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 Sympathie for a Devil

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Moriyama Natsuki


Moriyama Natsuki

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Âge : 39
Allégeance : L'Ordre de Tenkyû
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MessageSujet: Sympathie for a Devil   Sympathie for a Devil Icon_minitime1Jeu 15 Déc - 17:39


Ruelle adjacente au Café Maid, le 08 Octobre 2011
1h30 du matin



Natsuki arqua un sourcil lorsque surgissant devant lui, une demoiselle courtement vêtue malgré la saison déjà bien fraîche le stoppa dans son élan. Bien qu’il n’ait sans doute pas l’air d’être l’homme le plus riche ou le plus respectable du monde, elle lui tendit un flyer sur lequel Natsuki posa les yeux un instant… Avant de détailler cette petite demoiselle. Elle était menue et ses hanches étroites étaient soigneusement misent en valeur dans un petit déguisement de maid à la jupe et aux jupons si court que Natsuki était à peu près certain qu’en se penchant un peu, on pouvait lui deviner la couleur de ses sous vêtements…

Deux oreilles de chat en satin étaient posées sur le sommet de sa tête et avec un petit sourire malicieux, cette délicieuse demoiselle au regard sans aucun doute débridé ponctuait chacune de ses phrases d’un « miaow » qui sonnait très coquin à l’oreille de Natsuki. Dieu… Il adorait Tôkyô rien que pour ça. Pas pour les filles déguisée en chat ! Juste… Pour les nanas quoi. Les jolies s’entend. Il adorait les belles choses et cette petite chatte, à n’en pas douter, était de ce côté-là de la barrière. Mais Natsuki n’avait pas le temps pour ça ce soir. Un autre jour il viendrait se bourrer un peu la gueule en tentant de voir si on pouvait caresser les fesses de ces magnifiques jeunes femmes… Ce soir, il faisait un peu le tour du quartier. Dommage.

Du coup, Natsuki récupère quand même le flyer, faisant mine de le lire brièvement, par politesse, puis il range l’objet dans sa poche. Il allait être tout chiffonné mais ça n’avait pas une véritable importance. C’est pas comme s’il ne savait pas que ce café d’un genre particulier était là et n’attendait que lui ! Et pitié, qu’on la lui fasse pas à l’envers avec une quelconque perversité hein… Quel était l’homme qui ne se perdait pas un instant sur ces longueurs de jambes, ces poitrines menues et ces airs malicieux ? Fallait être salement gay pour ne pas avoir les yeux qui louchaient dans leur direction…

Quoi qu’il en soit, bien que la demoiselle ajoute quelque « miaow » de plus, Natsuki finit par l’envoyer plus ou moins mourir. Désolé chérie, mais cette nuit, Natsuki baisait la rue. Et dieu sait qu’elle était sauvage la bougresse ! Dit de manière plus polie, ça voulait seulement dire qu’il allait vérifier un peu les lieux et cette nuit lui avait prouvé qu’il aurait potentiellement du boulot. Natsuki était déjà tombé sur une chasse d’un genre un peu particulier un peu plus tôt dans la nuit. Un chasseur dans le genre avorton qui avait décidé d’avoir les yeux plus gros que le ventre. Et le vampire qui était sensé être sa proie avait un peu retourné la situation. Non mais vraiment… Chez les indépendants, y avait quand même de sacrés glands. A se demander pourquoi Natsuki était obligé de les aider vu comme ils aimaient jouer aux cons à aller au devant des emmerdes.

Le vampire n’avait pas semblé ravit que Natsuki se mette sur son chemin. Ils s’étaient un peu battus, sans trop… Et finalement, les trois « hommes » s’étaient séparés sans trop trop de casse. Enfin… Ok, Natsuki admettait, il avait prit un bon coup sur la pommette droite. Pas de quoi lui laisser le souvenir impérissable d’un cocard, mais assez pour faire un peu enfler la zone et putain, ça faisait mal quand même, cette connerie. Et putain, du coup, Natsuki ce disait qu’il l’aurait mérité son verre d’alcool et sa bonne compagnie. Au moins, c’était un truc que les vampires n’emporteraient pas au paradis –enfin…- ça. L’alcool. On n’enivrait pas un vampire et leurs papilles mortes n’avaient de goût que pour cette horreur ferrique qu’était le sang.

Franchement… Comment pouvait-on se passer d’une petite murge une fois de temps en temps ? Ca valait probablement toutes les éternités du monde ça non ? Enfin… Pour ce qu’il en disait lui… Plutôt la mort que la vie éternelle ! De toute façon, avec une éducation bouddhique comme la sienne, Natsuki croyait vaguement au karma et à la réincarnation. Tant qu’on le réincarnait pas en mollusque, il voulait bien voir…

Enfin bref. Histoire de ne pas succomber à un vice ou deux mais de pallier avec l’un de ses très nombreux autres, Natsuki finit par sortir d’une poche son paquet de clope. Il vient en caller une entre ses lèvres et puis fouille un peu à la recherche d’un briquet. Il tombe sur celui que lui avait donné Jun quelques jours plus tôt. Enfin… Celui qu’il avait à moitié volé à Jun en fait quoi. Echange de bons procédés en gros. Un briquet contre la vertu de cette jolie paire de fesse, c’était pas cher payé nan ?

Natsuki allume donc le tube de nicotine, bifurquant dans une petite allée relativement déserte. Ce soir, Feiran était restée au bercail. C'est-à-dire que dans des endroits où il y avait tant de monde, même la nuit, la tenir en laisse et muselière, ça lui servait à rien et pauvre bête quoi. Et puis bon, la rendre inoffensive pour la chasse au vampire –ou au chasseur malheureusement- ça rendait l’intérêt plutôt nul. Ses rangers crisse un peu sur un asphalte encore humide de la dernière pluie et comme l’éclairage devient de plus en plus naze à mesure qu’il avance, le membre de Tenkyû vient retirer ses sempiternels verres fumés pour les remettre dans sa poche. Le look c’est cool mais ça sert à rien quand tu te fais vider de ton sang dans une ruelle sombre quoi.

