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 Le chasseur chassé feat. Inoue Saitô

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MessageSujet: Le chasseur chassé feat. Inoue Saitô   Le chasseur chassé feat. Inoue Saitô Icon_minitime1Dim 12 Fév - 6:17


Le 10 octobre 2011 - 22 h 34
Le Tenjô Tenge

Mais à quoi en était-il réduit très sincèrement ? A le voir ainsi comme allongé sur son lit de mort les yeux perdus sur le plafond immaculé, on aurait pu le prendre pour un de ces humains pires que décourageants en pleine dépression. Il avait sans doute donné trop de lui-même, sacrifié trop de sa propre personne dans ces enfants auxquels il ne pouvait s'empêcher de penser chaque nuit durant ou presque. Tous ces assassins présomptueux le paieraient au centuple mais pour ça, il faudrait déjà qu'il ait la volonté de quitter cet appartement et d'aller faire un festin...Chose étonnante, il s'était mis à la diète volontairement trois jours durant histoire de se redonner une bestialité conséquente, mise en exergue par la soif. Il avait conscience que le soleil s'était couché depuis une bonne heure déjà et pourtant, il ne bougeait pas de ce foutu lit.

Vivement que son dernier rejeton revienne au bercail histoire qu'il se purge de son besoin évident de cajoler, ça en devenait risible. Fermant les yeux et soupirant, il finit par se lever et passer son long manteau noir à sangles. D'un pas traînant, il arriva dans la salle de séjour baignée d'obscurité et alla appuyer nonchalamment sur un bouton qui fit se relever tous les stores. Roppongi Hills évoquait une boîte à bijoux dont les joyaux étincelaient sur fond de crépuscule froid. Nouveau soupir de la part du vampire, croisant les bras devant ce spectacle qu'il était trop habitué à contempler surtout depuis quelques nuits. Il fallait qu'il chasse sous peine de devenir un marshmallow ascendant Omura. Brrr...Rien que de faire rapidement la comparaison dans sa tête, il se détesta, tout sauf ça ! Attrapant rapidement ses clés sur la table du salon, il sortit, pour le coup bien décidé à casser avec son inertie des jours derniers.

Il lui fallait du neuf, quelque chose qui attiserait sa curiosité et mettrait tous ses sens en éveil, pour cela, il fallait quitter Minato et pousser plus loin...S'il se souvenait bien, Shinjuku était l'endroit rêvé pour se faire, décadent à souhait une fois une certaine heure passée et grouillant de jeunes mortels éméchés, des victimes de premier choix. Son arrivée dans le quartier rutilant et animé ne passa d'ailleurs pas inaperçue, comme à chaque fois, nombre de gens se retournant sur son passage. Oui, il était impressionnant, oui, il était beau, oui il vous évoquait sans doute un héros de roman mais surtout, il se retenait de ne pas virer bête du Gévaudan en sentant les divers parfums attractifs des humains qu'il croisait. Non, il fallait tenir et être patient, trouver une victime qui en vaille vraiment la peine. Et il lui sembla précisément que cette discothèque, le Tenjô Tenge serait l'endroit idéal pour la débusquer.

Y entrant avec une facilité déconcertante, un sourire carnassier déforma son visage dès lors qu'il vit ce beau garde-manger frétiller allègrement au son de la musique, qui n'était pas pour lui déplaire soit dit en passant. Faisant quelques pas autour du dancefloor d'une lenteur calculée qui contrastait avec l'ambiance électrique des lieux, il passa sa langue sur le bout de ses canines et se mordilla légèrement la lèvre inférieure...La faim commençait sérieusement à le tenailler. Néanmoins, sa concentration fût perturbée par un regard humain inhabituel posé sur lui...Trop calme pour être honnête surtout dans un environnement pareil. Hebichi n'entrevit ce mortel que l'espace d'un instant mais il sentait qu'il allait sérieusement perturbé sa chasse, ce regard d'apparence neutre qu'il lui avait adressé n'avait rien de naturel...

D'habitude, quand on voyait Hebichi, on avait au choix les yeux ronds comme des billes ou on détournait la tête, intimidé. Lui, il l'avait observé avec une sérénité évidente, comme s'il était habitué à croisé de tels spécimens dans les rues tous les jours...De deux choses l'une. Soit c'était un producteur de dramas glauques à la recherche de perles rares, soit il avait déjà fréquenté des vampires et de ce fait savait ce qu'il était, d'où ce regard se voulant détaché mais pourtant intéressé...Très bien. Cessant de scruter la foule à la recherche d'une proie, Hebichi continua sa marche lancinante en direction du fond de la salle, faisant mine de s'être complètement désintéressé de son "observateur". Il poussa une porte se trouvant juste à l'arrière du bâtiment, laissant sous-entendre qu'il s'en prendrait à un fumeur imprudent à l'extérieur. Si ce mortel trop curieux le suivait, il serait immanquablement cuit...


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MessageSujet: Re: Le chasseur chassé feat. Inoue Saitô   Le chasseur chassé feat. Inoue Saitô Icon_minitime1Lun 13 Fév - 5:52


Ce soir, la chasse était bonne. Lorsqu'il avait eu son tout nouveau mandat, Saitô avait compris qu'il n'aurait pas grand chose à faire de sa soirée. En fait, Sensui semblait prendre un peu de recul ces derniers jours face à tout ce que Saitô pouvait lui amener de bon et étant généralement payé à l'information, l'homme n'en était pas très heureux. C'était probablement les quelques ennuis que Sensui semblait avoir avec sa progéniture qui occasionnait ce manque de travail... C'était d'un ennui lorsque même les vampires commençaient à avoir des problèmes domestiques, avouons-le ! Néanmoins, Saitô n'avait pas l'amour du danger encré dans la peau, aussi avait-il décidé de passer ses plaintes personnelles sous silence. Il laisserait à Sensui le temps qu'il faudrait pour avoir besoin de ses services. Mais, en attendant, il ne fallait pas espérer qu'il reste sagement dans son coin à l'attendre. Saitô allait vendre des renseignements à d'autres...

Et s'il n'avait pas trouvé sa vache à lait encore, Saitô avait au moins mis la patte sur un vampire très intéressant de sa connaissance... Les « connaissances » de Saitô étaient nombreuses, mais jamais il n'avait osé s'approcher de celui-là. On racontait de bien sordides choses à son sujet et même qu'il lui était arrivé une fois de lui-même acheter des informations à propos de « Hebichi ». Quel nom digne du compte Dracula... à vous donner froid dans le dos. C'en était presque ridicule. Jusqu'à ce que vous tombiez nez à nez avec la bête, probablement, mais ce n'était encore jamais arrivé à l'informateur d'avoir cette malchance. Que Bouddha l'en préserve ! Saitô était peut-être capable de beaucoup pour son travail, mais il n'aimait pas se mettre en danger inutilement. Prévention valait mieux que témérité. La preuve : il était toujours en vie malgré son métier plus que dangereux, en règle générale. Et il ne comptait pas rendre l'âme de sitôt...

Quoi qu'il en soit, il était donc temps de se fondre dans la foule du Tenten. Drôle comment la semaine passée seulement, il parlait justement de cette boîte de nuit avec Fubuki. Son « collègue » lui avait assuré qu'il était bien trop au-dessus des simples considérations humaines pour s'aventurer dans un lieu aussi peu digne d'intérêt. Qu'est-ce qu'il penserait à le savoir ici ce soir ? Les multiples réponses qui se présentaient à Saitô étaient toutes très amusantes, il fallait l'avouer ! Mais ce soir, exit Fubuki, le Bloody Sunday ou le terrain connu. Il devait se fondre dans la masse. De fait, il avait abandonné son habituel costume taillé sur mesure pour revêtir quelque chose de plus passe-partout, pas tape à l'oeil et pourtant, assez original. Leggings noirs, chevilles se perdant entre les côtés relativement hauts de Dr. Martens de la même couleur, jupe trop lourde pour être féminine qui descendait en bas des genoux et veste souple par-dessus un débardeur toujours aussi noir que la nuit.

De quoi se fondre dans le Tenten sans être pour autant complètement invisible. Saitô se fiait à ses capacités habituelles pour ça... Et elles étaient très bien développées, merci bien. Certes, son but n'avait pas été cette boîte en premier lieu, mais dans le fond, ça l'arrangeait bien... Il voulait observer cet étrange créature dans son environnement de prédilection... Et de fait, pendant de longues minutes, Saitô fait mine de boire, de danser et même de parler avec une jeune femme présente cette soirée-là au bar. Et pourtant, son regard est posé, calme et désintéressé, sur sa proie. Celle-ci se retourne une fois vers lui. Saitô fait mine de l'observer de haut en bas avant de détourner le regard, son coeur manquant à peine un battement. Bon... s'il avait été dans un lieu moins bondé, il aurait probablement compris qu'il avait été repéré, mais ici... C'était à peu près impossible. Ainsi, Saitô ne se départit pas de sa belle assurance, même lorsqu'il donne congé à sa charmante compagne pour aller se promener un peu plus loin...

Car le vampire venait tout juste de sortir de la boîte par une petite porte annexe. Saitô pousse un soupir en songeant au vent frais qui l'avait surpris un peu plus tôt avant qu'il n'entre dans la place. La fine pellicule de sueur qui collait à sa peau aurait tôt fait de le faire frissonner... C'était bien quelque chose qui n'attirait pas l'attention des vampires, mais qui posait un petit soucis de confort au simple mortel qu'il était ! C'est sur ces pensées, mains dans les poches, que Saitô franchit la même porte empruntée quelques minutes plus tard par sa sombre proie. Et c'est lorsque son regard croise celui rougeâtre du vampire que Saitô comprend... Son sang ne fait qu'un tour dans ses veine alors que l'homme fait un pas vers l'arrière, sans quitter la silhouette noire du regard. Il tend le bras... mais la lourde porte s'est déjà refermée derrière lui et, bien entendu, elle verrouille automatiquement de l'intérieur. Sinon, ça ne serait pas drôle, voyons... Une porte qu'on peut franchir d'un côté, mais pas de l'autre. Génial. Il était pris comme une souris dans un piège.

