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 Cendrillon et la Citrouille feat. Fubuki - Terminé

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MessageSujet: Cendrillon et la Citrouille feat. Fubuki - Terminé   Cendrillon et la Citrouille feat. Fubuki - Terminé Icon_minitime1Ven 20 Jan - 6:11


Le 4 octobre 2011 à 4h45
Dans la ruelle du Bloody Sunday


Saitô s'étire comme un félin tout en glissant une main dans sa nuque histoire de se défaire de quelques raideurs, ses pas martelant légèrement l'asphalte humide sous lui. La soirée avait été longue et, pendant la majeure partie de celle-ci, il avait été posté dans une ruelle pour écouter une conversation entre deux chasseurs imprudents. La position tenue trop longtemps lui avait rappelé que ses vingts ans commençaient à être assez loin même s'il était encore dans la fleur de l'âge. Bref, c'était inconfortable, humide et sordide comme coin et même si Saitô en avait vu d'autres, il n'avait pas demandé son reste avant de partir de là lorsque les deux idiots avaient cru bon, soudainement, de se retirer « tu-sais-où ». Eh bien non, lui ne savait pas où et ça l'énervait prodigieusement. Il n'avait pas encore réussi à mettre la patte sur la tanière secrète des chasseurs indépendants. Pourtant, ça n'aurait pas dût être bien difficile, imbéciles obliges, mais étrangement, ils savaient tous très bien tenir leur langue à propos de cette planque.

Bref, c'est d'un pas un peu raide qu'il entre donc dans le Bloody Sunday presque vide à cette heure matinale. D'ailleurs, son rapport attendra : Sensui n'est nulle part en vue et, le soleil se levant bientôt, il n'allait pas redescendre de ses appartements avant demain soir. Saitô n'avait pas envie de déranger son patron pour rien, sachant que si les informations ne le valait pas, il risquait de grogner. De toute façon, en ne le voyant pas pointer le bout de son nez, le vieux vampire allait sûrement conclure qu'il n'avait rien trouvé ou, plus probablement, qu'il n'avait rien trouvé d'intéressant. Subtilité importante pour Saitô qui faisait de son métier sa petite fierté personnelle ! Lorsqu'il ne réussissait pas à dénicher une information demandée, c'était généralement une question de temps. Et lorsqu'il n'y arrivait vraiment pas, c'était généralement les moyens qui lui manquaient parce qu'il était humain. Mais pas question pour lui de cracher sur sa condition...

Contrairement au jeune homme qui croise soudainement son regard. Murakami Fubuki, douce créature à la poigne de fer, venait tout juste de franchir la porte menant à la ruelle adjacente au bar, sac poubelle en main. Un petit rire moqueur aux lèvres, Saitô le suit sans hésitation, puisque de toute façon, il n'avait rien d'autre à faire pour le moment. Certes, l'appel de son matelas moëlleux se faisait entendre, mais il pouvait encore repousser un peu le moment où il rejoindrait son chic appartement de Taitô. Ce matin, à n'en pas douter, il trouverait rapidement le sommeil !

S'appuyant dans le cadre de la porte qui se refermait doucement vers lui jusqu'à être arrêtée par une main tendue, Saitô observe Fubuki s'occuper des poubelles du bar. Moqueur mais pas méchant, il commente la scène.

SAITÔ Quelle tâche ingrate. Tu me rappelles un peu Cendrillon... Sensui-san est la marâtre ? Et moi ? Vu ton regard, tu songes à me transformer en citrouille : ce sera donc un rôle parfait !

Il rigole doucement, s'avançant d'un pas pour laisser la porte se refermer derrière lui, l'y aidant d'un petit mouvement du pied vers l'arrière. Y avait pas à dire : Saitô aimait vraiment taquiner cette jolie furie, sans vraiment savoir pourquoi c'était si divertissant. Peut-être parce que contrairement à ceux qui aimaient des réactions vives, lui adorait voir Fubuki se draper dans sa fierté comme la Reine des glace le ferait de sa toge de neige. C'était une dignité qu'on rencontrait encore rarement dans les rues de Tôkyô et qui nous faisait parfois nous demander si Fubuki était aussi humain qu'il le prétendait. Vu la détermination qu'il mettait à entrer dans les bonnes grâces de Sensui pour se faire mordre, la question ne se posait néanmoins plus vraiment ! Dommage... Saitô aimait le mystère !

L'homme croise les bras, s'appuyant à la porte, ne laissant plus vraiment de possibilité de fuite à Fubuki. Avait-il compris qu'il était inutile de bousculer, ce soir ? Certes, on faisait plus imposant que Saitô, mais il avait bien un ou deux centimètres de plus que Fubuki ! Et malgré tout, ses épaules étaient plus carrées, sa silhouette plus affirmée... Le jeune serveur était, quant à lui, taillé sur le modèle de l'androgyne de base... avec un petit quelque chose en plus qui faisait tourner les regards, le siens compris !

SAITÔ Alors tu fermes encore boutique ce matin ? Tu as une vie en dehors de ces murs, dis-moi ? Je me prend parfois à essayer de l'imaginer, mais c'est le vide absolu. Pourtant, c'est de ton âge et de ton genre, le TenTen, non ?

Ah oui... le célèbre TenTen, on ne le présentait plus. Saitô préférait encore les endroits plus calmes, mais y était tout de même allé quelques fois, histoire de... Ce n'était jamais très concluant pour sa part et, finalement, il n'y allait plus que pour le travail. C'était néanmoins hasardeux de récolter une quelconque information là vu le boucan... Musique visant à devenir sourd oblige.

Bref, Saitô a un petit rire amusé, prenant une petite inspiration avant de finalement complimenter, néanmoins, comme si c'était la chose la plus naturelle du monde après avoir taquiné un peu mesquinement le petit serveur.

SAITÔ Sensui-san ne devrait pas te laisser les tâches du genre... Tu vaut assurément mieux que ça. Pourquoi t'inclines-tu devant ses caprices ? Il pourrait t'engager rien que pour rester planté dans un coin du bar, sublime petite créature...

Puis, après un moment de silence, semblant réfléchir alors que ce n'est pas le cas, sachant déjà ce qu'il allait répliquer, Saitô souffle à nouveau froid après s'être fait flatteur, pourtant.

SAITÔ Au moins je ne me demanderai plus d'où te vient ce parfum particuliers et incommodant... !

C'était peut-être un peu sa façon de se défendre du charme de la Reine des glaces ? Allez savoir... !




Dernière édition par Inoue Saitô le Mer 8 Fév - 5:16, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Cendrillon et la Citrouille feat. Fubuki - Terminé   Cendrillon et la Citrouille feat. Fubuki - Terminé Icon_minitime1Mar 31 Jan - 21:14





C'est d'une courbette que Fubuki salua le client qui, bien que titubant, parvint à rejoindre la porte du Bloody Sunday et ce malgré les nombreux verres qu'il avait englouti en l'espace de quelques heures. Un sourire aimable lui est d'ailleurs adressé, suivit des quelques politesses et recommandations de prudence habituelles. Non pas que le serveur était quelqu'un de spécialement bienveillant à l'égard de ses clients, mais il prenait malgré tout son travail à cœur, et devait de ce fait se montrer exemplaire en tout point. La porte fut doucement refermée, avant d'être verrouillée de plusieurs tours de clefs. Enfin, l'heure de la fermeture. L'androgyne s'accorda quelques minutes de répit avant de se remettre à son dernier labeur de la journée, soupirant de soulagement, avant de masser ses joues engourdies à force de sourire continuellement, et de faire quelques mouvements de tête n'ayant pour autre but que de le décontracter. Ciel, que cette dernière heure avait été longue... Tenir compagnie à un client saoul n'était certainement pas l'aspect le plus flatteur du métier, et constituait celui que Fubuki débectait le plus. Après tout, il n'était pas payé pour faire la discussion, n'est ce pas ? Pourtant, il ne tenait pas à ce qu'un quelconque client se plaigne auprès de son supérieur à son sujet, car il se serait montré distant et déplaisant, aussi s'était il efforcé de discuter avec cet homme, qui entre deux gorgées, ne faisaient que tenir des propos qui n'avaient pour la plupart aucun sens... A tel point que le jeune homme était actuellement plus ou moins inapte à dire quels avaient été les divers sujets de conversations abordés en ce laps de temps. Tout aussi bien incohérences que sujets de philosophie de comptoir – cette expression prenait d'ailleurs soudainement tout son sens – en passant bien évidemment par les larmes quant à des regrets amoureux... Toute une conversation qui n'avait fait que confirmer le cliché de l'homme désespéré qui vient dans un bar pour noyer ses malheurs dans quelques gouttes de liquide éphémère.

Ces derniers instants échangés avec ce rustre client avaient sûrement constitué l'une des plus longues éternité qu'il lui avait donné d'être vécue en l'espace de six ans, à tel point que le jeune homme aurait très certainement préféré se défenestrer plutôt que de supporter tout ce cirque pendant encore une heure. A maintes reprises, il avait tenté, durant les quelques fugaces secondes de silence qui lui étaient accordées, de mener le client jusqu'à la porte en lui suggérant de rentrer chez lui. Mais à chaque fois, le concerné repartait de plus belle, trouvant à chaque fois un sujet de conversation plus loufoque encore que le précédent. Fort heureusement, le serveur était doté d'une certaine patience et d'une obstination du travail bien fait.
Néanmoins, cette « journée » de travail n'avait pas été des plus pénibles. Une clientèle abondante, généreuse sur les commandes et pourboires, et calme, comme toujours. Ce qui en soit, ne pouvait que satisfaire l'employé qu'était l'androgyne. Mais il avait été d'autant plus ravi quand il avait constaté que le propriétaire des lieux avait daigné descendre de ses appartements pour gratifier les lieux de sa présence. Certes, seules des politesses avaient été échangées avec le concerné, mais c'était déjà en soi un certain privilège pour le jeune homme, qui n'avait que trop rarement l'occasion d'échanger quelques mots avec son employeur. Et de son côté, le fils vampirique était resté dans son coin, avec son animal de malheur. Fort bien ! Moins Fubuki avait affaire au cadet Kuromiya, et mieux il se portait. Mais malheureusement, sa présence quasi-continuelle dans la salle le crispait quelques peu.