Encore que… On aurait pu croire, quand on était au courant de l’existence des vampires, qu’être seul dans une ruelle provoquait forcément une attaque. C’était pas le cas. On était même très loin du compte en général. Après tout, si ça avait eu cette tronche, les vampires ne seraient pas ainsi restés dans l’ombre tout ce temps. Et les cons, fallait leur reconnaître qu’ils savaient être super discret pour peu que l’un d’eux perde pas les pédales. Enfin, y avait bien ces vampires qui rêvaient d’un « empire vampire ». Eux ils en tenaient une sacrée couche hein…

Bref, tout ça pour dire que là, maintenant, tout de suite, Natsuki cherchait quand même un peu la merde au fond. Mais bon, c’était le boulot hein ? Alors il était là, à déambuler, piéton nocturne et presque aussi flippant que les créatures qu’il cherchait un peu pour les êtres humains lambda.

Et si y a bien une chose que Natsuki sait, c’est que souvent, quand on cherche… On trouve.

Du coup, forcément, ça n’a rien d’étonnant de voir une silhouette sortir tout à coup d’un recoin bien sombre. A croire que les vampires n’avaient pas comprit que les lampadaires, ça dégageaient aucun UV. Enfin… Allez mettre un truc dans le crâne mort d’un type vous…

La silhouette semble n’en plus finir et Natsuki jure rapidement entre ses dents en la reconnaissant. Enfin… Il la reconnaît mais depuis la dernière fois qu’ils s’étaient vus, Sae avait changé de tête. En fait, Natsuki se souvenait pas vraiment de l’avoir vu deux fois avec la même. Bien que sur ses gardes, le chasseur ne se fait pas plus agressif que ça. Ils avaient déjà chassé un jeune ensemble qui semait un peu trop la pagaille. C’était pas l’amour fou… Ils avaient même plutôt tendance à aimer s’enquiquiner mutuellement… Mais disons que c’était vivable.

    ◈ Putain Sae, t’as embrassé une boîte de clous avant de venir ?


Piercing, boucles d’oreilles… Y avait un truc que ce type se refusait ? Bon pour les tatoo, il aurait pas trop pu parler mais bon, de toute façon, même là Natsuki était un peu gratuit. Et puis on n’avait pas idée d’être aussi grand quoi. Il était pas vraiment japonais au fond ce type si ? Et qu’on ne lui dise pas qu’il était petit. Il avait juste le centre de gravité un peu plus bas que la moyenne. Ca aide à garder les pieds sur terre.

    ◈ Tu branles quoi dans un coin comme ça ? T’as décidé de bouffer du chat errant ce soir ? La chasse c’est devenu trop dur pour tes mains délicates ?


La cigarette revient ses lèvres le temps d’une bouffée et finalement, continuant sur sa lancée puisqu’il y était, Natsuki ajoute :

    ◈ Ou alors tu caches ta sale gueule ? Je comprends. C’est encore pire que la dernière fois qu’on s’est vu.



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MessageSujet: Re: Sympathie for a Devil   Sympathie for a Devil Icon_minitime1Lun 19 Déc - 1:28


Vous aimez que je vous raconte ma vie ? Non, vous adorez que je vous raconte ma vie. Alors soit, repartons pour un tour –non vraiment, vous êtes adorables-.

Cette fois ça n’a rien de folichon. C’est même franchement… Comment diriez vous… Peu glorieux. Hé oui, il m’arrive, par moment, et il m’est arrivé au cours de ma vie d’avoir des passes que je regrette, vous savez, des petits moments de déprimes qui vous tombent dessus tout à fait par hasard et ce soigne en quelque semaines. En attendant, tout paraît gris, laid et profondément ennuyant. Même les gens, hé oui. Scoop, n’est ce pas ? Parfois je trouve, moi, le grand humaniste, l’adorateur des hommes, la dépendance incarnée à la nature humaine, parfois, je trouve les gens chiants. Et parfois, ça me pousse à commettre des meurtres sauvages et sadiques, gratuits, uniquement encouragés par la déprime et la colère. Même moi je suis parfois rattrapée par ces bas instincts.

Après ça, je m’enferme en général six jours pour faire le deuil de ma connerie.

Personne n’est parfait.

Bref. Vous aurez compris que j’étais plongé dans l’une de ces périodes désagréables où je voyais le monde autours de moi comme s’il était plongé dans une noirceur qui poussait vaguement au suicide. Dans ces moments là, j’ai le terrible défaut de perdre atrocement l’appétit : c’est à dire que je cesse tout bonnement de me nourrir. Heu. Oui. Logique, en quelque sorte.

Bref, du coup, une chose en entraînant une autre, ne me nourrissant plus, j’ai faim, ayant faim, je m’énerve, m’énervant je suis désagréable avec tout le monde, tout le monde est désagréable avec moi, et en général ça fini au fond d’une rue en règlement de comptes à coup de gnon dans la gueule, si vous me passez l’expression.

Je tiens toutefois à préciser que ce genre d’état peut me passer d’un claquement de doigt, s’en aller sans prévenir, hasta la vista et tout redevient normal dans le meilleur des mondes. Il faut juste que je trouve mon élément déclencheur. Avec moi, tout est une histoire d’éléments déclencheurs de toutes manières. J’aime à croire que sur certains points, on peu me cerner facilement, avec un peu d’expérience. Je me trompe peut être.

J’ai fini mon introduction, nous pouvons glisser subtilement sur un plan plus narratif pour vous exprimer dans toute son ampleur l’état dans lequel j’étais ce soir là.

Je m’étais attablé dans un bar aux alentours de vingt heures dans l’espoir de chasser ma mauvaise humeur avec un verre d’alcool. En fait de bar, je devrais plutôt parler de sorte de terrasse de luxe où la plus petite boisson atteins des sommets d’escroquerie.

Je me rends souvent dans ce genre d’endroits. Agissement paradoxale puisque totalement en désaccord avec ma nature de vampire. Les vampires, par définition, ne peuvent pas se nourrir autrement que par l'apport régulier d'hémoglobine. La nourriture que vous, les êtres humains, consommez, n'ont ni goût ni protéines à nous apporter. Ce sont donc des aliments totalement ennuyeux. je ne sais pas si vous avez déjà eu l'occasion de mâcher un steak sans goût, totalement sans goût, même pas les basiques tel que l'amer, le sucré ou le salé. Ca ressemble vaguement à un morceau de caoutchouc, en pire. Vous vous douterez que ça n'a rien d'agréable. Pourtant, je ne peux m'empêcher de boire et de manger en éspérant à chaque fois que... Je ne sais pas, le goût me reviendra ? Quelque chose de cet ordre ? S'il y a bien une unique chose que je regrette aujourd'hui c'est de ne plus pouvoir manger à ma convenance. Le sang... C'est bien mais... Parfois c'est un peu toujours la même chose. Du coup il m'arrive de m'enfiler une salade, pour voir (remarquez que la salade n'est pas évidente à mâcher avec des canines comme les miennes), en tâchant de me souvenir du goût que ça pouvait avoir. Pour les surgelés et autres produits modernes, c'est plus compliqué. J'évite la plupart du temps. Une des raisons pour laquelle je ne consomme que de vieux alcool, ceux dont j'ai un vague souvenir gustatif. Toujours est il que cette fois ci, ce fut pire que tout.


