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 Un peu de chaleur

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MessageSujet: Un peu de chaleur    Un peu de chaleur  Icon_minitime1Dim 11 Déc - 18:16


Bloody Sunday
01:06AM le 2011/10/11

Je fus relativement étonné lorsque Takeru ne me repoussa pas. Au contraire, il était même prêt à m'offrir son dos, mais je déclinai gentiment sa proposition. Il ne fallait pas trop abuser non plus... et puis son bras me suffisait à vrai dire. Cette chaleur me réchauffait tout entier, et je me demandais vraiment d'où il la sortait vu qu'il était même depuis plus longtemps que moi à l'extérieur. Après tout, je ne devais pas oublier que c'était un vampire.
Mon Maître aussi possédait cet espèce de chaleur constante dans son corps. J'aimais m'y reposer lorsque je pensais mourir de froid des jours semblables à celui-ci... Toutefois, ce chaud émanant de Takeru me rendait nostalgique. Je songeais au passé, à tout ce que j'avais vécu avec mon Maître qui, maintenant, ne me donnait plus aucune tendresse. Oui, ça me manquait, je ressentais comme un vide dans mon corps et ce n'était pas dû au fait qu'il me prenait de plus en plus de sang chaque jour. Je savais qu'il ne tarderait pas à quitter ce monde, je le regretterais, certes, mais je serais libre. Je n'aurais plus cette bride autour de mon cou.
Je secouai vivement la tête, ce n'était pas le bon moment pour songer à ça. J'étais venu me balader dans l'espoir de me changer les idées de toutes ses histoires quotidiennes qui me plombaient le système ; alors je n'allais certainement pas y penser de nouveau.
Je m'accrochai un peu plus au bras de mon interlocuteur, le bar n'était plus très loin. Nous marchions en silence, aucun de nous deux ne parlions. Je me sentais moins mal à l'aise que plusieurs minutes plus tôt, les battements de mon cœur semblaient s'être calmés et mon corps se réchauffait progressivement. Oui, j'étais bien.
Lorsque nous arrivâmes au Bloody Sunday, je relâchai mon radiateur et celui-ci me laissa même entrer le premier dans l'établissement. C'est qu'il est galant ! Et à cette simple pensée, un large sourire s'étendit sur mon visage. Heureusement qu'il ne savait pas lire dans mes pensées, sinon je me serais sans doute fait assassiner sur le champ.
Tandis que je restais planté sur le seuil de la porte, où non loin, je vis finalement Takeru avancer dans la pièce et s'en aller vers une table un peu plus loin. A mon tour, je le rejoignis en trottinant gaiment. Je m'assis en face de lui et soupirai doucement. Tout allait désormais pour le mieux !

« On est bien là... Il faisait trop froid dehors ! Regardez mes mains, elles sont toutes rouge ! »
Je les lui montrai rapidement et je me mis à rire. Tout en les frictionnant l'une contre l'autre, je m'attardai sur la carte disposée devant moi. Mon interlocuteur semblait être un fidèle client car le serveur n'avait même pas pris la peine de prendre sa commande. Quant à moi... je venais rarement dans cet endroit.
Je mis un moment à me décider car il n'y avait que des boissons alcoolisées... Je devais faire attention à cela car mon Maître remarquait très rapidement si j'avais bu ou non ; le sang ne ment pas. Je me frictionnai les cheveux, posai un coude sur la table et déposa ma tête sur ma main. Quel casse-tête, tout était trop fort !
Je haussai alors les épaules et en m'adressant au serveur je déclarai, un peu gêné :

« Dîtes... vous auriez juste un verre de lait chaud ? s'il vous plaît... ? »
En voyant l'homme s'éloigner, je me demandais vraiment s'il m'apporterait cela ou non... Et puis si non, tant pis, je me passerais de boire.
Je haussai les épaules et retournai mon attention vers Takeru qui paraissait... m'analyser ? Il me trouvait peut-être ridicule de ne pas prendre d'alcool... mais ça se voyait qu'il ne connaissait pas l'identité de mon Maître. Il était très stricte là-dessus, ce n'était pas facile tous les jours.
D'ailleurs, en parlant de Maître, est-ce que cette créature de la nuit posée en face de moi possédait un calice ? Je l'ignorais, ça m'intriguait, mais en vérité je n'osais pas lui poser cette question. C'était assez délicat...
Tout à coup je me rendis compte que je ne m'étais pas présenté. Je ne savais pas si mon vis à vis connaissait déjà mon prénom vu qu'il semblait informé sur moi, en tout cas moi je connaissais le sien, alors la moindre des choses était de décliner mon identité.