Paniquer n'était néanmoins pas la solution et bien que Saitô s'y serait adonné avec joie, il préfère prendre une petite aspiration, retrouvant un minimum de sang froid. Assez pour relever la tête, observant un long moment la proie devenue prédateur avec inquisition.

SAITÔ Bonsoir, Hebichi-san. Visiblement, feindre l'ignorance ne serait pas très brillant de ma part...

Car il était clair que le vampire avait conscience de qui il était. Est-ce que c'était vraiment la fin qui pointait le bout de son nez ? Saitô ne voulait pas le croire... L'homme glisse une main aux longs doigts fins dans sa chevelure bouclée, tentant de garder son self control. Difficilement, il y arrive toutefois. Saitô a une brève pensée pour Sensui qui pourrait si facilement le tirer de ce mauvais pas... mais c'est toujours beau de rêver, quoi... Mieux valait jouer ses cartes solo, présentement... et celles de Saitô, c'est un humour teinté de connaissance vampirique pointue, histoire de montrer qu'il ne vaut pas rien non plus...

SAITÔ Joli teint de porcelaine... Lèvres qui suivent à peu près le même mouvement et légères cernes sous les yeux... Je suis certain que vous êtes froid comme la pierre. Affamé ? J'ai très mauvais goût, à ce qu'on en dit... Je ne vous le conseille vraiment pas. Vous mériteriez probablement un meilleur buffet. N'y avait-il pas une jolie dame à l'intérieur pour vous plaire ?

Non, aucun scrupule... Si c'est pour sauver sa peau, tous les coups sont permis !


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MessageSujet: Re: Le chasseur chassé feat. Inoue Saitô   Le chasseur chassé feat. Inoue Saitô Icon_minitime1Lun 13 Fév - 18:06


Ce n'était pas un hasard si Hebichi avait emprunté cette porte, sachant pertinemment qu'il ne se trouverait aucun mortel dans la ruelle qu'elle desservait. Très peu de gens passaient par là en vérité et pour cause, cette étroite venelle n'avait rien de romantique. Des bennes trop pleines crachaient leurs déchets, leur pestilence se mêlant à celle des excréments d'animaux errants, le tout très mal éclairé...Une vraie impasse coupe-gorge. Les fumeurs allaient prendre l'air du côté nord, empruntant une autre porte jouxtant celle des sanitaires. Celle-ci donnait sur un salon-fumoir en plein air comme il en existait énormément dans la capitale...Mais ça, son "stalker" ne semblait pas le savoir. Si Hebichi n'avait pas beaucoup fréquenté cette boîte, il avait pris soin en prédateur aguerri de s'enquérir de ces détails. Il était à peu près certain que cet humain trop curieux allait le rejoindre d'une seconde à l'autre.

Comment l'accueillir alors ? Se hisser sur le toit et fondre sur lui ? Ou laisser la frayeur gagner chaque parcelle de son corps une fois qu'il se serait rendu compte qu'il était pris au piège et seul face à une panthère noire meurtrière ? Hum...Seconde solution. Il ne se fit pas attendre très longtemps et Hebichi afficha un sourire clairement sadique quand la porte se referma sur sa nouvelle victime. Décidément, les humains étaient tellement stupides et prévisibles, comment avaient-ils pu proliférer à ce point et tuer autant de ses semblables, il se le demandait très sérieusement.
Ne bougeant pas d'un iota, le fondateur prenait plaisir à sentir la peur envahir crescendo le corps de sa proie, qui avait sans doute eu l'audace de croire qu'elle était en position de chasseur. Dans les faits, il n'en était pas un. Aucune arme et pas la constitution physique adéquate. Alors comment pouvait-il connaître l'existence des vampires et plus précisément la sienne ? Car il semblait s'attendre à passer un sale quart d'heure et donc connaître ses antécédents...Sa curiosité fût davantage piquée dès lors qu'il l'appela par le sobriquet japonisant qu'il s'était choisi comme nom. Il n'allait peut-être pas le tuer tout de suite...Néanmoins, il lui en donnait la puissante envie à se croire en mesure de marchander ou de sauver sa peau avec une excuse aussi minable que "J'ai très mauvais goût". Son apparente insolence hérissa Hebichi, qui se retrouva en l'espace de deux secondes à quelques cm de lui, sa main de reine maléfique se resserrant sur sa gorge.


-Sache que je peux verser ton sang sans nécessairement le boire.

Ce n'était pas comme s'il n'était pas habitué à le faire de surcroît. Il avait si peu de considération pour les mortels qu'il lui arrivait d'en tuer par simple envie, même quand il était repu. Enfonçant légèrement ses ongles noirs dans la peau tendre du cou de sa proie, il se pencha davantage, le toisant de son oeil rouge vif et ajouta.

-Tu sembles assez me connaître pour te permettre de lâcher un nom...

Puis resserrant encore son emprise commençant réellement à l'étrangler, il reprit.

-Mais manifestement pas assez pour savoir que je ne supporte pas ce genre de familiarités de la part d'un déchet organique comme toi.

S'il n'avait pas été curieux de savoir ce que ce mortel fouineur cachait, il lui aurait dévoré la gorge à l'instant. Rien que sentir ses veines palpiter sous ses doigts était un vrai supplice de Tantale. Alors que ce dernier semblait sur le point d'étouffer, Hebichi le lâcha et lui asséna une claque d'une force inouïe qui le fit tomber à terre. Il s'avança, le surplombant et le fit se retourner en donnant un léger coup de botte sur son flanc.

-Autant être clair, tu vas mourir de toutes façons alors mieux vaut avoir la conscience tranquille. D'où connais-tu les immortels ? Et ne t'avise pas de mentir si tu tiens à garder ta langue.

La lui arracher serait un pur régal pour sûr...




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MessageSujet: Re: Le chasseur chassé feat. Inoue Saitô   Le chasseur chassé feat. Inoue Saitô Icon_minitime1Mar 14 Fév - 4:18


Saitô avait conscience qu'il n'était pas tombé sur n'importe quel vampire. Il savait exactement ce qu'il pistait, même lorsque les informations étaient plus que rares. Cependant, parfois, on ne réalise la réelle teneur du danger que lorsqu'il nous fond dessus... et ce soir, ce n'était vraiment pas sa soirée, Saitô en était conscient. Le vampire lui fond dessus, visiblement de très mauvais poil, n'étant absolument pas du genre à se faire suivre en catimini sans que ça ne l'irrite un minimum. En soit, Saitô comprenait très bien... Or généralement, les vampires extrêmes dans le genre de celui-là, on en rencontrait moins qu'on aurait pu le croire. Il savait généralement quoi faire devant eux pour la simple et bonne raison qu'il restait toujours dans un lieu bondé lorsque le risque était élevé. Oui, mais là, c'était différent, ce soir. Son objectif avait légèrement changé...

Saitô reste d'apparence imperturbable alors que le vampire fond sur lui comme s'il n'était qu'une vulgaire proie... ce qui n'est finalement pas loin de la vérité. Or, intérieurement, ça bouillonne douloureusement... La peur, la rage, l'indécision... L'homme tente de garder son sang froid, histoire d'avoir encore un minimum de son pouvoir décisionnel, mais alors que la main griffue du vampire se referme sur sa gorge, c'est plus difficile. Automatiquement, Saitô attrape le poignet d'Hebichi, même si ce n'est qu'une piètre défense qui ne valait pour ainsi dire rien. Encore aurait-il été chasseur que ça aurait pu être d'une quelconque utilité... Mais il n'avait même pas d'arme sur lui. Une lueur de panique brille dans ses yeux alors que toujours fidèle à son rôle, Saitô s'interdit de penser à sa seule et pourtant terriblement réconfortante porte de sortie. Non. Il était seul et Hebichi devait lire ce désespoir solitaire dans ses prunelles sombres.

Saitô hume le parfum propre au vampire, chose qu'il aurait préféré s'abstenir de faire, tout compte fait. Son regard se plante dans celui d'Hebichi et il entrouvre les lèvres, comme pour ajouter quelque chose... sans que ça n'arrive pour autant car de toute façon, le sombre conseiller prend à son tour la parole, sa voix froide claquant comme un fouet dans le coquillage de l'oreille de Saitô.

HEBICHI Sache que je peux verser ton sang sans nécessairement le boire.

Peut-être ne répond-t-il pas, mais son regard est éloquent : Saitô le croit tout à fait... Et visiblement, le vampire avait à coeur de mener cette affirmation à bien. Il serre davantage ses doigts puissants autour de sa gorge, l'étranglant violemment. Saitô entrouvre un peu plus les lèvres, laissant échapper un râle de douleur étouffé par la prise brusque.

HEBICHI Mais manifestement pas assez pour savoir que je ne supporte pas ce genre de familiarités de la part d'un déchet organique comme toi.

Une claque fortement administrée fait son oeuvre et, combinée à l'étranglement qui vient tout juste de cesser, Saitô est fort étourdit. S'il ne perd pas connaissance, c'est seulement parce qu'après cette phrase cinglante, Hebichi prend le partit de l'envoyer valser au sol. Saitô tombe contre l'asphalte frais et humide de la pluie tombée un peu plus tôt en soirée comme une poupée de chiffon l'eût fait sur le plancher en bois franc d'une chambre d'enfant. Sa tête heurte le sol bitumé et il gémit de douleur alors que loin d'en avoir terminé avec lui, le sombre vampire s'approche à nouveau. Saitô a un mouvement de défense, levant un bras au-dessus de sa tête, mais c'est vain. Le pied du vampire s'abat si pas brutalement, néanmoins douloureusement dans ses côtes, le forçant à se plier en deux. Pendant quelques secondes, Saitô reste au sol, haletant, la peur rongeant ses entrailles, la douleur n'aidant pas à dissiper la brume qui s'étend sur sa logique.