- Je vous sert quoi ?

Alors bon, vous allez sûrement me trouver très à cheval sur les formules, mais « je vous sert quoi » c’est profondément incorrecte, surtout dit sur le ton de celui qui veut en finir vite avec un client un peu casse couilles. Pour moi, c’est un « bonjour » fleurit et « Qu’est ce qui vous ferais plaisir ? » ou à la limite « Qu’est ce que je vous sert ? » mais certainement pas « JE VOUS SERT QUOI ».

J’ai reposé brutalement la carte sur la table en la fusillant d’un regard long de trois mètres de cernes (dû au manque de nourriture, je précise).

- Heu oui. Alors non. Là, on ne va pas du tout s’entendre.
- Hein ?
- Vous avez reçu une éducation ? Est ce qu’on vous a enseigné les rudiments de politesses qui font qu’un client n’a pas envie d’emplâtrer une table sur la gueule des gens qui vous servent quand ils prennent leur commande ?

Elle cligna des yeux sans répondre. La petite garce. Mais pas si conne, au fond, avec un rien de répondant. Dans d’autres circonstances, je l’aurais surement apprécié.

- Parce que pour vous « gueule » c’est genre poli ? Sans déconner je sais pas de quel bled vous sortez mais avant de faire la leçon faudrait vous mater deux fois, connard.

Il y a deux sortes de femmes que je déteste. Celles qui mâchent du chewing-gum la bouche ouverte, et celles qui disent « genre ». Elle avait trouvé le moyen de faire les deux en même temps.

- « gueule » est un mot du dictionnaire, petite conne, contrairement à « bled », « mater » et autres mots syntaxiquement outrageusement synthétiques. Cela dit je crois que nous nous sommes tout les deux mis d’accord sur un point : tu utilises des mots de moins de trois syllabes, persuadée que c’est la meilleure manière de paraître ô combien intelligente, ceci s’expliquant par le fait que ça te permet de te conformer à une norme sociale admise et partagée par ton entourage, et ce sans t'en rendre compte, bref, l'expression de la connerie à l'état pure se dresse en face de moi, fin de l'histoire.. » Je m’étais levé sans m’en rendre compte et lui agitais la carte sur le nez. Je la reposait en faisant un maximum de bruit une seconde fois-je sais, c’est puéril.- et montrait les dents. Elle pâlit. Beaucoup. Visiblement, un vampire, elle savait ce que c’était. « Sans rire, si la prochaine fois que je te croise tu ne dis pas "Bonjour" avec le sourire, je te détruit. »

Su ces belles paroles pleines d’une vive originalité, je quittait la place. Dur m’est d’avouer que j’en profitais pour marmonner des trucs de vieux, du style : « me suis pas coltiné des gamines 80 ans pour me prendre la tête avec des grognementsetautresscrogneugneu. »

Des trucs de vieux quoi.

Je rentrais chez moi, piquais une tête de deux heures dans un bain brûlant qui ne me calma absolument pas les nerfs. Je ne sais pas si vous avez déjà vu quelqu’un les yeux si noirs qu’ils en paraissent deux gouffres, suintant une aura de rage profonde faire des bulles avec sa bouche en marmonnant pendant deux heures… ca vaut le détour.

Je pris ensuite du temps pour m’habiller en tachant de me calmer les nerfs. Une serviette autours de la taille, une autre sur les cheveux, je jetais négligemment ce que je trouvais dans ma penderie à même mon lit en rageant de ne pas trouver THE ensemble, comme à mon habitude. Ca me rendait dingue, j’avais l’impression de sortir mal fringué, et ça… ca me donne une impression de… D’être mal dans ma peau, voilà. Comme un ado en pleins complexe.

Deux heures de plus me furent nécessaire pour trouver à peut près ce qui me convenait comme ensemble bien qu’à y regarder à deux fois ça ne me plaisait pas plus que ça, m’occuper de tous mes petits artifices et ressortir prendre l’air, incapable de tourner deux minutes de plus comme un lion enragé.

Je pris la décision de marcher au hasard pour chasser ma colère qui malgré quatre heures de préparation et de relaxation avait trouvé le moyen de remonter en bloc. Je voyais sang de bœuf. Et ça me fatiguait terriblement. Je n’avais toujours pas faim, pourtant je savais que je devais manger pour me calmer. Mais impossible de me concentrer sur une proie malgré tout mes efforts, je finissait irrémédiablement par la lâcher, dégouté et convaincue qu’elle n’était pas assez bien pour moi.

Je trouvais mon anti-stress aux alentours d’une heure et demi, sous la forme de Natsuki qui se promenait sûrement à la recherche d’un pauvre vampire à martyriser. Ce type est une brute, mais je l’aime bien. Pour une raison inconnue, savoir qu’on allait se taper dessus verbalement si je lui adressais la parole m’a brusquement dépouillé de toutes animosité, et c’est avec un très léger sourire que je suis sorti de l’ombre pour lui… Dire bonsoir ? Ou quelque chose dans ce goût là.

- Putain Sae, t’as embrassé une boîte de clous avant de venir ? Ha, il m’avait bien doublé sur ce coup là, je ne pouvais que lui tirer mon chapeau.
- Pas particulièrement avant de venir, non. Ca fait un peu plus de trente ans, figures toi. Je pensais que ton œil d’expert l’avait remarqué.

Je le toisais du haut de mon mètre quatre vingt cinq. Ho mon dieu, la perche gratuite… Non, je ne pouvais tout de même pas…

Sourire outrageusement satisfait.

- Remarque que de là où tu es, je comprend que tu n’ai pas pu le voir plus tôt.

