel père aurait souhaité que son fils soit avocat ou médecin. De fait, il avait en quelque sorte encouragé Seijûrô à être en marge du reste de leur monde. Pourtant ce n’était pas le but… Il voulait juste qu’il soit préparé et malgré les cent ans qui étaient presque écoulés, Sensui n’avait pas encore l’impression d’être arrivé au terme de cette lourde tache. Est-ce qu’il serait prêt lui-même un jour à voir que Seijûrô n’aurait plus besoin de lui ? Non… On en revenait au fait que Sensui ne voulait pas voir arriver le jour où Seijûrô serait un vampire accomplit à qui il n’a plus rien à transmettre. Et heureusement, quand on a son âge, le patrimoine qu’on a à léguer est tout simplement immense… Presque inquantifiable.

    ◈ Je me souviens.


Sensui câline doucement, ne brusquant pas ce petit moment encore intime qu’ils partageaient. Combien de père et de fils vampiriques pouvaient se vanter d’avoir une relation ne serait-ce qu’égale à la leur ? Mais eux, c’était différent. C’était le destin qui les avait mit sur la même route et lui encore qui avait fait que Sensui avait renié des siècles d’hygiène de vie pour modifier son comportement. Seijûrô avait été son seul fils et actuellement, le projet d’en avoir un autre n’effleurait pas vraiment la pensée de Sensui.

Bien sûr, il y avait Fubuki qui redoublait d’ardeur à prouver sa valeur et il fallait bien admettre que Sensui l’aimait bien. Il y avait chez ce petit humain assez de caractère et de vanité pour faire rougir d’incompétence Dieu lui-même, pour peu qu’il existe. Fubuki était un temple d’orgueil et de narcissisme qu’il adorait voir évoluer chaque année… Et ils étaient nombreux, les adeptes à se laisser aveugler par la lumière qu’il dégageait, sans se rendre compte qu’ils se brûlaient les ailes tout en même temps.

Est-ce qu’il envisageait de le transformer un jour ? A l’heure actuelle, pas vraiment. Mais il était certain qu’il aurait à réfléchir à cette situation. Sensui n’avait peut être pas la patience d’avoir deux fils en même temps –et c’était de toute façon plus que rare compte tenu des responsabilités que ça impliquait- mais il pensait un peu plus à chaque fois que le monde vampirique y perdrait à rater une personnalité comme celle de son serveur. Lui aimait ce genre de prestance et de caractère entier. Il n’y avait qu’à voir Sei’ pour comprendre que Sensui aimait les fortes personnalités de toute façon non… ?

    ◈ Je n'avais jamais vu créature plus belle... Il n'y a toujours pas de mot pour décrire ce que j'ai ressentit et tu le sais.


Sensui continu d’user de beaucoup de douceur avec Seijûrô, appréciant le compliment. Il avait sans doute un petit côté narcissique lui aussi… Mais qui n’en avait pas ? Même l’homme qui était prêt à se trouver le plus repoussant du monde s’était un jour sentit beau et fort devant son miroir. Son miroir à lui, c’était Sei’ ce soir, voilà tout. Et il prouvait son contentement de part la tendresse qu’il faisait communiquer sans doute. Tendresse qu’aucun amant n’avait réellement pu se vanter d’avoir de sa part. Mais personne ne méritait son attention comme Seijûrô la méritait. Parce que lui était parfait. Il y avait veillé et y veillait encore.

    ◈ Dans deux petites années, ça fera bien cent ans qu'on est ensemble...


Sensui acquiesce. Oui, cent ans déjà. Ca lui donnait un peu le tournis pour être honnête car lui-même n’avait jamais côtoyé quelqu’un de manière aussi intensive pendant autant d’années. Il était coutumier des relations courtes et c’était souvent lui qui décidait quand les choses devaient s’arrêter. C’était se lever un matin et décider que les choses ne lui convenaient plus, qu’elles devaient changer… Et c’était aussi partir sans se retourner. Il avait dû se faire quelques ennemis de cette manière mais hey… En amour, les choses ne sont pas toujours éternelles, au contraire de leurs vies, malheureusement.

    ◈ Je n'ai jamais compris pourquoi tu m'avais choisis moi. Pourquoi tu es revenus cette nuit-là pour me donner ce magnifique cadeau. Je n'ai jamais regretté d'être vampire. Et je n'ai jamais encore rencontré qui que ce soit qui peut s'en vanter... C'est particuliers. J'ai si longtemps cru que tout le monde le voyait comme un don.


Pourquoi lui… ? Sensui lui-même ne possédait pas cette réponse et quand Seijûrô penche doucement la tête, Sen vient caresser du bout des doigts la jugulaire qui, absence de battement de cœur oblige, ne bat pas. Ca ne l’empêche pas de sentir le sang sous ses doigts et s’il avait été le genre de vampire à soupirer souvent, il l’aurait à présent déjà fait d’aise. L’épiderme de Sei’ n’était plus aussi chaud, preuve qu’il devait commencer à avoir un peu faim et lui-même commençait à avoir une petite fringale. Cette chasse commune allait connaître un couple de proie cette fois, assurément.

    ◈ Je ne sais pas. La première nuit, je suis venu en pensant que tu serais un encas au milieu de mon voyage pour retourner à Tôkyô. Tu étais là, proie offert, presque trop facile… Tu sais que je deviens difficile quand il s’agit de me sustenter…


Difficile oui… Voir carrément impossible à satisfaire et Sensui passait parfois la moitié de sa nuit à chercher dîner à sa convenance. Mais on ne se refait pas n’est ce pas ?

    ◈ Pourtant ce soir là je suis allé me contenter d’un marchand itinérant… Ton heure n’était pas encore arrivée. J’avais la curiosité de savoir si tu étais assez combatif pour vivre jusqu’à la nuit suivante peut être bien…


Et effectivement, Seijûrô avait survécu même si la nuit qui avait suivit aurait été la dernière de sa vie, mordu ou bien pas.

    ◈ Tu étais magnifique Sei’… Dans ta détresse. Dans ta soif de délivrance, dans ton acceptation. Dans ton désire de connaître le repos d’une mort libératrice après des années de vie de servitude auprès d’un corps malade.


Sensui fronce légèrement les sourcils alors que Seijûrô sort les crocs, les passants le long de son bras sans néanmoins percer son épiderme. Il frissonne, vieux réflexe humaine encore qu’il tente de réprimer au mieux cependant. Et pile comme il est sur le point de demander à Seijûrô de ranger ses crocs pour ne pas le mordre, ce dernier… Le lui demande…

    ◈ Mords-moi...


S’il existait un vampire au jour d’aujourd’hui à qui Sensui aurait pu faire une proposition du genre, c’était bien Seijûrô… Pour autant, il ne l’avait pas encore envisagé même si plusieurs fois, il l’avait laissé passer ses canines sur sa peau pour lui prouver son affection et sa confiance. Personne ne pouvait se vanter d’en avoir déjà fait autant sans avoir partagé plusieurs années de vie commune. Et bon nombre de ses amants n’avaient jamais pu en faire autant que Seijûrô non plus d’ailleurs…

Sensui vient caresser à nouveau la jugulaire, pensif, venant poser ses lèvres tout contre l’artère du vampire, reprenant la parole, laissant ses lèvres caresser l’épiderme pâle à chaque mot :

    ◈ C’était il y a presque cent ans et je me souviens encore du goût qu’avait ton sang, Seijûrô.