Après quelques instants de répit, selon lui fort mérités, Fubuki ne songeait plus qu'à une chose ; terminer son travail au plus vite et filer chez lui, même s'il se doutait bien qu'il ne retrouverait son exigüe appartement que sur les coups de six heures du matin. Motivé néanmoins, il revint dans la salle principale, où il entreprit de récupérer la monnaie laisser sur les tables, et divers autres verres qui n'avaient pas été ramassée auparavant, ce qui fut rapidement chose faîte... Mais il ne put en dire autant pour le bar, derrière lequel jonchaient vaisselle non lavée et bouteilles vides qui n'avaient pas encore été mises à leur place. Ne rechignant pas la tâche, le serveur se mit néanmoins au travail sans soupirer, tâchant de se convaincre qu'il ne lui faudrait guère de temps pour se charger tout ceci.

Et c'est en effet une quinzaine de minutes plus tard, après un travail rapide et efficace, que le jeune homme constata que la seule tâche – et sûrement la plus ingrate – qui lui restait à faire n'était autre que celle de sortir un sac rempli d'immondices. Bien que répugné à cette idée, il ne rouspéta pas, et entraîna d'une main le sac plastique dans une ruelle adjacente au bar, à laquelle seul le personnel avait accès. Logique me direz vous, les clients n'avaient pas spécialement envie d'entrer dans un bar par le biais d'une ruelle où demeuraient les poubelles.
L'air vif de la nuit le prit à la gorge, alors qu'il n'était dehors depuis quelques laconiques secondes, et aussitôt, l'idée de rejoindre l'intérieur le prit pour récupérer ses affaires, s'emmitoufler dans un manteau et filer dans les sombres rues du quartier pour rejoindre son logis. Pourtant, quand il se retourna vers la porte qu'il venait tout juste d'emprunter, une silhouette dans l'encadrement de la porte lui apparut. Étonné, il mit quelques secondes à reconnaître l'individu dans l'obscurité ambiante, mais c'est bien vite qu'il identifia l'individu à l'entente d'une voix qui s'élève dans ce silence. Saitô ne tardait pas à souligner cette situation incommodante pour quelqu'un tel que Fubuki... Et même si l'idée de la comparaison ne l'enchantait guère, il était on ne peut plus d'accord sur l'ingratitude de la tâche.
C'est sans aucun sourire que l'androgyne répondit pourtant à cette provocation avec un calme olympien :

« Ne sois pas ridicule. Je serais plutôt d'avis de te donner le rôle d'une des belles sœurs, qui tâchent de se convaincre de leurs atouts alors que la perfection se trouve juste à côté d'elles. »

Peut-être n'était ce pas la plus aimable des façons de répondre à son interlocuteur... Mais soit, au moins Fubuki se prenait il au jeu. Suite à ces paroles, un léger sourire taquin vint arquer les lèvre du serveur, tandis que le plus âgé eut un rire bref.
Ce dernier croisa d'ailleurs les bras, s'appuyant sur le cadre de la porte, comme si son intention eut été de bloquer le passage à Fubuki. Néanmoins, le serveur n'avait nullement l'intention de fuir, maintenant qu'il avait une personne digne d'intérêt en face de lui, même si le froid lui extirpa un long frisson. Rapidement, l'informateur reprit la parole, pour parler d'un sujet tout autre auquel l'androgyne ne s'attendait certainement pas ; sa vie à l'extérieur du Bloody Sunday. Un soupir amusé fut lâché quand Saitô déclara qu'il ne parvenait à imaginer la vie de son interlocuteur en dehors de ses murs... Et Fubuki convenait que ce n'était sûrement pas chose aisée. Pourtant, l'aîné se risqua à quelques suppositions hasardeuses, sûrement dans l'espoir que le jeune homme serait dans la norme des jeunes d'aujourd'hui. Pourtant, c'est un petit rire mesquin qui franchit les lèvres du concerné, qui ajouta bien rapidement ;

« Pitié, ne me mets pas dans le même sac que ces jeunes gens qui se plaisent à s'entasser dans un tel lieu. Si l'une de mes uniques préoccupations en dehors d'ici est de charmer les autres, je n'ai certainement pas besoin d'aller dans un lieu qui vise à me rendre sourd pour le faire, n'est ce pas ? »

Un nouveau sourire, sûrement plus charmeur cette fois-ci, fut adressé à Saitô. Bien sûr que dans les faits, Fubuki s'était rendu plus d'une fois au Tenten, mais il était bien trop fier pour admettre publiquement qu'il était semblable à tous ces autres gens de son âge. Mais passons. Une fois encore, l'informateur surprit Fubuki, en ayant cette fois recours à des compliments... Ce qui eut sur le moment pour résultat de se faire demander à l'androgyne de qui se moquait l'informateur ? Pourtant, ce jeu l'amusait quelques peu, aussi se contenta t-il se faire dire des louanges, sans rien ajouter, le menton levé de quelques millimètres. Une dinde, vous diront certains, ou un paon, diront d'autres. Restant silencieux jusqu'à ce que Saitô eut terminé de parler, et ce malgré la nouvelle pique que lui faisait ce dernier quant à une supposée odeur qui lui arracha néanmoins une léger soupir de mépris, Fubuki prit de nouveau la parole pour se justifier ;

« Si j'accepte de me plier à ses caprices, c'est très certainement parce que le jeu en vaut la chandelle... Et que je sais qu'au final, je finirais par avoir ce que je convoite, et ce même si je dois attendre encore de longues années. »

Tout ceci dit sur un ton parfaitement calme et déterminé, qui ne laissait que trop bien comprendre que l'androgyne n'avait nullement l'intention de perdre de vue son objectif. Cependant, sa curiosité était maintenant attisée, aussi demanda t-il à son tour ;

« Et qu'en est il de toi ? Pourquoi acceptes tu tant de te plier aux exigences de Sensui-san ? »

Fubuki, bien qu'il savait en quoi consistait le travail de son interlocuteur pour son employeur, ne s'était jamais pourtant vraiment penché sur la question, et n'avait jamais interrogé Saitô à ce sujet... Et de fait, c'était l'occasion parfaite pour en savoir davantage.
Bien qu'ignorant, il se permit néanmoins de faire une supposition ;

« Je doute que tu sois assez cupide pour accepter de rester éveillé jusqu'à pas d'heure, dans le recoin d'une ruelle sombre, à l'écoute de ce que tous les chasseurs peuvent dire sur leurs proies et leurs objectifs. »

Mais à vrai dire, si Saitô avait pu sembler mal placé pour juger des journées de l'androgyne en dehors du Bloody Sunday, sûrement le cadet l'était tout autant pour pouvoir estimer les motivations de l'informateur, n'est ce pas ?



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MessageSujet: Re: Cendrillon et la Citrouille feat. Fubuki - Terminé   Cendrillon et la Citrouille feat. Fubuki - Terminé Icon_minitime1Sam 11 Fév - 19:35


Ah, Fubuki... Il était tellement obnubilé par les apparences et croyait tant et si bien en la perfection de la sienne qu'il ne semblait jamais avoir du mal à encaisser une remarque déplacée ou un commentaire désobligeant, comme s'il eût été au-dessus de tout ça. Peut-être que finalement, ceux qui gravitait autour de l'étonnante créature se plaisaient moins qu'il ne voulait le faire entendre à être les sujets de sa seigneurie... Car avait-il seulement déjà vu Fubuki accompagné d'un ami ? Un « vrai » ami sur qui il pouvait compter. Est-ce que ça existait, dans son petit monde emprunt d'une perfection esthétique qui laissait se faner ceux qui ne pouvaient se hisser au sommet ? Après tout, lorsqu'on est tout en haut de la pyramide, il n'y a qu'un trône... et pas de place pour qui que ce soit d'autre. Oui, la vie de Fubuki devait être bien triste et peut-être était-il le seul à ne pas s'en rendre compte.

C'était exactement pour cette raison que Saitô avait tout de même une petite pointe d'admiration pour le jeune homme. Et de fait, un sourire amusé étire ses lèvres finement dessinées alors que le serveur lui répond avec suffisance.

FUBUKI Ne sois pas ridicule. Je serais plutôt d'avis de te donner le rôle d'une des belles sœurs, qui tâchent de se convaincre de leurs atouts alors que la perfection se trouve juste à côté d'elles.

Un rire amusé mais bref échappe à Saitô qui lève les yeux au ciel. Allons donc... ce qu'il ne faut pas entendre ! Prenant un air faussement outré, l'homme glisse lentement une main aux longs doigts fins contre l'épiderme de son propre visage, caressant un court instant ses traits. Son nez, pas assez épaté pour être typiquement japonais. Ses lèvres, toujours figées dans une petite mimique presque précieuse. Ses yeux, incontestablement bridés et perçants. Et finalement, il demande, sa voix s'élevant en un murmure bref :

SAITÔ Me trouve-tu laid ou ne suis-je simplement pas à ta hauteur, mon prince?