Néanmoins pas vaincu, le Japonais se redresse péniblement. Un coude contre l'asphalte, un oeil légèrement fermé à cause de cette gifle plus brutale que celle d'un simple humain, l'informateur observe celui qui lui fait face, le regard à nouveau neutre. Il fallait jouer son jeu... et celui-ci, c'était le mystère, tout simplement. Hebichi était curieux, n'est-ce pas ? Sinon, il ne poserait pas toutes ces questions, c'est clair...

D'ailleurs, avant de répondre à celle qu'il vient tout juste de lui poser, Saitô a un petit rire un brin amer, demandant d'un ton posé :

SAITÔ Si vous appelez Hebichi-san est familier, alors que doit-je employer ? Kami-sama ? Vous vous moquez de moi, ma foi... Quel flagrant manque de savoir-vivre.

L'homme glisse une main contre son oeil joliment bridé, le rouvrant péniblement à la suite tout en reculant ainsi au sol jusqu'à un mur en brique froid. Il y pose sa tête douloureuse quelques secondes, tentant de reprendre une nouvelle fois son souffle. Dans quelle merde s'était-il plongé ? Et jusqu'au cou... comme quoi ce soir, il ne faisait vraiment pas les choses à moitié... Saitô se redresse péniblement, utilisant pour ce fait le mur derrière lui. Une fois debout, ses jambes tremblantes le supportant de peine et de misère, il essuie la paume moite de ses mains contre sa lourde jupe masculine noire.

SAITÔ Je n'ai aucune intention de vous mentir à mon propos. Je suis informateur. C'est mon métier. Je ne travaille pas pour les vampires, mais pour des particuliers, qu'ils soient vampires ou chasseurs. Je n'ai aucun parti pris, mais surtout...

Un petit sourire mystérieux glisse sur les lèvres rubicondes de Saitô alors qu'il murmure lentement, mentant effrontément sans pour autant le laisser paraître le moins du monde :

SAITÔ Le Conseil vampirique de la ville de Tôkyô s'inquiète. Vous avez d'étranges antécédents.

Avait-il bien fait d'évoquer un des Conseils, soit le plus important ? Sincèrement, l'informateur n'en avait aucune idée... Mais il fallait titiller la bête pour en savoir davantage. Et qu'on le préserve de la mort que Hebichi lui avait promise... Car il n'avait aucunement l'intention de rendre l'âme ce soir. En espérant que ses prières soient entendues...

SAITÔ Violent... Amant de la souffrance... Du pouvoir ? Mais l'êtes vous trop pour ne pas réaliser ce que je pourrais vous apporter ?

Des informations... Y avait-il or plus chèrement payé que les informations dans le monde des vampires ?


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MessageSujet: Re: Le chasseur chassé feat. Inoue Saitô   Le chasseur chassé feat. Inoue Saitô Icon_minitime1Mar 14 Fév - 21:11


Les mortels étaient des êtres tellement faibles et fragiles, ça le déconcertait à peu près à chaque fois. A peine avait-on commencé à s'amuser avec eux qu'ils semblaient défectueux comme des jouets de manufacture chinoise. Prenant son mal en patience mais affichant une mine sérieusement agacée, Hebichi attendit que sa victime trouve la force de se redresser après cette terrible gifle...Tsss...S'il savait tout ce que le fondateur était capable de faire endurer à un humain, il ferait nettement moins sa mijorée. Le pire étant qu'il trouvait le moyen de poursuivre son insolence en lui parlant de manque de savoir-vivre. Hebichi n'agissait déjà pas toujours de façon exemplaire avec ses semblables que pourtant il respectait un minimum alors accorder un tel privilège que du savoir-vivre à des mortels, ça n'arriverait même pas en rêve.

Plus que le reproche (qui était fondé et ne l'insultait pas), c'était le ton employé par cette larve humaine qui le faisait bouillonner. Il avait failli l'étrangler il n'y avait pas deux minutes qu'il fanfaronnait. Pour sûr, une fois qu'il lui aurait répondu, il en prendrait pour son grade...Finalement, il se relève à la manière d'un faon chétif au port mal assuré et daigne enfin ouvrir la bouche pour qu'il en sorte des propos intelligents. Il ne répondait pas clairement à sa question mais venait de lui révéler quelque chose de plutôt intéressant. Il avait donc affaire à un informateur soi-disant neutre...Puis il mentionna le Conseil et renchérit avec une petite tirade pseudo-poétique et moralisatrice. Mais sincèrement, pour qui se prenait-il ? Un sourire semblant jusqu'ici retenu déforma le visage impassible du vampire et il s'exclama, théâtral.


-Le Conseil...Le Conseil...

Puis un rire lui échappa. Tous comptes faits, ce mortel était un beau comique. Il se voulait impressionnant mais absolument tous les arguments qu'il avançait pour se faire ne conféraient à Hebichi qu'une envie redoublée de le tuer. Il reprit son sérieux, gardant néanmoins le sourire et fit quelques pas gracieux vers l'informateur.

-Sais-tu seulement ce que j'en pense, du Conseil ? Si tu crois que te prononcer en leur nom va me faire trembler, tu peux d'ors et déjà révisé ta tactique. Ils ne sont pour la plupart qu'un ramassis de croquemitaines d'opérette et si réellement ils t'ont envoyé m'avertir, ce qui m'étonnerait fort, ils sont encore plus à plaindre que je l'imaginais.

Se servir d'un mortel comme messager...Quoi de plus lâche ? Apportant une main au mur pour s'y appuyer, juste à côté de la tête de l'informateur, étant à nouveau très proche de lui et lui coupant ainsi toutes retraites, Hebichi continua.

-Autre hypothèse, si tu penses t'attirer mes bonnes grâces en me révélant que le Conseil en a après moi, tu perds également ton temps, c'est loin d'être une nouveauté.

Apportant sa main droite au menton de sa victime pour lui relever légèrement la tête et le forcer à soutenir son regard, il poursuit.

-Quant à ce que tu pourrais m'apporter, à part quelques litres de sang médiocre, je ne vois pas. Tu sais assurément des choses qui pourraient m'être utiles mais étant conscient que si je te les demande, tu serais susceptible d'en déduire quelques détails de mes projets et de les répéter à bon entendeur, je ne vais certainement pas être aussi naïf.

Un mortel qui était à la fois de mèche avec les vampires et avec les chasseurs ne pouvait qu'être une écharde à se retirer rapidement du pied. Hebichi saisit alors sa mâchoire sans délicatesse et glissa.

-Tu travailles pour l'ennemi, la lie de ma race et ceux qui ont décimé mes enfants...Malgré ça, tu pensais que j'allais resté magnanime en vertu des anecdotes que tu allais pouvoir me livrer. Sache que je n'ai pas recours au bétail pour me renseigner contrairement aux confrères débilitants qui t'ont engagé.

Puis enfin il relâcha son emprise et sourit à nouveau.

-Au fait, de qui s'agit-il ? Je serais curieux de l'entendre.

Un autre triste sire à ajouter à la sarabande des indignes...


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MessageSujet: Re: Le chasseur chassé feat. Inoue Saitô   Le chasseur chassé feat. Inoue Saitô Icon_minitime1Sam 18 Fév - 2:33


Le mépris se lisait ouvertement dans le sombre regard rougeâtre du vampire qui se tenait bien droit en face de lui. Saitô tentait de confronter ce regard et de fait, il y réussissait... mais non sans quelques peines et ce devait être visible. Néanmoins, il avait réussi à faire quelque chose, semble-t-il... Capter l'intérêt de ce sombre lord qui, soudainement, scandait le nom du Conseil vampirique comme s'il s'en moquait éperdument. Ça fait froncer les sourcils à Saitô qui, à son tour, se fait nettement intéressé par cette information implicite qui se glissait dans leur conversation. Au moins, Hebichi ne semblait pas cultiver le doute quant au fait qu'il travaille ce soir pour le Conseil de Tôkyô, bien que Saitô ne le lui ait pas dit directement. Ça aussi, c'était intéressant. Ainsi, pour Hebichi, il n'était pas si étonnant que ça que le Conseil se penche sur son cas... L'informateur savait un peu pourquoi, mais malgré tout, plusieurs zones d'ombres restaient à éclaircir.

Le vampire s'approche et Saitô amorce un mouvement vers l'arrière sans vraiment y réfléchir... mouvement rapidement arrêté par le haut mur de brique qui s'étend derrière lui. Il plaque ses mains contre celui-ci alors que tout en reprenant la parole, Hebichi pose une main contre le mur, réduisant en même temps la distance entre eux quasi à néant. Saitô pince un peu les lèvres, forcément peu amusé par la tournure des événements. Il n'aurait de toute façon pas pu fuir... Alors pourquoi s'acharner ainsi ? Certains vampires avaient un taux de cruauté trop élevé pour qu'il ne puisse comprendre... Mais dans le fond, n'était-ce pas pareil chez l'homme ? Les êtres humains n'avaient toutefois pas les capacités impressionnantes des vampires pour nourrir leurs sombres desseins, ce qui arrangeait fort bien Saitô...

En tout cas, Hebichi avait des idées bien arrêtées sur le Conseil et la langue bien pendue... À ce rythme-là, il n'allait pas garder sa place bien longtemps. Néanmoins, Saitô se doutait que s'il entendait ces agréables révélations, c'était pour la simple et bonne raison que le vampire avait prévu de le tuer. Agréable. Il ne s'en voulait pas d'avoir les jambes en coton, présentement...

