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 Augen auf, er kommt... feat. Sensui

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Kuromiya Seijûrô


Kuromiya Seijûrô

☩ Sensui's Soulmate ☩

Âge : Il semble avoir 27 ans, mais en fait, il a plutôt 125 ans.
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MessageSujet: Augen auf, er kommt... feat. Sensui   Augen auf, er kommt... feat. Sensui Icon_minitime1Sam 31 Déc - 5:41


Le 5 octobre 2011 à 23h15
La table de Seijûrô, dans l'ombre du Bloody Sunday


Un fin sourire miroite brièvement sur le visage habituellement dur de Seijûrô. Cette mimique ne dure que quelques secondes, rien de bien concluant, mais semble néanmoins donner un petit coup de fouet à la dame assise près de lui, à cette table qu'il était habituellement le seul à fréquenter, Runa mise à part. D'ailleurs, cette dernière s'était enfuie sitôt la femme arrivée, crachant brièvement en sa direction, comme si elle était la cible d'une quelconque jalousie féline. Pour avoir vécu presque cent ans maintenant avec Runa, Seijûrô savait fort bien que c'en était effectivement la raison, quoi qu'on en pense. Runa ne tenait pas rien que du chat domestique habituel. Son contact prolongé avec lui ainsi que son vampirisme, probablement, l'avaient doté d'un caractère qui lui était propre et qui, parfois, ne semblait plus tant tenir de l'animal que de l'être humain. C'était toujours un peu particuliers à constater, mais c'est ce qui faisait de Runa un être si attractif pour Seijûrô.

Quoi qu'il en soit, présentement, il fallait avouer que cette femme, assise près de lui comme si c'était des plus naturels, piquait vivement sa curiosité. Il fallait être un peu trop téméraire pour oser l'approcher ainsi, n'est-ce pas ? Habituellement, Seijûrô envoyait toujours mourir les vampires un peu trop entreprenants avec perte et fracas. Et c'en était de même avec les humains... voire pire. Il se trouvait, d'ailleurs, que cette femme n'était pas vampire, loin s'en faut. Folle ? Pas dans le sens strict du terme, non, mais elle n'avait assurément pas conscience du danger qu'elle courait, visiblement obnubilée par ses désirs et sa confiance inébranlable. Midori, puisque c'était là son prénom, était sûrement un être qui savait être fort délicieux et elle aurait fait un vampire remarquable. Or, ça n'arrivera probablement jamais, puisqu'elle travaillait ici, comme serveuse. Et si habituellement, elle se contentait de regards un peu plus appuyés pour Seijûrô, ce qu'il avait remarqué puisqu'il n'était pas aveugle, ce soir, elle avait visiblement décidé de franchir le pas.

SEIJÛRÔ Dis-moi ce que tu veux, Midori.

Et cesse de roucouler, pour l'amour de Bouddha ! Mais, étonnamment, Seijûrô ne se fait pas froid avec la jeune femme, souriant plutôt presque mielleusement. Avait-il une idée derrière la tête ? Peut-être bien... Car, à l'autre bout de la salle, assis au bar, Sensui observait son établissement. Certains soirs, le beau vampire leur faisait honneur de sa présence, bien qu'il se fasse étonnamment discret en règle générale. Appuyé au bar dans cette allure juvénile qui n'était trahit que par l'incroyable maturité brillant tout au fond de ses prunelles onyx, Sensui s'assurait que tout se passe bien ici bas. Et ce soir, son regard courbait plus souvent que d'ordinaire dans sa direction, Seijûrô l'avait assurément remarqué. C'était un phénomène presque facile à observer maintenant que Midori l'avait rejoint. Amusant...

La femme, quant à elle, ne l'avait vraisemblablement pas remarqué. Stupides humains... ils étaient si pris par leur propre petite personne et se qui se passait autour de celle-ci qu'ils ne songeaient pas à observer leur environnement. Ils étaient bruyants, indiscrets... et ne s'en rendaient même pas compte. Comme Midori présentement qui fini par glisser une main sur sa cuisse. Le sourire étirant les lèvres fines et pâles de Seijûrô s'accentue alors que Sensui fini par se lever. Un léger frisson de douce appréhension agite le grand vampire. Ce dernier montre les crocs alors que son père vampirique s'approche, une mine particulièrement amusée sur le visage. Que pouvait donc penser Sensui, à présent ?

Ce n'est assurément pas une question que se pose cette idiote, car elle reprend, d'une voix chaude qui n'incite plus à tergiverser davantage :

MIDORI Ce n'est pas très difficile à deviner, mon ange... La nuit est terminée pour moi dans moins d'une heure et je sais que la tienne ne fait que commencer. Je te propose... de conclure... en beauté...

Et à chaque courte pause, la main de la jeune femme se hisse un peu plus en hauteur sur sa cuisse, atteignant une latitude carrément outrageuse. Était-elle seulement consciente de ce qu'elle était en train de faire, cette petite gourde ? Visiblement, elle revient néanmoins à elle en voyant arriver son patron près d'eux... mais pas pour les bonnes raisons, car l'air qu'elle affiche est teinté d'une juvénile innocence. Idiote...

MIDORI Oh, Kuromiya-san ! Ce n'est pas très bondé, alors je me suis dis que vous ne verriez pas d’inconvénient à ce que je m'absente deux ou trois minutes. Je voulais seulement demander quelque chose à Seijûrô...

Le Seijûrô en question gronde un peu devant tant de familiarité et cette fois, il ne se retient pas pour lancer un regard assassin à la jeune serveuse. Non vraiment... certains ici se croyaient tout permis. Regardez par exemple celui-là, là-bas... Murakami. Une vraie dinde dans son genre, celui-là aussi, à toujours tourner autour de Sensui !! Peut-être que c'était présentement une basse vengeance de la part de Seijûrô, d'ailleurs... Mais il n'avait rien demandé. Midori était venu d'elle-même.

SEIJÛRÔ Je crois, Midori, que tu es, contrairement à ce que tu penses, comme tous tes semblables...

La jeune femme lui offre un regard confus, mais ne retire toujours pas sa main. Seijûrô lève le regard au ciel avant de finalement proposer, toujours amusé d'une façon un peu cruelle pour la serveuse :

SEIJÛRÔ Demande à Sensui ce qu'il en pense...

Son regard d'ébène plonge dans celui de son maître et père qu'il n'avait pas quitté des yeux une seule seconde depuis son arrivée près de la table. Comment aurait-il pu regarder cette femme impure posée près de lui alors que juste devant, on trouvait la plus belle perle que le Japon ait jamais accueillit en son sein ? Dans le regard de Seijûrô brille une convoitise qu'on lui remarque pour ainsi dire jamais. Mais c'était différent, depuis un petit moment... et bien qu'il se taise, son corps lui semblait parler pour lui. Ce n'était certes pas la femme posée près de lui qu'il désirait, néanmoins... et Seijûrô n'était plus l'enfant qu'il avait été et qui tendait auparavant tout naturellement la main vers l'objet de ses désirs.