Fou, mauvais mais tellement facile. Ca me soulageait de ressortir d’aussi vieilles vannes. Je prenais le risque de me faire aligner mais c’était au dessus de mes forces de la laisser passer. De toutes façons, Natsuki non plus ne faisait pas dans la dentelle. Un poète qui s’ignore à souvent une prose barbare.

- Tu branles quoi dans un coin comme ça ? T’as décidé de bouffer du chat errant ce soir ? La chasse c’est devenu trop dur pour tes mains délicates ? Ou alors tu caches ta sale gueule ? Je comprends. C’est encore pire que la dernière fois qu’on s’est vu.

- Heu… Je ne « branle »rien de particulier, je t’ai aperçut tout à l’heure tout à fait par hasard. J’ai décidé de te suivre.



Ce qui était bien entendu totalement faux, mais je tenais à voir si le fait de n’avoir aucun moyen direct de savoir si je disais vrai ou non allait lui mettre un petit coup de pression. S’aurait certainement rétabli ce que je pensais de la journée.

Pour la salle gueule, impossible de le contredire. Du coup je choisis de changer de sujet.


- Comprendrais jamais ce besoins que vous avez de caser des « bordels » et des « putains » tout les deux mots. C’est supposé être quoi, une preuve de virilité ?


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Moriyama Natsuki


Moriyama Natsuki

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MessageSujet: #4CA4C4   Sympathie for a Devil Icon_minitime1Mar 20 Déc - 13:28


Spoiler:


    ◈ Pas particulièrement avant de venir, non. Ca fait un peu plus de trente ans, figures toi. Je pensais que ton œil d’expert l’avait remarqué.


Natsuki use d’un langage distingué, se contentant de grogner à cette réponse qui lui est faite au niveau des piercings. Ouais ben là ça sautait salement aux yeux et bordel :

    ◈ Faut pas que tu passes un portique à métaux hein… Tu vas les rendre ouf… Tu gagnes combien de kilos avec ça sur la tronche ?


Le chasseur revient poser sa cigarette à ses lèvres, observant le vampire avec méfiance mais sans trop. C’était belliqueux de nature à son avis ce genre de bestiole alors il avait pas envie que sur un coup de tête, Sae ait envie de venir goûter un peu quel goût il avait. Outre le fait qu’il trouvait ça dégeux, il avait un minimum d’instinct de conservation merci… Et déjà qu’être un être humain avait son lot d’inconvénient dans une lutte des deux espèces, si en plus il ne prenait pas la situation assez au sérieux, c’était la mort quoi. Et bizarrement, il se préférait vivant, allez comprendre.

    ◈ Remarque que de là où tu es, je comprends que tu n’ais pas pu le voir plus tôt.


Ca voulait dire quoi ? Suivit de ce petite regard de haut, finalement, c’était plutôt limpide et avec toute la classe qui le caractérise, Natsuki lève une main histoire de présenter son majeur à Sae dans un splendide doigt d’honneur.

    ◈ Tu sais pas ce qu’on dit connard ? « Plus c’est grand, plus c’est con. ». Merci de confirmer.


Bon, on disait aussi « plus c’est petit, plus c’est mignon »… Et Natsuki, on pouvait quand même difficilement lui mettre l’étiquette « kawaii » quoi. Ou alors, fallait être adepte de la kawaii-attitude sous acide. Ca pouvait marcher, là…

    ◈ Heu… Je ne « branle »rien de particulier, je t’ai aperçut tout à l’heure tout à fait par hasard. J’ai décidé de te suivre.


Il y a un moment de silence cette fois… Un peu plus pesant, pendant lequel Natsuki se contente de fumer en observant Sae de manière perçante. Est-ce que le vampire l’avait réellement suivit… ? Natsuki était le genre attentif à son environnement mais il n’avait pas les sens plus instinctif des vampires non plus… Il ne voyait pas dans le noir, son ouïe n’était pas plus fine que celle d’un autre… En fait, elle était même très légèrement émoussée pour l’écoute de trop de musique trop forte pour être honnête. Alors… C’était une possibilité. Et elle était loin d’être réjouissante en soi… Mais Natsuki ne s’en laisse pas compter :

    ◈ Putain de stalker. Tu veux un autographe ?


En tout cas, il rage un peu intérieurement si c’était vrai et la prochaine fois, il prendrait vraiment sa fidèle Feiran avec lui. Tant pis pour le public de bien pensant qui voulait la museler. Natsuki tenait pas à retenter l’expérience et sa chienne, bien que n’étant pas un radar infaillible était quand même une alarme relativement fonctionnelle. En plus d’être un soutient de taille quoi…

    ◈ Ca t’a plût ?


Une chose était certaine, il avait un minimum l’impression de s’encrasser et demain il irait se dérouiller un peu au temple et sur un ring. Ouais, les deux… Natsuki était une ode au paradoxal à lui tout seul et ne s’en défendait même pas.

Sa cigarette retrouve à nouveau ses lèvres mais soudainement, elle lui semblait plus fade qu’autre chose et dans un nouveau petit grognement agacé, l’homme jette sa cigarette sur le sol. Le petit tube reste encore incandescent à son extrémité jusqu’à ce que son talon s’écrase sans douceur dessus, l’écrasant rapidement. Natsuki remet les mains dans les poches de son blouson, venant néanmoins saisir la garde d’un couteau qui s’y trouvait, à tout hasard. « Toujours prêt ». Il aurait pu être scout, vous trouvez pas ?

    ◈ Comprendrais jamais ce besoins que vous avez de caser des « bordels » et des « putains » tous les deux mots. C’est supposé être quoi, une preuve de virilité ?


Natsuki hausse les épaules avant de commencer :

    ◈ Nan je crois pas… Attend...


Il a une petite pause avant de tester :

    ◈ Putain de bordel de merde de mes couilles !


Il a une petite moue songeuse et exagérée, comme s’il pesait le pour et le contre avant de reprendre sur le même ton sensément hargneux :

    ◈ Vil coquin, mécréant, gueux, paysan !


Nouvelle pause qui dure à peine quelques secondes et finalement Natsuki acquiesce, convenant :

    ◈ En fait, finalement, si.