Moquerie déguisée que Fubuki allait sûrement comprendre bien rapidement, n'est-ce pas ? À moins que Saitô ne l'ait surestimé, ce qui n'était malheureusement pas impossible ! Si le petit serveur lisait dans ses pensées, il protesterait avec toute la grâce qu'il est capable d'avoir dans ces situations, pas vrai ? Ça amusait Saitô. Pas que Fubuki était si prévisible que ça. En fait, il parvenait même encore à le surprendre, ce qui était un trait particulièrement plaisant pour lui qui étudiait constamment la nature humaine, en perdant peu à peu le goût et l'attrait. Fubuki avait une saveur fort différente des autres jeunes de son âge et il y avait fort à parier qu'il la garderait même en prenant de l'âge.

Et justement, nouvelle preuve de sa différence, le jeune homme proteste alors que Saitô lui parle de boîtes telles le Tenten, visiblement vexé qu'on puisse le comparé à la jeunesse tokyoïte. Ça arrache un petit rire amusé à l'informateur qui soupir paisiblement avant de glisser sa langue contre ses lèvres, sans quitter le petit serveur du regard. En même temps, le sujet change complètement de direction... pour être soudainement des plus intéressant.

FUBUKI Si j'accepte de me plier à ses caprices, c'est très certainement parce que le jeu en vaut la chandelle... Et que je sais qu'au final, je finirais par avoir ce que je convoite, et ce même si je dois attendre encore de longues années.
SAITÔ Mais dans de longues années, tu seras fané, contrairement à Sensui... Sauras-tu endurer ce supplice ?

Fubuki serait assurément le genre d'homme à surabuser des crèmes anti-rides et du lifting lorsque les années auront commencé à prendre emprise sur lui, pas vrai ? Et que dire de vivre indéfiniment avec le même genre de peau que la sienne présentement ? Pour Fubuki, il devait être aberrant de voir sa trentaine se lire sur son visage, pas vrai ? Pourtant, Saitô n'avait aucun problème avec ça, pour sa part ! Il assumait très bien son âge, voire se préférait maintenant, en règle générale. Les traits plus affirmés, les épaules plus larges, le timbre de voix plus grave, quelques rides donnant un air sérieux et mature à son visage... C'était le genre de chose qui ne faisait pas peur à Saitô ! Pouvait-on en dire autant du jeune androgyne qui se tenait pourtant avec tant d'assurance devant lui ?

Puis, on en revient à sa petite personne et à son boulot. Automatiquement, c'est un sourire mystérieux qui étire les lèvres toutes de courbes composées de l'homme. Il fait quelques pas vers Fubuki, étirant une main pour attraper une longue mèche dépassant de la coiffure de l'homme entre ses doigts, la laissant doucement filer entre ceux-ci jusqu'à ce qu'elle lui échappe complètement.

SAITÔ Tu crois vraiment, Fubuki, que je ne suis pas assez attiré par l'argent pour ça ?

Il penche légèrement la tête sur le côté, observant un peu mieux le jeune homme, ses traits agréables, son regard curieux sans trop. Bien moins que n'importe qui d'autre qui saurait la mine d'or que Saitô possède en renseignements, c'est clair... Mais Fubuki était un être à part, voilà tout. Munis de défauts incroyables qui en faisaient une personnalité intéressante. On l'admire ou on le déteste, mais on l'aime rarement...

SAITÔ Sensui est mon employeur et mes conditions de travail sont celles que je lui ai fixé à mon arrivée. Il me paie grassement et c'est ce qui fait le lien d'un employé à son employeur. Je me considère comme un simple travailleur. Comme l'homme qui se lève le matin pour aller à la pêche. Ou celui qui se rend à la boutique dans laquelle il travaille. En tant que tel, je me dois d'acheter dans la boutique de mon employeur ce que je peux y trouver pour éviter la concurrence. Néanmoins, lorsque certaines choses ne s'y trouvent pas, je me rend librement dans une autre boutique sans en éprouver une gêne quelconque.

Fubuki comprendrait-il la subtilité de son jeu ? Oui, il arrivait à Saitô de vendre des informations à d'autres, pour peu qu'elles ne soient pas contre Sensui. Et de fait, le jour où il quitterait Sensui -ce qui n'arrivera peut-être jamais-, ces informations précieuses seront vendues, que ça nuise au vampire ou pas. Saitô n'est pas et ne sera jamais attaché à Sensui. D'ailleurs...

SAITÔ Toi, tu as tout misé sur Sensui. Moi, je pars quand je veux car il n'a rien qu'un autre ne puisse pas m'offrir. Ça m'empêche d'être l'esclave d'un homme qui en a trop vu et qui a un pouvoir trop grand...

Il fait un petit clin d'oeil à Fubuki, un sourire amusé peint sur ses lèvres pâles.

SAITÔ Si un jour tu atteins ton but, je veux au moins un baiser d'au revoir.


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MessageSujet: Re: Cendrillon et la Citrouille feat. Fubuki - Terminé   Cendrillon et la Citrouille feat. Fubuki - Terminé Icon_minitime1Jeu 15 Mar - 17:26





« Je tiens la vie pour ce qu'elle est ; un théâtre ou chacun doit jouer son rôle. », disait Shakespeare. Pour Fubuki, la vie s'annonçait comme toute autre. Adieu planches de bois, rideaux carmins qui s'abattent en fin de pièce, tonnerres d'applaudissement accordés à chaque acteur ou mécanicien, tout aussi anonyme soit-il. Mettez en place cartes, jetons et joueurs. Avides créatures aux yeux brillants, dont la cupidité propre ne réclame qu'à toucher le pactole. Parmi eux ? Menteurs, simplets, manipulateurs, aventuriers... Et tant d'autres facettes du genre humain. Au centre de ce comité, un amas de jetons misés. Certains pariaient leur famille, d'autres de simples sommes d'argent, voire même leur vie, comme l'avait fait Fubuki lorsqu'il avait été engagé au Bloody Sunday. Cette fortune amassée et désirée, n'était que propre à chacun. Si certains y voyaient la fortune, d'autres y voyaient le pouvoir ou l'amour... Tandis que certains, dont le jeune androgyne faisait partie, convoitaient un bien plus inaccessible encore, telle l'immortalité.
Si l'on eut dût interroger les proches du serveur pour savoir quel genre de joueur de poker il était, bon nombre d'entre eux se seraient accorder sur un point ; une personne imprévisible. Il n'était ni de ces bluffeurs, ni de ces joueurs qui ne prenaient pas de risques. Néanmoins, une chose était certaine. Fubuki était un joueur obstiné, et prêt à tout pour ramasser la somme sur laquelle il avait tant misé. Charmer les autres pour qu'ils soient plus indulgents à son égard, miser de folles sommes sur des paris incertains, s'obstiner jusqu'à ce que tous les joueurs soient hors de course et acceptent de poser cartes sur tables... Et pourtant, nul n'était en mesure de savoir s'il avait la bonne main, ou non. Toujours est il que prendre de tels risques ne pouvaient que forcer l'étonnement d'autrui, individu tout aussi régulier soit il. Mais dans cette partie de décadence qu'était la vie, le jeu en main était loin d'être le plus important pour ce joueur ô combien singulier. Certes, il avait de bonnes cartes en mains, ce qu'il s'appliquait bien à faire comprendre, mais il en avait tout autant de mauvaises... Qu'il se gardait bien de dévoiler, ou même de reconnaître. Non, le plus important n'était que le centre de la table, seule chose qu'il l'obnubilait depuis plusieurs années ; la jeunesse et la beauté éternelles.
Et lui, Saitô ? Cet interlocuteur, dont l'androgyne avait tâché de deviner les motivations pour tant d'années de bons et loyaux services à Sensui, quel était son pactole ?

Bref, tandis que les pensées de Fubuki vagabondaient à ces considérations, c'est la voix de son aîné qui le sort des méandres de sa réflexion. Reposant son regard bridé sur le visage de Saitô, qui semblait vérifier que tout était bien à sa place sur son minois, l'informateur n'attendit davantage pour lui adresser une nouvelle moquerie, qui extirpa d'ailleurs un soupir amusé à l'androgyne, tandis qu'il croisait les bras. Sûrement s'était il mal exprimé, même si le serveur était loin de vouloir l'admettre. Certes, était il une personne narcissique, mais il n'en était pas moins un flatteur quand il acceptait de s'y mettre. Nier le fait qu'il avait tendance à dénigrer les autres aurait été d'une affreuse mauvaise foi, mais Fubuki n'en était pas moins aveugle ; certes, personne n'était à sa hauteur, comme le disait si bien son vis-à-vis, mais ils étaient néanmoins susceptibles d'avoir des atouts, même s'il se gardait bien de le signaler, sauf quand il se voulait courtisan.
Aussi se contenta t-il de répondre, s'amusant à reprendre les dires de Saitô ;

« Le prince que je suis ne se serait permis de dire que tu es quelqu'un de repoussant. »

Habile façon d'éviter la question, n'est ce pas ? Et ce n'était là que franchise, et non pas une forme camouflée d'excuses maladroites. Son intention dans ses précédentes paroles n'avait certainement pas été celle de souligner la grossièreté des traits de son vis-à-vis, en le comparant aux infâmes sœurs aînées de Cendrillon. Pour ce qui était de la seconde hypothèse qu'avait formulée Saitô... Fubuki ne se prononça pas sur le sujet. A vrai dire, était ce nécessaire ? Si certes, ses dires avaient été dit en réponse à la provocation qui lui avait été adressée, il n'en pensait pas moins et il était de fait, inutile de revenir là-dessus. Toujours en logique avec l'esprit étriqué qu'était le sien, l'androgyne ne pouvait s'empêcher de penser qu'en effet, dans le genre humain personne n'était à sa hauteur, tout du moins au niveau plastique.