HEBICHI Autre hypothèse, si tu penses t'attirer mes bonnes grâces en me révélant que le Conseil en a après moi, tu perds également ton temps, c'est loin d'être une nouveauté.

Bien... Ainsi donc, Saitô ne peut retenir une remarque légèrement moqueuse, que ce soit casse-cou ou pas...

SAITÔ Alors vous allez probablement bientôt être renvoyé avec pertes et fracas.

Saitô garde son calme en apparence même s'il sait que le sombre vampire n'appréciera guère. Une main froide comme les pierres s'approche de son visage pour saisir son menton et l'homme a un long frisson peu agréable. Automatiquement, il lève une main pour la poser contre le torse du vampire, y faisant légèrement pression bien que ça n'y changerait assurément rien. Les longs doigts de l'autre s'enroulent autour du poignet relevé, histoire de l'empêcher de... rien. Ça aussi c'était, en quelques sortes, un automatisme. Et pendant ce temps, le vampire continue de l'insulter comme si c'était la chose la plus normale qui soit. Néanmoins, quelques informations intéressantes percent au travers de ces paroles peu prudentes et Saitô les garde précieusement dans un coin de sa mémoire. Ça pourrait toujours être utile, si jamais...

Finalement, le vampire le relâche et Saitô en fait de même, poussant un soupir à peine perceptible qui devait pourtant avoir résonné dans le coquillage de l'oreille de son inquiétant compagnon nocturne. Puis, une question plus tangible lui est posée et Saitô a un petit sourire mystérieux.

HEBICHI Au fait, de qui s'agit-il ? Je serais curieux de l'entendre.

L'homme prend une petite inspiration, comme s'il se donnait le temps de réfléchir. Ce n'est néanmoins pas ce qu'il faisait et de fait, cette fois et étonnamment, Saitô fait un petit pas vers le sombre vampire, plongeant son regard onyx dans celui couleur rubis de son vis-à-vis. Il était mort de peur, qu'on se le tienne pour dit. Mais, ce n'est pas en restant cloué à son mur en suppliant qu'il allait s'en tirer plus facilement...Et de ça, il était conscient. Soit son attitude allait vraiment mettre Hebichi hors de lui... soit, en quelque part, elle trouverait écho en lui, peu importe de la façon dont elle y parviendrait. En l'amusant ? En le poussant à se moquer ? Non, vraiment. Peu importait... Saitô voulait seulement être différent des autres membres du troupeau de ce bétail dont Hebichi avait parlé un peu plus tôt.

SAITÔ Je n'ai jamais dis que je travaillais pour le Conseil, « Naraku-san », puisque vous y tenez. J'ai seulement communiqué une information que je possédais et qui s'avère vraie.

À nouveau, la distance presque inexistante entre eux lui semble insupportable, mais Saitô ne bouge pas d'un pas. Il soutient plutôt le regard cuisant du vampire, son ton toujours posé, son visage à nouveau neutre.

SAITÔ Vous avez plusieurs ennemis... Vous êtes le premier à le savoir. Je suis désolé pour vos enfants. Je ne sais guère ce que vous projetiez pour eux, mais à ce que j'ai réussi à comprendre, vous teniez réellement à eux, ce que je ne peux qu'approuver. Néanmoins, dans la société vampirique, on n'approuve pas ce genre de comportement aussi facilement, vous n'êtes pas sans le savoir. Alors pourquoi courir tout de même ce risque ?

Une question directe qui, il l'espérait, trouverait une réponse intéressante... Car le sujet en lui-même était réellement particuliers et Saitô voulait savoir, ne serait-ce que pour lui-même. Mais pas que... Car doucement, il s'autorisait à cesser de se mentir. Et peu à peu, alors que les secondes s'égrainent et qu'il commence à repenser à ce qui l'avait vraiment amené au Tenten, il reprend confiance en lui. Son port se fait plus droit, ses épaules plus détendues, son regard perd de cet éclat de la bête traquée qu'il avait un peu plus tôt...

SAITÔ Je travaille presque exclusivement pour un seul vampire depuis quelques longues années, à la vérité, Naraku-san. Et vous ne voulez pas qu'il s'élève contre vous, soyez-en assuré. Avez-vous une petite idée de qui, dans cette ville, aurait un pouvoir assez important pour que vous y réfléchissiez à deux fois avant de vous jeter dans la gueule du loup ?

Puis, après quelques secondes de silence, pesant le pour et le contre, Saitô fini par demander :

SAITÔ Si je ne suis que du bétail, alors comment choisissez-vous vos futurs enfants ?

Pas qu'il y aspirait, au contraire... Mais la question l'intéressait.


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MessageSujet: Re: Le chasseur chassé feat. Inoue Saitô   Le chasseur chassé feat. Inoue Saitô Icon_minitime1Sam 18 Fév - 21:09


Ce mortel avait une attitude proprement paradoxale. Il avait l'air conscient du danger imminent qui le guettait et assez lucide pour savoir que toute résistance serait futile. Il ne conférait aucune force à ses gestes d'apparente défense et de l'autre côté, il se permettait la fantaisie d'envoyer Hebichi sur les roses en évoquant son renvoi du Conseil. Le fondateur allait vraiment finir par croire qu'il avait quelque penchant masochiste à assouvir pour toujours alimenter sa colère davantage. Une colère qu'il allait avoir de plus en plus de mal à réprimer car la faim recommençait sérieusement à lui tirailler les entrailles. Sans que ce ne soit vraiment visible, la langue du vampire passait et repassait sur ses canines saillantes tandis qu'il fusillait l'informateur de son regard corail. Qu'attendait-il pour répondre à sa question ?! Hebichi détestait qu'on le fasse attendre. Puis ce morceau de chair pour le moins insolent aborda un sujet très sensible, celui de ses enfants.

Ce ton édifiant à grand renfort de pseudo mises en garde commençait à lui vriller sérieusement les tympans, il allait réellement finir par lui arracher la langue pour la lui faire avaler ensuite. Ses yeux devaient scintiller de rage et malgré son aura se faisant significativement plus menaçante, l'informateur continuait à l'interroger, à le narguer semblant tenir à lui faire la conversation. Peut-être que si Hebichi n'avait pas été sévèrement tenaillé par la soif, il aurait été plus enclin au dialogue car il devait reconnaître que cet humain avait un certain cran qu'on ne rencontrait pas toutes les nuits. Il n'était pas simplement téméraire par défaut d'intelligence. Presque imperceptiblement, les lèvres du vampire s'entrouvrirent tandis que ses poings se refermaient avec une lenteur anormale. Il allait exploser de rage d'un moment à l'autre mais désireux d'avoir le fin mot de l'histoire, il se contrôlait, ce microbe était très fort en matière de blabla. Il retardait toujours ses réponses ou les formulait de telle manière qu'elles nécessitent un éclaircissement. Il semblait de surcroît plus assuré maintenant qu'il y avait quelques minutes, peut-être savait-il ce qu'il faisait depuis le début en fin de compte.

Selon lui il travaillait pour un vampire assez puissant pour se mesurer à Hebichi, un immortel extérieur au Conseil donc. Il ne pouvait s'agir que de Kuromiya, une sorte de loup solitaire qui avait approximativement le même âge que cette empotée de Fujimori mais qui avait décidé de rester en dehors du système. Hebichi ne le connaissait que de nom et n'avait d'ailleurs jamais cherché à le rencontrer, mine de rien, il se méfiait des buveurs de sang plus âgés que lui et de fait, ça le faisait doublement enragé que l'informateur ait un potentiel lien avec lui. Il se croyait intouchable, hein ? Sa dernière question fût la goutte d'eau de trop. Sa lèvre supérieure se relevant légèrement à la manière d'un fauve effarouché, Hebichi se précipita sur l'informateur et agrippa son col violemment, allant le plaquer à nouveau contre le mur avec un certain fracas, ce qui avait dû lui secouer sévèrement les omoplates. Il ne touchait plus le sol, le vampire l'en soulevant légèrement, son regard sanguin devait luire comme jamais et il lui cria.


-Assez de bavardages ! Ton "boss" apprécie peut-être que tu lui tiennes le crachoir, moi ça me donne juste envie de t'arracher les cordes vocales et de les monter en bracelet !

Puis, le ramenant vers lui, Hebichi le projeta à nouveau férocement contre le mur, assez pour qu'il soit sonné avant de le laisser tomber comme s'il s'agissait d'un chiffon sale. Un mince filet de sang dégoulina alors du crâne de l'informateur pour rayer sa joue et continuer sa course dans son cou. Se mordillant légèrement la lèvre inférieure, proprement excité par l'odeur du fluide, Hebichi s'abaissa et retraça du doigt le trajet de cette délicieuse larme avant de l'apporter à sa bouche. Cet impertinent n'avait pas si mauvais goût...Alors qu'il reprenait quelque peu conscience, le fondateur lui glissa alors qu'il déchirait son col avec minutie, s'apprêtant à le mordre.

-Certains mortels sont au-dessus de la masse informe de moutons qui hante cette planète. Je ne l'explique pas. Quand je juge digne, j'offre...Quand je juge obsolète, j'extermine.

Il adressa un sourire démoniaque à l'informateur et alla effleurer sa gorge plutôt élégante du bout de ses ongles noirs.

-Tu ne mériterais pas un traitement aussi agréable alors...estime toi heureux.

La faim étant à présent à son comble, elle empêchait Hebichi jusqu'à penser aux représailles. Mais après tout, ce mortel était venu de lui-même se jeter dans ses filets en s'imaginant pouvoir le traquer. La faute lui revenait entièrement.