« Je m'appelle Hayate au fait, lui souris-je, désolé de ne pas l'avoir dit plus tôt mais... vous savez tout à l'heure... vous m'avez fait peur... »
Je me tassai un peu sur ma chaise en y repensant. Ses crocs étaient terrifiants et son visage qui s'était assombri, d'un coup, guère rassurant. J'espérais qu'il ne referait plus cela.


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Kuromiya Sensui


Kuromiya Sensui

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MessageSujet: Re: Un peu de chaleur    Un peu de chaleur  Icon_minitime1Mar 13 Déc - 12:30


Spoiler:


Il était tard et pourtant, du point de vu du Bloody Sunday, la journée était à peine entamée. Les clients les plus habituels étaient déjà venus et certains étaient d’ailleurs toujours assis autours d’une table ou près du bar. Quelques nouvelles têtes aussi qui venaient voir ce bar à alcool réputé. Un couple d’étranger venu d’Europe avait également fait étape vers 23h. Comme tous les étrangers qui venaient boire un verre ici, ils avaient tenté de coller les serveurs de Sensui et ses stocks en leur demandant des cocktails qu’on ne verrait pas normalement au Japon où des bouteilles d’alcool dispendieuses qu’ils ne pensaient sûrement pas trouver réellement. Pourtant, qu’on se le dise, Sen veillait bien à ce que son personnel soit incollable et les années et l’argent lui avait permit de posséder une cave qui aurait fait pâlir n’importe quel grand amateur.

Lui-même ne buvait jamais puisque sur son palais, l’alcool n’avait plus réellement de goût. Pourtant, il avait été légèrement amateur de son vivant, quand ses finances le lui permettait où que l’un de ses protecteurs avait pour lui quelques égares de ce type. Aujourd’hui, Sensui aimait surtout le côté très ancien de cet établissement et sa clientèle généralement discrète. On n’était pas au bistrot ici et quiconque faisait mine de l’oublier se faisait renvoyer dehors avec pertes et fracas. Sensui entendait rarement à rire plus encore qu’il détestait se répéter, le vampire haïssait devoir apprendre la bonne conduite aux autres. A bon entendeur… !

Quoi qu’il en soit, présentement, Sensui était assit à une table où personne en dehors de Seijûrô et lui ne s’asseyait d’habitude. Pas qu’ils aient interdit à quiconque de le faire mais c’était une règle implicite de l’établissement et quand un nouveau faisait mine de vouloir s’y assoir, l’assistance les regardait avec tant d’insistance qu’ils finissaient eux même par changer de table. Et croyez –le : un groupe d’humain qui vous regarde avec désapprobation c’était déjà très déroutant mais alors un groupe entier de vampires… On n’avait beau pas savoir, on n’en menait pas moins très peu dans nos petits souliers.

Bref, Sensui était donc assit, seul puisque Seijûrô était en vadrouille ce soir et devant lui, un livre de compte était ouvert. Il demandait souvent à son fils de s’en occuper mais ce soir, sa relative impatience et son ennui avait eu raison de cette corvée. Pas d’ordinateur pour Sensui non ! Enfin… Il y en avait bel et bien un en bas mais il servait uniquement pour les fournisseurs injoignables autrement. Pour le reste, tout était très à l’ancienne quoi.

De la pointe de son crayon gris, Sensui vient marquer une retenue alors que la porte du petit établissement s’ouvre soudainement à nouveau. Il ne relève tout d’abord pas la tête mais note deux pas pour une seule présence réellement « chaude ». Sen ne remarquait pas forcément ce genre de détail aussi spontanément mais le fait était que son estomac commençait un peu à réclamer. Et puis finalement, tout comme son calcule se termine et que le chiffre est reporté sur la ligne de compte, le propriétaire des lieux relève les yeux. Son regard agrandit par un métissage lointain voit d’abord une courte silhouette qui dépasse d’une banquette et, assise en face de lui, une silhouette beaucoup plus haute qu’il a déjà vu souvent ici.