Nouvelle pose et Sensui vient mordiller sans forcer la peau à cet endroit avant de reprendre :

    ◈ Un jour tu comprendras sans doute qu’on ne peut pas toujours expliquer le pourquoi de nos choix, surtout en matière de transformation. C’était toi, c’était une évidence. Oiseau de nuit tout de noir vêtu…


Puis sans plus tergiverser, répondant à la demande de son fils, Sensui vient planter ses canines dans la gorge offerte, retenant Seijûrô de manière ferme par réflexe, comme s’il avait pu craindre que le vampire se serait rebiffé en changeant d’avis. Sen ne cherche pas a aspirer la moindre goutte de sang mais il y en a un peu qui vient se poser sur ses lèvres puis sa langue et Sensui a un petit gémissement de confort, profitant pleinement des sensations de cette morsure, ne buvant pas mais ne s’empêchant pas de récupérer le sang qui perlait. C’était comme une grande gorgée de nostalgie qui lui revenant brutalement et c’était à la fois délicieux et angoissant.

Sensui finit par relâcher doucement son étreinte, relâchant également la gorge à présent blessée et tout en se reculant correctement, le vampire se passe la langue sur les lèvres, finissant de savoir ce petit instant que deux vampires partageaient rarement. Le silence se pose quelques minutes encore et finalement, Sensui se lève, tirant le bouchon du bain avant de sortir de ce dernier. Il va de manière paisible et peu farouche jusqu’à son peignoir de bain qu’il enfile et tout en nouant la ceinture correctement, il se tourne à nouveau vers son fils, toujours sur le rebord du bain.

    ◈ Ne laisse pas ainsi d’autres vampires te mordre. Ils ne comprendraient pas aussi bien que moi ce que tu leur offre.


Puis après un petit temps, il demande :

    ◈ Souhaitais-tu que je te donne l’occasion de venir goûter de mon sang ?


Sensui vient s’accroupir en face de son fils, posant une main sur sa joue avant de venir baiser son front.

    ◈ Je le ferais Seijûrô. Mais pas ce soir…



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MessageSujet: Re: Calm Envy feat. Kuromiya Sensui   Calm Envy feat. Kuromiya Sensui Icon_minitime1Sam 26 Nov - 2:56


La tendresse qu'use Sensui envers son fils vampirique n'est pas vaine. Elle permet à Seijûrô de se calmer doucement, de laisser filer la nostalgie et le doute d'une façon presque naturelle. Il ne reste plus que le bien-être et la confiance aveugle qu'il avait en Sensui. Une confiance que plusieurs auraient récriminée vivement, soutenant qu'il fallait être fou pour confier sa vie à un vampire tout aussi puissant qu'indépendant comme celui qui l'avait élevé. Et pourtant, Seijûrô n'hésitait pas une seule seconde. La preuve qu'il le pouvait réellement, c'était probablement ces presque cent ans passées près de son père vampirique. Dans ses premières années, il était encore faible et inconscient de sa vraie nature. Il ne connaissait pas ses vraies limites. C'est Sensui qui l'avait accompagné en chasse, qui l'avait protégé...

À présent, il fallait avoue que Seijûrô aurait parfois aimé que les rôles soient échangés sur certains plans... Sa petite fierté masculine personnelle lui hurlait que lui aussi pouvait protéger Sensui ! Néanmoins, sa logique lui rappelait que le beau vampire se suffisait très bien à lui-même. C'était frustrant... mais on ne changerait assurément pas la personnalité indépendante et dominante de Sensui en une poignée d'années... Mais au moins essayait-il de comprendre ces sentiments en pagaille, n'est-ce pas ? Seijûrô ne pouvait peut-être pas mettre de mots plus précis sur ceux-ci, mais Sensui écoutait attentivement et c'est tout ce qui lui importait réellement.

Tout en glissant ses doigts fins dans le cou de Seijûrô qui ne peut s'empêcher d'en frissonner, Sensui reprend la parole.

SENSUI Je ne sais pas. La première nuit, je suis venu en pensant que tu serais un encas au milieu de mon voyage pour retourner à Tôkyô. Tu étais là, proie offert, presque trop facile… Tu sais que je deviens difficile quand il s’agit de me sustenter…

Seijûrô a un rire amusé dont il ne se camoufle pas, même si son ton reste bas, doux. C'était là une réalité à l'état pure... Et il n'allait assurément pas le nier ! Mais, en quelque part, il respectait aussi ce côté fine-bouche chez son père vampirique. Après tout, ça ne faisait que compléter la personnalité de ce vampire noble, presque royal. Et justement, Sen lui fait remarquer que ce soir-là, croyant que ce n'était pas le « moment », il avait décidé de se jeter sur une victime peu intéressante. Seijûrô rit doucement une nouvelle fois, se penchant pour déposer un nouveau baiser sur le bras blanc.

SENSUI Tu étais magnifique Sei’… Dans ta détresse. Dans ta soif de délivrance, dans ton acceptation. Dans ton désire de connaître le repos d’une mort libératrice après des années de vie de servitude auprès d’un corps malade.

Seijûrô cesse de rire, sérieux comme les pierres à ce compliment. Sensui ne lui avait jamais dit les choses ainsi... C'est la première fois qu'il avait la chance d'entendre ces paroles magnifiques. Comment pouvait-on trouver un faible et pitoyable être humain au seuil de la mort magnifique ? Il ne saurait jamais vraiment de quoi il pouvait bien avoir l'air à ce moment. Lorsqu'il y pensait, il songeait seulement au sentiment d'impuissance qui l'accaparait. Peut-être que le fait qu'il ait pris pour la première fois de sa courte vie humaine sa destinée en main y comptait pour beaucoup...

Quoi qu'il en soit, Seijûrô ne se sent que plus confiant à l'idée de laisser Sensui le mordre ce soir. Un long frisson le traverse alors que les lèvres insolentes se posent contre son épiderme frais, toutes prêtes à s'entrouvrir pour laisser place aux crocs affilés.

SENSUI C’était il y a presque cent ans et je me souviens encore du goût qu’avait ton sang, Seijûrô. Un jour tu comprendras sans doute qu’on ne peut pas toujours expliquer le pourquoi de nos choix, surtout en matière de transformation. C’était toi, c’était une évidence. Oiseau de nuit tout de noir vêtu…

Une poétique description de sa personne que voilà... Mais Seijûrô l'aimait profondément. Il n'y reste néanmoins pas longtemps, car les dents aiguisées de son mentor s'enfoncent soudainement dans la chair tendre de son cou. Seijûrô ferme les yeux, appréciant le moment pour ce qu'il valait ... soit tout l'or des hommes. Sensui le tient fermement contre lui, comme s'il eût craint que son fils se soit débattu, mais c'est loin d'être le cas. Sei' relève plutôt un bras pour venir glisser sa main contre la flopée de cheveux noirs et soyeux du vampire derrière lui. Et il ne lui demande pas de le relâcher ou de se presser moindrement contre lui, au contraire. Seijûrô n'attire un peu plus la tête de Sensui à son cou, l'invitant à y plonger entièrement les crocs.

De longs frissons traversent sa silhouette alanguie au sol. Seijûrô offre un peu plus sa nuque, penchant la tête sur le côté, rouvrant les yeux alors que Sen gémit au milieu de cette intimité purement vampirique. Les sentiments qui se mêlent de la partie sont indéfinissables, mais ça importe peu. Pour le moment, Seijûrô ne veut mettre de mots sur rien. Même si l'envie n'y est pas, il fini par retirer sa main de la tête de son père vampirique, le laissant s'éloigner malgré lui. Pendant une, deux longues minutes, ils ne bougent plus ni l'un, ni l'autre. Puis, finalement, c'est Sensui le premier qui se remet en branle, faisant couler l'eau de son bain d'après ce que Sei' peut entendre de sa place. Le grand vampire, quant à lui, se redresse pour glisser à nouveau ses bras contre le rebord de la baignoire.