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Kuromiya Sensui


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MessageSujet: Re: Le chasseur chassé feat. Inoue Saitô   Le chasseur chassé feat. Inoue Saitô Icon_minitime1Mar 21 Fév - 9:05



Une cage d’escalier. Voilà l’endroit plutôt incongru dans lequel Sensui s’était posé. Ce soir, plutôt que de rester au Bloody Sunday, le vampire avait décidé d’aller se « dégourdir » un peu. Disons qu’il y avait un projet qui, mit au point avec Saitô, son informateur régulier et dont il payait chèrement une relative fidélité, réclamait sa présence. Afin d’être tout préparé à ce qui suivrait dans la nuit, Sensui avait même consentit à ne pas trop jouer les fines bouches au niveau de son repas du soir… Et croyez-le, pour Sensui c’était une « vraie » concession qu’il ne ferait pas toujours…

Est-ce que c’était le temps qui faisait de lui un être difficile au moment de se sustenter ? Oui… Et non tout à la fois. Disons que Sensui avait toujours été plutôt regardant sur sa nourriture et bien que pauvre dans son enfance et modeste dans son adolescence et sa vie adulte, il avait été du genre de ceux qui tri un peu ce qu’on leur servait à manger. Que voulez-vous… Il avait le palais délicat…

En tout cas, le repas avait donc été vite expédié. Sensui avait sauté à la gorge d’une femme dans une ruelle adjacente et le tout avait été expédié en quelques instants. Le sang sirupeux avait coulé entre ses lèvres expertes et tout doucement, le corps de sa victime s’était affaissé jusqu’à ce que finalement, toute vie s’échappe d’elle. Il aimait mordre les femmes… Il leur trouvait une beauté que les hommes n’avaient pas –d’après lui- dans la mort. Comme des princesses de contes pour enfants qui n’attendraient qu’un baiser pour ouvrir à nouveau les yeux…

Enfin… La vie n’était malheureusement pas un conte et aucun baiser n’aurait réveillé celle-là. Sensui s’était rapidement occupé du corps et puis comme prévu avec Saitô, il était allé se tenir aux abords du Tenjô Tenge, dans les hauteurs. D’où la cage d’escaliers d’ailleurs. Les dits escaliers servaient sans aucune doute pour une sortie de secours quelconque et donc à moins de jouer d’une grande malchance et qu’il n’arrive quelque chose au TenTen, Sensui ne risquait pas ni d’être dérangé, ni délogé.

Ce qu’il attendait alors ? L’informateur pardi ! Cette sale fouine de Saitô, un peu trop insolent à son goût parfois… Une grande asperge frisotante qui aurait probablement fait payer sa mère pour qu’il lui donne son bulletin scolaire. Certes, Sensui n’était pas dans le besoin au niveau de l’argent. Il était économe, avait fait de bon placement et disons qu’au fil des siècles, sa fortune avait pour le moins prospérée et c’était sans compter les revenus qu’amenait le Bloody Sunday… Mais parfois il se faisait tout de même un peu l’effet d’une vache à lait avec cet humain là. Normal, somme toute.

Quoi qu’il en soit, alors qu’il émettait certains doutes quant à un membre d’un conseil extérieur à la ville, Sensui avait réclamé de cet humain débrouillard qu’il lui trouve… Tout ce qu’il y avait à trouver sur un dénommé Naraku Hebichi. De ce vampire, Sensui ne savait finalement pas grand-chose… Tout au plus le lui avait-on décrit comme un vampire aux dents longues –façon de parler- et aux allures plutôt belliqueuses et dominatrices.

On disait de lui qu’il s’entendait bien avec Shiro, du Grand Conseil. Et rien que ce détail ferait penser à n’importe qui que ce vampire était du genre de ceux qui ne nous inspire rien de très bon…

Il n’avait cependant pas un physique ingrat et c’est ce que Sensui peut constater sitôt que le vampire paraît dans la ruelle. D’une taille moyenne pour ce qu’il en voit, des cheveux longs… C’était le genre de détail qu’à cause de Seijûrô, il remarquait rapidement. Il avait les membres fins, les traits légèrement anguleux et vraisemblablement, effectivement, un caractère plutôt… Volcanique et sanguin.

Avec Saitô, tout avait été compté méticuleusement. Le risque était réel et de fait, Sensui avait fait le déplacement pour rester en soutient mais surtout, pour entendre de ses propres oreilles les révélations qui auraient put être faite.

Autant dire que dans les minutes qui avaient suivit, il avait été plutôt servit… Etait-ce parce qu’il pensait que Saitô mourrait ce soir ( ?), mais il semblait avoir la langue bien pendue. Certes, il ne disait pas tout… En fait, il en disait même très probablement fort peu… Mais trop, malgré tout. De toute façon, on parlait toujours trop dans ces cas là. Ne dit on pas que lorsque deux personnes partagent un secret, c’est une personne de trop ? Et ce soir, il y avait trois âmes ici bas…

L’informateur passe… Un mauvais quart d’heure. Mais Sensui ne bronche pas. Les « risques du métier » en quelque sorte. Et tant que Saitô ne semblait pas sous le coup d’une mort imminente, Sensui se contenterait de rester spectateur. Il ne voulait pas perdre son informateur mais ce dernier lui valait bien de souffrir un peu pour obtenir quelques réponses vu l’argent qu’il se faisait sur son dos, non ?

Hebichi était en tout cas fidèle à l’idée que les humains craintifs se faisaient des vampires. Violent, probablement plutôt cruel… Avec des idées de complots plein la tête à n’en pas douter…

Lorsque le vampire avait demandé qui l’envoyait après plusieurs attaques en règles, Sensui avait été très tenté de répondre. Mais non. Pas encore. Saitô pouvait tenir encore peu malgré l’aspect fragile de sa condition humaine et Hebichi n’avait visiblement pas tout à fait finit de parler. Enfin… Pas que ce qu’il ajoute soit d’un très grand intérêt pour lui en dehors de cette allusion au fait qu’il était prêt à enfanter autant de fois qu’il trouverait un être humain digne d’intérêt. Et Sensui n’était pas sans savoir, déjà, que le Grand Conseil lui avait fait mettre le holà à ce sujet…

De fait, alors que cette fois, Saitô semble sur le point d’y passer, Sensui saute souplement de sa cage d’escalier pour atterrir plutôt souplement dans la ruelle. Il se redresse, appréciant fort peu cette impression que le reste du monde était plus grand que lui, à cet instant précis. C’était déjà pénible que de devoir lever la tête en permanence pour parler à Seijûrô ou à Saitô… Voilà qu’Hebichi était taillé sur le même model. Et encore, il n’était pas à plaindre ! Lui il était dans la moyenne nippone ! C’était même étonnant en soit compte tenu de l’époque à laquelle il avait vu le jour mais soit, peu importait.

D’un mouvement rapide et sec, il va à hauteur du vampire et de l’humain. Sa poigne vient se refermer sur le col du Fondateur et de façon vive et brutale, il tire en arrière avec force pour l’envoyer mourir plus loin. Bon…

Son regard va rapidement jusqu’à la jugulaire de Saitô, notant qu’elle était intacte… Et pendant un instant, il semble ne plus songer du tout à Hebichi alors qu’il est toujours très attentif aux vampires, tous ses sens en alerte. C’est là qu’il n’était pas mécontent d’avoir fait un bon repas avant de venir, juste au cas ou…

◈ Je pensais que tu en tirerais plus, pour être honnête.

Toujours un mot pour être gentil oui, évidemment.

◈ Mais ça va. C’est assez pour que je rentre dans mon investissement.

Plutôt oui… Hebichi devait être en train de se repasser le fil de la conversation là non ? D’ailleurs, Sensui se retourne vers ce dernier, sans se faire menaçant, son regard métis posé sur l’autre vampire.

◈ Je suis Kuromiya Sensui.

Puis avec un certain mépris, il ajoute :

◈ Le « confrère débilitant » qui a fait appel à Saitô.

Sensui appréciait déjà peu en temps normal qu’on lui manque de politesse alors le cas présent, il était encore un peu moins jouasse évidemment…

◈ Son contrat auprès de moi n’est pas terminé ce soir. Alors si tu veux lui arracher cordes vocales et viscères pour te faire toute la parure qui va avec le bracelet, il faudra me passer sur le corps…

Le gérant du bar à alcool se montrait peut être généralement passif mais il était très au fait de ses capacités et si Hebichi s’essayait, il y aurait un lourd retour de bâton, foi de Sensui…

◈ Peut être que tu veux justifier quelques unes de tes affirmations ?


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MessageSujet: Re: Le chasseur chassé feat. Inoue Saitô   Le chasseur chassé feat. Inoue Saitô Icon_minitime1Mar 21 Fév - 22:21


Ses canines le faisaient presque souffrir et les battements de coeur de l'informateur emplissaient ses oreilles, noyant tous les bruits environnants. Ainsi, Hebichi ne ressentit que trop tard la présence d'un semblable en plus du fait que ce dernier avait fait patte de velours. Il avait tellement soif...Mais alors qu'il s'apprêtait à percer la peau tendre de ses crocs, il se sentit tirer en arrière avec une force proprement surhumaine, puissante sans être brutale. Il fût projeté quelques mètres plus loin, sa hanche heurtant quelque peu douloureusement le pavé, pris par surprise, il n'avait même pas pu se réceptionner autrement. Frappant alors le sol de la main violemment et lâchant un râle féroce, il fusilla le nouveau venu, manifestement très mécontent qu'on lui vole sa proie. Il aurait pu derechef lui bondir dessus pour le dénuquer mais le bon sens qu'il lui restait lui dictait de ne rien en faire. Si ce vampire avait pu l'écarter aussi facilement, il était immanquablement très âgé et sans doute plus que lui. De surcroît, il dialoguait avec le mortel...Se pourrait-il que ce soit...Kuromiya Sensui ?