Dernière édition par Kuromiya Seijûrô le Jeu 12 Jan - 13:18, édité 2 fois
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Kuromiya Sensui


Kuromiya Sensui

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Âge : 819. Mort à 34 ans. A l'air d'en faire 20...
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MessageSujet: Re: Augen auf, er kommt... feat. Sensui   Augen auf, er kommt... feat. Sensui Icon_minitime1Dim 1 Jan - 2:20




Sensui était assit à son bar. Pas qu’il y soit tous les soirs non… Souvent il préférait même rester dans son appartement à lire –ou se faire faire la lecture- au calme. Parfois même, il était en dehors des murs de l’établissement pour traiter une quelconque affaire qui réclamait sa participation. Mais ce soir il était assit là, une capsule d’un alcool coûteux jouant au bout de ses doigts. Et s’il gardait une prestance et une réserve toute naturelle face au reste de son environnement, Sensui était en réalité passablement… Agacé.

La population qui fréquentait le Bloody Sunday ce soir n’était pas énorme. Essentiellement des habitués, quelques nouvelles têtes… Mais on était en milieu de semaine, à 23h passé, et donc la plupart des êtres humains suivaient une routine qui n’incluait pas ni son bar, ni les autres institutions nocturnes que comptait la ville. C’était d’ailleurs sans doute pour ça que Sensui avait finit par descendre pour honorer l’endroit de sa présence. Lui qui n’aimait pas trop qu’on le dérange était beaucoup plus à l’aise dans ce genre de soirée paisible que lors des grosses affluences du vendredi ou du samedi.

Fubuki était là, faisant du bon travail comme d’habitude. Il avait le geste assuré de l’habitude et il était visible qu’à la première syllabe du nom d’un alcool ou d’un cocktail, l’humain savait de quoi il était question. Ses mains allaient droit sur les bonnes bouteilles, sachant toujours où elles se trouvaient et les proportions étaient toujours scrupuleuses. Eun Chae n’était pas là par contre ce soir. Non, ce soir, la demoiselle qui servait au Bloody Sunday n’était pas vampire mais humaine elle aussi. Un des « jouets » de Sensui comme il savait qu’on le disait dans son dos. Et au fond, il n’avait jamais cherché à démentir. Il ne voulait pas qu’on touche à ses employés et si quelqu’un faisait mine d’essayer, Sensui pouvait devenir très belliqueux. Hors soyons honnête : il fallait être ivre, fou ou inconscient de sa nature pour vouloir lui chercher noise.

C’était un détail amusant d’ailleurs si on comptait que sa silhouette gracile induisait nombre d’être humain en erreur. En général, il était lourdement sous estimé par ces idiots qui jugeaient le livre qu’il était à sa couverture. Mais dans le monde de la nuit… Les choses étaient tout autre et même si beaucoup de vampires le méprisaient sûrement, crachant sur ses airs de poupée, ils ne venaient pas lui jeter leur venin à la figure. Sensui n’entrait peut être pas facilement en guerre mais lorsqu’il le faisait, il ne reculait pas et usait de tous les moyens à sa disposition. Sensui était patient… Mais pas quand il s’agissait de régler un de ses problèmes…

Et justement, ce soir, il avait un problème en la personne même de sa serveuse : Midori. L’humaine était jolie, fraîche… Toujours très « tendance » mais sans excès pour coller un peu à l’ambiance du Bloody Sunday qui était tout sauf un bar à putain. Tout comme Fubuki, elle était arrivé au Bloody Sunday après que des recherches très minutieuses l’aient mit sur la piste de cet endroit. Elle était alors tombé dans le « monde vampirique » et plutôt que de s’en effrayé, elle avait tenté d’y faire sa place. Est-ce qu’elle désirait être mordue ? Pour être honnête, Sensui n’aurait pas su dire. Mais c’était bien possible. Elle n’était juste pas aussi limpide quant à ses intentions à ce niveau que Fubuki. Néanmoins, de toute évidence, si elle aspirait à la morsure, elle devait vouloir que ce soit Seijûrô qui s’en occupe…

Sensui l’avait déjà vu se faire chatte en présence de son fils. Ses hanches passaient légèrement en avant, sa croupe se creusait, son teint prenait quelques couleurs… La belle posait quelques regards appuyés sur la haute et sombre silhouette de Sei’, dans l’obscurité de sa banquette, à sa table habituelle. Et si jusque là, Sensui s’en était outrageusement moqué, c’est que ça n’avait jamais dépassé ce stade. Sans doute parce que Seijûrô n’avait jamais semblé répondre à aucun de ces regards langoureux. Son fils n’aimait personne ou pas grand monde. Surtout pas les humains. Alors cette fille peu subtile, sans culture particulière même si elle était loin d’être complètement idiote ? Non… Seijûrô avait de meilleurs goûts !

Du moins… Il en avait d’habitude… !

Parce que voilà que ce soir, il avait dût y avoir quelque chose dans l’attitude de Seijûrô qui avait convaincu Midori de laisser le bar à Fubuki pour rejoindre la grande silhouette sombre de l’autre vampire. Et de fait, Sensui ne pouvait s’empêcher de jeter quelques coups d’œil, appréciant peu cette nouvelle proximité entre un de ces joujoux humain et son « bébé ». La petite capsule entre ses doigts se tordait au fur et à mesure qu’il se crispait de temps en temps dessus et Sensui s’agaçait d’autant plus qu’il aurait aimé laisser couler aussi librement que d’habitude.

Mais non. Même lorsqu’il s’était mit dos au « couple » pour tenter d’en faire abstraction, presque boudeur, Sensui avait finit par relever les yeux sur un des miroirs qui faisait la longueur du bar. Son regard avait parfois croisé celui en œil de chat d’un Seijûrô qui avait presque semblé se régaler de son amertume présente. Peut être qu’il fabulait… Que c’était justement cette même rancune qui lui faisait imaginer des choses… Toujours était-il que n’importe qui serait venu lui demander quelque chose à l’instant T se serait vu renvoyé avec pertes et fracas. Même Saitô, qui avait sa préférence et avec qui il entretenait de très bonnes relations aurait reçu un accueil probablement polaire…

Fallait pas froisser son côté paternel voilà tout. Midori n’était pas une femme faite pour lui ! D’ailleurs, Midori avait cet énorme défaut, en plus d’être humaine, qu’elle était une femme ! Et son orgueil aurait soudainement mal vécu que Seijûrô la regarde plus que lui ! Narcissique ? Il l’était forcément un minimum à son âge. Mais c’était surtout que sa relation avec Sei’ était fusionnelle et réclamait une certaine exclusivité que ce joli moineau tentait ce soir de lui voler.

Et Sei’ ne la repoussait pas. Voilà qui faisait le comble de son exaspération ce soir. S’il cherchait à le vexer, c’était réussi ! Jamais Runa et lui n’avaient été aussi en accord qu’un soir comme celui-ci ! En effet, la chatte avait depuis un moment tourné les talons, non sans cracher, et Sensui aurait aimé être capable d’en faire de même. Mais il restait là, laissant la pression monter tout doucement jusqu’à ce que finalement, elle atteigne des sommets ! Il l’avait vu de façon très nette, cette main fine qui s’était posée comme une fleur sur la cuisse de Seijûrô ! Et celles du grand vampire étaient restées sagement au dessus de la table !