Alors, tandis que la réaction de Saitô se fait amusée quand il entendit la réplique de l'androgyne, offusqué que l'on puisse le comparer à la jeunesse japonaise, Fubuki fronce légèrement les sourcils, ses bras demeurant croisés. Il était on ne peut plus sérieux quand il avait annoncé qu'il se croyait au dessus de tout ceci – même si malgré lui, il faisait fatalement partie de ces individus. Mais la conversation vogue rapidement à d'autre sujet, ce dont le serveur est reconnaissant à son vis-à-vis. Sûrement aurait-il mal prit qu'on lui assure qu'il était comparable aux personnes de son âge... Et pourtant, c'est à nouveau du sarcasme qui lui est adressé, quand l'informateur lui demanda s'il saurait endurer le calvaire de la vieillesse sur son visage. L'androgyne savait pertinemment que son interlocuteur connaissait la réponse, et c'était chose qui l'agaçait, tâchant pourtant de ne rien laisser paraître. Aussi dit-il avec un sourire aimable, par simple envie de contredire un Saitô qui semblait l'avoir bien cerné ;

« Il me semble pourtant qu'il me reste encore deux-trois années avant que je la vieillesse ne se lise sur mon visage, n'est ce pas ? Comme je te l'ai dit, je ne suis pas à quelques années près. »

Certes, Fubuki avait bien dit qu'il était prêt à attendre encore de longues années... Mais dans une certaine limite. A dire vrai, le jeune homme était sûrement du genre à faire le décompte des jours avant que les premières rides n'apparaissent sur son visage. Et si Sensui eut accepté de le mordre sur le champ, nul doute que le jeune homme aurait accepté sans prendre le temps d'y réfléchir. Déjà six années à attendre sans broncher, alors il était presque maintenant au jour prés, malgré ce qu'il pouvait dire à Saitô.
Mais au delà d'être un mensonge, cette affirmation visait surtout à contredire l'informateur. L'idée d'être une personne prévisible était une autre chose que l'androgyne avait du mal à accepter... Tout du moins, surtout l'idée qu'il ne puisse plus surprendre. Alors certes, sûrement cette réaction était elle aussi attendue, mais peut-être un peu moins que s'il s'était énervé, non ?

Enfin, cette petite interlude passée, l'informateur en revint à son emploi. Peut-être le jeune androgyne avait il été irréaliste en songeant que l'argent n'était pas sa seule finalité, mais ce n'était qu'une hypothèse sur une personne qu'il ne connaissait guère au final... Mais tout du moins, on voyait un certain donnant-donnant dans cet échange ; tandis que l'informateur s'essayait à une supposition sur la vie de l'androgyne en dehors de ces murs, ce dernier avait tâché de deviner quelle était la convoitise de son vis-à-vis. Et vu les réponses de chacun, on en était actuellement à une situation de match-nul, ou presque.

En effet, Saitô s'appliqua bien à désillusionner l'androgyne quant à la fausse hypothèse qu'il avait formulé. Ce dernier restan de marbre en écoutant la tirade de son vis-à-vis, qui annonçait qu'il n'était qu'un « simple » employé de Sensui, qui se contentait de respecter les conditions de travail qu'avait réclamées l'informateur et de lui donner de coquettes sommes d'argent. Soit, pourquoi pas ? On ne pouvait pas dire que Fubuki était déçu par de telles déclarations, du fait qu'il savait que son hypothèse avait toutes les chances d'être bancale. Et puis, il pouvait tout à fait concevoir que tout le monde ne voyait pas la même chose que lui sur ce pactole. Néanmoins, ce qui le surprit davantage, ce fut que l'aîné annonça qu'il n'était en aucun cas attaché à Sensui, et qu'il n'éprouverait pas le moindre remords à vendre des informations à quiconque, peu importait si cela portait préjudice au vampire, ou non. Sans émettre le moindre jugement de valeur sur cette façon de vivre – après tout, chacun était libre de vivre comme bon lui semblait –, l'androgyne tilta néanmoins sur un certain point dans les dernières paroles de son interlocuteur ;

« Je vois, c'est toute une façon de voir les choses. Pour ma part, je n'ai pourtant nullement le sentiment d'être un esclave. Après tout, j'ai choisi moi-même ce train de vie, tout aussi exténuant soit-il... »

Levant les yeux au ciel, pour jeter un laconique regard aux sombres abîmes. Un nouveau courant d'air lui extirpa un frisson, tandis que la fatigue se faisait soudainement sentir. Tant d'heures de travail, ça avait de quoi être épuisant. Finalement c'est un petit rire, peut-être un peu nerveux, qui est lâché par le jeune homme, dont les yeux restent rivés vers les cieux :

« En tout cas, à mon instar, il semblerait que tu m'aies bien cerné. »

Mine de rien, même si Fubuki avait refusé de l'admettre jusqu'à dès lors, les paroles de son vis-à-vis à son sujet étaient toutes en partie vraie... Tandis que ses hypothèses à lui, s'écroulaient lamentablement. Pourtant, le jeune homme n'en était pas moi dépité ou frustré, à vrai dire il n'était pas là pour psychanalyser ou juger qui que ce soit... Fatigue oblige !
Finalement, c'est Saitô qui parle à nouveau, pour dire quelque chose qui intrigue quelques peu l'androgyne. Tant et si bien qu'il en est arraché à sa contemplation, pour considérer l'informateur d'un regard intrigué, quoi qu'amusé. Un baiser d'adieu ? Un nouveau sourire peint sur les lèvres, l'androgyne annonça, un tantinet ironique ;

« A quoi bon ? Je te rappelle que vampire ou non, je ne suis qu'un esclave à la botte de Sensui-san. Et je n'ai nullement l'intention de partir, à moins que je ne sois congédié. »

Penchant la tête de quelques centimètres de gauche à droite pour se débarrasser des quelques raideurs qui lui restaient, le minois du serveur resta néanmoins de côté, avant qu'il n'annonce, sans être dépourvu de son sourire ;

« Mais soit... A supposer que ça arrive, ce sera chose accordée. »



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MessageSujet: Re: Cendrillon et la Citrouille feat. Fubuki - Terminé   Cendrillon et la Citrouille feat. Fubuki - Terminé Icon_minitime1Mar 1 Mai - 0:57


Est-ce une surprise que d'entendre Fubuki s'accaparer ce titre de noblesse que Saitô lui avait donné un peu plus tôt ? Sûrement pas, car après tout, il avait tout du prince. Et comme ces personnages souvent fort particuliers, il connaissait son importance, ainsi que ce qu'il valait. Rien n'aurait néanmoins pu plus amuser l'informateur que ce genre d'échange avec une personnalité aussi étonnante que celle de Fubuki. Ne se remettait-il donc jamais en question ? Ma foi, ça faisait un fort fascinant sujet d'études ! D'autant plus que Saitô venait d'avoir l'insigne privilège d'un compliment ayant fusé d'entre ces jolies lèvres pulpeuses. Ou était-ce une moquerie déguisée ? Qui pouvait réellement se vanter savoir avec Fubuki ? Mieux valait encore prendre le parti de croire qu'il avait eu droit à une bonne parole ! De fait, un sourire étire les lèvres rondes de Saitô alors qu'il s'appuie à nouveau contre la porte, renvoyant juste assez la tête vers l'arrière pour apercevoir le ciel pollué de Tôkyô.

L'homme prend une longue inspiration, l'air frais descendant lentement le long de sa trachée, lui faisant comprendre que lui ne saurait jamais vivre en tant que vampire. Certains petits gestes comptaient trop pour accepter de les perdre. Le soleil contre sa peau, l'air frais dans ses poumons, les signes de vieillesse sur son visage... Car pour Saitô, ils n'étaient pas ses ennemis, comme c'était le cas pour Fubuki. Mais, il n'avait pas le droit de prétendre que le beau jeune homme en était davantage triste. Chacun est libre de mener son existence comme bon lui semble.

SAITÔ Alors, je conclurai que selon tes bons critères, je ne suis pas à ta hauteur. C'est un discours plein de subtilités que tu me tiens-là, mon prince...

L'informateur a un rire éphémère, son regard passant rapidement du ciel à Fubuki. Il lui fait un clin d'oeil empli de malice, visiblement pas froissé outre mesure par ses dernières hypothèses. Il reprend néanmoins un semblant de sérieux à la suite, bien que quelques pensées amusantes lui traversent l'esprit aux affirmations un peu précaires de Fubuki. Certes, trois ans, ça semble beaucoup pour un être humain et de fait, entre temps, le beau serveur serait encore frais comme un bouton de rose. Mais qu'arriverait-il à la fin de ces quelques années de beau temps ? Ne se fanerait-il pas ? Du moins, à ses yeux, car Saitô était convaincu pour sa part que Fubuki était comme le bon vin : gagnant de l'intérêt avec les années qui s'écoulent. N'était-ce déjà pas ce qu'il faisait depuis qu'il le connaissait ? Telle une fleur qui s'épanouit, l'homme devant lui ne cessait de croître en beauté... sans toutefois cultivé celle qui importait généralement le plus : la beauté intérieure. Mais cela ne le rendait que plus fascinant.

Quoi qu'il en soit, si Saitô n'était guère pressé de voir ce beau brin de garçon transformé en un corps froid et sans vie, il se devait de poser quelques petites colles à Fubuki, ne serait-ce que pour le tourmenter gentiment, comme il se plaisait tant à le faire !

SAITÔ Tu te retourneras sur le passage des jeunes androgynes tout en grâce et en beauté qui se seront fais mordre à dix-huit printemps et tu les maudiras de ton trône de glace. Tu deviendras cette sorcière qui traque Blanche-Neige pour continuer à être la plus belle. Au moins te créeras-tu une réputation, je suppose...