Il a un petit rire moqueur, balançant un peu son poids d’un pied sur l’autre histoire de pas s’empâter et de pas se mettre à avoir froid quoi. Son regard ne lâche pas la haute silhouette dans la ruelle, se demandant en fait réellement ce que Sae faisait là. Pas qu’il connaisse spécialement les mœurs de ce vampire mais en général il avait un peu plus de classe que ce genre de zone quoi, même si ça sautait pas aux yeux. Et plus ça allait, plus il doutait que le vampire l’ai réellement suivit. Il adorait l’emmerder faut croire mais aimait le faire « tout de suite ». Il perdait rarement son temps en préliminaire à la con même pas jouissifs puisque Natsuki ne s’était rendu compte de rien.

    ◈ Note que je comprends pas non plus tes attitudes de précieuse hein. Ca change quoi dans ta putain d’existence que je parle comme j’en ai envie ?


Ce qu’ils pouvaient être relou, les vampires qui avaient déjà quelques années derrière eux, avec leurs attitudes bien pensantes, leur langage édulcoré et leurs manières de princesse… Fallait vivre avec son temps et malheureusement pour eux, l’époque moderne vivait à présent avec le langage de la rue.

    ◈ Faut te mettre à la page. Tu devrais essayer un peu, t’aurais peut être un peu plus l’air d’avoir l’attitude qui va avec le look tu vois…


N’empêche que… C’était vrai que Sae avait vraiment une salle tronche cette nuit. Et il parlait pas d’avoir un joli minois ou une gueule à s’être prit un mur à 200 à l’heure sur l’autoroute hein… Il avait juste le teint crayeux allant du blanc à grain au gris trottoir par endroit. Natsuki n’avait même pas besoin de le toucher pour comprendre que le vampire devait être glacé… Pas assez de sang frai dans les veines ?

    ◈ T’as vraiment pas bouffé hein ?


Pause… Natsuki se passe la langue sur les lèvres, pensif, avant de demander :

    ◈ Tu nous fais une dépression ? Non attend dis rien : une grossesse nerveuse.


Il a un ricanement moqueur, sortant de sa main libre son briquet, jouant un peu avec, l’allumant puis l’éteignant… Pas étonnant après ça que ses briquets ne lui fassent jamais très longtemps… Mais bon, celui-là il l’avait pas payé donc au pire hein…

    ◈ Tu t’es fait plaquer par Madame Sae ? Ou bien ça y est, papa t’a jeté à la rue ? Tu as atteint la majorité vampirique et c’est la disette ?


Néanmoins, Natsuki finit par arrêter ses vannes douteuses, se faisant un peu plus silencieux un moment. Il réfléchit à quelques trucs rapides en rapport avec les derniers évènements de Tôkyô. Des disparitions de vampires impromptues, des meurtres sanglants dont la presse commençait à s’emparer… Y avait du remous dans le monde vampirique.

    ◈ Tu as entendu parler de la Bête du Xiang ? Je connais un chasseur qui dit être tombé sur elle. Tu l’as vu ?


Et là, il ne plaisantait plus du tout. Le sujet prêtait pas tellement à rire en même temps, fallait bien le reconnaître…

    ◈ Je vais bientôt monter un groupe pour traquer cette saloperie. T’en serais ?



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Anonymous


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MessageSujet: Re: Sympathie for a Devil   Sympathie for a Devil Icon_minitime1Ven 30 Déc - 1:31


Spoiler:

Quand on y pense (et même quand on n’y pense pas, d’ailleurs) je ne connais pas Natsuki depuis très longtemps. Pourquoi je dis ça… Parce qu’il me paraît étrange que je me sois lié d’amitié avec ce type. Si on peut parler d’amitié. Je veux dire… Il parle comme un fils de charretier en casant en moyenne un mot ordurier dans chacune de ses phrases, est totalement dénué de civilité et de politesse… Il a un certain charme, ouais, pour ceux qui aiment les brutasses en puissance et la virilité affiché, ce que je ne suis pas, mais à part ça ?

Il est intelligent, je suppose. Je suppose aussi qu’il a un répondant qui atteins facilement un degrés huit sur une échelle décimale. Je suppose de plus que son côté mâle lui permet de frapper fort, certes avec une certaine vulgarité mais un professionnalisme digne dans sa partie… Au fond sa grossièreté ne me choque pas outre mesure et on ne peut pas me qualifier d’incarnation de la sociabilité, je vous l’accorde… Par ailleurs, même si je m’en targue, c’est vrai que je ne suis pas la civilité incarnée non plus, après tout, je ne suis polie que quand ça me chante et à ma manière… Alors quoi ?

Il n’est pas vampire. C’est sans nul doute son principal défaut. Il lui manque cette appétence à une culture plus vaste, plus riche, cet intérêt pour la race vivante vue d’un piédestal, il est trop… Trop terre à terre, voilà. C’est un peu xénophobe sur les bords. Limite raciste. Mais bon sang je vous ai déjà expliqué : la race vampire est l’homo Superior. Nous sommes vous, en mieux ! Bon sang.

Pourquoi je parlais de ça, au juste ?

Ha oui, Natsuki. Fabuleux, Natsuki. Il a le don de me faire perdre ma mauvaise humeur. Pleins de qualités Natsuki. Non, vraiment. Entre nous c’est très bizness-bizness mais on passe toujours du bon temps à se foutre dessus. Qu’est ce que je viens de dire ? Oui, bah, ce serait merveilleux s’il n’était pas chasseur, je suppose.

Et puis non, à la réflexion.

Il y a des gens qu’on aime comme ils sont, hein ? Haha. Après tout, il est l’un des rares humains avec qui je n’ai aucune envie de risquer un corps à corps.

- Faut pas que tu passes un portique à métaux hein… Tu vas les rendre ouf… Tu gagnes combien de kilos avec ça sur la tronche ? Lâcha t-il sur l’air de celui qui a fait une bonne blague : c’est à dire absolument neutre. Ce type crache des vannes comme il avale sa salive. Nous avons ça en commun, c’est certainement ce qui fait que nous pouvons nous adresser la parole.


- Ca t’intéresse vraiment ? Bien sur que non. Il s’en foutait comme d’une guigne. Aucune envie de me pencher là dessus par ailleurs, autant couper court.

Je le sentais légèrement fébrile. L’air de rien, mais toujours sur ses gardes. Il surveillait mes mouvements du coin de l’œil au cas où j’aurais pu, par hasard, adopter une posture qui lui aurait profondément déplu. Celle du chasseur, par exemple ? Natsuki aura définitivement ce défaut de trouver absolument dégueulasse de se faire mordre par un vampire. Ballot, tout de même, il a la carrure pour ça.