Takeru. Matoya Takeru. Un excentrique qui au naturel ne lui inspirait trop rien vu comme il était vieux jeu. Mais au Bloody Sunday, le vampire avait toujours su relativement se tenir et comme Sensui n’avait rien à lui reprocher en soit, il se contente d’abord d’un mouvement de tête dans sa direction pour le saluer.

D’une oreille distraite, il entend rapidement la petite voix humaine qui s’adresse au vampire mais alors qu’il est sur le point de se replonger dans ses chiffres, un autre vampire s’approche, venant lui murmurer à voix basse que l’humain en question était le Calice d’un tiers vampire avec qui il avait déjà eu l’occasion d’échanger par le passé. De fait refermant ses comptes et remerciant d’un mouvement de la tête son informateur, Sensui va jusqu’au bar. Il y récupère les deux commandes, notant la grande tasse de lait chaud et se penchant légèrement par-dessus le bar, Sen y récupère un peu de cannelle avant de venir déposer le tout sur la table d’Hayate et Takeru.

    ◈ Bonsoir.


Sa voix gardait ce timbre neutre, peut être légèrement séducteur des hôtes et des vampires mais pendant un instant, son regard inexpressif reste posé sur le petit humain vers qui il pousse la tasse de lait fumant.

    ◈ Tu semble avoir froid. Il y a quelques douceurs ici à mettre dans du lait qui pourraient te réchauffer.


Il savait de quoi il parlait hein ! Néanmoins il n’insiste pas, poussant ensuite la cannelle vers le jeune homme tout en changeant de sujet :

    ◈ Quelque chose me dit que tu ne devrais pas être ici, toi…


Et de fait, le regard de Sensui se tourne vers Takeru, désapprobateur.

    ◈ Et toi tu n’aurais pas dû l’amener ici non plus.


Nouveau silence lourd de sens avant que Sensui n’ordonne :

    ◈ Buvez vos boissons et ramène-le chez lui.


Enième regard pour Hayate :

    ◈ Ne t’inquiète pas pour la note, je ne te ferais pas payer ce lait ce soir sans quoi je serais obligé d’admettre que je t’ai vu ici et donc il faudrait que je prévienne qui de droit que tu es accompagné.


Sensui n’avait jamais aimé le principe des Calices. Il haïssait ça même… Alors quand on lui mettait sous le nez les défauts de ce genre de chose, il avait bien du mal à calmer son arrogance face à une situation qui pourrait lui faire dire « je te l’avais bien dit ». Alors on pouvait dire sans mal qu’il était tout en retenu à présent.

Finalement, concluant tout en en revenant à Takeru, posant un regard perçant sur lui :

    ◈ Tu joues à un jeu auquel je ne veux pas que l’on joue dans mon établissement. La prochaine fois, tu n’entreras pas…


Et puis il tourne les talons, ayant dit tout ce qu’il avait à dire et ne souffrant pas spécialement la réplique. De toute façon, ses comptes avaient encore besoin de lui…


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MessageSujet: Re: Un peu de chaleur    Un peu de chaleur  Icon_minitime1Jeu 15 Déc - 17:01


Pour son propre bien, Takeru aurait dû se détourner de ce jeune homme, l'ignorer, le laisser partir une fois sauvé, mais non, il s'est laisser prendre par sa conscience... Ce n'est pas parce qu'il n'est plus humain qu'il doit rester indifférent à tout ce qui l'entoure. D'habitude il préfère ne pas se soucier des autres, il ne s'intéresse pas à eux mais lorsqu'il voit quelqu'un se faire emmerder, qui ne sache ou ne puisse pas se défendre, alors il ne peut pas rester inactif... Pas qu'il se sente tel un justicier mais merde quoi, ce monde est déjà bien assez pourrit comme ça...

Il n'est pas dit que Takeru allait rester proche de ce chat perdu, il l'a juste aidé, un peu, c'est tout... Entrant ainsi dans le Bloody Sunday, il remarque bien les regards de certains, les murmures aussi mais il les ignore tout simplement. Quel monde, toujours à juger sur les apparences sans comprendre... bah, qu'ils aillent au diable... Il salue juste les quelques têtes qu'il connaît, voyant que Sen, toujours aussi beau, est occupé. Pas de Sei ? Dommage, Takeru adore le reluquer, se perdant dans ses pensées. Sen est donc « libre » ce soir, mais là encore, Takeru n'est pas sûr d'avoir le courage de poser la question... Surtout que la situation ce soir est un peu... compliquée... Mais bon, il s'installe, haussant un sourcil à voir le jeune homme, entendant ce qu'il dit sur ses mains.