Ne l'avait-il pas déjà, si pas au milieu des vampires, néanmoins chez ses semblables ? Saitô était certain que lorsque Fubuki se décidait à sortir en boîte, il y avait toujours un groupe de jeunes femmes ou d'hommes prônant les mêmes valeurs que lui pour en être énervés. La rançon de la gloire, fort probablement... À se faire ces scénarios, Saitô en viendrait presque à penser qu'il n'avait jamais eu de jeunesse, pour sa part ! Pas qu'il se trouve vieux, loin de là. Mais, il n'avait jamais vraiment connu ce genre de rivalité quelle qu'elle soit. Ni ces soirées d'où on sort éméchés en ayant oublié jusqu'à notre nom. Et en même temps, leur situation était loin d'être la même, ce qui changeait forcément la donne au moment de compter les points dans ce genre de catégorie...

Et de toute façon, voilà Fubuki qui semble un peu dubitatif à propos de sa façon de voir son emploi. Mais ça... ils savaient déjà forcément que ça différait largement. Ça attire néanmoins un sourire sur le visage d'un Saitô qui quitte finalement sa porte pour faire un pas vers le joli serveur. Et puisqu'il semble y avoir une légère méprise, bien qu'elle ne soit peut-être même pas assez grande pour porter ce nom, l'informateur assure :

SAITÔ Esclave ? Je le sais bien. Tu sais ce que tu fais et tu as tes raisons, je suppose. Je te taquine souvent, Fubuki, dans le but avoué parfois de voir ce beau masque de frigidité moqueuse quitter ton visage pour être remplacé par la colère. Néanmoins, je ne te sous-estime pas et ne te prend pas en pitié. Tu es un être particuliers... Mais tu ne m'inspire pas ces sentiments. Or, être dans ta situation, je me sentirais esclave. C'est tout ce que ça voulait dire...

Quant à savoir s'il cernait bien Fubuki, ah ça ! Saitô a un rire, si pas puissant et portant, néanmoins sincère. Il secoue doucement la tête de gauche à droite, son regard se faisant plutôt doux alors qu'il observe les jolis traits tout en courbes de l'androgyne.

SAITÔ Ne te met pas martel en tête avec ça... C'est mon boulot, de te déchiffrer. Et ça l'est tout autant de ne pas être transparent.

Il avait forcément de bonnes années de pratique dans sa valise et ça paraissait même dans ses conversations les plus banales. Pour plusieurs, c'était fatiguant. Mais Fubuki semblait seulement laisser la discussion le porter là où elle le voulait bien, reprenant quelques fois les rennes pour freiner Saitô dans son avancée lorsqu'il semblait s'approcher de trop près de ce qui ne le concernait pas. Une conversation qui était, somme toute, très agréable pour l'informateur. Une certaine ironie teinte ensuite les propos d'un Fubuki... qui accepte néanmoins sa fort singulière demande. Amusé, Saitô courbe poliment l'échine devant le bel homme, un nouveau rire fusant du bout de ses lèvres.

SAITÔ C'est trop d'honneur que de toucher l'intouchable... Mais à tout prendre, je préfère encore te contempler de loin. Ainsi, je resterai intact. Alors essaie de rester humain le plus longtemps possible...

Un nouveau clin d'oeil est adressé à Fubuki, mais rapidement, Saitô démarre sur un autre sujet, histoire de ne pas s'attarder sur des sentiments qui n'en sont de toute façon peut-être pas. Et si oui, qui sont assurément néfastes. Pas qu'il soit triste, au contraire ! D'ailleurs, le sourire courant toujours plus ou moins sur ses lèvres témoigne du contraire !

SAITÔ Qu'est-ce que Kuromiya-san a de si différent des autres vampires, dis-moi ? Tu aurais pu jeter ton dévolu sur bien des vieux vampires qui veulent un animal de compagnie... Des vampires moins... difficiles.

Bien, c'était exposé de façon un peu ingrate, mais Fubuki savait très bien ce que Saitô en pensait à ce moment de la conversation, alors ça ne le surprendrait pas, si ? Et c'était bien connu, d'autre part, que Sensui était en effet fort difficile, ne serait-ce que pour son repas du soir. Lorsqu'ils chassaient ensemble, il arrivait souvent que Seijûrô le taquine à ce sujet. Saitô les avait déjà entendu quelques fois et c'était toujours un peu particuliers de les entendre parler de cette façon d'êtres humains, mais il ne s'en souciait guère à présent. Un nouveau pas vers Fubuki est fait et c'est au tour de Saitô de pencher la tête sur le côté, observant les jolis traits du serveur avec un intérêt tout contrôlé. Ce n'était pas non plus le moment de s'improviser profiler, car il savait que ça pouvait être fort énervant à la fin...


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MessageSujet: Re: Cendrillon et la Citrouille feat. Fubuki - Terminé   Cendrillon et la Citrouille feat. Fubuki - Terminé Icon_minitime1Lun 7 Mai - 21:45





Visiblement, Saitô ne cessait de satisfaire l'égo du serveur androgyne, qui se vit une fois de plus qualifié par le même titre de noblesse qui lui avait été attribué quelques instants auparavant... Ce qui n'avait rien pour lui déplaire, loin de là ! Et si l'hypothèse qu'un tel qualificatif puisse être une moquerie lui traversait l'esprit, il se ravisait bien rapidement, songeant qu'il n'avait ce qu'il méritait ; à savoir, des compliments, et non des sarcasmes. Se voir attribuer de l'ironie aurait été normal si le jeune homme se prenait pour ce qu'il n'était pas, et s'il avait conscience de cette erreur, mais Fubuki croyait dur comme fer en ce qu'il était, ce qui engendrait inévitablement cette confiance en lui. Quoi qu'il en soit, Saitô avait bien lu entre les lignes, quand son vis-à-vis l'avait assuré qu'il n'était nullement repoussant... Quant à savoir s'il était à sa hauteur, Fubuki s'était tut, et ne reviendrait pas sur le sujet. A vrai dire, quand on est tellement obnubilé par les apparences comme il l'était, se souciait on vraiment de la beauté intérieur ? Fichtre non ! En tout cas, le serveur s'attendait bien à ce que son interlocuteur saisisse la petite nuance de son discours, et fut soulagé de constater que ce dernier n'en semblait nullement vexé.

Pourtant, le plus âgé ne tarda davantage à adresser une nouvelle moquerie à Fubuki... Ce qui extirpa à l'androgyne un rictus de mépris, bien qu'il n'en soit guère outré. Il ne savait que trop bien que ces piques n'étaient nullement faîtes avec hostilité, et que tout ce que l'informateur cherchait, n'était rien d'autre que de voir le plus jeune répliquer avec tout le répondant dont il était capable. Et Dieu sait que l'androgyne n'allait se priver pour le faire. Il n'affectionnait guère le fait de sortir de ses gonds, quelle que soit la situation...
Saitô annonça alors que le serveur serait sûrement excessivement jaloux des jeunes hommes devenus vampires avant lui, et dont la beauté initiale serait sûrement gardée intacte à jamais. Cette remarque eut pour don d'arracher un rire franc au jeune androgyne. Ce n'était nullement un rire de moquerie ou quoi que ce soit, mais bien un éclat tel que ceux que l'on a quand on a entendu une bonne plaisanterie. Il ne se moquait non pas de Saitô, mais bel et bien de cette hypothèse qu'il avait faîte. Tout sourire, Fubuki reprit la parole en annonçant tout bonnement ;

« L'envie est la religion des médiocres. »

Citation reprise à un écrivain espagnol, le serveur n'en était pas moins d'accord. Sûrement le jeune homme était bien trop fier pour admettre qu'il eut put être jaloux. Mais quand on se croit supérieur à autrui, à quoi bon les jalouser et les détester ? C'était tout bonnement ridicule. Même si dans les faits, Fubuki avait bel et bien admis que d'ici trois ans, son visage commencerait à perdre de sa beauté, selon lui. Et encore, c'était à supposer qu'il ne trouve pas sa beauté accrue avec les années ! Il poursuivit ;

« Or, je ne suis pas quelqu'un de médiocre. Et dis moi, à quoi bon jalouser quelqu'un de moins beau ? Certes, peut-être seront ils plus jeunes physiquement, mais pourraient ils avoir la prétention d'avoir une beauté supérieure ou égale à la mienne ? Rien n'est dit... »

Peut-être le serveur n'était il pas totalement convaincu par ses propres mots ? Après tout, il lui était arrivé plusieurs fois de jalouser quelqu'un. Et tout aussi cela soit dur à admettre, mais Kuromiya Seijûrô en était le parfait exemple ; après tout, l'animosité que lui portait Fubuki ne prenait pas t-elle racine dans un sentiment de jalousie ? Mais hors de question de l'admettre, surtout face à Saitô !

D'ailleurs, ce dernier quitte la porte ou il se trouvait pour faire quelques pas en la direction de son vis-à-vis, avant de reprendre la parole. Il admit qu'il espérait un jour voir de la colère sur le visage de l'androgyne, et qu'il ne lui inspirait nullement de la pitié... Fort heureusement ! Car c'était là un excellent moyen de voir un ressentiment naissant sur le visage du serveur. Fubuki n'aurait certainement pas supporté de s'être fait mené en bateau par l'informateur, pour finalement percevoir un sentiment de pitié à son égard. Le plus âgé ajouta alors que c'est uniquement à supposer qu'il ait été dans la même situation que l'androgyne, qu'il se serait sûrement senti esclave. Soit... Il est vrai qu'en comparaison, le travail de Saitô offrait bien davantage de liberté, avec quelques peu de recul, mais Fubuki n'en pleurait pas pour autant sur son sort.
Rapidement, l'informateur reprit la parole pour annoncer qu'il n'y avait pas à se prendre la tête quant au fait de cerner plus ou moins bien l'autre ; après tout, sa profession exigeait une certaine connaissance des autres, à l'instar de celle de Fubuki, qui avait fait cette remarque de manière tout à fait anodine. Néanmoins, cette réponse donna une nouvelle fois le sourire à un serveur qui se fit curieux ;

« Me déchiffrer ? Alors dîtes moi, Monsieur l'informateur, qu'avez vous découvert à mon sujet ? »

Mais à vrai dire, Fubuki se doutait qu'il n'y avait pas grand chose à apprendre à son sujet. Disons les choses telles qu'elles sont ; sa vie n'avait en rien été captivante, entre son enfance enfermée entre les quatre murs de l'appartement de sa mère, et son arrivée au Bloody Sunday, il n'y avait pas grand chose à dire... Sûrement seul son caractère bien trempé méritait un quelconque intérêt, ou du moins, bien plus que son vécu qui était bien fade, toutes choses considérées.