Peut importe, de toutes façons cette menace ne viendrait pas de moi. Je n’avais jamais considéré Natsuki comme une proie. Je crois que ça ne m’avait jamais traversé l’esprit. Ou peut être un petit peu au début, mais s’avait vite été oublié. Je ne peux pas l’expliquer. Je sens quand quelqu’un vaut la peine d’être suivit en tant qu’être humain parce que doté d’un caractère suffisamment puissant, suffisamment marginal à sa manière pour en faire un sacré sujet d’étude, et quand le corps n’est rien d’autre qu’une coquille destinée à nourrir un vampire. Natsuki savait trop de chose pour qu’on l’emploie à autre chose qu’à ce qu’il savait faire : chasser les vampires. Je ne le voyais pas faire autre chose dans la vie.

Peut être que je me trompe.

Je baissais les yeux sur le doigt d’honneur qu’il trouva nécessaire de m’adresser. Sérieusement, c’était inutile, tout son être me criait d’aller me faire prendre fissa par un lama sauvage. Il renforça son geste en me donnant un nom qui n’était pas de naissance.

- Pitié épargne moi ces citations à deux balles, tu vaux mieux que ça. Ton péremptoire qui disait clairement que je m’attendais à mieux de sa part.

Je suppose qu’on pouvait aussi employer l’expression « plus c’est petit plus c’est grognon », pour rester dans ce genre d’emploi, parce que pour le coup, Natsuki collait parfaitement au profil. Le seul gars que j’arrivais à comprendre au moins à soixante pour cent à tous les coups quand il grognait quelque chose.

Pratique par ailleurs, j’aurais adoré savoir faire ça. C’est tellement mémorable pour expliquer à quelqu’un qu’il vous emmerde profondément. Mon défaut à moi, c’est que je parle trop. J’ai beaucoup de mal à synthétiser mes phrases, parfois même ma pensée, ce qui m’oblige à accoucher de grands laïus parfois interminables qui ont le privilège de me fatiguer moi même.

Et plus je vieillis, puis ça s’aggrave. Je devrais demander à Natsuki comme il s’y prend.

- Putain de stalker. Tu veux un autographe ?

- Bordel non, je n’attend pas de toi que tu saches écrire.

Je détestais son chien. Lors de notre première rencontre, qui s’était passé relativement violemment, cette saloperie de clebs avait faillit m’arracher un tibia. Autant vous dire que je gardais une certaine rancune à son encontre et que si j’avais le bonheur de l’épingler un jour, je n’hésiterai pas une seule seconde.

Natsuki ruminait ce que je venais de dire, en attendant, ce qui me laissait une légère revanche. En attendant, ce n’était vraiment pas mon genre. Pas lui. A moins d’avoir quelque chose d’utile à en tirer, comme une info difficile, j’avais bien mieux à faire. Surtout ce soir où j’étais d’humeur à démonter n’importe qui pour le plaisir d’être violent avec quelqu’un. Je lui adressais un regard passablement désintéressé.

- ce jean te moule à merveille, ma chérie.

Je m’amusais à ses dépends.


Il lâcha sa cigarette et l’écrasa d’un violent coup de talon, absolu illustration de son manque cruel de pitié. Bah. Je ne manquais pas de noter qu’il glissait une main dans sa poche : je pouvais imaginer tout ce qu’il y cachait. Ce type était un cinglé qui se battait avant tout au couteau. Pourquoi pas. C’était son job, après tout.

Pas celui de bosser en littérature, visiblement. Il me pondit un chapelet de jurons magistraux qui me laissaient perplexe une demi seconde, jusqu’à ce que je saisisse ce qu’il était en train de faire. D’accord, c’était un test linguistique, autant pour moi. Je hochais lentement la tête en croisant les bras. Fatigué de rester debout, je m’étais accordé une pose en m’appuyant sur le mur. En vérité, je tenais à peine debout.

- Tu te goures. Tu transposes ton japonais avec un type de langage plus ancien. Ca sonne ridicule à tes oreilles mais aux miennes les deux insultes se valent. Prend ça comme une traduction. Sauf que tes insultes sont beaucoup plus synthétiques que celles qu’on utilisait il y a un siècle. Et ne désignent pas la même chose.

Il allait me répondre qu’il s’en tamponnait l’oreille avec une pelle à tarte. Tant pis pour lui et sa culture. Il n’avait qu’à pas raconter n’importe quoi.

Ho-oh. Je retombais lentement dans ma grognasserie. La fatigue, sans doute.

- Y a pas besoins de parler avec des bordels de merde et des putains de mes couilles pour avoir du charisme et paraître imposant, sérieux.

J’allais ajouter quelque chose mais je refermais la bouche, pris d’un léger vertige. Je me permis de bénir le mur contre lequel je m’adossais. Je n’aurais pas du tout apprécié que Natsuki s’en aperçoive.

Est ce qu’il s’en était aperçut ? Il en était bien capable, le bougre.

- Note que je comprends pas non plus tes attitudes de précieuse hein. Ca change quoi dans ta putain d’existence que je parle comme j’en ai envie ?
- Ca change que c’est à moi que tu t’adresses, crétin.

J’essayais de voir droit et ça me rendait passablement agressif. Peine perdue de toutes façons, je suppose qu’il n’allait pas remarquer que quelque chose clochait. Qu’il essai de me sauter dessus et je le dérouillais.

S’il y a bien quelque chose que je hais viscéralement, c’est ce genre de faiblesses stupide qui me prennent soudainement quand je refuse de me nourrir. D’abord parce que ça me rend vulnérable et ensuite parce que c’est purement de ma faute, pour quelque chose de profondément stupide. Je déteste aussi m’expliquer là dessus.

- Faut te mettre à la page. Tu devrais essayer un peu, t’aurais peut être un peu plus l’air d’avoir l’attitude qui va avec le look tu vois…
- Ca change quoi dans ta putain d’existence que je parle comme j’en ai envie ?

Pure rancune, puérile. Je n’avais vraiment pas l’air bien. J’étais conscient de ne plus arriver à le cacher. J’avais comme un genre de haut le cœur et commençais sérieusement à me demander si j’étais encore capable de vomir. Visiblement non, pas tant que je n’avais absolument rien absorbé.

- T’as vraiment pas bouffé hein ?