Sensui avait tourné la tête vers eux pour bien les voir, se crispant à chaque fois qu’il l’entendait –tout concentré sur leur conversation qu’il était soudainement- faire des avances tout sauf voilé à Seijûrô. La main était sortit de son champs de vision, remontant sans doute de façon très indécente et dans sa main, la petite capsule était à présent complètement tordue…

Le noble vampire s’était finalement levé sans même s’en rendre compte, s’approchant de la table en essayant de garder une certaine maîtrise de lui-même alors que pourtant, il aurait pu sauter à la gorge d’une serveuse qu’en temps normal, il affectionnait assez. Mais soudainement, Midori était hideuse, idiote, incapable… Comme quoi, la jalousie n’avait pas besoin d’un cœur qui bat pour s’enraciner.

    ◈ Je crois, Midori, que tu es, contrairement à ce que tu penses, comme tous tes semblables...


Seijûrô ne le lâchait pas du regard et Sensui non plus… Les pupilles sombres des deux vampires se défiaient plus ou moins à cet instant précis et tout comme Seijûrô suggère à Midori de lui demander ce qu’il pensait de ce même sujet, après que la jeune femme ait trouvé des excuses à sa présence près de son fils, Sensui vient se glisser sur la baquette en face de Sei’ et de l’humaine. Il reste ainsi sans rien dire un instant, se contentant d’une œillade plus noire qu’il ne l’aurait voulu tant elle trahissait son agacement.

Et puis finalement, le regard de Sensui coule jusqu’à Midori et le ton qu’il emploi est grinçant et plus froid qu’une banquise sur les pôles lorsqu’il lui demande :

    ◈ Retire ta main.


Il se fend même d’un cinglant :

    ◈ Ici on ne vend que de l’alcool. Pour ce genre de chose, tu devrais te trouver un mi-temps au Candies & Leather.


Midori est vexée. Ca se voit sur son visage. Mais elle sait aussi qu’elle ne peut pas se permettre de se fâcher avec Sensui non ? A quoi peut-elle bien penser ? S’imagine-t-elle que Sensui brûle de jalousie comme c’est le cas ou suppose-t-elle plutôt, idiote, qu’il avait passé une sale journée et qu’il voulait s’entretenir seul avec son fils ? Il était à souhaiter qu’elle ait comprit qu’il ne voulait plus la voir jouer dans les pattes de Seijûrô parce que Sensui n’était pas le genre à avertir deux fois… Peu importe qu’il n’ait pas forcément était super limpide la première fois.

    ◈ Maintenant tu retournes derrière le bar et tu y reste jusqu’à la fin de ton service. Et dans une heure je ne veux plus te voir ici. Tu iras « conclure » avec quelqu’un d’autre.


La serveuse a un moment de battement et Sensui est à deux doigts de montrer les crocs, chose qu’il faisait peu… Elle doit le sentir parce qu’en une seconde, la jeune femme est debout et s’est éclipsé au bar sans demander son reste. Sensui en revient à son fils, un peu plus sauvage qu’il ne l’était d’ordinaire, bafoué dans sa fierté.

    ◈ Tu as un comportement regrettable ce soir.


Rendu de mauvaise humeur, Sensui a un petit signe en direction de Fubuki pour lui commander l’alcool habituel qu’il aimait siroter bien qu’il ne puisse plus en avoir le goût sur la langue.

    ◈ Tu comptais « conclure » ?


Puis, sarcastique et grinçant :

    ◈ Tu me fais un caprice quelconque ce soir ?




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Kuromiya Seijûrô


Kuromiya Seijûrô

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MessageSujet: Re: Augen auf, er kommt... feat. Sensui   Augen auf, er kommt... feat. Sensui Icon_minitime1Dim 1 Jan - 7:09


Pour rien au monde Seijûrô quitterait Sensui des yeux présentement. Est-ce qu'après cent longues années de vie, on commençait à s'ennuyer au point d'avoir, parfois, des passes-temps aussi étranges que celui de la jalousie ? Attiser celle de Sensui lui semblait parfois impossible... notamment parce que les soirs où Seijûrô était enclin à laisser s'approcher avec autant d'aisance d'autres êtres étaient extrêmement rares. Mais ce soir... oh, il ne savait pas ce qui lui avait pris, sincèrement. Et fort probablement que Sensui n'oublierait pas aussi facilement. Il avait parfois le chic de faire comme si de rien n'était et, quelques mois plus tard, on en entendait à nouveau parler, là où on s'y attendait le moins. Toujours est-il que Seijûrô ne pourrait dès lors se plaindre d'une quelconque constante ennuyante dans sa vie. De toute façon, il était probablement un des vampires ayant apprivoisé le plus rapidement sa nouvelle existence et ne se plaignait que lorsqu'il avait des motivations autres qu'il ne voulait pas s'avouer...

Comme présentement. Ce regard sombre, glacial que lui offre Sensui, ne le comble-t-il pas car sa jalousie, il la voulait et l'obtenait ? Et ne voulait-il pas provoquer ce néfaste sentiment chez son père vampirique parce qu'il aspirait à plus que la relation pourtant fusionnelle qu'ils avaient depuis une petite centaine d'années ? Un fin sourire étire les lèvres pâles de Seijûrô, ce qui ne ferait probablement pas la joie de Sensui, mais qu'importe. Lui aimait tout particulièrement cette situation, bien qu'il ressente une certaine hâte au départ de Midori, impatient que le noble vampire lui ordonne de déguerpir. Il n'aimait pas cette main impure posée sur sa personne, ce souffle inutile qui réchauffait sa joue froide du côté où était installée la jeune femme... Non, Seijûrô ne voyait rien de positif à être humain et ça n'allait pas commencer ce soir, qu'il ait repoussé la serveuse ou non. Par contre, la perfection à l'état pure se trouvait bel et bien à sa table, mais seulement lorsque Sensui daigne finalement s'y installer.

Et comme on pouvait s'y attendre, c'est un froid polaire qui se glisse dans l'atmosphère aussitôt que l'aîné des Kuromiya ouvre la bouche pour prendre la parole.

SENSUI Retire ta main.

Seijûrô reste de marbre, ce fin sourire étirant néanmoins toujours ses lèvres, donnant à son visage un aspect encore plus sinistre qu'à l'habitude si possible, sans pour autant lui faire perdre son harmonie naturelle, beauté qu'il devait en partie à son vampirisme, en partie à ses yeux félins. Une note d'amusement transperce même un instant sa pupille alors que Sensui attaque directement Midori, la langue acérée. La jeune femme semble outrée, vexée... mais pas assez idiot pour répliquer. Sen faisait cet effet aux femmes... encore heureux qu'il ne chercher pas leur compagnie, car il aurait déjà nettement moins de succès !

Quoi qu'il en soit, il est évident pour Seijûrô que c'est un avertissement de la part de Sensui... et pas que pour la soirée, il va sans dire. Est-ce qu'il allait en informer directement Midori qui n'avait peut-être pas compris aussi bien que lui les intentions de son père vampirique ? Plutôt mourir, oui... Tant qu'à provoquer une telle situation, aussi bien l'exploiter à son maximum. Est-ce que Sensui serait prêt à lui sacrifier un de ses jouets par jalousie ? Les traits de Seijûrô se marquent soudainement d'une certaine fierté à cette pensée. Lui croyait que si... Il n'y avait qu'à voir l'expression du noble vampire assis en face de lui pour le comprendre : Sensui était bouillant.