Seijûrô suit la fine silhouette couverte de perles translucides qui sort du bain du regard, celui-ci glissant un moment contre la courbe des fesses de la magnifique créature qui l'avait lié à lui cent ans plus tôt. Doucement, il lève une main, glissant le bout de ses doigts sur les minuscules plaies couvrant sa gorge à deux endroits. Il aurait probablement déjà dût les avoir refermé... mais n'avait pas envie de dépenser cet énergie ainsi, aussi se contente-t-il de rabaisser sa main, portant son attention sur Sensui.

SENSUI Ne laisse pas ainsi d’autres vampires te mordre. Ils ne comprendraient pas aussi bien que moi ce que tu leur offre.
SEIJÛRÔ Je sais ce que ça représente... et je n'ai envie de sentir les crocs que de mon âme soeur dans ma chair.

C'était la première fois qu'il tenait de telles paroles à l'encontre de Sensui... mais n'avait pas envie d'y revenir. Aussi se contente-t-il d'incliner doucement la tête, respectueux, mais n'ouvre plus la bouche à ce propos. De toute façon, il n'y a qu'à voir à quel point il tremble d'excitation alors que soudainement, Sensui lui parle de le mordre... éventuellement.

SEIJÛRÔ Tu sais bien que oui, Sen... Ce serait un honneur. Je saurai être patient...

Et cette phrase incomplète se terminait sûrement par « mais je ne saurai plus penser qu'à ça ». Car c'était le cas... Mais Seijûrô avait beaucoup trop de fierté pour l'avouer ainsi, aussi facilement ! Sen se penche sur lui, baiser son front. Et Sei attrape une main fine tout en se relevant, tournant brièvement autour de Sensui avec une grâce féline qu'on ne saurait lui conférer au premier regard. Après un moment de silence, il fini par faire une étonnante invitation pour qui le connaît.

SEIJÛRÔ Viendras-tu valser avec moi, Sensui ? Tu n'es pas sans avoir entendu parler de la grande réception annuelle d'Halloween. Me feras-tu l'honneur d'être ton cavalier ?

Est-ce que Seijûrô essayait de modifier légèrement le regard de Sensui sur sa personne ? Peut-être... Il savait toutefois l'amour que portait Sen aux choses anciennes et perdues et la valse en faisait partie. Cette réception d'Halloween n'était aucunement une petite fête organisée à l'aveuglette. Le Bal des Morts était une grande réception vampirique et il fallait se montrer digne des vampires pour y être admis. Et si habituellement Seijûrô grognait et se terrait dans ses appartements plutôt que d'y aller... cette année, il n'avait pas envie de savoir Sensui au bras d'un et l'autre. Oh, Sen n'était pas de ce genre là, mais c'était un peu de machisme qui parlait présentement ! Et Seijûrô était prêt à aller faire les boutiques pour ça !

Il sourit au noble vampire, étirant un bras pour venir chercher une serviette tout en commençant à éponger délicatement les cheveux de son vis-à-vis. Et lorsque c'est fait, il se tourne vers le miroir pour s'occuper de ses propres mèches, indécemment longues et tout aussi foncées que celles de Sen.

SEIJÛRÔ Ce monde ne veut pas de moi. Mais je n'ai jamais autant voulu de lui que depuis cette année... Et ça ne me fait ni chaud, ni froid qu'on ne m'aime pas. Je suis jeune, mais je suis plein de ressource... Mes ennemis voudront bientôt devenir mes amis alors même qu'il se trouve que je ne veux pas d'amis...

Après tout, ils n'étaient là que pour le ralentir... Lui avait besoin de contact et il ne les négligeaient pas. Mais, des amis ? Inutile... Il avait Sensui et ça lui suffisait amplement.


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Kuromiya Sensui


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MessageSujet: Re: Calm Envy feat. Kuromiya Sensui   Calm Envy feat. Kuromiya Sensui Icon_minitime1Mer 30 Nov - 7:41



C’était un peu étrange, au fond, que d’avoir mordu à nouveau Seijûrô… Après une centaine d’année. Et comme convenu, Sensui se souvenait du goût du sang de cet homme qu’il avait fait vampire avec exactitude. On pouvait bien se faire croire qu’un sang goûtait la même chose qu’un autre… N’importe quel vampire aurait su vous dire que ce n’était pas vrai. Celui de Sei’ avait ainsi ses quelques particularités qui l’avaient ramené brutalement en arrière, dans cette forêt allant de Nikkô à Tôkyô. Et Sensui se sentait, de fait… Terriblement détendu. Ses mouvements étaient plus fluides que jamais, son teint avait légèrement rosit bien qu’il n’ait goûté que si peu au sang de Seijûrô et ses lèvres avaient également prit cette teinte fruitée et gourmande qu’elles ne revêtaient que lorsqu’il pouvait enfin étancher sa soif.

On ne mordait pas un autre vampire en général. Cela relevait d’une intimité très importante. Parce que la morsure, c’était de cette façon qu’ils avaient connu « la renaissance ». C’était pas elle qu’ils étaient tous mort… Et par elle qu’ils étaient tous nés. Alors mordre de cette façon, c’était comme laisser son existence entre les mains d’un autre. Accepter de s’abandonner complètement, faire preuve de plus de confiance qu’on en ferait à qui que ce soit. Et parce que la morsure n’était pas sans effet, c’était également souvent un préliminaire à l’amour. Or on n’en était pas là, entre Seijûrô et lui. Pourtant, il est vrai que Sensui n’aurait pas pu délimiter de manière claire non plus où ils en étaient alors.

Peut être que Sen’ n’était pas un « bon » père ? Parce qu’il avait trop couvé Seijûrô dans ses jeunes jours, parce qu’il lui avait passé des caprices, parce qu’il avait cultivé son caractère fort, indépendant, majestueux… ! Et en même temps, camoufler et étouffer tout ce que faisait de Seijûrô le vampire qu’il était, s’aurait été se tirer lui-même une balle dans le pied. Son fils ne lui aurait jamais été aussi intéressant et d’agréable compagnie toutes ces années s’il n’avait pas été exactement celui qu’il était. Au fond, ce qui le distinguait des amants que Sen avait pu prendre, outre l’absence de sexe évidemment, c’est que Seijûrô avait « grandit » en apprenant comment composer avec lui-même. Et à présent, Sensui se faisait parfois l’effet d’être un piano ancien et capricieux dont Seijûrô aurait quelques partitions qu’il avait apprit à jouer avec maestria. Et c’était au moins aussi excitant que désagréable.

Que ferait-il si un jour, Seijûrô venait à disparaitre ? Ce n’était pas entièrement inenvisageable compte tenu du nombre de leurs ennemis… Pourtant, c’était comme s’il était tout simplement impossible à Sensui d’y songer. Tôkyô ne serait plus qu’un tas de cendre après son passage si quiconque lui prenait son fils. De fait, Sei’ avait beaucoup d’ennemis et devait se battre plus souvent qu’à son tour… Mais ce n’étaient sûrement pas de très vieux vampire qui se dressaient devant lui… Ceux là savaient bien qu’il n’était pas dans leurs intérêts de priver Sensui de la seule personne à laquelle il soit si profondément attaché depuis tant de temps.

    ◈ Je sais ce que ça représente... et je n'ai envie de sentir les crocs que de mon âme sœur dans ma chair.