Il se présenta de lui-même et Hebichi en referma calmement la bouche, cachant ainsi ses crocs affamés, mais la manière dont ses ongles se recroquevillaient sur l'asphalte humide trahissait toujours sa rage et sa honte d'avoir été ainsi trompé et intercepté...comme un débutant. Un éclat malfaisant passa dans ses yeux quand Kuromiya réutilisa précisément l'insulte qu'il avait lui-même employé tantôt pour le désigner...Il avait apparemment tout suivi de la conversation, le chien. Il avait préféré envoyer un mortel pour tenter de lui délier la langue plutôt que venir l'affronter face à face, doutant sûrement de la sincérité d'Hebichi. C'était un coup bas que le fondateur ne pardonnerait pas, ça, il pouvait en être certain. Aîné ou pas, il serait loin de l'emporter au paradis. Car en plus de son coup fourré pour obtenir il ne savait quelles informations de lui, Kuromiya venait de se mettre entre lui et son dîner, chose qu'il ne tolérait pas, et surtout il adoptait ce ton légèrement pompeux et supérieur cher aux buveurs de sang les plus âgés, pour lui signifier son infériorité, le tutoiement en étant aussi une jolie preuve.

Si Hebichi se croyait invulnérable, il abhorrait que d'autres se sentent assez en confiance pour oser le provoquer, ce que l'informateur avait fait d'entrée de jeu et qui avait signé son arrêt de mort. Kuromiya avait beau être un vampire et mieux à même de se permettre cette fantaisie, ce n'était pas la chose à faire pour s'attirer la sympathie du fondateur...Pour l'heure, il importait de se contrôler et de ne pas laisser la fureur parler à sa place. Abaissant les yeux au sol un instant, Hebichi les ferma et laissa échapper un ricanement avant de se redresser.


-Vous venez le sauver in extremis, comme c'est touchant.

Puis il se releva avec cette grâce qui lui était familière, époussetant quelque peu son manteau. Reprenant un air hautain et assez détaché, il croisa les bras et avança pour arriver à hauteur de Kuromiya. Parlant de ça, ce gringalet n'avait rien d'impressionnant, aussi insipide et lambda que Fujimori. Ils n'avaient vraiment pas l'étoffe d'aînés...Effectivement, Hebichi était de ceux qui accordaient beaucoup de poids à l'apparence même s'ils concédaient qu'elle pouvait se révéler trompeuse. Pour lui, ce qu'on était à l'extérieur se devait de refléter un minimum ce qu'on était à l'intérieur. Avec ses grands yeux de biche et son visage candide, Kuromiya lui inspirait bien davantage le petit chaperon rouge que le grand méchant loup, il ne l'aurait jamais imaginé ainsi. Arborant un sourire hypocrite, Hebichi reprit alors la parole, se penchant légèrement vers son confrère.

-Je n'ai pas à me justifier. Pas auprès de quelqu'un d'aussi lâche, qui préfère envoyer un mortel me questionner et écouter aux portes.

Son sourire disparût alors et il renchérit.

-J'ignore pourquoi vous me portez de l'intérêt, Kuromiya-dono mais sachez que j'aurais été bien plus prolixe après réception d'une invitation sous papier de soie plutôt que des suites d'une misérable filature.

Se remettant droit, adressant toujours un regard inexorablement méprisant à on aîné, il tourna les talons pour quitter la ruelle s'arrêtant tout de même après quelques pas.

-A propos, si cet animal a le malheur de se trouver à nouveau dans mon champ de vision à l'avenir, je compte terminer ce que j'ai commencé. Au plaisir.

Bien entendu, par "animal", Hebichi avait désigné l'informateur. En effet, il n'avait pas l'intention de le prendre en chasse mais si Kuromiya s'avisait de le faire suivre à nouveau, par quelque intermédiaire que ce soit, il ferait preuve de beaucoup moins de "courtoisie" et sauterait les préliminaires. Il espérait que le message avait été assez clair. A sa salutation des moins engageantes, il avait nonchalamment lever le bras, continuant à s'éloigner tranquillement. Bien sûr, à l'intérieur, il bouillonnait et le prochain mortel imprudent qui se baladerait seul en paierait injustement les conséquences.



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MessageSujet: Re: Le chasseur chassé feat. Inoue Saitô   Le chasseur chassé feat. Inoue Saitô Icon_minitime1Ven 2 Mar - 20:56


La douleur irradie complètement le corps d'un Saitô qui se fait soulever de terre comme un simple pantin. Pendant un moment, son cou ne semble plus soutenir une tête qui ballotte sur la gauche alors que ses yeux entrouverts sont complètement inexpressifs. Des menaces fusent encore, une litanie peu réjouissante pour lui qui était en si mauvaise posture. Il n'allait pas commencé à se faire un trip de « je hais les vampires ». Mais alors celui-là, il n'allait assurément pas le porter dans son coeur et s'il pouvait lui nuire d'une façon ou d'une autre à l'avenir, ce n'est sûrement pas Saitô qui allait se gêner... Il avait déjà quelques idées, bien qu'il fût incapable de mettre des mots sur celles-ci dans l'état. Il lui semblait que son cerveau s'embrumait, que son esprit partait à la dérive entre lucidité et douce folie alimentée par la peur.

La seule raison qui faisait qu'il ne pétait pas carrément un fusible, c'était la fine silhouette qu'il savait camouflée dans l'obscurité de la ruelle, à l'écart. Celle à laquelle à présent, il s'autorisait à penser, histoire de ne pas devenir complètement fou. Et lorsque finalement le vampire menace de le mordre, tout prêt à mettre ses paroles à exécution, Saitô redresse la tête, plongeant son regard dans celui de cet être de démesure, un rire un brin sarcastique filant brièvement entre ses lèvres d'où un peu de sang s'écoulait en un filet mince. C'est ça oui... Comme si celui qui était caché là et qui n'attendait que le bon moment de sortir allait attendre qu'Hebichi en ait fait son quatre heures. Les ongles du charognards glissent contre sa peau, lui soutirant un frisson malsain et désagréable. Saitô a un mouvement de recul. Aussitôt, tout son corps s'éveille de la sombre brume qui le recouvrait, la douleur lancinante le tenant à l'affût.

Et c'est au moment où Saitô commence à se demander s'il ne devrait pas se défendre par lui-même, aussi vain que soit cette tentative, que Sensui Kuromiya décide de se montrer... Saitô presse fortement ses paupières, gardant un petit moment les yeux ainsi fermés. Lorsqu'il les rouvre, il lui semble voir un peu moins flou que précédemment. Il peut même comprendre l'irritation de Sensui de s'être fait traité comme un être insignifiant alors qu'il était juste à côté, tout prêt à entendre les commentaires négatifs fais sur sa petite personne. Naturellement, Hebichi n'avait pas conscience de qui il avait rabaissé... Mais puisqu'à présent c'était le cas, n'avait-il pas peur ? En tout cas, assez pour le relâcher... Et Saitô a la décence de grogner un peu suite aux paroles de Sensui tout en essayant de se redresser.

Il y parvient plus ou moins, restant assis au sol, haletant, le dos posé contre le mur en brique derrière lui. Sa posture est un peu tordue, mais il tient bon, ne quittant plus du regard l'échange qui se déroule sous ses yeux. Rien pour réjouir Saitô qui, dans un premier temps, essuie de dures remarques de Sensui. Celles-là même qui l'avaient fait grogner. Vraiment... On avait beau se décarcasser pour un vampire, ils n'étaient jamais satisfaits. Du plat de la main, l'informateur essuie la ligne fine de sang qui perle de la commissure de ses lèvres à son menton. Et lorsqu'après une tempête d'injures qui, assurément, n'allaient pas laisser Sensui de marbre, Hebichi fait mine de s'éloigner, Saitô décide qu'il est temps de leur rappeler qu'il est encore là et bel et bien vivant.

La douleur est intenable alors que l'homme se redresse comme il le peut, utilisant le mur de brique ainsi qu'une poubelle pour réussir à se remettre sur ses pieds. Ses jambes en coton semblent être sur le point de s'effondrer sous son poids et pourtant, il fait preuve d'une volonté plus importante que cette sensation désagréable. Son regard sombre se pose sur la silhouette d'Hebichi qui semble vouloir déjà se fondre dans les ombres de la ruelle pour disparaître. Et c'est là qu'il ouvre la bouche...

SAITÔ Alors l'animal s'intéressera davantage à Sadaharu, puisque « papa » ne semble pas très pratique.

Tournant la tête vers Sensui, il l'incline légèrement, peut-être un brin moqueur sans pour autant l'afficher directement, expliquant sobrement et sans fierté aucune, puisque de toute façon on n'en attendait pas moins de sa part :

SAITÔ Takeshima Sadaharu. Le dernier fils vampirique de Naraku-san. Un autre personnage très... particuliers.

De toute façon, est-ce que ça aurait vraiment pu être différent ? Quoi qu'il en soit, Saitô continue de tourner le fer dans la plaie. Il lève une main, agitant doucement son auriculaire pour le mettre bien en évidence, un sourire sanglant -et ça c'était que de la faute à cet imbécile qui aimait trop taper...- étirant ses lèvres toutes de courbes composées.

SAITÔ Un charmant garçon qui a eu quelques écarts de conduite de son vivant, visiblement.

Puis, à présent sûr que la bête à nouveau lancée, il fait un pas vers l'arrière, se pressant à nouveau tout contre le mur frais. Le goût métallique du sang lui vient en bouche plus fortement que jamais et une grimace dégoûtée aux lèvres, il glisse sa langue tout contre ses dents, tentant de le faire disparaître au plus vite. Non vraiment, il n'avait aucunement envie d'être vampire, pour sa part...