Il ordonne finalement à la petite humaine de retourner derrière son bar, ce qui n'est pas pour déplaire à Seijûrô, qui commençait à se lasser de cette compagnie inopportune. Pouvait-on réellement le lui reprocher ? Après tout, la vie humaine représentait si peu d'intérêt qu'il était difficile de comprendre ces vampires qui aimaient se fondre dans la masse de ce vulgaire bétail de pacotille... Mais peu importe, car Sensui reprend la parole et c'est pour le réprimander.

SENSUI Tu as un comportement regrettable ce soir.

Si habituellement, Seijûrô baissait la tête -mais non les yeux !- devant son père vampirique lorsque celui-ci le « grondait », ce soir il n'en est rien pour la simple et bonne raison qu'il sait ne rien avoir à se reprocher, mis à part la jalousie de Sensui. Mais, s'il avait innocemment voulu passer un peu de bon temps avec la dame là-bas -dame qui continue de l'observer, certaines n'apprendront jamais...-, Seijûrô n'aurait réellement rien eu à se reprocher ! Du coup, il se contente d'encaisser, le sourire aux lèvres.

SENSUI Tu comptais « conclure » ?

Cette question reste tout d'abord sans réponse. Pas qu'elle n'en nécessitait pas. Au contraire, ça viendrait bien assez tôt... Mais visiblement, la douce perle n'en avait pas fini et la simple petite phrase qui suit est délectable pour Seijûrô qui, ce soir, a la réplique facile.

SENSUI Tu me fais un caprice quelconque ce soir ?
SEIJÛRÔ Non, Sensui. De toute évidence, je te laisse ce privilège...

Comme toujours, le prénom de son maître et ami franchit le seuil de ses lèvres rebondies d'une façon qui semble presque savamment étudiée. Grave, rauque, sirupeuse... La voix de Seijûrô semble rebondir sur ces courtes syllabes avec une sensualité brute. Sensui... Il avait toujours adoré ce prénom, allez savoir pourquoi... Il le ramenait à ce qu'il y avait de plus instinctif en lui. Et après tout, n'était-ce pas exactement ce que représentait le puissant vampire dans sa vie ? Bien que Sensui ne semble vivre que pour qu'il contrôle ses pulsions, il les encourageaient silencieusement, peut-être même sans s'en rendre compte. Et Seijûrô mordait à l'hameçon comme l'adolescent qu'il était encore aux yeux de la société nocturne dans laquelle il évoluait.

D'ailleurs, instinctivement, Sei' a un regard noir pour Murakami alors que Sensui commande une boisson, princier. Cet humain, s'il avait pu s'en débarrasser, ça aurait assurément été long, douloureux et barbare... Ce meurtre n'aurait rien eu à voir avec les vampires, loin c'en faut. Fubuki voulait une mort mélodramatique sous les crocs d'un noble vampire ? Seijûrô lui aurait lentement déchiqueté la gorge grâce à un couteau rouillé... Rien de moins. Et nul doute que Sensui devait à peu près se douter de ses sentiments à l'égard du jeune homme, sans pour autant prévoir qu'il avait déjà imaginé mille scénarios différents et que dans aucun d'entre eux, il n'avalait le sang de cet être abject. De toute façon, après ce regard assassin, Seijûrô se contente de l'ignorer, en revenant à la magnifique créature bouillante de colère devant lui.

SEIJÛRÔ Tu veux que je te réponde, dis-moi ? Tu as vraiment besoin d'une réponse à cette question ? Est-ce que je voulais conclure avec une pitoyable humaine que je pourrais briser en deux dès le premier coup de bassin ?

Le sombre vampire a un petit regard pour la belle qui, derrière son bar, semble légèrement déçue, sans pour autant avoir rendu les armes, vu le clin d'oeil qu'elle lui envoie instantanément. Eh bien... Certains avaient vraiment du mal à comprendre les plus simples principes... Sei' lève le regard au plafond avant d'en revenir à Sensui. Il se penche par-dessus la table, une de ses mains glissant sur la surface polie, ses longs doigts de pianiste s'approchant de ceux fins et féminins de Sensui.

SEIJÛRÔ Elle continue. Elle me dévore du regard. Me voit encore lorsqu'elle ferme les yeux. Soupire, seule la nuit, en songeant à ce que je pourrais lui offrir...

Et histoire de réellement faire réagir Sensui...

SEIJÛRÔ Elle est certaine de pouvoir m'avoir bien avant que tu ne m'ais.

Seijûrô glisse sa langue tout contre ses lèvres, savourant son petit effet, sachant fort bien que les conséquences allaient être à la hauteur de ses paroles et probablement retournée contre lui-même s'il continuait sur cette voie. D'ailleurs, il s'adoucit, non par crainte de Sensui, mais parce qu'il n'avait pas non plus envie de le blesser d'une façon ou d'une autre. Ainsi fait-il finalement remarquer :

SEIJÛRÔ Je n'avais pas d'opinion sur Midori avant ce soir. Mais maintenant, je sais ce qu'elle veut. Une morsure unique, éternelle. De moi. Elle ne sait pas. Les humains ne savent rien, pitoyables incultes qu'ils sont... Je la tuerais et tu le sais tout comme moi. Et pourquoi m'encombrerais-je, dis-moi ?

Seijûrô montre les crocs en direction de Midori, mais la jeune femme ne semble pas le percevoir comme une menace, au contraire. Folle... Il en revient à Sensui, son regard d'encre suivant les traits infiniment doux de ce visage aimé. Non... les humains ne savent pas. Ils ne savent pas qu'un vampire de tout juste cent ans, aussi bien formé soit-il par un père vampirique qui n'a plus rien à apprendre, ne peut transformer aussi facilement un humain en vampire à sa première tentative. Ils ne savent pas que jamais on ne doit faire confiance à un être d'une toute petite centaine d'années pour cet acte ultime. Ils ne savent pas...

Mais de toute façon, peu importe. Parce que ce qui était le plus important en ce moment précis...

SEIJÛRÔ Ta jalousie m'embrase.



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Kuromiya Sensui


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MessageSujet: Re: Augen auf, er kommt... feat. Sensui   Augen auf, er kommt... feat. Sensui Icon_minitime1Mar 3 Jan - 13:58




Est-ce que Seijûrô essayait d’arriver au bout de sa patience ? Essayait-il de le faire sortir de ses gonds ? Il était permit de le penser puisque le grand vampire à l’allure sombre avait ce petit sourire presque paisible et cette espèce de lueur malicieuse au fond du regard présentement. Sensui était un vampire impatient de nature mais qu’on énervait fortement avec difficulté. Pourtant, à cet instant précis, en faisant si peu, Seijûrô semblait se balader aux frontières de ce qui lui était permit. Quand à Midori, elle avait déjà franchit cette frontière à l’instant même où sa main avait remonté le long de la cuisse de Seijûrô.