Sensui reste silencieux, observant Seijûrô qui emploi un terme qui n’aurait pas vraiment dû se trouver sur ses lèvres pour qualifier leur relation. Et en même temps, Sen ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même pour ne pas avoir définit de limites claires. Là encore d’ailleurs, puisqu’il ne contredit pas l’autre vampire, se redressant simplement pour l’observer –pour une fois- de toute sa hauteur. Le regard du plus âgé des deux passe rapidement sur le cou encore marqué et Sensui fronce légèrement les sourcils, un rien bougon de voir que Sei’ n’avait pas déjà refermé les plaies. De fait, il signale juste :

    ◈ Je n’apprécierais pas que tu demandes à ton chat de passer derrière moi…


Merci mais savoir qu’il mordait Sei’ pour savoir que son chat venait lécher par derrière, c’était vexant pour lui… Et il aurait autant aimé que Sei’ n’y pense même pas même s’il savait que ce serait trop beau…De fait, quand Seijûrô confirme qu’il aimerait le mordre, Sensui a un petit regard entendu pour l’autre vampire : s’il voulait vraiment caresser cet espoir un jour, mieux valait commencer par ne pas le contrarier ce soir avec cette histoire de chat guérisseur.

Sensui s’apprête à se poser devant son miroir mais Seijûrô le retient légèrement, se remettant debout, tournant un instant autour de lui avec cette grâce typiquement vampirique que Sen aimait le voir déployer. Si Seijûrô avait cru, il y avait cent ans, qu’il était la mort… A présent, c’était lui-même qui prenait le flambeau. Et Seijûrô était une dernière étreinte magnifique, assurément.

    ◈ Viendras-tu valser avec moi, Sensui ? Tu n'es pas sans avoir entendu parler de la grande réception annuelle d'Halloween. Me feras-tu l'honneur d'être ton cavalier ?


Sensui a un moment de latence… Oui, il savait pour cette réception et y avait été invité plutôt deux fois qu’une évidemment… Mais en général il se contentait d’une apparition. Néanmoins… Néanmoins Seijûrô savait jouer sur ses cordes les plus sensibles en parlant de valses n’est ce pas ? Combien de fois Sensui avait-il pu débarquer dans l’appartement de son fils pour l’entraîner dans le sien où un vieux disque phonographique tournait sur un gramophone tout aussi ancien ? Combien de fois avait-il du insister pour que Seijûrô lui offre une seule de ces danses ?

Oui, c’était peut être là un autre des pêchers mignons de Sensui… Pas la danse en tant que hobby non… Mais les vieilles coutumes comme les valses… Certes, elles étaient arrivées tard au Japon mais Sensui les avait entièrement adoptés et il avait toujours adoré ça… Bien plus que les danses traditionnelles nippones dont il connaissait pourtant la plupart sur le bout des doigts. Il y avait dans une valse un respect et une dignité, à son avis, qu’on ne retrouvait nulle part ailleurs. Et il fallait reconnaître que valser tombait doucement en désuétude malheureusement. Bientôt, même les vampires remplaceraient probablement ces morceaux pour d’autres qui avaient vu passer moins d’années.

Sensui avait apprit les bases de ce genre de danse à Seijûrô très vite. Et autant dire qu’il ne lui avait pas beaucoup laissé le choix ! Mais hey… Un fils pouvait bien faire plaisir à son père de temps en temps non… ?

    ◈ Que tu veuilles toi-même y aller est une première.


Mais surtout :

    ◈ Que tu veuilles carrément y danser quelques valses est du domaine de l’exceptionnel.


Néanmoins, pas idiot, tandis que Seijûrô vient sécher un peu ses cheveux avant de s’occuper des siens, Sensui hoche la tête de façon positive.

    ◈ Nous irons. Et nous valserons.


Et parce que malgré tout, il avait du mal à cacher son plaisir à cette idée, un sourire franc passe sur le visage de Sensui dont les yeux se mettent légèrement à briller également ! Le vampire se hisse sur la point des pieds, venant déposer un baiser sur la joue de son fils avant de caresser sa joue un instant. D’accord, Sei’ venait de l’acheter avec une valse ou deux et Sensui n’avait même pas essayé de s’en défendre… Maiiiiis ! Il fallait qu’il saute sur ce genre d’occasion quand elle se présentait hein !

Finalement, saisissant une trousse, Sensui en sort tout ce dont il aura besoin pour se maquiller un peu avant d’aviser les vêtements qu’il avait posé sur le côté. Et ça lui fait penser :

    ◈ Tu comptes te déguiser ?


Et la question sous entendait un « en quoi ? » si la réponse était positive. Sa main vient jouer dans ses cheveux légèrement humides pour les replacer un peu sans leur faire perdre le volume qu’il parvenait encore à leur laisser et finalement :

    ◈ Je dois passer au marché noir cette nuit. J’ai quelque chose à y récupérer, je rentrerais tard sans doute.


Une broche à cheveux qu’il avait fait voler dans une petite exposition de l’Hanamachi du Lotus. Anciennement l’Okiya du Lotus Blanc. Certaines choses changent… Et d’autre pas tellement, cet endroit était la preuve vivante qu’on pouvait conjuguer le passé, même le plus lointain, avec le présent.

Puis il y a un petit moment de silence durant lequel Sensui observe leurs deux reflets dans le miroir… Et finalement :

    ◈ Tu sais toujours bien valser au moins… ?


Manière subtile de tenter une approche de « révision » des talents de danseur de Seijûrô évidement ! Parce que maintenant que son fils le lui avait proposé, Sen ne pensait un peu plus qu’à ça là ! Et cette réception lui semblait soudainement beaucoup trop loin !

    ◈ Je pourrais vérifier si tu voulais…


Est-ce que c’était VRAIMENT une proposition… ? Et puis sur un ton joyeux, récupérant à nouveau son sourire tout en venant enfiler des sous vêtement sous son peignoir, Sensui ajoute :

    ◈ Je suis content !



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Kuromiya Seijûrô


Kuromiya Seijûrô

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MessageSujet: Re: Calm Envy feat. Kuromiya Sensui   Calm Envy feat. Kuromiya Sensui Icon_minitime1Jeu 1 Déc - 22:59


SENSUI Je n’apprécierais pas que tu demandes à ton chat de passer derrière moi…

Bien sûr... Même s'il aurait pu en être irrité, ça ne fait néanmoins qu'arracher un petit sourire un brin moqueur à Seijûrô. Est-ce qu'il y avait pensé ? L'extrême paresse qui l'habitait lorsqu'on parlait d'auto-guérison le forçait à répondre par l'affirmative. Néanmoins, il n'est pas certain qu'il l'aurait réellement fait. Et de toute façon, si Sensui le demandait, il allait s'y coller. Il n'avait pas envie de frustrer son père vampirique sur ce genre de sujet très important... Il était peut-être jeune, mais pas complètement idiot. Il savait très bien à quel point ce qu'il venait de donner à Sen était particuliers. Après tout, en une centaine d'années de vie vampirique, il n'avait jamais osé le proposer à son mentor. C'est seulement ce soir qu'il en avait ressentit le besoin... Et il ne regrettait rien. Ça avait été délicieux. Il en était encore légèrement frissonnant alors que pourtant, ils n'avaient pas prolongés cette morsure.

Mais de toute façon, le sujet change de façon admirable. Et comme il s'en doutait déjà très bien, Sensui semble enchanté par cette histoire de bal d'Halloween. Il n'en fallait pas beaucoup à ce joli vampire pour avoir les yeux brillants. C'était l'opinion toute personnelle de Seijûrô sur le sujet, du moins et il était fort probablement le seul à l'avoir. Sensui savait être horriblement capricieux. Pourtant, lorsqu'on le connaissait sur le bout des doigts -ce qui n'était pas chose aisée, c'est tout de même vrai-, on pouvait trouver des plaisirs simples qui lui plaisaient immensément sans beaucoup chercher. La valse en faisait partit. Les vieux livres, les beaux vêtements, les manières guidées... Et si Seijûrô n'avait pas toujours la foi de s'y coller, il aimait parfois faire réellement plaisir à son père vampirique. Comme là... Peut-être à cause de la morsure ? C'était tout à fait probable, mais ça ne changeait tout de même pas grand chose en bout de ligne : il avait envie de voir ces jolis yeux briller de mille feux.