A la réponse affirmative de l'androgyne à sa demande, Saitô plia légèrement le dos, ajoutant qu'il préférait demeurer indemne en gardant ses distances, avant de demander à son vis-à-vis de rester humain. Haussant les sourcils, quelques peu perturbé par cette dernière demande, Fubuki dévisagea quelques peu l'informateur. Essayait il de le convaincre de ne pas devenir vampire ? Le serveur n'en savait trop rien, et ne savait que trop répondre à ceci. Il se contenta tout juste de répondre ;

« C'est une décision qui ne m'appartient pas vraiment, tout du moins au niveau du temps. Qui sait quand Sensui acceptera enfin de faire de moi son fils ? »

Si cette décision lui appartenait vraiment, voilà bien longtemps qu'il serait devenu vampire. Sûrement aurait il put essayer d'attirer l'attention d'un autre vampire, qui n'avait pas de fils... Ou tout simplement, un vampire moins exigeant. Mais maintenant que la marche était engagée, Fubuki n'allait pas faire demi-tour ; ça aurait été gâcher six ans de son existence, et créer des montagnes de remords. Donc autant s'accrocher quelque chose, même si ce n'était qu'illusions. D'ailleurs, en parlant de Sensui, Saitô amorça le sujet en posant une question à laquelle l'androgyne ne s'attendait guère ; pourquoi ce vampire là, et pas un autre ? L'informateur reconnaissait volontiers que le vieux vampire était pour le moins difficile...
Pensif quelques secondes, en passant ses doigts dans sa chevelure, le serveur détacha son regard de son interlocuteur pour observer les alentours, comme si le mur de briques crasseuses, ou le conteneur eurent put lui donner une réponse. Soupirant vaguement, il reprit la parole ;

« Peut-être que parce que cela tiens au hasard. A vrai dire, je ne côtoie le monde vampirique que depuis mon arrivée au Bloody Sunday, et que Sensui est un vampire que je connais depuis maintenant plusieurs années ? Ou alors peut-être m'a t-il rappelé vaguement le vampire qui a retiré la vie de ma mère ? A moins que ce ne soit tout simplement cet aspect inaccessible qui me plaise tant. »

Pensées et hypothèses exposées à vois haute, Fubuki réalisait bien qu'il ne savait pas vraiment pourquoi son dévolu s'était posé sur ce vampire, et non un autre. Sûrement la dernière suggestion était elle la plus vraie, un certain goût pour la compétition ? Il était vrai qu'au moins, c'était là un vrai challenge que de se faire mordre par Sensui, mais soit. Il ajouta, presque sur le ton de la plaisanterie ;

« Au moins, si je deviens vampire de ses crocs, je savourerai pleinement ma victoire ! »

Non seulement par l'atteinte d'un objectif visé depuis longtemps, mais peut-être aussi pour faire enrager le premier fils du vampire. Quel sentiment plus exquis que celui d'avoir fait mordre la poussière à un obstacle ? Nul doute que Seijûrô serait le premier à être nargué si Fubuki atteignait son but, en tout cas...



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MessageSujet: Re: Cendrillon et la Citrouille feat. Fubuki - Terminé   Cendrillon et la Citrouille feat. Fubuki - Terminé Icon_minitime1Ven 11 Mai - 23:21


Tout compte fait, cette petite conversation n'aura probablement pas l'effet escompté. Si Saitô voulait vraiment énervé Fubuki, il s'y était clairement mal pris puisque le jeune homme semble quelque peu satisfait de la tournure des événements. C'était tout de même amusant, sachant qu'habituellement, lorsque Saitô avait une idée en tête, il s'y collait. Mais de toute façon, laisser Fubuki être le roi de la soirée n'était pas fort difficile et résultait souvent de l'ordre naturel des choses. Il n'y avait qu'à voir cet air suffisant qu'on détestait ou qu'on adorait pour le comprendre. Avec le serveur, il n'y avait pas de demi-mesures. Et Saitô se plaisait à jouer avec lui, sans jamais le faire méchamment... juste pour le plaisir de le voir face à une situation inattendue ou inconnue. D'ailleurs, alors qu'il souffle chaud et froid sur Fubuki, le complimentant avant de lui prédire un avenir peu reluisant, le jeune homme a un sourire un brin méprisant, probablement peu ravit de la façon dont le sujet s'enlisait pour lui !

Saitô se contente d'afficher un air calme, un petit sourire indéchiffrable décorant ses lèvres rondes alors que ses mains sont croisées contre son bas ventre. Rapidement, l'humeur de Fubuki remonte en flèche et c'est même à un rire joyeux que l'informateur a droit, ce qui l'amuse profondément, tout en lui plaisant un peu à la fois. Et voilà qu'il lui sort une citation... Fort réfléchie, d'ailleurs, même s'il était clair qu'elle ne venait pas de Fubuki lui-même ! Saitô lève les mains, applaudissant très lentement, chaque coup résonnant dans la ruelle à demie-vide. Un sourire moqueur étire ses lèvres et il hoche lentement la tête de haut en bas, vague signe d'appréciation.

« Comme quoi, Barbie a bel et bien quelque chose dans le crâne. », assure Saitô, au risque de se faire méchamment envoyer bouler. « Pas que j'en doutais, naturellement. Je n'aurais pas osé ! »

Le tout était dit avec une pointe d'humour un peu désagréable, mais l'informateur était pourtant on ne peut plus sincère. Il ne prenait pas Fubuki pour un imbécile, même s'il était agréablement surpris de l'entendre sortir une citation littéraire. D'ailleurs, s'inclinant un peu exagérément devant le présomptueux prince, Saitô déclare :

« Un homme charmant l'est davantage lorsqu'il ouvre la bouche intelligemment. »

L'homme se redresse tout en faisant un petit clin d'oeil pour le serveur avant de s'intéresser vivement à la suite. Ainsi donc, Fubuki ne doutait vraiment pas de ses charmes. Et s'il le faisait, il le cachait drôlement bien. Quoi qu'il en soit, un brin de curiosité transperce soudainement la voix du bel éphèbe alors que ce dernier lui demande quel genre d'information il avait glané à son sujet. C'était un peu le moment de lui faire croire n'importe quoi pour avoir des réponses concluantes aux quelques questions qu'il se posait... Mais Saitô n'a guère envie de jouer à ce petit jeu en cet instant précis. Il se tait donc un moment, songeur, finissant par le fait même d'approcher Fubuki pour s'arrêter juste devant lui. D'yeux à yeux, ils n'ont pas une très grande différence de taille, pour être sincère. Lui a peut-être un, deux centimètres de plus ? Il n'incline donc aucunement la tête pour plonger son regard sombre dans les prunelles automnales du serveur.

Levant une main, l'homme semble un moment vouloir caresser ce visage à l'épiderme tissé par le clair de lune. Néanmoins, plus respectueux qu'il n'en a peut-être l'air, il se contente de retirer une mèche prise dans les longs cils de diva du serveur. Puis, sa main rejoint à nouveau la seconde contre son bas ventre alors qu'il reprend la parole.

« Je n'ai jamais fais de recherche sur toi, rassure-toi. », commence d'abord Saitô, on ne peut plus sérieux. De toute façon, ça ne servirait pas ses intérêts... Sauf si Kuromiya le lui demandait, naturellement, mais visiblement, le vampire n'avait jamais eu de raisons de douter de Fubuki. « Ta mère devait être une personne fort particulière et surtout, fort instable. Tu aurais pu hériter de cette instabilité. Note que tu l'as peut-être... mais si c'est le cas, tu la caches formidablement bien. Tu as quelques troubles sociopathes très légers, il me semble, ce qui en rajoute à ton charme intouchable. Tu es seul. Je ne sais pas si ça te plaît ou non, néanmoins... Tu es plutôt doué pour la dissimulation. »

Saitô détourne le regard un moment, comme s'il cherchait une réponse dans le mur de brique qui s'élève derrière Fubuki. Il n'y avait pas que ça... Ça, c'était ce qu'il avait cru apercevoir entre deux bribes de conversations.

« Ah... », s'exclame doucement l'informateur, prêt à ajouter quelques détails plus ou moins insignifiants. « Tu as toujours habité à Tôkyô et tu as un jeune cousin auquel tu sembles tenir malgré tes airs de reine des glaces. J'ai tout bon ? »

Non, il n'avait rien du voyant qui devinait, sur ces points. Les gens parlaient seulement plus forts qu'ils ne le croyaient, parfois. Mais ce n'était de toute façon pas des informations cruciales, n'est-ce pas.. ? Puis, voilà que Fubuki ne semble pas comprendre où il voulait en venir un peu plus tôt avec cette histoire de ne pas devenir vampire. Ça soutire un petit rire à Saitô qui demande seulement :

« Tu as oublié ce que je t'ai demandé avant que tu ne sois mordu ? J'essaie seulement de retarder ma chute. »

Il se fait néanmoins vivement intéressé alors que Fubuki aborde un sujet que lui-même n'aurait jamais vraiment pu deviner. Pourquoi, alors qu'il voulait tant être une créature de la nuit, ne tentait pas d'aller vers un vampire aussi expérimenté que Sensui, mais qui ne le ferait pas marcher ? Certes, ça pouvait être risqué... mais Fubuki était du genre à risquer le tout pour le tout, n'est-ce pas ? De fait le serveur lui-même ne semble pas certain de la question et Saitô assiste à un raisonnement mental qui ne semble pas aboutir de façon certaine, mais n'en est pas moins intéressant. L'information a un petit « hm » songeur avant de finalement hocher lentement la tête de haut en bas, signe qu'il suivait parfaitement bien ce que lui disait le jeune homme.