Jalousie. Elle était vive et mordante. Et la rancune qui l’accompagnait le serait aussi. Nul besoin d’expliquer que dans les prochains jours, Sensui serait encore plus difficile à contenter que d’ordinaire n’est ce pas ? Cette relation fusionnelle qu’il avait avec Sei’, Sensui ne voulait pas la partager avec qui que ce soit d’autre… Et surtout pas une sotte d’humaine qui avait le désire d’écarter les cuisses et de se faire mordre dans le même temps fort probablement. Dire qu’en tant normal, elle entrait dans ses bonnes grâces… Ce soir elle en était sortit par la grande porte. Et ce n’était jamais vraiment une bonne chose, elle aurait dû le savoir.

Pourtant, même alors qu’elle a quitté leur table, Midori continu de minauder de loin, comme si Sensui ne lui avait pas dit d’aller se faire lever ailleurs. Elle l’énervait. Elle l’énervait prodigieusement et plus encore, Seijûrô l’énervait. Sauf que Sensui préférait encore rabattre toute sa colère présente sur la petite serveuse. Et le pire, dans toute cette histoire, c’est que si n’importe qui avait observé Sensui à cet instant précis, il ne l’aurait probablement pas trouvé changé. Mais Sen savait que Seijûrô, lui, voyait. Il voyait toute la colère qu’il contenait du mieux qu’il pouvait. Ils se connaissaient beaucoup trop pour que le moindre indice ne les trahisse pas immédiatement. Parfois ils arrivaient encore à se surprendre… Mais pas là. Sensui le savait et ça ne faisait qu’augmenter son agacement.

    ◈ Non, Sensui. De toute évidence, je te laisse ce privilège...


Même si cela ne fait probablement que donner raison à Seijûrô, le regard que lui lance Sensui à cet instant précis est aussi sauvage que colérique. Il n’était pas vraiment temps de lui mettre ça sous le nez ! Sans doute qu’à ce moment précis, l’un comme l’autre jouait d’un caprice fort désagréable au final. Et cette idiote qui continuait encore de battre des cils en direction de Seijûrô ! Pensait-elle sérieusement qu’il ne la voyait ?! N’avait-elle dont pas comprit qu’elle jouait carrément avec sa vie à se mettre ainsi sur son chemin ?! Parce que c’était vraiment ce qu’elle faisait ! Seijûrô était SA propriété. Son jouet préféré, sa sucrerie personnelle. Le sien, voilà tout. Des pieds à la tête, la moindre bouclette comprise !

    ◈ Tu veux que je te réponde, dis-moi ? Tu as vraiment besoin d'une réponse à cette question ? Est-ce que je voulais conclure avec une pitoyable humaine que je pourrais briser en deux dès le premier coup de bassin ?


Les siens, de reins, s’échauffent un bref instant, le faisant légèrement grincer des dents alors que sa mâchoire se contracte un peu trop fort. Le regard de Sensui ne quitte pas celui bien noir de Seijûrô qui semble délicieusement perdu dans sa satisfaction présente. Le plus âgé des deux ne bronche pas non plus alors que de longs doigts viennent s’égarer au niveau des siens et il reste on ne peut plus attentif à ce que son fils lui dit.

    ◈ Elle continue. Elle me dévore du regard. Me voit encore lorsqu'elle ferme les yeux. Soupire, seule la nuit, en songeant à ce que je pourrais lui offrir...


Le regard de Sensui se durcit, mécontent au possible. Les prochains jours, il n’y avait pas de doute sur le fait qu’il allait ostensiblement bouder Seijûrô. Son fils devait bien le savoir mais la situation semblait lui attirer tant de plaisir qu’on aurait pu en comparer les effets à ceux d’une drogue fort probablement. Ou du sang d’un calice d’un point de vue vampirique.

    ◈ Elle est certaine de pouvoir m'avoir bien avant que tu ne m'ais.


Sensui retire brusquement ses mains de sous celles de Seijûrô, lui renvoyant un regard mauvais. Quand il était en colère, il avait toujours un peu de mal à redescendre sans qu’il y ait quoi que ce soit pour l’y aider. Et en l’occurrence, on ne pouvait pas vraiment dire que Seijûrô lui était d’un grand secours. Il alimentait au contraire sa rancune et sa rage… Ca en devenait presque… Douloureux.

    ◈ Je n'avais pas d'opinion sur Midori avant ce soir. Mais maintenant, je sais ce qu'elle veut. Une morsure unique, éternelle. De moi. Elle ne sait pas. Les humains ne savent rien, pitoyables incultes qu'ils sont... Je la tuerais et tu le sais tout comme moi. Et pourquoi m'encombrerais-je, dis-moi ?


Evidemment qu’il savait ! Ce n’était pas pour autant qu’il appréciait imaginer que Seijûrô pourrait essayer. Il ne voulait pas d’un « petit fils » ou d’une « petite fille ». De toute façon, il avait toujours été très clair entre Seijûrô et lui que leur lien tenait moins à celui du père et de son fils que du maître et de son élève. La barrière savait aujourd’hui parfois être mince, dans certains domaines, mais elle était toujours là.

    ◈ Ta jalousie m'embrase.


Ca semblait vrai et Sensui ne doutait pas vraiment que ça le soit effectivement. Et pendant un instant ou leur regard s’accroche encore, Sensui en oubli presque le Bloody Sunday et cette idiote de Midori. Elle aurait dû en profiter mais les êtres humains étaient décidément d’une rare gaucherie quand il s’agissait de se faire oublier. Car s’il avait commandé un alcool auprès de Fubuki, c’était bien cette jeune sotte qui était venu l’apporter jusqu’à leur table.

Sensui quitte finalement Seijûrô des yeux pour poser ces derniers sur la serveuse qui pendant l’espace d’une seconde ne fait pas attention à lui pour glisser près de Sei’ une serviette en papier du bar avec un numéro de téléphone. Le sien, sans aucun doute possible. Ne manquait plus que la marque du rouge à lèvre et on avait la totalité du cliché de base de ce genre de scène. Midori s’apprête à repartir, après lui avoir fait un sourire et Sensui ne se rend réellement compte qu’il l’a retenu en lui agrippant le poignet que lorsque cette dernière lui signale qu’il serre un peu fort avant de lui demander s’il voulait quelque chose.

Le vampire à un regard en coin pour Seijûrô… Et finalement il se lève, entraînant la demoiselle à sa suite, sans un regard derrière lui. Il se dirige vers le cave où la majorité des alcools étaient entreposés, descend les escaliers après avoir refermé derrière eux… Contre sa paume, il peut sentir les veines du poignet de Midori. Elle lui indique, par leur tempo rapide, que la demoiselle à le cœur qui bat un peu plus la chamade à chaque fois. Pourtant, elle ne parle pas et se contente de l’observer. Elle a même le réflexe, de sa main libre, de venir dégager son cou du côté de la carotide, d’une flopée de ses cheveux. Ho non… Elle se faisait des idées.

Sensui avait besoin de se calmer de toute cette colère qui ne voulait que sortir et malheureusement pour elle, ce soir, ça allait passer par son cas. Mais il ne lui fait pas la grâce de le lui signaler. Il ne lui donne pas l’espoir de pouvoir fuir ni rien d’autre. Si elle n’avait pas été de son bar, il l’aurait donné à un vampire à qui il devait un service ou auprès de qui il en aurait voulu un. Mais Sensui ne voulait pas qu’on joue avec ses jouets… Même quand il n’en voulait plus.