SENSUI Que tu veuilles toi-même y aller est une première. Que tu veuilles carrément y danser quelques valses est du domaine de l’exceptionnel.

Seijûrô a un rire amusé alors qu'il se pose contre le mur près du lavabo, observant Sensui avec un plaisir non feint. C'est vrai... C'était un petit miracle en soit. Mais, après que Sensui ait tout naturellement accepté, le grand vampire fait remarquer :

SEIJÛRÔ On ne va tout de même pas me reprocher de vouloir faire plaisir à mon seul maître...

Le sourire qui étire ses lèvres bien tracées est mystérieux... Car depuis quand Seijûrô affirmait-il avoir un maître, lui esprit libre et rebelle ? C'était évident que le ton malicieux laissait entendre qu'il blaguait... Et ce n'était pas totalement faux. Il n'allait pas faire le plaisir à Sensui d'accepter cette emprise qu'il avait sur sa vie sans grogner derrière ! C'était une question de fierté... et il n'en démordrait pas ! Quoi qu'il en soit, après un rire léger et un clin d'oeil à Sensui, Seijûrô fini par se diriger vers le bain, s'occupant de le vider de son eau, puis attrapant un linge sec pour l'essuyer.

SENSUI Tu comptes te déguiser ?

Cette fois, Seijûrô aurait bien pu s'étouffer tant il n'y avait tout simplement pas pensé ! D'ailleurs, linge en main, il se redresse, observant Sensui avec une petite grimace qui voulait tout dire. Non, il n'avait pas l'intention de se déguiser... Et en même temps, en quoi pourrait-il bien le faire ?! Il ne voyait pas, vite comme ça, plusieurs déguisements qui lui plairaient et qui n'auraient pas l'air complètement idiot... Néanmoins, Sensui attire rapidement son attention sur quelque chose d'autre et Seijûrô oublie cette histoire de déguisement quelques minutes. Ainsi donc, son mentor allait rentrer tard ce soir. Lui-même avait à faire. Ça ne l'arrangeait pas, mais ne le dérangeait pas non plus. Surtout que parfois, Sensui revenait avec quelque chose pour lui du marché... Eh, pas besoin d'être un enfant pour aimer les présents surprise !!

Toutefois, à nouveau, Sen passe du coq à l'âne, cette fois pour revenir à leur sujet précédent, sans grande surprise pour Seijûrô.

SENSUI Tu sais toujours bien valser au moins… ? Je pourrais vérifier si tu voulais…

Le cadet des deux lève les yeux au ciel tout en relâchant le linge sec qu'il tenait encore. Ce dernier tombe sur le rebord du bain, mais il ne s'en préoccupe pas pour le moment, observant plutôt avec amusement le beau vampire qui entreprend de fouiller dans sa trousse à maquillage.

SENSUI Je suis content !

Bien sûr... ça paraissait ! Mais l'entendre le dire, c'était vraiment un joli cadeau, même si ça paraissait un peu ringard dit comme ça. Seijûrô pousse un petit soupir, mais malgré lui, il ne peut tout simplement priver Sensui de ce plaisir. Cette morsure l'avait vraiment rendu docile et nul doute que si quelque chose d'un peu plus intime avait eu lieu, il eût été complètement ronronnant entre les mains de Sensui. Ainsi, il s'avance vers le beau vampire, prenant une main fine dans la sienne, glissant l'autre contre la chute de rein de cette jolie nymphe sortie tout droit des enfers. Et sur une mélodie imaginaire, il commence quelques pas de valse, tournoyant doucement dans la salle de bain tout en prenant bien garde à ne rien faire tomber.

Tout en se penchant sur Sensui, forçant le bel homme à s'incliner vers l'arrière, soutenant presque complètement son poids plume, il vient murmurer à son oreille :

SEIJÛRÔ Je t'assure que je suis encore le meilleur partenaire que tu pourras avoir à cette soirée.

Il se redresse, continuant à faire quelques pas avant de finalement relâcher Sensui. Et poli, il se courbe devant lui tout en attrapant sa main pour lui faire un baise-main. Ses lèvres s'égarent un moment sur la peau d'albâtre, caressantes, puis il la relâche.

SEIJÛRÔ Mais si tu veux vraiment me mettre à l'essaie, je crois qu'il serait préférable de le faire après le repas. Je meurs de faim et je suis fébrile à l'idée de chasser à tes côtés.

En gros, il n'avait pas beaucoup la tête à la valse...! Le grand vampire retourne près du bain pour saisir le linge qu'il y avait abandonné, puis le met dans la corbeille de vêtements sales. Même les vampires avaient ces règles fondamentales d'hygiène... Et elles étaient plus qu'importantes pour Sensui. Ça, c'était quelque chose que Seijûrô avait toujours bien partagé avec son mentor, au moins. Même les attitudes les plus extrêmes. Il avait été un grand allergique... la propreté poussée à son maximum avait été sa seule chance de survie.

Finalement, Seijûrô en revient à cette histoire de costumes pour la soirée... Parce qu'il n'était pas du tout certain de lui...

SEIJÛRÔ Tu veux qu'on y aille costumé ? Je... Sais pas, sérieux. J'y avais pas pensé. Tu sais que c'est pas mon genre et...

Il a un petit « hm » avant de finalement avouer :

SEIJÛRÔ J'ai peut-être une idée... Mais si je me déguise, tu sauras m'en récompenser en te parant de quelque chose d'époustouflant ?

Et patiemment, il attend la réponse, réellement curieux. Il savait que s'il acceptait, Sensui pourrait vraiment l'ébahir. Restait à voir ce dont il avait vraiment envie... Pour sa part, il allait peut-être bien y songer sérieusement. Et il sera encore tout de noir vêtu, mais d'un chic qui plaira forcément au délicat vampire qui se tenait présentement près de lui...


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Kuromiya Sensui


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MessageSujet: Re: Calm Envy feat. Kuromiya Sensui   Calm Envy feat. Kuromiya Sensui Icon_minitime1Ven 2 Déc - 13:16



Sensui était encore un peu dans sa petite bulle de bien être. Même que si ça avait été son genre, il aurait pu se mettre à chantonner doucement en se préparant pour leur sortie. Pas qu’avoir Sen dans cette humeur joyeuse et paisible était une rareté en soit mais… Disons qu’en tout cas, ce n’était pas non plus ce qu’il y avait de plus habituel. Sensui avait souvent cette attitude un peu froide et distante qui lui donnait des airs de neutralité parfois désagréable. Et en même temps, c’était une attitude parfaite pour garder sa zone de confort hors de portée des nuisibles. D’autant que souvent, quitte à faire le vieil aigrit, Sensui commentait à propos du nombre de nuisibles qui augmentait avec les années. « C’était mieux avant ». Et tant pis si ça faisait cliché de le dire comme ça. De toute façon, en bout de course, quand il arrivait parfois que Sensui n’ait plus d’argument pour justifier ce « c’était mieux avant », il concluait par un très facile mais admirable « tu comprendras dans deux ou trois siècles ». Ca laissait le temps de voir venir n’est ce pas… ?

    ◈ On ne va tout de même pas me reprocher de vouloir faire plaisir à mon seul maître...