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MessageSujet: Re: Le chasseur chassé feat. Inoue Saitô   Le chasseur chassé feat. Inoue Saitô Icon_minitime1Mar 6 Mar - 14:50




Saitô n’était pas un incapable. On pouvait même dire qu’il était particulièrement compétent dans son travail. De toute manière, qui donc pouvait prétendre en réelle connaissance de cause que Sensui s’entourait d’incompétents ? Ses relations étaient nombreuses et son réseau s’étirait un peu partout, dans l’ombre et peu avait une réelle idée d’à quel point Sensui pouvait avoir le bras long…

L’informateur qui était à présent groggy du fait des assauts d’Hebichi était une arme dont il fallait apprendre à se servir avec parcimonie. Parce que toutes les meilleures armes ont leurs défauts et Sensui n’était pas sans savoir que Saitô n’avait pas d’autre cause que lui-même. Sa fidélité se monnayait non seulement en or sonnant et trébuchant mais aussi, malgré tout, en respect. Du moins, d’une certaine manière. Ils se comprenaient, c’était sans doute là l’essentiel.

Quoi qu’il en soit, le Fondateur auquel il faisait face semblait faire peu dans la subtilité. Il en avait entendu parler mais le voir de ses propres yeux, c’était tout de même autre chose… Quoi qu’il en soit, il aurait certainement été plus avisé pour le vampire de se retenir de fanfaronner encore. Quoi que calme de nature, Sensui entendait assez peu se faire marcher sur les pieds. D’ailleurs, au-delà de son âge pour le moins respectable, il n’avait pas la réputation qui était la sienne parce qu’il laissait trop parler les bavard.

Hebichi l’avait déjà insulté sans connaître son identité et à présent, il avait plutôt intérêt à faire profile bas. Sensui n’était peut être pas un membre de quelque conseil que ce soit mais il avait fait partit de ceux qui les avait mit en place. Et s’il s’en était tenu éloigné, ce n’était pas par manque d’ambition mais plutôt par manque de patience pour des vampires qui bien souvent ne suscitaient que peu son intérêt. Pour autant, il avait également fait le choix de rester sur la scène publique et son nom était au moins aussi connu que celui de Sasara…

◈ Vous venez le sauver in extremis, comme c'est touchant.

Voilà qu’il ricane, cet animal, ne semblant pas outre mesure réaliser la situation dans laquelle il se trouvait. Il avait été bavard, trop même… Et plutôt que d’essayer de calmer les choses pour s’assurer un relatif silence de Saitô comme de lui-même, voilà qu’il semblait prendre la situation de haut, comme un prince qui n’aurait eu aucune armée assez forte pour le faire craindre des représailles.

Hebichi s’approche, dédaigneux de l’avis de Sensui… Il le toise et l’observe comme s’il avait pu lire en lui et l’aîné des deux reste imperturbable, debout, droit, ne faisant pas le moindre pas en arrière. Pour autant, tous ses muscles sont tendus et prêt à le servir au mieux de leurs capacités.

◈ Je n'ai pas à me justifier. Pas auprès de quelqu'un d'aussi lâche, qui préfère envoyer un mortel me questionner et écouter aux portes.

Ca, c’était tout à fait le comportement d’un imbécile selon Sensui. Voilà que la bête était acculée et plutôt que de tenter de sans sortir sans trop de casse, elle tendait le bâton pour se faire battre. Est-ce qu’on insultait réellement un aîné qui pouvait décider de se retourner contre vous ? Quoi que s’était fait brutal dans son entrée en matière histoire d’assurer la survie de Saitô, Sensui ne s’était montré ni trop arrogant ni menaçant. Voilà pourtant qu’Hebichi réagissait comme un serpent qu’on aurait trop longuement fatigué avec un bâton.

◈ J'ignore pourquoi vous me portez de l'intérêt, Kuromiya-dono mais sachez que j'aurais été bien plus prolixe après réception d'une invitation sous papier de soie plutôt que des suites d'une misérable filature.

Ho… Misérable filature ? Sensui reste toujours aussi silencieux, laissant à cet adversaire qui avait décidément bien des âneries à lui sortir ce soir… Pour une « misérable filature », les infos étaient tout de même plutôt bien tombée et c’était sans compter que la filature n’en avait pas réellement été une mais soit, laissons ce point à Hebichi, il en avait déjà fort peu…

◈ A propos, si cet animal a le malheur de se trouver à nouveau dans mon champ de vision à l'avenir, je compte terminer ce que j'ai commencé. Au plaisir.

Allons bon ! C’était sérieux ?! Hebichi comptait tourner les talons et les quitter sans autre forme de procès ? Non mais… Il venait de l’insulter à tire larigot et il pensait réellement que Sensui le laisserait s’en tirer à si bon compte ? Si ce n’avait pas été un fondateur, voilà probablement plusieurs longues minutes qu’Hebichi serait déjà mort ou agonisant ! Peut être présumait-il mais Sensui ne manquait pas de bonnes raisons, d’après lui, de sauter à la gorge de l’impudent !

Néanmoins, ce n’est pas lui qui ouvre la bouche le premier alors qu’Hebichi s’en va mais bel et bien Saitô qui s’était redressé, sa haute silhouette encore peu assuré. Décidément, ces deux là n’avaient pas oublié d’être grands, n’est ce pas ?

◈ Alors l'animal s'intéressera davantage à Sadaharu, puisque « papa » ne semble pas très pratique.

Si cette fois Sensui se tait, c’est parce que Saitô à probablement mérité de porter le premier quelques estocades verbales. Sadaharu ? Qui était-ce donc ? Le fils d’Hebichi probablement. Et vu comme Saitô se servait de cette information, il y avait un lien important entre les deux vampires.

Saitô lui confirme justement le cheminement de ses pensées et Sensui acquiesce, suivant bien l’action, son regard posé sur la silhouette pas si imposante mais néanmoins charismatique d’Hebichi, à quelques pas.

◈ Un charmant garçon qui a eu quelques écarts de conduite de son vivant, visiblement.

Ha ! Saitô ! Toujours au courant de bien des choses n’est ce pas ?! Sensui n’a néanmoins pas un sourire, pas vraiment le genre à trouver de la satisfaction dans ce genre de moment. Et pourtant, Saitô venait de prouver qu’il était probablement moins insignifiant qu’il n’en avait l’air. Le mieux était de l’avoir dans son équipe que dans celle de l’ennemi. Et mort, c’était un atout gâché, du moins de son point de vue.

En tout cas… Puisque c’est à son tour, Sensui décide de se faire un peu plus mordant. Jouissant d’une formidable détente et d’une force toute vampirique, il rejoint en quelques enjambées l’autre vampire puis l’agrippe au col. Evidemment, ce n’est pas sans heurt, Hebichi n’étant probablement pas le genre à se laisser faire ! Néanmoins, la lutte se trainant jusqu’à un petit centenaires, Sensui y saisit une planche branlante et sans retenu aucune, il vient frapper avec violence Hebichi à la tête. Le choc est si intense qu’il y a une brève effusion de sang et que dans un craquement glauque, la planche cède, laissant quelques éclats dans le visage qu’il faudra soigner de manière à dissimuler les cicatrices que les échardes auraient normalement laissées.

Sous le choc, les deux adversaires avaient à nouveau été séparées de plusieurs mètres et relâchant le morceau de planche qui lui restait entre les mains, Sensui note que les échardes lui sont également entrées dans la paume et sur les doigts. Il ne cherche néanmoins pas à les soigner maintenant… Ce serait idiot de cicatriser ces blessures légères par-dessus le bois incrusté dans sa chair…

◈ Je suis très contrarié.

Au cas où ça ne se serait pas vu… Le ton état en revanche plus froid, voir polaire, qu’emporté. Sensui se redresse légèrement pour garder le dos droit et la tête haute, continuant de fixer le vampire qu’il avait blessé et qui, s’il avait été homme, serait à présent tout ce qu’il y a de plus mort.

◈ Je fais toute une différence entre la lâcheté et la subtilité. La lâcheté aurait voulu que je reste dans ma cage d’escalier à vous observer sans venir chercher ce qui m’appartient.

Puis à l’encontre de Saitô il assure :

◈ J’ai payé, je suis en droit d’estimer que le savoir que tu as encore dans la tête m’appartient en partie.

Ce n’était pas de la possessivité mal placée… Juste le sentiment d’entreprise…

◈ Je n’invite de plus chez moi, à partager en ma compagnie une quelconque coupe que ceux que je juge opportun d'inviter. Et à bien des égares, tu m’es particulièrement désagréable.

Oui, il en restait au tutoiement, merci.

◈ Tu souffres bien mal la défaite, Hebichi. C’est si facile de s’attaquer aux proies humaines… Mais les vampires, eux, répondent aux attaques et aux provocations avec beaucoup plus de fougue n’est ce pas ?

Encore un petit regard à Saitô à qui il demande :

◈ Je suppose que tu as fait l’autre travail que je t’avais demandé ? Il me tarde de tout connaître à ce sujet.

Cette fois, il est prit d’une certaine satisfaction en en revenant au vampire probablement encore un peu sonné…

◈ Saitô a cela de bien que même lorsque tu te terres dans ta cave, le jour, Hebichi, lui peut aller et venir partout où bon lui semble. Il engrange plus d’informations utiles que tu ne sembles capable de le comprendre.

Puis, après un petit haussement d’épaules, il ajoute :

◈ Tu peux essayer de m’attaquer pour avoir ta revanche, mais je te conseille d’être sûr de gagner… Parce que tu vas vraiment me faire perdre patience. Je ne fais partit d’aucun conseil, j’ai mes propres dessins, mes propres ambitions et mes propres raisons de faire ce que je fais. Alors fais profile bas car tu es à « ça » de te mettre sur mon chemin.

Ce disant, Sensui mime entre son pouce et son index une distance ridicule de la taille d’un grain de riz.

◈ Il se pourrait que peut être, si tu étais plus sage à l’avenir, tu reçoives une de ces lettres que tu aimerais tant recevoir pour bavarder… Mais à nouveau je te conseil de ne pas essayer d’être plus fort que tu ne l’es réellement… Je vais prendre des dispositions de mon côté et crois moi, je ne plaisante jamais quant il est question d’affaires…

Finalement, il montre une dernière fois Saitô de sa main valide. La gauche d’ailleurs. Saitô devait faire partit de ces très, très, très rares personnes avec Seijûrô à savoir qu’il était originellement gaucher. En tout cas, ça signifiait pour qui était avertit qu’il n’avait pas encore été sérieux dans la bataille.