Je lui répondis par un grognement digne de sa langue qui signifiait clairement que présentement j’étais trop occupé à essayer d’y voir clair pour lui répondre. Je fini par arriver à décoller les dents une fois un énième vertige passé. Je me sentais légèrement soulagé, comme après une violente nausée dû à la faim. C’était passé.

Je levais les yeux vers le chasseur. Il s’amusait visiblement beaucoup à chercher ce qui pouvait me faire oublier le sang au point d’en avoir envie de gerber. Je ne pu m’empêcher de sourire.

- Je te laisse mettre ton intelligence et ta déduction en valeur en te laissant chercher. Ca te va si bien. Je me remettais rapidement en espérant que ça ne se reproduise pas. Et en me promettant d’aller manger dès que j’aurais quitté Natsuki. Me laisser mourir de faim avait bien assez duré. Que je le veuille ou non, je mangerai dans un futur très proche. Avant de tomber d’inanition.

Natsuki perdit son ton si ô puissamment facétieux pour aborder un problème de taille. La bête du Xiang. Je tombais à mon tour dans un sérieux de circonstance. Cette affaire là ne m’amusait pas du tout.

- Ouais, j’en ai entendu parler. J’avais pour projet de la filer dans les prochains jours. Mais pas dans mon état.

Vue ce qui s’en disait, même moi je n’étais pas assez fou pour me lancer là dedans sans être au maximum de ma forme. Je ne savais pas à quoi m’attendre. Un vampire fou et bien organisé peut parfois combler bon nombre de ses lacunes. J’avais déjà fais le test dans le passé, et si j’en étais sorti indemne, ça n’avait pas toujours été une mince affaire.

- Je vais bientôt monter un groupe pour traquer cette saloperie. T’en serais ?
- Oui.

Sans hésiter. Les vampires fous sont une menace aussi pour leur propre râce.

- Toutefois. Tu me connais. Je ne résisterai sûrement pas à l’envie de mener ma propre enquête. J’aimerais qu’on garde le contact les prochains jours. Je m’engage à partager tout ce que je serais en mesure de récolter. Je grognais à nouveau. Je suis déjà tombé sur quelques une de ses proies. Ce type doit crever.

Langage de vampire qui garde son territoire.


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Moriyama Natsuki


Moriyama Natsuki

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MessageSujet: Re: Sympathie for a Devil   Sympathie for a Devil Icon_minitime1Lun 2 Jan - 17:03


Spoiler:



Est-ce que le tas de conneries qu’il pouvait bien débiter à la minute l’intéressait ? Non… Pas spécialement. Et de fait, les réponses ne l’intéressaient pas vraiment plus pour être honnête. Parler, avoir une grande gueule, c’était une façon comme une autre de se rassurer même si chez Natsuki, ce n’était pas « que » ça. En même temps, fallait comprendre… Même s’il était mieux renseigné que le japonais moyen lambda, Natsuki était encore, de manière naturelle, moins fort, moins rapide et probablement même moins intelligent que le vampire qu’il avait devant lui. Faut dire qu’il avait un handicape de taille hein… Lui il vieillissait.

Bien sûr, il ne lui aurait jamais prit d’aller le balancer comme ça. Ca va, il avait encore sa fierté et Dieu seul savait que chez Natsuki, de la fierté, il y en avait en masse. De l’orgueil aussi. Trop sans doute. C’était parfois un bien… Et puis bien souvent, c’était surtout une épine dans son propre pied. Il avait rendu des situations un peu trop explosive avec son tempérament trop fougueux et camionneur. Rien que chez les chasseurs, il était plutôt du genre à se mettre tout le monde à dos. En fait, il était l’exemple même du type que « tout le monde » adorait détester. Pas qu’il s’en foutait entièrement parce qu’en réalité, à part les sociopathes, personne ne s’en foutait réellement tout à fait… Mais disons qu’il relativisait. Et puis quelque part, il avait peut être l’impression, vraie ou fausse, de maintenir un peu l’esprit combattif de tout le monde.

Faut dire que l’esprit combattif, c’était un peu tout ce qu’ils avaient hein… Parce que pour ce qui était de « l’instinct », les vampires l’avaient de plus développé encore qu’eux. Normal… Puisque malgré leur supériorité en combat singulier, ils étaient encore la race « inférieure » de part le fait qu’ils vivaient reclus au milieu des ombres. La raison ? Probablement qu’il y en avait plusieurs. La première, bien entendu, était que les vampires ne supportaient pas la lumière du jour. Difficile de gouverner quand vous ne pouviez le faire qu’une 10 aine d’heure par jour n’est ce pas ? Quoi que ça, vu vers quoi les humains se dirigeaient avec le réchauffement climatique et tout le bordel, on allait peut être un jour plonger le monde dans une nuit sans fin. Peut être alors que la donne changerait.

Mais pas sûr… Car si les vampires dominaient, si cela menait à une extinction de la race humaine, même si plusieurs siècles, les vampires seraient voués à eux aussi s’éteindre. Certes, les hommes s’adaptaient. Mais les vampires ? On ne pouvait pas vraiment dire que leur race avait évolué depuis qu’on les connaissait… En fait, ils avaient suivit les évolutions de l’homme, les avait parfois même aidé, plus ou moins directement… Quoi qu’il en soit, à l’instant T, une disparition programmée de la race humaine signifiait une disparition tout aussi programmée de la race des vampires. Et là où les êtres humains étaient désordonnés, courant bien souvent à leur propre perte, ces créatures nocturnes avait su trouver la sagesse de savoir que « pour vivre heureux, il valait mieux vivre caché ».

Bien sûr il y avait ces jeunes vampires rebelles qui auraient aimé une suprématie vampirique… Mais les chasseurs avaient à peine le temps d’en entendre parler et de les pourchasser que les vampires plus anciens avaient déjà fait le ménage. Non vraiment… Les chasseurs indépendants auraient gagné à se mettre moins d’œillères d’après Natsuki…

Bref… Il s’égarait, digressant tout seul dans sa tête, relevant tout de même les piques que Sae renvoyaient aux siennes, salves après salves.