C'était une victoire fort particulière pour lui qui n'aspirait absolument pas à quitter son état humain et il ne pouvait réellement déclarer comprendre... Mais il n'ajoute rien à ce sujet, faisant seulement remarquer :

« Et si tu ne le deviens pas, l'échec sera aussi puissant que la victoire l'aurait été. Tu es un homme de passions, dis donc... »

Saitô a un rire léger, son regard revenant se planter dans celui du serveur.

« Mais, les hommes passionnés se brûlent toujours les ailes... », assure soudainement le grand Japonais, comme s'il parlait de la météo.

Certaines choses n'étaient pas dramatiques... seulement factuelles.


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MessageSujet: Re: Cendrillon et la Citrouille feat. Fubuki - Terminé   Cendrillon et la Citrouille feat. Fubuki - Terminé Icon_minitime1Mar 15 Mai - 22:12





Ha ça... Fubuki n'était pas peu fier de pouvoir faire preuve d'un tant soit peu de culture générale. Il faut dire qu'il ne connaissait pas grand chose, que ce soit dans le domaine artistique ou littéraire... Aussi était ce une aubaine pour lui de pouvoir caser une citation telle que celle-ci ! Il avait tout à fait conscience de ses lacunes, mais ne cherchait absolument pas à y remédier. Du moment qu'il savait se montrer de compagnie agréable avec les personnes qui en valaient la peine selon lui, et qu'il était beau, ça lui convenait largement. Et pas un seul instant il ne ressentait de remords quant au fait qu'il n'ait pas manifesté davantage d'intérêts dans ses études, qui au passage avaient été courtes. Et histoire de se consoler -enfin, c'est bien là un grand mot-, il se disait que l'intelligence n'avait rien à voir avec les connaissances et la culture. Il ne serait pas allé jusqu'à reconnaître qu'il n'était pas une lumière, mais il songeait néanmoins qu'il en avait un tant soit peu dans la caboche, même si cette supposée intelligence n'était pas à l'égal de son caractère.
Aussi, quand Saitô le taquina gentiment à ce sujet, il ne trouva rien à répliquer. Il savait que l'on pouvait le voir comme une de ces poupées à la plastique exemplaire, qui n'avait rien dans la tête. Certes, cette idée en mettait un coup à son égo, mais c'était le chemin qu'il avait choisi en toute connaissance de cause. En tout cas, il se sentait légèrement reconnaissant à l'égard de son interlocuteur, qui ne semblait pas lui imposer le classique « sois belle et tais toi ». Sait on jamais, l'androgyne avait déjà eut affaire à des personnes du genre, et c'était atrocement vexant et dégradant. Aussi, se contenta t-il de garder le silence et d'afficher un sourire de nouveau amusé, répondant simplement après la courbette de l'informateur ;

« Trop aimable. »

A moitié ironique, peut-être. Il avait bien décelé que la remarque précédente était une nouvelle taquinerie déguisée, tant les flatteries du plus âgé pouvaient sembler excessive. Néanmoins, le serveur ne les prenait pas mal, loin de là, et préférait de loin les prendre pour acquises. On est prétentieux, ou on ne l'est pas... Et on ne se demandait plus de quel bord était Fubuki dans ce domaine ci !

Débats sur la supposée intelligence du jeune homme terminée, Saitô s'approcha de ce dernier pour saisir une mèche saisie entre deux cils afin de la dégager. Par réflexe l'androgyne recula légèrement la tête, avant de constater que la main de l'informateur rejoignit sa jumelle. Bien qu'étonné par ce geste, Fubuki focalisa bien rapidement son intention sur son vis-à-vis, qui reprit rapidement la parole pour annoncer qu'il n'avait fait nulle recherche à son sujet. Dans un certain sens, cela soulageait le concerné ; Saitô étant au service de son employeur, cela prouvait que le vieux vampire accordait une confiance partielle au serveur. Et pourtant, son amour propre lui dictait qu'il aurait bien aimé que Sensui s'intéresse un tant soit peu à son passé, tout aussi inintéressant soit il. M'enfin, on ne peut pas tout avoir ! Et pour l'instant, l'idée de ne pas être un sujet de soupçons était amplement satisfaisant.
L'androgyne se trouva de nouveau étonné, quand l'informateur vint à parler de sa mère... L'aîné en vint à faire quelque hypothèse au sujet de cette femme, et étrangement, Fubuki n'aurait su quoi en penser. Ce n'était pas qu'il n'avait pas aimé cette dernière comme un enfant aime ses parents, mais il n'avait pas versé une seule larme à sa mort, bien trop obnubilé par le spectacle qui lui avait été offert. De fait, quand Saitô annonça directement qu'elle devait être une personne instable, et que son fils avait sûrement dut hérité de cette particularité, ne l'outra pas. Il se savait particulier, et le revendiquait clairement. Quand au fait d'être instable, il n'aurait su qu'en dire ; après tout, n'était ce pas là une fois de plus quelque chose de subjectif ? Pour sa part, il se trouvait équilibré. Son équilibre reposait sur le fil de sa beauté, et ce depuis toujours. C'était un appui maigre, mais suffisant pour lui, tout aussi étrange cela puisse t-il paraître aux autres.
Sociopathe ? Sûrement, même si son ignorance -une fois encore!- dans le domaine de la psychologie étant prépondérante le poussait à avoir un large vide mental quand Saitô en vint à cette conclusion... Aussi n'aurait il su que répliquer. Mais pour ce qui était de sa solitude, il n'allait pas démentir son interlocuteur, pour sûr. Ainsi répondit il ;

« Je suis seul, et il n'est ni question que cela me plaise ou non ; on récolte ce que l'on sème. Et à juger de mon caractère, tu peux te douter que je ne fais rien pour y résoudre. C'est une situation qui me convient. La plupart des personnes sont inintéressantes, aussi mieux vaut il rester seul que mal accompagné. »

Très sérieux, il n'énonçait là qu'une vérité après des années d'observation ; Fubuki était quelqu'un de froid et méprisant avec les personnes qui ne l'intéressaient pas, tout autant qu'il était charmant avec les individus qu'il estimait. Il agissait ainsi par choix, songeant que tous ne méritaient pas de contempler sa splendeur, tout simplement.
La conversation prit un tournant, quand Saitô ajouta que le jeune homme avait également un cousin. L'androgyne supposa qu'il avait dut entendre cette anecdote à un instant lambda, et ce n'était en rien quelque chose qu'il cherchait à cacher. Après tout, ce n'était pas comme s'il n'estimait pas le concerné ! Un nouveau sourire vint élargir ses lèvres, tandis qu'il dit ;

« En effet. Junya fait partie de ces personnes que j'apprécie véritablement. Il a mis du temps à saisir certaines choses, mais je ne suis pas déçu de ce qu'il est devenu. »

Que dire de plus ? Fubuki ne se serait certes pas jeter sous un train pour sauver son cousin, mais nul doute que ce dernier faisait partie de ces rares personnes sur lesquelles le serveur aimait à veiller, ce qui était rarissime... Sûrement était ce dut au fait que c'était lui même qui lui avait apprit certaines choses de la vie, et qu'il ne voulait pas voir son aide réduite à néant.

Quand Saitô en vint à demander à son interlocuteur s'il avait oublié sa requête, l'androgyne a petit mouvement de tête en guise de négation, sans rien ajouter pour autant. On en vint rapidement à autre chose, lorsque l'informateur fit le constat que Fubuki était quelqu'un de passionné, chose sur laquelle, une fois encore l'androgyne n'allait le contredire. Il s'accrochait à ses objectifs, et n'était pas prêt à les lâcher... Mais n'était ce pas plus intéressant ainsi ? Après que le plus âgé ait affirmé que les gens de la sorte se brûlaient indéniablement les ailes, l'androgyne annonça ;

« Il faut bien s'accrocher à quelque chose. Vivre sans objectif est synonyme de vivre sans raison, alors à quoi bon ? La passion n'est pas une mauvaise chose, dans le sens ou l'on se plaît dans un fantasme, même si ce n'est qu'illusion. Peut-être serai je déçu une fois devenu vampire, mais j'aurais tout de même vécu pleinement plusieurs années de ma vie, et ça me semble bien plus intéressant que de vivre platement sans aucune soif. Quant à me brûler les ailes, je n'y songe même pas ; mon destin semble tout tracé. »

Malheureux est celui qui n'a plus rien à désirer, disait Rousseau, et c'était on ne peut plus vrai selon Fubuki. Peut-être se refusait il à voir la réalité, mais au moins avait il un appui.