Sensui ne dit rien mais son regard métis vient chercher celui de Seijûrô dans le reflet du miroir. Et c’est un sourire pourvu d’au moins autant de malice qu’il lui renvoi. Non, il ne pensait pas Sei’ assez docile pour aller affirmer qu’il était son maître… Pas en le pensant en tout cas. Mais cette morsure avait visiblement eu un impact tout particulier sur son fils ce soir et Sensui découvrait tout ça avec un brin de fascination et un certain plaisir. Les circonstances de la transformation de Seijûrô n’avait rien d’obscure pour eux deux mais les raisons, comme cela avait été abordé, étaient plus floues. Et si Sensui n’avait pas mentit en fournissant quelques éléments de réponse, il n’avait pas non plus dit toute la vérité. Mais à quoi servait la vérité après cent ans de vie commune de toute façon ?

Du moins, la vérité « toute nue ». Parce qu’à nouveau : Sensui ne mentait pas à Seijûrô. Il habillait juste la vérité pour ne pas devoir parler de « calices ». Il s’agissait là d’un sujet dont il avait follement horreur et dont il refusait souvent de parler, même avec son fils. Ho bien sûr, il lui avait expliqué de quoi il s’agissait… Mais il l’avait aussi avertit qu’il n’en voulait pas chez lui et que Seijûrô n’avait pas intérêt, sur un coup de tête, de s’en choisir un ! Non seulement la simple idée des calices l’horripilait mais en plus, rien qu’à cette idée, il y avait une forte jalousie qui le prenait d’assaut…

Quoi qu’il en soit, le sujet change, au grès des intonations de la voix de Sensui puisque Seijûrô se fait déjà plus silencieux, s’occupant du bain. Pour sa part, il a retiré son peignoir et enfilé le début de ses vêtements. Un pantalon avec fermeture sur le côté est enfilé et Sensui passe correctement sa chemise à l’intérieur. Il n’a cependant pas le temps de la boutonner jusqu’en haut ni même de récupérer son petit gilet que Seijûrô est à nouveau près de lui, posant une main sur l’une de ses hanches tout en saisissant l’une de ses mains. Valse ? Sensui ne proteste pas, se contentant donc de mettre une main sur l’épaule de ce fils à la silhouette si imposante.

Seijûrô voulait ainsi mener leur valse et Sensui ne proteste pas. Ca ne le dérangeait pas, il fallait bien que quelqu’un soit le meneur de danse et il était probablement qu’à les regarder tous les deux, il avait sans doute plus le genre des hommes qui sont menés. Paradoxal, d’une certaine manière, quand on les connaissait, non… ?

Ils font ainsi quelques pas dans la salle de bain, raccourcissant certains pas trop long pour éviter de créer le chaos dans la salle de bain (tant qu’à faire) et Sensui est… Extatique ! Il adorait ça décidément et cette petite mise en jambe lui en donnait l’eau à la bouche ! Quand était-ce, la dernière fois que Sei’ avait accepté de danser avec lui ? Peu importait parce que présentement, son bébé remettait les pendule à zéro et lui prouvait qu’il n’avait pas perdu la main.

Ca avait été tout un apprentissage pourtant… Et Seijûrô lui avait mainte fois écrasé les pieds ou l’avait souvent cogné à l’angle d’un meuble en ayant des pas trop courts, trop longs, trop rapides, trop lents…

En fait, il était étonnant, vu comme Sensui l’avait forcé pendant des heures à apprendre à danser, que le vampire n’en soit pas plus écœuré que ça ! Mais il n’allait pas s’en plaindre forcément… Et quand Seijûrô se penche, soutenant son poids alors que lui-même se cambre pour aller en arrière, la voix chaude de son fils revient à son oreille.

    ◈ Je t'assure que je suis encore le meilleur partenaire que tu pourras avoir à cette soirée.


La malice était décidément de sortie ce soir non ? En tout cas, un rire vient franchir les lèvres charnues de Sensui qui était néanmoins prêt à concéder à Seijûrô qu’il était sans doute un des meilleurs cavaliers qu’on puisse trouver dans ce genre de soirée même si forcément, vu l’élite vampirique qui risquait également d’être là, il y aurait tout un tas de bon danseur. Mais on n’avait pas autant d’atomes crochus avec tous les vampires qu’avec notre fils n’est ce pas… ?

Les voilà debout à nouveau, Seijûrô continu de se faire galant et un soupire vient même échapper à Sensui, preuve qu’il était détendu au-delà de l’imaginable. Il adorait que Seijûrô se fasse mignon comme ça, qu’il prenne le temps de le caresser dans le sens du poil et de lui faire plaisir. Après tout, tout homme aimait qu’on s’occupe de lui n’est ce pas ? Et tout aussi indépendant que soit Sen, il adorait littéralement quand Sei’ tournait toute son attention sur lui…

    ◈ Mais si tu veux vraiment me mettre à l'essaie, je crois qu'il serait préférable de le faire après le repas. Je meurs de faim et je suis fébrile à l'idée de chasser à tes côtés.


Ho ho…

    ◈ C’est une promesse ?


Seijûrô était-il en train de lui dire qu’après avoir dîner et avant qu’il aille sur le marché noir de Nippori, ils prendraient un moment pour danser à nouveau ? Ils iraient quelque part où il y avait de la place et… Voilà, ce serait parfait pour clore la nuit. Enfin presque clore puisqu’il y avait encore l’épingle à aller chercher.

    ◈ Tu veux qu'on y aille costumé ? Je... Sais pas, sérieux. J'y avais pas pensé. Tu sais que c'est pas mon genre et... J'ai peut-être une idée... Mais si je me déguise, tu sauras m'en récompenser en te parant de quelque chose d'époustouflant ?


Ca ne lui arrivait pas souvent, mais parfois, comme là, Sensui se sentait d’humeur capricieuse. Aussi, tandis que Seijûrô lui parle de costume, hésite… Puis lui affirme finalement qu’il a peut être une idée avant de lui demander en échange de porter quelque chose « d’époustouflant »… Sensui… Minaude. C’était réflexe que de chercher à user de nos charmes parfois pour obtenir des autres ce qu’on désirait et ce, de plein grés.

    ◈ Bien sûr costumé… Je dois posséder quelques vieux trésors à ressortir pour me mettre aux couleurs de l’évènement. Je serais triste si tu ne te pliais pas à la tradition…


Sensui vient déposer un petit baiser mielleux sur les lèvres de Seijûrô, chaste cependant, comme de tous ceux qu’ils échangeaient parfois dans leurs moments les plus câlins et finalement il vient finir de reboutonner sa chemise avant de venir enfiler son gilet, se tournant pour que Seijûrô ajuste correctement la boucle dans son dos histoire que le vêtement le cintre à la perfection.

    ◈ Faisons ça. J’avertirais qui de droit que nous serons présents et costumé. Quel est le costume auquel tu as pensé ?


Oui, forcément, il était curieux…

    ◈ N’essais pas de changer d’avis avant la date de cette réception, je serais vraiment très contrarié et crois moi, tu n’as pas envie de me voir en ce moment quand on m’a retiré mes illusions.


Et Sensui était plutôt du genre rancunier, il l’avait sûrement déjà bien prouvé… Seijûrô avait une latitude que personne ne pouvait se vanter d’avoir avec lui mais… Il y avait des choses qu’il avait toujours en travers de la gorge. On en revenait à cette maudite chatte qui juste se remet à miauler derrière la porte de la salle de bain, enflammé brièvement le regard de Sensui qui pince les lèvres. Son état de béatitude aura été de trop courte durée.