« Tu devrais mettre des gants... » Il ne s'attend tout de même pas à ce que Takeru lui réchauffe les mains ? En tout cas il est évident que Hayate croque la vie, c'est l'effet que ça fait d'être un calice ? Takeru ne sait même pas ça... Il n'en a jamais eu et peut-être même qu'il n'en aura jamais.

« Hayate... C'est mignon comme nom. Enchanté, je suis Takeru » Les présentations, c'est vrai qu'ils les ont un peu zappé tout à l'heure. Il sourit un peu plus lorsque le jeune homme lui avoue avoir eu peur. « Je suis désolé, vraiment... » Menteur... Il l'a fait exprès, mais si Haya avait eu un problème cardiaque, Takeru aurait été bien malin... Mais tout s'est heureusement bien passé.

Pour le moment il l'observe, il l'écoute, un très léger sourire au coin des lèvres se dessine mais son attention est détournée après quelques instants. On prend leur commande même si lui ne dit rien, il ne savait pas trop si on pouvait lui offrir un lait mais au fond c'est un bon endroit, si des familles, du moins des parents viennent avec leurs enfants, sait-on jamais, ils peuvent avoir aussi quelque chose à boire. Ce dont Takeru ne s'attendait pas, c'est voir Sen se lever pour préparer lui même les commandes, et Takeru se surprend à l'admirer, encore... Sei a bien de la chance... Oui, il envie leur complicité, son père à lui le délaisse de plus en plus, il le laisse dans l'ignorance et ça l'agace... Même s'il se désintéresse de la politique, du pouvoir ou n'importe quoi qui implique avoir une influence sur la communauté, ce n'est pas pour autant qu'il ne doit rien savoir... Il est peut-être temps de se faire sa propre idée sur le monde de la nuit... Takeru adore son père et ne pense pas le trahir mais il veut savoir, tout simplement. Le vampire se perd quelques instants dans ses pensées, ne se rendant même pas compte qu'il dévisage le tenancier de l'établissement, revenant dans la réalité lorsqu'il sent la présence de Sen près de la table, lorsqu'il entend sa voix. Surpris d'être ainsi extirpé de ses songes, il ne répond pas de suite, et puis Sen a déjà porté son attention sur son compagnon de soirée. Il écoute l'échange, acquiesçant mentalement les dires de Sen... Hayate ne devrait pas être là, mais les paroles suivantes annoncent quelque chose qui ne lui plaît pas vraiment. Faisant une petite moue, Sen accepte de le couvrir, mais il y a forcement quelqu'un dans l'assemblée qui ouvrira sa bouche... Takeru ne veut pas attirer d'ennuis à Sen et justement, ses paroles, il en a parfaitement conscience..

Ce qu'il avait en tête en venant ici spécialement, ce n'était pas un acte de rébellion, bien au contraire... Il voulait répondre, mais il se renfrogne dans le siège, bien moins loquace... Il se renfrogne oui et peut-être même qu'il risque de devenir plus froid avec Hayate. Voilà encore la preuve qu'il ne devrait pas s'intéresser aux autres. Les paroles de Sen ont bien refroidit le vampire. Il voulait rendre service et il se fait presque fusiller. Quelle plaie ! Il n'a même plus envie de discuter avec le petit chat ou encore de savourer la boisson, mais puisque c'est préparé par Sen... Il ne va pas laisser ça, bien qu'il n'a plus le goût des choses. Un soupire en reposant les yeux sur Hayate... Il ne peut pas lui en vouloir, il n'était pas sensé savoir après tout que Takeru est un vampire.

« Mieux vaut faire ce qu'on nous demande... Même si je n'ai rien à cacher, je préfère éviter les malentendus... Bois ton lait et je te ramène, peut-être que ton maître ne me tiendra pas rigueur lorsqu'il saura que tu as failli finir dans une cave avec une bande de violeurs...  Je me fiche de savoir qu'on est venus ici mais je ne veux pas que Sensui sama ai des soucis à cause de nous. Alors dépêchons nous de nous éclipser.»

Autant dire les choses telles qu'elles sont, discrètement bien sûr, il sait qu'il peut y avoir de simples humains dans les parages, mais il le dit car c'est assurément ce qu'il serait arrivé au jeune homme si Takeru n'était pas intervenu.