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MessageSujet: Re: Cendrillon et la Citrouille feat. Fubuki - Terminé   Cendrillon et la Citrouille feat. Fubuki - Terminé Icon_minitime1Lun 21 Mai - 4:43


Saitô soutire un sourire amusé à Fubuki alors même qu'il semblait plutôt se moquer du délicat jeune homme qu'autre chose, mais peu importe. Les réactions du serveur étaient parfois difficiles à prévoir et c'est ce qui attirait probablement Saitô. Pour lui, ils étaient trop nombreux à ne plus avoir de secrets et parfois, ça devenait un peu... ennuyant. Même si souvent, il savait très bien quel genre d'insulte allait sortir de la bouche de Fubuki, au moins ne pouvait-il exactement savoir quel serait le sentiment dégagé. Et il comptait toujours le mettre en colère en quelques mots un jour... C'était un art à cultiver ! Le serveur, quant à lui, cultivait assurément son ironie, alors qu'il lui assure qu'il était trop aimable, à le complimenter ainsi. Cette même ironie lui sied bien,il va sans dire et finalement, ça ne fait qu'arracher un sourire amusé à Saitô.

Étrangement, et ça l'informateur n'y aurait jamais songé puisqu'il n'avait jamais vraiment cherché à avoir un contact physique avec le jeune serveur, Fubuki semble finalement surpris. Et ce n'est pas par ses paroles, mais bel et bien par un geste, insignifiant, bien que dénotant probablement une familiarité qui en aurait étonné plus d'un. Oui, mais peut-être que Saitô n'aurait pas cru que Fubuki puisse être surpris à ce point pour ce genre de chose. Un nouveau sourire glisse sur les lèvres de l'homme, très brièvement et étonnamment... charmeur. Il retrouve néanmoins son petit air amusé très rapidement, rien de séducteur ne subsistant sur son visage. Saitô n'était pas de ces hommes à charmer à outrance, surtout pas lorsqu'ils pourraient y risquer très amèrement leur coeur ! De toute façon, Fubuki n'était-il pas en train de lui expliquer très sérieusement que sa solitude lui convenait ?

« Je ne serais pas bien placé pour te juger sur ce point. », convient Saitô tout en croisant les bras. « On retrouve dans la solitude les qualités qui seraient plutôt des défauts lorsqu'on est accompagné. Mais, je suppose que le contraire est aussi vrai. Mais serais-tu tenté de croire que j'ai semé la solitude que je récolte ? »

Saitô a un petit moment de silence, ne réfléchissant pas à la question seulement parce qu'il en connaissait la réponse, pour sa part. Fubuki avait raison sur ce point : on récolte ce qu'on sème. Mais il avait aussi omit d'ajouter qu'on ne récoltait pas ce qu'on ne semait pas... Saitô ne s'était jamais adonné à quoi que ce soit qui le pousse à être aussi solitaire si ce n'est que son métier devait rester entièrement secret. Néanmoins, il n'avait pas non plus fait d'extra pour être accompagné... Est-ce qu'il le regrettait, pour sa part ? Pas spécialement. Mais voilà que Fubuki lui avoue avoir quelques fréquentations agréables et de celles-ci, son cousin. Un rire un peu sarcastique franchit le seuil des lèvres de l'informateur.

« Tu veux dire que tu en as fait ce que tu voulais, alors maintenant, il te plaît... », commente malicieusement Saitô. « C'est une façon particulière de voir l'amitié et l'amour, mais pourquoi pas ? Tu sais ce que tu veux. »

Quant aux objectifs de Fubuki... Ah, ça fait pousser un petit soupir las à Saitô qui a, par la même occasion, un sourire légèrement triste. Il fait néanmoins un petit clin d'oeil à Fubuki avant de lui tourner le dos. Ses pas le mènent à la porte de service du Bloody Sunday, qu'il ouvre tout en se poussant sur le côté, faisant galamment signe au serveur de passer devant lui.

« Tes objectifs ne s'accordent pas avec mes principes, mais je te souhaite de les vivre pleinement si c'est vraiment ce que tu désires. », conclut Saitô. « Aller... tu dois être mort de fatigue. C'est l'heure d'aller récupérer ton sommeil de beauté, ou quelque chose dans ce goût-là ! Tu imagines l'horreur si tu t'éveillais avec d'immenses valises sous les yeux ? »

L'informateur a un petit regard pour le ciel de Tôkyô qui s'étend au-dessus d'eux, la pollution lumineuse empêchant à toute étoile de pointer le bout de son nez. Un soupir un peu las franchit le seuil de ses lèvres alors qu'il réalise qu'il aurait peut-être encore une corvée... Mais non. Il était vraiment trop tard et lui aussi commençait à se sentir fourbu. Saitô glisser une main dans une poche de veston, en sortant ses clés de voiture. Il les agite vers Fubuki avant de finalement proposer :

« Je te raccompagne, si tu veux. »

Saitô a un clin d'oeil taquin pour Fubuki.

« À moins que l'antre de la bête doive resté entièrement secret... ! »

Il avait du mal à s'imaginer comment l'appartement de Fubuki pouvait être. Sûrement décoré avec goût... Pratique, aussi. Un peu encombré de cosmétiques, vêtements et souliers ? Quoi qu'il en soit, ce n'est pas ce soir qu'il satisferait sa curiosité à ce sujet. Ce n'était pas un sentiment courant chez lui... Sûrement la fatigue expliquait-elle beaucoup de choses !


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MessageSujet: Re: Cendrillon et la Citrouille feat. Fubuki - Terminé   Cendrillon et la Citrouille feat. Fubuki - Terminé Icon_minitime1Ven 25 Mai - 20:18





Suite à la tirade de Fubuki sur la solitude, Saitô ne perdit guère de temps pour dire qu'il était bien mal placé pour juger l'androgyne sur ce point... Et étrangement -ou pas-, le serveur ne peine guère à le croire. Certes, il n'aurait pas eut la prétention de dire qu'il connaissait parfaitement l'informateur, mais à l'observer quand il venait au Bloody Sunday, ou à discuter avec lui, il avait plus ou moins compris que ce dernier n'était pas des plus entourés... Et sûrement son travail qui le contraignait à rester tapi dans l'ombre n'aidait en rien, au contraire de Fubuki qui avait un emploi qui le poussait à se montrer avenant. Néanmoins, dans le cas du jeune serveur, être entouré de clients n'était pas forcément synonyme de ne pas être seul. C'était toute une nuance à faire... Bien rapidement, le plus âgé poursuit en ajoutant que certains atouts n'étaient d'usage qu'en communauté, et vice versa. Sûrement était ce vrai, bien que Fubuki n'aurait sut en juger avec objectivité sur le moment. Pas assez intelligent ? Il est clair que les concepts aussi flous n'étaient pas des plus évidents à aborder pour le jeune androgyne, et la fatigue après une dure journée de labeur n'arrangeait certainement pas le tout. Sur le moment, la seule pensée qui lui traversa l'esprit fut au sujet de son narcissisme ; c'était certes une qualité, car elle poussait le jeune homme à prendre abusivement soin de lui, mais était rapidement convertie en vilain défaut quand il était avec les autres, du fait qu'il devenait très rapidement prétentieux. Quant à ses autres potentielles qualités, il ne se posa pas la question pour le moment... Après tout, il aurait tout le temps d'y réfléchir demain quand il tâcherait de récupérer cette nuit bien remplie. Alors, le jeune homme se contenta d'appliquer cette phrase qu'il blâmait quelques peu ; « sois belle et tais toi ». De toute façon, il n'avait rien de constructif à dire pour l'instant, sous le poids de la fatigue qui se faisait soudainement sentir, comme un coup de barre en fer en pleine figure. Néanmoins, il ne resta pas totalement silencieux, voulant néanmoins exprimer son avis sur la question que lui avait posé Saitô ;

« Oui, je le pense. »

Certes, si l'informateur se déplaisait dans cette solitude, il n'aurait pas été des plus gentil de la part de Fubuki de faire une telle affirmation. Côté séducteur oblige, il aurait dit que c'était la faute des autres. Mais bon, le plus âgé ne semblait pas se plaindre de son statut, donc autant dire franchement les choses. Et puis, Saitô ne se froisserait pas pour si peu, n'est ce pas ?
La conversation en vint alors au fameux cousin... Fubuki en avait il fait ce qu'il en voulait ? Ce n'était pas tant ça, l'androgyne ayant davantage eut l'impression de venir en aide à son cousin qui avait bien du mal à s'affirmer à l'époque. Laissant sa bouche échapper un petit bâillement, le serveur vint bien rapidement à contre dire son vis-à-vis, toujours calme ;

« Ce n'est pas tant ça... Je l'ai juste aidé. »

Se faisant plus sarcastique, un nouveau sourire s'insinua sur les lèvres du jeune homme, tandis qu'il ajouta dans un rire fugace ;

« Si j'en avais fait ce que je voulais, Junya n'en serait pas là. Il n'aurait certainement pas confiance en lui, et ne jurerait que par moi, chantant mes louanges jours et nuits. Or, ce n'est pas le cas. »

En d'autres termes, un parfait pantin qui aurait encore plus satisfait l'égo du serveur... Cette objectif envisageable pouvait sembler parfaitement cruel, mais nul doute que Fubuki serait prêt à sacrifier un caractère tout entier pour avoir une telle personne dans son entourage, cousin ou non. Mais c'était précisément parce qu'il était attaché à Junya, qu'il n'avait pas agi de la sorte.
Sur ce, Saitô ouvrit la porte du bâtiment, concluant par des souhaits avant de proposer au jeune homme de le raccompagner chez lui... Chose que Fubuki ne refusa pas. Hochant la tête en guise d'affirmation, il préférait ne pas songer aux personnes peu recommandables qu'il pourrait croiser dans les rues et le métro de Tôkyô à cette heure là. Et Dieu sait qu'il préférait de loin avoir de grosses cernes sous les yeux, plutôt que des bleus partout sur le corps. L'informateur laissa une dernière plaisanterie s'échapper, tandis que Fubuki verrouillait les dernières portes du bar, à laquelle il répondit avec un sourire cynique ;

« Pas de risque que tu en vois l'intérieur. Je te claquerai la porte au nez. »



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Cendrillon et la Citrouille feat. Fubuki - Terminé

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