    ◈ Dresse ce chat pour l’amour du ciel !


Et sur ce, Sensui va jusqu’à la porte de la salle d’eau, l’ouvrant à la volée pour faire face au félin qui crache après lui… Mais recule néanmoins, le poil hérissé, la faisant doubler de volume. Sen est à deux doigts de lui cracher au museau de la même manière mais il se maîtrise encore, claquant « simplement » la porte à nouveau et ce avec une relative violence. Dieu, fallait pas que Seijûrô s’imagine pouvoir un jour lui ramener une autre bête dans ce genre là.

    ◈ Bien… Comme quoi visiblement, la contrariété est un minimum à l’œuvre tout de même ce soir. Je la tolère mais j’exige qu’à la réception, Runa reste ici. Enfin non, elle peut aller où bon lui semble tant que ce ne sera pas dans nos jambes.


Sensui a un regard entendu pour Seijûrô et finalement, revenant vers son fils, il pose une main sur sa joue, la caressant à nouveau avant d’ajouter :

    ◈ Ce sera notre soirée.


C’était dit comme s’il ne leur arrivait jamais d’avoir une soirée entre eux… Et le pire, c’est que d’une certaine manière, Sensui le pensait. « Ce n’était pas pareil » en quelque sorte.

    ◈ Autre chose à me dire ? Sinon tu devrais te préparer, nous partons bientôt, les derniers rayons doivent être tombés à présent…



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Kuromiya Seijûrô


Kuromiya Seijûrô

☩ Sensui's Soulmate ☩

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MessageSujet: Re: Calm Envy feat. Kuromiya Sensui   Calm Envy feat. Kuromiya Sensui Icon_minitime1Mer 7 Déc - 1:41


Sensui avait visiblement apprécier le moment... mais ne perdait pas le nord pour autant, s'assurant que Seijûrô n'allait pas se dégonfler pour cette danse offerte un peu plus tard dans la nuit. D'ailleurs, alors que le vampire lui demande s'il promet, Sei opine brièvement sans hésitation, décidément pas prêt à retirer sa toute nouvelle satisfaction à Sensui. Nul doute que dans les prochains jours, il serait de nouveau taciturne, répondant seulement par quelques grognements, tentant de trouver une alternative à ce genre de situation. Mais pour le moment, il ne se forçait même pas pour faire ainsi plaisir à son père vampirique et au fond, peut-être que c'était ce genre de comportements inexpliqués et soudains qui les liaient tant, Sen et lui. L'autre vampire aussi savait comment lui faire plaisir et parfois, il ne s'en privait pas. C'était toujours agréable... sans qu'ils ne se marchent sur les pieds pour autant. Et il valait mieux ainsi.

SENSUI Bien sûr costumé… Je dois posséder quelques vieux trésors à ressortir pour me mettre aux couleurs de l’évènement. Je serais triste si tu ne te pliais pas à la tradition…

Seijûrô glisse sa langue contre ses lèvres alors que cette douce poupée mortelle pivote entre ses bras, non sans lui avoir volé un baiser chaste, mais qui affolait un tantinet le grand vampire après cette morsure délectable. Il glisse une main sur la hanche de son vis-à-vis, caressant de ce seul mouvement de façon brève avant de s'intéresser à la boucle de son gilet, l'ajustant avec des gestes appliqués et doux. Sensui lui faisait clairement comprendre que son caprice du moment, c'était cette histoire de costume, aussi mieux valait-il s'y plier. Ce n'était pas nécessairement pour plaire à Seijûrô, par contre. D'ailleurs, il a un grognement à peine audible, mais qui ne manquerait pas de se faire entendre de Sensui, probablement. Pourtant, il opine. Sen' savait que lorsqu'il commençait à minauder, surtout dans ces conditions, c'était pratiquement impossible de lui refuser quoi que ce soit.

Mais alors que la discussion sur cette réception vampirique allait bon train, Sensui s'intéressant au costume auquel il avait songé, on les interrompt... Pas assez vite pour que Seijûrô n'ait pas le temps de lancer un petit regard de biais à Sen qui le menace un peu pour qu'il n'annule pas à la dernière minute ! Ok, il se plaignait souvent et refusant souvent quelques activités... mais il ne posait pas de lapin à Sensui, c'est clair ! Cependant, Runa attire rapidement son attention -ainsi que celle de son père vampirique-, car c'est elle qui est revenue à la charge, faisant froncer les sourcils à Sei'. Il devait y avoir un problème pour que la chatte le harcèle carrément comme ça... Habituellement, elle était fort calme, surtout lorsque Sensui était dans les parages.

SENSUI Dresse ce chat pour l’amour du ciel !

Seijûrô pince les lèvres à la réaction de Sensui, pas très chaud à l'idée que le vampire se comporte ainsi face à une Runa qui, décidément, ne serait pas de très bonne humeur pour le reste de la nuit... Sei' a même un regard inquiet pour la chatte avant que la porte ne lui soit claquée au museau. Et malgré son irritation, elle semble comprendre, car les petits pas se détournent finalement de la porte. C'est bon... Il avait compris que quelque chose était arrivé. Et peu importe ce que c'était, ça semblait assez grave pour que Runa affronte Sensui.

SENSUI Bien… Comme quoi visiblement, la contrariété est un minimum à l’œuvre tout de même ce soir. Je la tolère mais j’exige qu’à la réception, Runa reste ici. Enfin non, elle peut aller où bon lui semble tant que ce ne sera pas dans nos jambes. Ce sera notre soirée.

Le grand vampire ferme les yeux alors que son père vampirique caresse sa joue, amadouant une nouvelle fois. Doucement, il acquiesce, histoire de satisfaire Sensui... mais aussi parce que lui aussi voulait que ce soit « leur » soirée. D'ailleurs, il se fait à son tour capricieux, posant pour ce faire son regard sombre sur ce beau visage composé d'une pure perfection.

SEIJÛRÔ Notre soirée... Pas celle de Runa, ni de qui que ce soit d'autre.

C'était court, mais clair, pas vrai ? Il ne voulait pas que des vampires leur tourne autour à cette soirée. Ou, plus justement, qu'ils tournent autour de Sensui. Ni même que le beau vampire ne songe à inviter ce petit enquiquineur de Murakami ! De toute façon, un humain n'avait rien à faire là, par pitié... ! Il se ferait dévorer dès les premières minutes de cette fête un peu macabre... Pour la simple et bonne raison que les humains qui y seraient présents n'en sortiront pas vivant. Il fallait bien un buffet à toute bonne réception vampirique... Finalement, cette soirée pourrait être fort intéressante et Seijûrô avait hâte de voir ce que sa présence y ferait. Certains n'allaient vraiment pas apprécier !

Le vampire prend la main de Sensui dans la sienne, emmêlant leurs doigts tout en plongeant son regard dans celui de son vis-à-vis, répondant finalement à sa question... de manière évasive.

SEIJÛRÔ Ce costume, ce sera une surprise. Mais je suis certain que tu vas aimer... Sois patient.

Ça ne fera probablement pas le bonheur de Sen, mais soit ! Après un petit clin d'oeil énigmatique, Seijûrô relâche la main fine, se dirigeant vers la porte de la salle de bain. Lorsqu'il l'ouvre, Runa se rue vers lui, se glissant contre ses mollets en ronronnant, subtil langage pour l'inviter à la suivre et vite. Le vampire s'arrête néanmoins une dernière fois sur le pas de la porte, observant un moment Sensui, magnifique comme toujours.

SEIJÛRÔ Je serai prêt dans une petite demi-heure, le temps pour le soleil de se coucher. Puis, je serai tout à toi.