Haaa… Le bonheur de parler avec quelqu’un qui ne se faisait pas tout petit ou ne tempêtait pas dès la première remarque. Fallait pas croire, ce genre de personnage était plutôt très rare en fait. Souvent, Natsuki tombait sur des mous du genou qui s’écrasaient à plat ventre, si bas qu’on les aurait fait passer sous le pas d’une porte. Souvent aussi, il tombait sur des excités qui tout de suite voulaient en découdre. Quels cons… Aucun sens de l’humour ou de la repartie. C’était pathétique. Triste même. Enfin…

Dans le lot des attaques lancées par Sae, y en a quand même une qui l’emmerde un peu plus que les autres.

    ◈ ce jean te moule à merveille, ma chérie.


Ouais bon… Natsuki c’était le mâle alpha dans toute sa splendeur. C’était un homme, un vrai, un tatoué, macho et cliché bien comme il fallait. Se faire comparer à une nana, c’était quand même pas sa tasse de thé et il a un grognement un peu sauvage à cette réplique, preuve qu’elle touchait un point sensible. La taille ça allait… Mais si on l’émasculait, il aimait moins quoi…

S’en suive une leçon de japonais que Natsuki écoute plus que distraitement, louchant vaguement sur une mèche de cheveux frisotante qui lui tombait devant la tronche. Est-ce qu’il devrait pas passer chez le coiffeur là… ? La flemme. En tout cas, c’était dire comme le sujet du vocabulaire et de son évolution à travers le temps l’intéressait quoi.

    ◈ Y a pas besoins de parler avec des bordels de merde et des putains de mes couilles pour avoir du charisme et paraître imposant, sérieux.


Ouais… Pourtant, bizarrement, c’est à peu près à ce moment là que Natsuki arrête de décrocher pour en revenir à un Sae faiblard. Genre si Natsuki avait été con… Non ok, disons « s’il avait été encore plus con », il lui aurait donné un sucre histoire d’éviter qu’il lui fasse un évanouissement de merde façon jeune première.

    ◈ Ca change quoi dans ta putain d’existence que je parle comme j’en ai envie ?


Sourire moqueur, presque défiant d’un Natsuki qui rigole un peu sous cape. Un rire grave, un peu rauque à cause de la clope. Si c’était pas un vampire ou un chasseur qui avait sa peau, se serait sans doute la nicotine.

    ◈ Je te laisse mettre ton intelligence et ta déduction en valeur en te laissant chercher. Ca te va si bien.


Sherlock Natsuki, pour vous servir. Encore que ok : fallait pas être un géni pour voir que Sae allait lui tomber d’inanition là. Il avait de la chance d’être tombé sur lui le bougre hein… Parce que là, il faisait carrément « proie facile ». Même que Natsuki se détend, le percevant tout de suite beaucoup moins comme une menace.

    ◈ Tu sais que les chasseurs ont le vent en poupe en ce moment ? Y a pas mal de vampires qui passent l’arme à gauche. Si tu tombes sur l’un d’eux dans cet état, tu vas finir en tas de cendre sur la chaussée.


Puis regardant autours de lui, il ajoute :

    ◈ Ou dans une ruelle paumée et crade. La grande classe.


Parce qu’il fallait pas être un géni non plus pour savoir que Sae faisait son prince hein… Port altier –en général- attitude désinvolte, langage léché…

Quoi qu’il en soit, Sae en revient à un sujet qui les rend tous les deux un peu moins prompt aux tacles en tous genres. Makoto. La Bête du Xiang. Il avait proposé une battue sur le forum de Requiem. Les réponses y étaient encore maigres et peu probantes même si on l’avait contacté plusieurs fois par message privé. Mais franchement, aller se taper la tchatche sur des trucs du genre, c’était pas trop son truc et en général, il avait plutôt le chic pour énerver tout le monde… Ou pour raviver les vieilles querelles indépendants/Ordre.

En tout cas, cette fameuse battue, Sae en serait. Du coup :

    ◈ Et je fais comment pour te joindre ? Je branche un spot dans le ciel avec une grosse chauve-souris ?


Natsuki fait mine de réfléchir deux secondes avant de convenir :

    ◈ Non attend, en fait c’est déjà prit ça.


Sarcasme évidemment. Il avait du mal à s’en passer très longtemps faut dire.

    ◈ Toutefois. Tu me connais. Je ne résisterai sûrement pas à l’envie de mener ma propre enquête. J’aimerais qu’on garde le contact les prochains jours. Je m’engage à partager tout ce que je serais en mesure de récolter.


Natsuki hausse les épaules mais en fait faut reconnaître que ça fait aussi son affaire hein… Les nouvelles étaient jamais aussi fraîches concernant les vampires que lorsqu’elles venaient d’un des leurs…

    ◈ Je suis déjà tombé sur quelques une de ses proies. Ce type doit crever.


Et visiblement, Sae était plutôt du genre motivé là… Faut dire que malgré les vannes qu’ils se jetaient et la bonne dose de sarcasmes qu’ils s’envoyaient à la figure, ils avaient de relatives ambitions communes. Peut être pas sur le très long terme évidemment… Mais dans l’avenir immédiat, leurs projets trouvaient une issue commune.

    ◈ De notre côté on a eu quelques news aussi.


Et ça venait de Watanabe Madara alors Natsuki prêtait plutôt foi à ce que l’homme avait rapporté.

    ◈ Il est pas chinois comme tout le monde le dit. Il est métis. Et il se fait appelé Makoto. Un grand type maigrichon à ce qu’il paraît.


Ok, ça faisait pas masse d’information mais c’était quand même mieux que rien hein… Surtout que tout le monde croyait cet enfoiré chinois quoi ! Putain de chinois d’ailleurs… Ils pouvaient pas lui régler son problème à cet animal plutôt que de le laisser venir ici pour que les japonais fassent tout le boulot ? Bâtard d’incompétent. Bouddha pardonne ses élans racistes, ils étaient rares et surtout, pas réellement pensé. Natsuki se défoulait juste.

    ◈ J’peux savoir pourquoi t’attend d’être prêt de te dessécher avant d’aller boire un coup ?


Puis après un grognement, parce qu’il ne kiffait pas, malgré tout, savoir que Sae allait faire une victime ce soir, il ajoute :

    ◈ Franchement, si tu pouvais éviter de jouer la fine bouche et te bouffer du clodo ou du repris de justice… Ca nettoierait un peu la ville au moins.


Mais il pouvait toujours rêver non… ?

    ◈ En tout cas, fais pas ça dans le secteur. Si tu mords dans mon champ de vision, je vais t’interrompre. Et pas de la plus douce des façons…




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Sympathie for a Devil

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