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MessageSujet: Re: Un peu de chaleur    Un peu de chaleur  Icon_minitime1Mar 20 Déc - 14:32


J'esquissai un large sourire lorsque mon interlocuteur déclara que mon prénom était mignon. C'était gentil de sa part de dire ça... et encore plus de s'excuser auprès de moi pour m'avoir fait peur quelques instants plus tôt. Mais je n'étais pas si dupe que ça ; son pardon je l'acceptais évidemment, mais je savais que Takeru avait fait exprès de m'effrayer, il n'aurait pas pu faire semblant avec ce regard terrorisant qu'il m'avait envoyé... Brr... en y repensant, un frisson me parcourut la colonne vertébrale, j'allais faire de mauvais rêves cette nuit si ça continuait comme ça.
Tandis que j'étais occupé à arranger ma veste qui partait un peu dans tous les sens et à tirer encore un peu plus sur les manches déjà immenses, nos boissons arrivèrent... accompagnées d'un homme qui me glaça immédiatement le sang. Rien que par sa présence, il en imposait grandement et je crois même qu'en comparaison avec Takeru, ma peur venait de tripler.
Cette personne nous salua puis déposa ma tasse de lait chaud que j'avais commandée sur la table. Il la fit glisser devant moi, je déglutis difficilement, n'osant ni répondre à ses paroles ni boire ma tasse. Je tentai même plutôt de m'enfoncer dans mon fauteuil, cherchant le regard de mon vis à vis assit en face, mais ce dernier paraissait en pleine contemplation... Ces deux-là se connaissaient-ils donc ? Sûrement vu les paroles que le propriétaire du bar lui dit à son tour...
Takeru n'allait tout de même pas avoir des remontrances à cause de moi, si... ? J'enfonçai ma tête entre mes épaules, je m'en voulais un peu sur le coup, c'était de ma faute si on était venu se réchauffer un peu ici...

◈ Ne t’inquiète pas pour la note, je ne te ferais pas payer ce lait ce soir sans quoi je serais obligé d’admettre que je t’ai vu ici et donc il faudrait que je prévienne qui de droit que tu es accompagné.

A cette phrase, je relevai le visage vers celui qui l'avait prononcée et ce fut comme si je le suppliais du regard. Je ne voulais pas qu'il en fasse part à mon Maître, je ne voulais pas qu'il sache que j'étais venu ici, que j'avais côtoyé un autre vampire que lui... Sinon je savais plus ou moins à quoi m'attendre de sa part, et j'espérais vraiment que ça n'arriverait pas. Il avait raison, nous devions partir, surtout moi en fait.
Mon Maître ne serait pas tendre avec moi, je m'en doutais bien... Déjà qu'au lieu d'aller le voir j'avais préféré l'oublier et me promener dans les rues, alors si en plus je revenais avec des problèmes dans les poches, je pouvais dire adieu à tout ce que je connaissais. Il était devenu agressif, pas vraiment violent physiquement (il était trop faible pour cela) mais verbalement ses mots me cinglaient à l'instar d'une magistrale gifle. Je devais me libérer de lui, être libre et ne plus avoir à me soucier du moindre de mes faits et gestes - même si je ne m'en souciais pas réellement.
Le propriétaire du bar repartit vaquer à ses occupations quelques minutes après, nous laissant de nouveaux tous les deux, Takeru et moi.
Timidement je pris la cannelle dans ma main et la tournai et retournai nerveusement. Il fallait que je dise quelque chose, mais le vampire fut plus rapide que moi. Les seules paroles que je retins : "tu as failli finir dans une cave avec une bande de violeurs". Peut-être que ça aurait causé moins d'ennuis, en fin de compte, si j'avais vraiment été embarqué dans une cave et violé... Je soupirai doucement, reposai la cannelle et descendis ma tasse de lait entière. Je me brûlai un peu, mais tant pis.

« Partons alors... » murmurai-je en me levant et en partant de l'établissement.

En le traversant, j'avais senti des regards insistants, des regards... affamés ? Combien de vampires étaient enfermés dans cette boîte ?! Je frissonnai en y pensant et rabattis ma capuche sur ma tête.
Le froid de l'extérieur me fouetta le visage et mes lèvres durent certainement se colorer en violet. De dos à la porte que je venais de dépasser, je l'entendis se claquer derrière moi.