Et finalement, il tourne les talons, non sans refermer la porte derrière lui. Une fois hors de la vue de Sensui, bien que pas hors de portée de ses oreilles, il hâte le pas, demandant en grognant à Runa ce qui se passait pour qu'elle soit affolée ainsi. La chatte gronde un peu à son tour, à l'image de son maître, mais ne souffle pas, signe qu'effectivement, il y avait un problème. Seijûrô passe l'étroit corridor qui mène jusqu'à ses appartements, y entre rapidement... et aussitôt, Runa se dirige vers le lit, sautant sur ce dernier pour pousser un oreiller, celui sous lequel il avait rapidement caché le livre avant d'aller rejoindre Sensui. Vide... Le livre sur Nikkô était disparu et, plus précisément, ses quelques maigres renseignements sur la fontaine mythique aussi.

Le grand vampire pousse un grognement qui n'augure rien de bon et qui se mue d'ailleurs rapidement en plainte féline à vous hérisser le poil sur les bras. Il sentait encore l'odeur du bon à rien qui avait osé entrer dans ses appartements pour le voler... et nul doute que ce soir, il allait tout faire pour le retrouver...


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Kuromiya Sensui


Kuromiya Sensui

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MessageSujet: Re: Calm Envy feat. Kuromiya Sensui   Calm Envy feat. Kuromiya Sensui Icon_minitime1Sam 10 Déc - 9:43



Ce qui était très agaçant, avec ce genre de disputes plus ou moins subtile, c’était de s’admettre que le sujet était cette maudite chatte. Est-ce qu’il y avait pire que d’être obligé de compétitionner avec un animal du genre ? Runa était mauvaise et si Sensui se moquait qu’elle le soit avec le reste du monde tout entier, il avait parfois très envie de lui tordre le cou quand elle crachait après elle. Et la seule chose qui le retenait, quoi qu’on en dise, c’était son amour pour Seijûrô. Sensui savait la peine que cela causerait à son fils que de perdre cette maudite bestiole et bien que ça ne lui fasse pas plaisir du tout, il préférait encore mettre sa mauvaise humeur en bouteille. Bon d’accord, ça ne sautait pas forcément aux yeux… Mais Runa était encore vivante, cent ans plus tard, alors merci de lui accorder un minimum de crédit à lui qui d’ordinaire réglait ses « petits problèmes » dans les plus brefs délais.

    ◈ Notre soirée... Pas celle de Runa, ni de qui que ce soit d'autre.


Seijûrô confirme, y mêlant ses propres caprices et bien que rendu légèrement grognon par cette interruption inopinée, Sensui relève les yeux sur son vampire, acquiesçant légèrement et rapidement. D’accord. « Leur » soirée. Et quoi que ça sonnait presque comme une invitation à un rendez-vous plutôt qu’à une réception annuelle vampirique, Sensui ne proteste pas, se contentant alors de garder le silence le regard ancré à celui de Sei’. Les choses commençaient à lui échapper non ? En même temps, tous les vampires ne gardaient pas ceux qu’ils avaient engendrés aussi proche après cent ans de vie… Lui ne songeait même pas au fait que peut être, Seijûrô pourrait déménager. Sensui était exclusif et peu partageur en général mais là, c’était pire.

    ◈ Ce costume, ce sera une surprise. Mais je suis certain que tu vas aimer... Sois patient.


Parler de patience à quelqu’un qui avait traversé huit siècle, c’était faire preuve d’un humour très pince sans rire… Mais ça attire juste un très bref sourire à Sensui qui se détourne histoire de revenir fouiller dans une petite trousse de cosmétique. Il avait envie de prendre tout son temps pour se préparer ce soir mais ça ne prendrait malgré tout pas de longueurs interminables. Coquet ? Certes… Et puis il y avait du charme entre Seijûrô et lui ce soir. Alors autant faire quelques efforts qu’il ne fournissait pas toujours. Ho, il était toujours tiré à quatre épingles mais même quand on avait l’habitude d’une certaine rigueur, il y avait des choses qu’on ne faisait pas forcément.

En tout cas, pour ce costume, Sensui serait donc patient. Il faisait confiance à Seijûrô pour le surprendre mais aussi pour ne pas se tromper quand au fait qu’il apprécierait. Qui d’autre mieux que Sei’ savait ce qu’il aimait après tout ?

De fait, même si en théorie, il aurait été le genre à se vexer un peu de tant de mystère, dans la pratique les choses sont différentes. Sensui serait patient. De toute façon, lui-même réfléchissait déjà à quel trésor il pourrait sortir de ses placards pour surprendre son fils. Il faut dire que niveau costume d’époque par exemple, il avait de vraiment très jolies choses et que bon nombre d’entre eux avaient été de véritables vêtements avant de devenir des costumes de carnaval. Quelque part, cette constatation rendait Sensui à la fois triste et nostalgique. Le Japon avait décidément bien changé et à nouveau, il songeait peut être avec une vague amertume que « c’était mieux avant ».

Seijûrô relâche sa main à laquelle il avait finalement emmêlé ses doigts et Sensui le regarde quitter la salle de bain dans le reflet de son miroir. Le miroir… Un de ces mythes humains qui voulait qu’un vampire ne s’y reflète pas. D’où pouvait donc bien venir cette idée reçue… ? C’était peut être simplement pour se convaincre qu’ils avaient un moyen efficace de démasquer des vampires ? Qui sait si finalement, ce n’était pas la race des vampires elle-même qui avait colporté ce genre de rumeur pour mieux se dissimuler ? Les miroirs, les invitations pour entrer, le coup de la chauve-souris… Quand même, pour ce dernier, fallait être sacrément gratiné pour y accorder foi non… ?

    ◈ Je serai prêt dans une petite demi-heure, le temps pour le soleil de se coucher. Puis, je serai tout à toi.


Sensui a un petit rire bas, presque sans son, à cette façon que Seijûrô avait eu de le dire. Mais est ce que ça signifiait que sa chatte allait rester ici pendant qu’ils iraient chasser ? Franchement, Sensui se permettait de l’espérer. Il radotait à le dire encore mais plus le temps passait, moins il appréciait devoir partager l’attention de Seijûrô avec Runa. Il se rendait bien compte de l’idiotie de la situation oui merci… Mais peut être que les choses auraient été plus facile si Runa n’avait pas elle-même été un animal exclusif. De fait, actuellement, leur trio –quatuor si on comptait Fubuki- se retrouvait avec Sensui dan le rôle du mâle alpha, même si on n’aurait pas dit oui… Et avec Runa qui tenait parfois de lui disputer un peu le titre ! C’était un peu la grenouille qui essayait de se faire plus grosse que le bœuf ça non ?

Toujours est-il que déjà, Seijûrô a tourné les talons et que la porte de la salle de bain s’est refermée derrière lui. Le regard de Sensui remonte jusqu’à son propre reflet, l’observant dans un relatif silence et sans bouger pendant un instant. Il ne bat même pas d’un cil au début avant de finalement se remettre en mouvement avec ces gestes précis et millimétrés qu’il savait parfois avoir.

Un crayon noir est levé à hauteur d’un œil aux courbes certes allongées mais plus grands que la moyenne japonaise et Sensui y dessine un premier tracé noir, sensé étirer un peu plus son regard pour moins marquer cette différence physique. Et puis finalement, reposant l’outil, Sensui se saisit d’une lingette démaquillante, retirant ce coup de crayon avant de venir en faire un autre tout à fait différent…

Finalement ce soir, il allait l’agrandir, ce regard exotique et différent. Parfois, fallait assumer ces différences qui faisaient un peu de nous des êtres aussi uniques qu’exceptionnels…



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