De fait, ses mains viennent se poser calmement sur les épaules de la petite japonaise qui a un léger frémissement d’anticipation. Il la contourne, entendant la porte en haut des escaliers qui s’ouvre puis se referme… Puis d’un mouvement sec et précis, il vient lui disloquer la nuque. Midori n’a même pas le temps de se sentir surprise que sa nuque se brise… Elle tombe d’un seul coup au sol et Sensui ferme les yeux, faisant ce qu’il faisait si peu en général : il pousse un long soupire. La pression était retombée d’un seul coup. La rancune était encore là, plutôt sévèrement même… Mais la colère s’était dissipée en même temps que son problème.

Sensui se retourne pour voir Seijûrô entrer dans la pièce et il s’avance vers lui pour venir… Lui coller la gifle de sa vie, probablement. Et on s’entend que la force qu’il y met n’est pas exactement humaine…

    ◈ C’est de ta faute. C’est toi qui va faire le ménage et fais le bien.


Sensui pince les lèvres… Et finalement il vient passer une main de manière presque caressante sur la joue qu’il avait frappé.

    ◈ Ne me cherche pas, Seijûrô…


Parce que son fils savait qu’à force d’essayer, on finissait par le trouver non ? Sensui vient se hisser, levant les talons du sol, venant chercher un baiser sur les lèvres de celui qu’il avait engendré. Mais plutôt que de garder la chasteté habituelle, il vient lui-même se mordre à sang la lèvre inférieure avant d’approfondir juste assez de baiser pour que le liquide carmin vienne envahir les papilles de l’autre vampire. Et tout en même temps, il soigne sa blessure jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien de cette dernière.

Le moment aurait pu être, plus que d’une sensualité folle, carrément sexuelle. D’ailleurs, pendant l’espace d’une seconde, Sensui avait laissé glisser une de ses mains le long du torse de l’autre vampire. Il avait cambré les reins pour que leurs deux bassins se rejoignent et puis il y avait eu ce baiser sanglant… Mais….

    ◈ Ce soir tu m’as trouvé.


Et Seijûrô, s’il n’était pas trop perdu dans les brumes de ce moment, devait comprendre que ça ne signifiait rien de très très positif. D’ailleurs, Sensui ne se fait pas trop attendre avant de donner un coup si violent contre la cage thoracique du vampire qu’au bas mot, il lui a brisé deux ou trois côtes… Voilà. Cette fois, toute la colère et toute la rancune étaient retombées… Il se sentait beaucoup mieux ! Et toisant Seijûrô avec une certaine arrogance, il lui dit simplement, royal :

    ◈ Demande donc à Runa de la soigner celle là, pour voir.



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Kuromiya Seijûrô


Kuromiya Seijûrô

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MessageSujet: Re: Augen auf, er kommt... feat. Sensui   Augen auf, er kommt... feat. Sensui Icon_minitime1Lun 9 Jan - 7:42


Les magnifiques prunelles noires de Sensui brillaient d'un éclat de pure colère. Une petite lueur carmin s'insinuait doucement dans son iris onyx, remplaçant celle d'un miel délicieux qu'il avait lors de ses meilleurs jours. Ça arrivait si rarement que Seijûrô n'était même pas certain d'avoir déjà mérité un de ces regards ou de simplement en avoir vu un plus de quelques secondes, peut-être au grand maximum deux fois pendant cette petite centaine d'années qu'ils avaient passée ensemble. On disait souvent que la haine et l'amour étaient jumelles... Si Seijûrô n'écoutait que peu ces balivernes, il est clair que présentement, il était tout prêt à le croire. Sensui semblait être sur le point d'attaquer quelqu'un... peu importe qui. Mais, son maître et père n'était pas une tête brûlée, lui. Il avait probablement envie de commettre un meurtre ou de faire souffrir dans l'état présent... Mais ne le ferait que si ça en valait la chandelle.

De fait... cette opportunité se présente soudainement à lui alors que Midori revient rouler des hanches à leur table, glissant sur la surface polie de cette dernière une serviette contenant une inscription qu'on ne pouvait rater : son numéro de téléphone. Rien d'utile à Seijûrô, mais de quoi faire casser la mince digue de Sensui qui ne tenait probablement plus qu'à un fil. Et de fait, si rapide que même lui a du mal à suivre le mouvement des yeux, la main du noble vampire se tend pour attraper le frêle poignet de sa serveuse qui, toujours tout aussi idiote qu'un être humain semble se devoir de l'être, ne semble pas comprendre de quoi il en retourne. Pouvait-elle vraiment être aveugle au point de ne pas voir que Sensui débordait d'une fureur terrible ? Était-elle insensible au point de ne pas sentir l'incroyable pression que s'exerçait soudainement sur toute la pièce ? Seijûrô avait presque pitié des humains qui, inconscients, continuaient à s'agiter dans le bar. Néanmoins, plusieurs vampires avaient tourné la tête vers eux et, inquiets, demandaient à voir la suite. Quelques uns plus près d'eux se levaient déjà, quittant le bar.

Seijûrô, quant à lui, observait avec un intérêt bel et bien présent la scène qui se déroulait sous ses yeux. Mains croisées sur son ventre, sourcils légèrement froncés et lèvres entrouvertes sous la concentration, il ne bougeait plus. Ce qui allait suivre serait d'un intérêt certain pour le jeune vampire. Du moins, si Sensui n'avait pas entraîné rapidement la jeune femme vers le sous-sol de l'établissement, le laissant en arrière. Néanmoins, Seijûrô ne bouge pas dans un premier temps, son regard grave posé sur la porte menant à la flopée de marches pour descendre à la cave. Le vampire tend la main, attrapant lentement le verre d'alcool amené par Sensui. Ne regardant même pas quel genre d'alcool il pouvait bien contenir, il en prend une longue rasade, son odorat palliant largement à l'absence de goût qu'il pouvait avoir pour le liquide ambré.

Finalement, dans un petit grognement, le vampire dépose un peu brusquement le verre sur la table tout en dépliant sa longue silhouette. Quelques minutes à peine suffirent néanmoins à Sensui pour se défaire d'un certain contre-temps fâcheux, car lorsque Seijûrô arriva dans le sous-sol, il aperçoit du coin de l'oeil la petite silhouette de Midori au sol, inerte. Toutefois, le vampire ne lui accorde aucune attention dans un premier temps, se contentant d'observer Sensui avec un air légèrement différent, cette fois. Il avait perdu de sa suffisance, mais ne s'était assurément pas départit de son calme malgré tout. Et pourtant, Sensui avait beau s'être défoulé un minimum, il bouillait encore, Seijûrô en était absolument conscient. Et cette fois, il était seul dans la pièce avec son père vampirique... Il ne pouvait absolument pas prédire ce qui se passerait.