« Je suis désolé, je voulais pas que t'aies des problèmes... »


Et c'était sincère ce que je venais de débiter. Même si je le connaissais que très très peu et qu'il m'avait fait très très peur, j'avais pas envie d'être une source d'ennuis pour lui. J'aurais certainement mieux fait de rester enfermer chez moi, ou d'aller me faire sucer le sang par mon Maître...
Au fond, où que j'aille, soit je pense à mes propres préoccupations dont je me passerais volontiers, soit je (me) cause des problèmes. Je ne crois même pas que ça puisse être de la malchance, c'est bien au-dessus de ça.


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MessageSujet: Re: Un peu de chaleur    Un peu de chaleur  Icon_minitime1Lun 9 Jan - 16:59


Et bien oui, le prénom Hayate est vraiment joli. Takeru a une préférence pour certains prénoms, le sien est sympa mais il ne fait pas parti de ses préférences pour être honnête. Pour ce qui est d'être désolé... C'est vrai que cette partie là n'est pas sincère. Ça m'amuse de faire peur, un peu comme les fantômes de Casper qui aiment effrayer les humains, sauf que je ne veux pas le faire mourir non plus, je m'en serais voulu si le petit ange avait eu une faiblesse cardiaque. Takeru n'est pas quelqu'un de méchant. Il est taquin oui, parfois cynique ou ironique mais la méchanceté ne fait pas partit de sa nature.
Il admire le jeune homme, amusé de le voir se rhabiller, mais il reste bien à sa place, avoir un geste pour l'aider pourrait être mal perçu. Quoi qu'il en soit, l'arrivée de Sen près d'eux le surprend mais à entendre la phrase qui suit, son sourire, léger soit-il, disparaît. Il ne va pas l'accuser de quelque chose de mal non ?... Visiblement.... Si... La barbe ! Pourquoi les anciens sont-ils tous aussi rabat-joie ?! Même son père parfois a droit à son mécontentement, juste parce qu'il ne répond pas à ses questions ! Mais là c'est plus grave, on l'accuse de commettre un crime. La prochaine fois doit-il laisser un humain innocent se faire bousiller par une bande de demeurés ? Doit-il laisser un calice sans surveillance se faire massacrer par un groupe de déficients du neurone ?... Et bien non, et tant pis si ça lui vaut des ennuis ! Pour sa part il ne veut rien cacher car il n'a rien à se reprocher. Il ignore cependant bien des choses, sur le prétendu Maître, sur le lien qui les unis, sur ce que Hayate est autorisé à faire ou non... Toutes ces choses lui sont inconnues. Sensui sait de quoi il parle en faisant ce privilège à Hayate et Takeru, mais pour le jeune vampire, ce n'est pas nécessaire. Enfin il comprendra bien après que ce secret est maintenu non pas pour lui mais vis à vis du maître d'Hayate, pour éviter des ennuis au Calice. Mais Sensui tiendra sa parole, c'est vrai, cependant qu'en est-il des autres ? Et puis qui est ce vampire qui ne prend pas soin d'une perle rare comme ce jeune homme ? Encore des questions qui resteront sans réponse. Sensui n'est pas tendre avec lui mais qu'importe, il a sans doute raison de réagir ainsi, même si Takeru n'a rien fait de mal, il n'a pas pensé aux conséquences et n'aurait sans doute pas dû venir au Bloody Sunday, son point de repère, car il sait que là il aura toujours un guide qui saura le remettre sur les rails, lorsqu'il fait une erreur.

Hayate prenant la cannelle dans ses mains, le vampire regarde ce geste presque de façon hypnotisé, réfléchissant un peu mais il ne va pas en vouloir au jeune homme pour ça. Il aurait pu rester dans l'ombre pour qu'il ne le retrouve pas. Le voyant avaler son lait chaud de cette façon, le voir se brûler, il se lève ensuite pour accompagner Hayate, s'inclinant pour Sen, même s'il ne le remarque pas, peu importe, c'est la politesse qui lui reste de ses jeunes années humaines. Sortant à la suite du jeune homme, Takeru sourit légèrement en posant le regard sur lui.