Néanmoins, lorsqu'il voit l'air de Sensui lorsque ce dernier s'approche, il comprend... trop tard, car il n'a pas le temps de s'en défendre que la main fine du vampire s'abat violemment contre sa joue. S'il avait pu éviter, peut-être ne l'aurait-il même pas fait... Mieux valait que ça sorte plutôt que Sensui explose réellement. La douleur est vive, aiguë et la tête de Seijûrô s'est vivement inclinée vers la gauche, sa joue droite en ayant payé les frais. Il était pourtant rare que Sensui n'utilise sa main gauche ainsi, vu l'ardeur qu'il avait mis à apprendre à écrire de la main droite. Ça, c'était une des rares informations qu'avait réussi à obtenir Seijûrô à propos du passé de son père vampirique, ayant remarqué que parfois, celui-ci manifestait tout de même une habileté légèrement accrue de sa main gauche.

Le vampire reste un moment dans cette position, le regard posé sur le cadavre immobile de la serveuse, mais ne ressentant pas non plus une quelconque colère. Il l'avait amplement mérité...

SENSUI C’est de ta faute. C’est toi qui va faire le ménage et fais le bien.

Puis, Sensui caresse avec une douceur loin d'être feinte sa joue blessée. Seijûrô relève le regard vers son mentor, l'observant un long moment sans dire quoi que ce soit, n'ayant de toute façon pas besoin d'approuver ce qui était un ordre qu'il ne pouvait logiquement pas refuser. Son regard félin décrit un moment les traits doux du vampire, faisant un petit pas vers lui, désireux.

SENSUI Ne me cherche pas, Seijûrô…

Sa voix est chaude, sexy... Seijûrô se laisse distraire par le beau vampire qui, soudainement, semble déployer tous ses charmes pour lui et pourtant, il sait très bien que Sensui est loin de réellement lui montrer ne serait-ce qu'un petit pourcentage de ce qu'il peut faire. Et alors qu'il ouvre les lèvres, probablement pour ajouter une petite phrase piquante dont il avait le secret, ce sont celles de Sensui qui accueille un petit grognement de bien-être. Le bassin du vampire rejoint le siens, provoquant quelques vagues d'une chaleur entêtante au creux de ses reins. Il l'avait gagné... ? C'était ainsi ? Non, ça ne pouvait pas l'être... C'était trop simple et Sensui avait été dans une rage trop importante pour oublier aussi rapidement. Néanmoins, Seijûrô n'était qu'un homme au sens strictement physique du terme... Un homme qui était avec celui qui avait toute sa confiance et son amour. Alors, plutôt que de se méfier, il glisse ses mains sur les hanches fines toutes en courbes, y appliquant une pression adéquate pour l'attirer tout contre lui.

Les lèvres de Sen caressent, puis sans qu'il ne s'en soit rendu compte, le sang du vampire glisse doucement entre les siennes, légèrement, mais juste assez pour le rendre complètement fou. Sa tête tourne alors qu'il se penche sur la petite silhouette, prenant une petite partie de ce qu'il désirait tant, soit un vrai baiser contre ces lèvres en pétales de rose. Seijûrô était déjà prêt à plus, son corps se faisant des plus réceptifs à Sensui, envieux, même... et les réactions ne se font pas attendre, invitant Sensui à continuer ce petit jeu. Jusqu'à ce que...

SENSUI Ce soir tu m’as trouvé.

Une lueur de frayeur passe dans les pupilles félines de Seijûrô à ces paroles, en comprenant fort bien le sens, mais n'ayant pas les compétences nécessaire pour retenir le geste qui arrive trop rapidement. Avec une violence déconcertante pour lui qui n'avait jamais connu personnellement la réelle violence de Sensui, en étant seulement témoin à de multiples reprises, son mentor lui donne un puissant coup à la cage thoracique, un craquement sinistre suivant ce mouvement. La douleur lui aurait assurément coupé le souffle s'il avait encore eu besoin de respirer et il ne l'aurait peut-être même pas retrouvé.

Aussitôt, ça réveille en Seijûrô la bête qui n'est pas encore dressée à son maximum. Ses iris deviennent rouges et il montre les crocs, crachant à la manière d'un chat en direction de Sensui. La colère, la haine mais aussi l'incompréhension douloureuse se peignent sur le visage aux traits durs du vampire alors qu'après un mouvement violent en direction de Sensui, il fait un pas vers l'arrière, reconnectant avec lui-même alors que le choc du moment est passé. Mais pas la douleur et son visage se tord alors qu'il glisse une main sur sa cage thoracique, tentant de se soigner un minimum... mais y échouant lamentablement, se vidant tout de même de son énergie à une vitesse folle. Il n'avait pas encore but ce soir et ça se voyait...

Malgré lui, il se voit contraint de poser un genoux au sol, devant Sensui, la main toujours posée contre son torse, ses longs cheveux noirs s'emmêlant pour cacher son visage alors qu'il courbe la nuque. Néanmoins, Sei' est Sei'... et il n'allait sûrement pas savourer cette soirée autrement que comme une petite victoire, surtout pas maintenant qu'il en avait payé le prix. Ayant tout de même un nouveau feulement en direction de son père vampirique alors que ce dernier se moque en parlant de sa chère Runa, Seijûrô fini par retrouver un semblant de calme, étonnamment vite, même. Il n'avait pas eu n'importe quel mentor... et ça paraissait forcément.

SEIJÛRÔ Avoir su, j'aurais misé sur cet imbécile de Murakami, histoire qu'il occupe la place qu'il mérite...

Soit celle qu'occupait à présent Midori : la mort dans la honte. Sa voix est rauque, un grognement provoqué par la douleur alors qu'il tente de retenir un cri de douleur et de rage. Lentement, avec méthode, il se redresse entre divers grondements douloureux, titubant alors qu'il se remet sur pieds. Ses longs cheveux se balancent un moment au rythme de sa maladresse avant de recouvrir à nouveau telle une cascade ébène ses épaules carrées.

SEIJÛRÔ En effet... je t'ai trouvé. Et moi, je suis encore en vie.

Un petit rictus découvre une canine pointue avant que sa langue ne se glisse lentement sur ses lèvres. Il a un petit regard pour Midori, réalisant que ce soit, elle allait être sa proie et pousse un petit juron par le fait même, une grimace dégoûtée sur les lèvres.

SEIJÛRÔ Et maintenant, à cause de toi, je ne pourrai pas chasser, cette nuit... Elle aura eu ce qu'elle voulait, mais n'en aura tout simplement pas conscience.

Sachant fort bien que ça pourrait à nouveau enflammer Sensui, Seijûrô lève une main pour retenir un geste qu'aurait pu avoir son mentor. Merci, mais un coup du genre ce soir était amplement suffisant... Il allait éviter de se faire démembrer sur un coup de tête...

SEIJÛRÔ Je suis ta chose, c'est ça, Sen ? Je n'ai droit à ton attention que lorsque tu veux me faire payer de l'oublier ? C'est différent, maintenant... J'aurais dût me douter qu'un jour, un humain attirerait ton attention. Mais ça n'arrivera pas. Même si c'est la dernière chose que je dois faire, je te séparerai de cet être insignifiant.

Un sourire un brin carnassier s'étend sur les lèvres légèrement rebondies du vampire alors qu'il s'appuie contre un mur, rejetant la tête vers l'arrière en grognant à nouveau de douleur.

SEIJÛRÔ Laisse-moi...