« Ce n'est rien, ne t'en fait pas, ce n'est qu'un malentendu, je n'allais pas te laisser entre les griffes de ces enfoirés. Je te raccompagne, tu as eu assez d’émotions fortes pour la soirée. A mon tour, je ne veux pas que tu ai des ennuis par ma faute. » 

Un petit clin d’œil, si Hayate était resté chez lui, Takeru n'aurait pas eu le plaisir de le rencontrer, n'est-ce pas ? Il le conduit ainsi jusqu'à un taxi, c'est lui qui paiera mais il veut s'assurer qu'Hayate arrive à bon port, en entier, et puis ainsi il verra où il demeure, lui ou son vampire.

« Merci pour cette charmante soirée, ce fut très intéressant. Prends soin de toi à présent, et qui sait... On se reverra peut-être bientôt. »

Il ne lui donne pas ses coordonnées, mais maintenant qu'il sait plus ou moins où le trouver, il suffit de savoir où et comment chercher. Une fois Hayate arrivé à destination, Takeru reste dans le taxi, attendant que le jeune homme soit entré pour repartir dans la direction opposée, continuer seul, ou pas, le reste de la nuit.

Spoiler:


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MessageSujet: Re: Un peu de chaleur    Un peu de chaleur  Icon_minitime1Ven 13 Jan - 20:38


Lorsque Takeru me rejoignit et que j'entendis ses paroles assez rassurantes, je me tournai vers lui pour lui offrir un léger sourire. Après tout, s'il le disait, ça ne devait pas être si grave que ça... J'espérais en tout cas que personne n'irait parler auprès de mon Maître de ce petit "problème" au Bloody Sunday...
Je suivis le vampire jusqu'au taxi le plus proche et sans broncher je m'installai à l'arrière du véhicule. Je donnai mon adresse au chauffeur, je ne voulais pas aller chez mon Maître... et puis, même par précaution et par choix, je préférais que Takeru connaisse le chemin menant à mon appartement plutôt que celui pour se rendre à la maison de mon Maître. C'était plus prudent, je pensais faire un bon choix.
Durant tout le trajet, aucun de nous deux ne parla, personnellement j'avais collé mon visage contre la vitre froide de la voiture. Mes yeux commençaient doucement à se fermer, la fatigue m'envahissait peu à peu, on avait finalement bien fait de partir. Toutefois, je demeurais éveillé, me contentant de me laisser bercer par le moteur régulier du véhicule et par le paysage sombre de cette nuit qui défilait sous mes iris lourds.
C'était assez tranquille et je me sentais bien ainsi. J'aurais aimé que ça dure encore des heures et des heures, mais rapidement je reconnus le bâtiment où je logeais. J'allais m'arrêter là, descendre et saluer la créature de la nuit qui était assise juste à côté de moi.
Je repensais à la soirée qui venait de se passer, elle avait été forte en émotions en vérité. Takeru m'avait fait drôlement peu... et pourtant je lui avait couru après. Je me demandais même encore pourquoi j'avais commis cette insouciance... Et s'il avait été moins clément ? Et s'il en avait eu rien à faire de savoir que j'appartenais à quelqu'un ? J'en frissonnai.
Mais rien de bien méchant ne m'était arrivé et c'était tant mieux. Ces gens qui m'avaient menacés, un vampire volant (plus ou moins) à mon secours, mon envie de le retrouver, cette peur terrible qui m'avait envahie, le Bloody Sunday et son patron... Pour vouloir me changer les idées, j'y étais parvenu mais au final, ce n'était peut-être pas la bonne solution.
Je soupirai doucement, le chauffeur se gara devant ma résidence et cessa le moteur. Je lançai un coup d’œil à mon interlocuteur qui me dit de prendre soin de moi et que peut-être nous nous reverrions. Ça me fit sourire et ça me fit plutôt plaisir. Même s'il m'avait beaucoup effrayé au début, je le trouvais plutôt gentil... Enfin bon, après, tout est relatif.
Je me contentai de hocher le visage, d'ouvrir la portière et de sortir du taxi. Je commençai à rentrer chez moi, les mains dans les poches mais je me retournai après avoir parcouru la moitié du chemin. Je me baissai un peu pour regarder à l'intérieur de la voiture et je vis Takeru qui regardait dans ma direction. Je lui souris une nouvelle fois et puis lui fis un joyeux au revoir de la main avant de me retourner et de filer à mon appartement.
Cette nuit-là, je me demandais vraiment quel seraient mes rêves... ou cauchemars. Avec tout ce que je venais de vivre en tout cas, j'étais certain de m'endormir sans quémander mon reste.

END~


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Un peu de chaleur

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