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Kuromiya Sensui


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MessageSujet: Re: Augen auf, er kommt... feat. Sensui   Augen auf, er kommt... feat. Sensui Icon_minitime1Jeu 12 Jan - 12:38




Seijûrô en avait bien profité. Mais il en aurait probablement réclamé plus s’il l’avait pu et quelque part, s’il ne se voilait pas entièrement la face, Sensui l’aurait également fait. Mais c’était en dehors de sa « politique » et de ce qu’il était prêt à faire dans la situation actuelle. Il avait l’impression que se sera perdre l’essence même de ce qu’était leur relation. Ils s’égaraient. C’était sans compter sur le fait que Sensui se connaissait. Après la fièvre, après les baiser, les caresses, l’amour… Il y avait l’ennui. Il venait vite. Très. Trop. S’aurait été un gâchis infini que de laisser les choses se faire comme ça entre Seijûrô et lui.

Pour autant, il était peu disposé à laisser le monde aller contre son sens à lui. Alors toutes les Midori du monde devraient aller voir ailleurs si Seijûrô y était. A plus forte raison sous son toit. Le pire c’est qu’au fond, leur relation finirait par s’envenimer s’ils la laissaient tel quelle. Et pourtant, ils rester là à regarder les choses se faire. Changer. Sensui était encore celui qui combattait le plus cette situation. Et tout aussi « sage » et ancien soit il, il y avait des choses qu’un homme –on se comprenait- ne pouvait indéfiniment faire seul.

Ainsi donc, Seijûrô finit à moitié à genoux pour le sol et pour une rare fois, Sensui ne doit pas lever les yeux vers lui pour croiser son regard. Sei’ avait manqué d’avoir un geste malencontreux envers lui mais le vampire n’avait pas bronché. De toute façon, même s’il lui aurait sans nul doute fait mal, Seijûrô ne l’aurait pas réellement « abîmé ». Sensui pouvait évidemment en encaisser beaucoup et qui plus est, il maîtrisait bien la guérison de son corps « lui ».

    ◈ Avoir su, j'aurais misé sur cet imbécile de Murakami, histoire qu'il occupe la place qu'il mérite...


Sensui n’était sûrement pas assez aveugle pour ne pas avoir déjà bien noté l’animosité entre le vampire et l’humain. Et s’il ne faisait rien pour améliorer les choses, préférant ne pas s’en mêler, le gérant du Bloody Sunday ne cherchait pas non plus à attiser cette jalousie fratricide. Pour peu évidement qu’on eu pu les comparer aux membres d’une même famille. Idée qu’on aurait jamais pu faire avaler ni à l’un… Ni à l’autre probablement. Et sans doute finalement pas à Sensui non plus…

Hélas pour Seijûrô, cette conversation et ces menaces ne le feraient pas se retourner contre le serveur qui officiait dans son établissement depuis maintenant six ou sept ans. C’était un employé qualifié, une personne qui fidélisait sa clientèle alors même que Fubuki était une personne plutôt imbuvable au naturel… Et bien qu’il soit évident qu’il espérait un jour être vampirisé par ses soins, il ne lui faisait pas l’effet d’un coureur de dote. Il ne réclamait même pas. Alors Sensui préférait encore le laisser courir. Et avec le temps… Avec le temps Fubuki était devenu comme l’un de ses meubles. Sensui n’était peut être pas un amasseur compulsif mais les vieux meubles de ce genre, il avait du mal à s’en séparer…

    ◈ En effet... je t'ai trouvé. Et moi, je suis encore en vie.


Quelle « victoire »… Mais en effet, s’en était probablement une. Est-ce que c’était de la fierté qui luisait dans ce beau regard noir en œil de chat, au milieu de ces éclairs de colère ?

Seijûrô l’avait fait exprès n’est ce pas ? L’obliger à se séparer de l’un de ses jouets pour récupérer un peu plus de valeur. Sensui aurait trouvé ça d’une stupidité sans fin si finalement, au regard des résultats, il n’avait pas plutôt trouvé ça brillant. Pourquoi ? Parce que ça avait fonctionné. Il n’avait pas marché non… Il avait couru. Et même en le sachant à présent, si ça avait dû se rejouer… Sensui l’aurait refait.

    ◈ Et maintenant, à cause de toi, je ne pourrai pas chasser, cette nuit... Elle aura eu ce qu'elle voulait, mais n'en aura tout simplement pas conscience.


Sensui a un regard dédaigneux pour le corps inanimé et encore chaud, n’ouvrant pas la bouche, tournant finalement à nouveau un regard sévère et distant vers Seijûrô qui se redressait péniblement. Voilà bien une chose pour laquelle son fils était lent… La régénération. Bien qu’il fut jeune, il aurait dût être capable de soigner ces côtes cassées en tout au plus quelques heures. Ca lui aurait coûté cher en énergie mais c’était comme ça qu’on apprenait : sur le tas. Et pourtant, Sensui savait très bien qu’il fallait plutôt tabler, dans le cas de Seijûrô sur quarante-huit heures environs. Peut être plus… Peut être moins…

Le genre de blessure que Runa ne pouvait absolument pas guérir. C’était d’ailleurs ce qui avait motivé cette cible pour Sensui. Cette chatte était un boulet au pied de Seijûrô en ce qui concernait la régénération. Elle le rendait paresseux dans ce domaine alors même que dans les autres, il était tout simplement brillant.

    ◈ Je suis ta chose, c'est ça, Sen ? Je n'ai droit à ton attention que lorsque tu veux me faire payer de l'oublier ? C'est différent, maintenant... J'aurais dût me douter qu'un jour, un humain attirerait ton attention. Mais ça n'arrivera pas. Même si c'est la dernière chose que je dois faire, je te séparerai de cet être insignifiant.


La question indirecte qui se posait pour Sen, à la fin de cette promesse, c’était de savoir si oui ou non il tuerait Seijûrô s’il lui désobéissait à ce sujet. Le vampire aurait aimé pouvoir affirmer que oui. Il haïssait qu’on aille à l’encontre de ses ordres. Il haïssait surtout ça quand ça concernait ses « biens ». Ses « choses » comme disait Seijûrô. Mais... Quand ça concernait Sei', il n'y avait jamais rien d'écrit. Il l'avait apprit avec le temps et à force de frustration... Aujourd'hui, il faisait avec, bon gré, mal gré.

    ◈ Tu as peur ?


Peur de se faire voler sa place de fils ? Ou peur que Fubuki ait droit aux mêmes regards, mêmes caresses, mêmes baisers ? Peur d’être seul… Sa jalousie à lui était peut être grande et débordait peut être rapidement, mais Seijûrô tenait bien de lui sur ce point précis…

    ◈ Laisse-moi...


Sensui reste imperturbable. Même pas un sourire moqueur. Il reste royal, le dos bien droit… Noble des pieds à la tête. Son regard va de son fils à Midori… Puis de cette dernière à Seijûrô à nouveau et finalement il tourne le dos à la scène, ordonnant simplement même s’il savait que Seijûrô allait ramer avec ses blessures :

    ◈ N’oubli pas de faire le ménage, ne laisse rien traîner.


Lui allait finir de cuver sa mauvaise humeur dans un bain… Avec personne pour lui faire la lecture ! Et ça aussi, définitivement, c’était triste…

Il y avait… Comme un vide, dans ce genre de moment…


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Augen auf, er kommt... feat. Sensui

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