◈ Je mets un veto sur celui-là. Touche à un seul de ses cheveux ou ordonne qu’il en soit fait ainsi alors qu’il travail pour moi et je le prendrais comme un affront personnel.

Et s’adressant à Saitô, il précise :

◈ Il va de soit que le reste du temps, tu es à ton compte, comme toujours…

Autrement dit : en dehors de sa protection.

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MessageSujet: Re: Le chasseur chassé feat. Inoue Saitô   Le chasseur chassé feat. Inoue Saitô Icon_minitime1Jeu 8 Mar - 1:41


Alors qu'il pensait rapidement se sortir ces deux empêcheurs de tourner rond de la tête et enfin aller se nourrir, le mot magique mais fatal fût prononcé qui fit se stopper Hebichi. Sadaharu...Son dernier enfant, l'ultime joyau qui faisait briller ses nuits, il osait prononcer son nom, il avait osé se renseigner sur lui. Inutile alors de définir l'état de rage intense qui pris possession du corps du fondateur qui si Kuromiya n'avait pas été là aurait réduit l'informateur en charpie. Au-delà du manque de respect qu'on pouvait lui témoigner qui avait déjà le don de l'énerver sérieusement, qu'on mentionne ses enfants en affichant des intentions mal placées envers eux faisait passer Hebichi d'esthète raffiné à monstre sanguinaire en une fraction de seconde. Et comme l'informateur l'avait déjà solidement échauffé en plus de Monseigneur Kuromiya avec son entrée fracassante, ils l'avaient vraiment poussé dans ses retranchements.

Se retournant rapidement, le fondateur s'était rué à la vitesse de l'éclair en direction de sa victime initiale tous crocs sortis littéralement transformé en furie. Il fût intercepté par l'aîné qui après l'avoir saisi au col lui asséna un coup de massue digne d'étourdir un pachyderme. Sentant le choc résonner dans toute sa boîte crânienne et une vive douleur le terrasser, Hebichi retomba au sol, la vision chancelante, sonné comme si un camion lui avait roulé dessus. Pour le coup, ça avait calmé la bête enragée que ces deux idiots avaient réveillé. Car il fallait dire que cette situation était pour le moins inédite. Jamais Hebichi n'avait eu affaire à un informateur et encore moins à un aîné en dehors des réunions du Conseil. Même s'il ne portait pas Sasara en grande estime, jamais il ne s'était permis de l'insulter publiquement et de contester ses directives au Conseil-même, il n'était pas totalement fou non plus. Il gardait ses ressentiments pour Shiro qu'il savait partager son point de vue même si sa désinvolture était légendaire.

Il s'était montré trop bavard avec l'informateur car ayant la ferme intention de le tuer et Kuromiya faisait une grossière erreur s'il pensait Hebichi dépourvu de toute subtilité. S'il était si peu discret, comment aurait-il pu manipuler un shogun et rester en vie tous ces siècles durant malgré les nombreux ennemis qui lui collaient aux basques ? Comment même aurait-il pu prétendre au grade de fondateur ? Oooh...Hebichi avait plus d'une corde à son arc, seulement, ce soir il n'était pas forcément à son avantage car ayant l'esprit à la fois préoccupé par le manque de ses enfants et aussi par sa faim à satisfaire.

De minces gouttes de sang perlaient entre ses cheveux d'ébène et malgré son hébètement puissant, le vampire sentait distinctement ce liquide chaud et sirupeux dégouliner sur sa nuque et son front. Pour sûr, Kuroimiya n'y était pas allé de main morte, c'était la première fois que le fondateur se trouvait blessé au point d'en devenir quasiment inoffensif car trop hébété. Même les quelques blessures sérieuses que certains chasseurs avaient réussi à lui infligé ne l'avaient jamais cloué au sol comme ça durant plusieurs minutes, incapable de faire quoi ce soit. Les paroles de l'aîné lui parvenaient aux oreilles comme une mélopée, il était conscient sans l'être comme s'il avait bu un verre d'alcool fort de trop. Mais il entendait et il retenait, ça pour sûr.

De son point de vue, il avait fait dans la subtilité et non la lâcheté ? Certes sa manoeuvre était habile mais restait crapuleuse au possible, Hebichi étant du genre à déployer ce genre de talents pour arriver à ses fins bien souvent, ce n'était pas la méthode en soi qui le révoltait, c'était surtout le fait qu'un aîné se voulant éloigné de ce genre de bassesse et clamant sa souveraineté à grand renfort de tutoiement et déploiement de force en fasse usage, de surcroît contre lui. Car est-il utile de le rappeler, pour Hebichi, n'importe quel moyen est bon pour se prévaloir dès lors que c'est lui qui les met en pratique mais dès lors qu'on retournait ses propres armes contre lui, tout de suite, cela lui plaisait beaucoup moins.

Kuromiya renchérit ensuite que le fondateur lui était particulièrement désagréable alors qu'ils ne s'étaient jamais croisés avant, première nouvelle. Lui avait-il fait du tort dans une autre vie ou bien s'était-il farci Fujimori pour parler vulgairement ? Ou bien se contentait-il d'agir en mouton et de mal le considérer car c'était devenu un effet de mode ? Ou encore, il était réellement affecté qu'Hebichi ait botté les fesses de son petit animal de compagnie ? Comme il redevenait silencieusement sarcastique, ça signifiait que le fondateur reprenait ses esprits, il avait toujours la tête baissée, ses longs cheveux foncés faisant écran de chaque côté de sa tête. Il souffrait la défaite ? Oui bien entendu mais qui ne souffrait pas la défaite ? Il était de mise de faire le paon quand on était vainqueur comme Kuromiya l'était à présent mais s'il avait été à sa place, aurait-il eu un discours aussi moralisateur et ce ton satisfait ? Sans doute que non et Hebichi comptait bien lui faire éclater cette vérité en face un jour.

En soulignant qu'il était très facile de s'attaquer aux humains et beaucoup moins aux vampires, l'aîné était à la limite de considérer Hebichi comme un imbécile doublé d'un lâche et rien que ce constat redonna à l'intéressé sa vigueur qui resserra les poings sur le sol et rouvrit les yeux en esquissant une grimace de douleur. Qu'on se le dise, vu son âge, le fondateur n'hésitait pas à s'en prendre à des semblables quand ces derniers se mettaient en travers de son chemin car rares étaient ceux à avoir cette ancienneté de nos jours. Là encore, Kuromiya se fourvoyait de superbe manière, il n'avait réussi à calmer Hebichi que dans la mesure où il était l'un des rares à le surpasser en âge et accessoirement à être l'un des buveurs de sang les plus vieux encore de ce monde. Sans ça, il aurait du mouron à se faire. C'était en particulier pour cette raison que le fondateur n'avait jamais tenu à croiser sa route, parce qu'il détestait se sentir en position d'infériorité et se méfiait des vampires susceptibles d'égaler ou de surpasser sa force. Pour ça, il était tout-à-fait lucide mais là encore, comme Kuromiya avait habilement joué les fantômes et qu'il n'avait pas été apte à déceler sa présence, Hebichi s'était conduit de manière très imprudente.

Néanmoins en y réfléchissant bien, si ce nabot était convaincu qu'Hebichi était l'aveugle impulsif et stupide qu'il lui semblait avoir devant lui, ça ne pourrait que le servir, même si sa fierté en prendrait du plomb dans l'aile. Elle avait déjà été sérieusement ébréchée ce soir et c'était le genre de choses qu'Hebichi ne laissait pas impunie. Se faisant l'aîné continuait délibérément de le prendre pour le dernier des ineptes en révélant que Saitô (apparemment, cette loque charnelle se nommait ainsi) pouvait joyeusement gambader sous les UV, ce qui était un puissant avantage...comme si il n'était pas capable de comprendre quelque chose d'aussi flagrant et élémentaire. Les insultes atteignant un niveau proprement scandaleux, Hebichi souriait tout en s'abîmant les ongles sur le sol pour s'empêcher de s'attaquer à Kuromiya qui le renverrait autrement directement au tapis mais c'était une vraie épreuve psychologique, d'autant plus que sa rage décuplait sa faim et ainsi diminuait sa concentration.

C'est alors qu'il l'invita quasiment à riposter n'en ayant pas fini avec son pamphlet ignominieux...A "ça" de se mettre sur son chemin. C'était lui qui avait mis sa marionnette sur son chemin, qui lui avait chercher des noises alors qu'Hebichi n'aurait jamais eu l'idée de se rendre dans son troquet sordide et c'était lui qui devenait gênant et non l'inverse. Non là, c'en était trop...Un léger rire nerveux et lugubre pouvant se faire entendre sous les mèches foncées, et après que Kuromiya ait apposé son ridicule veto sur Saitô, le fondateur telle un nuage de brume sombre fût en un instant debout et redressa la tête exposant une peau maintenant très pâle et un visage légèrement plus émacié, tout ceci dût à la perte de sang qu'il avait subi. Il devait avoir l'air des plus terrifiants ainsi avec ce sourire malsain qui déformait ses traits et ses iris corail semblant animées d'un feu meurtrier.

Approchant une main aux doigts repliés, tremblante, vers Kuromiya, il l'abaissa ensuite et continuant à ricaner pour garder le peu de consistance qu'il lui restait, il parvint à concentrer ses forces pour éjecter les échardes restées accrochées à sa peau, projetant ainsi de nouvelles gerbes de sang foncé des blessures...Puis ces dernières se mirent à se refermer à vue d'oeil. Hebichi n'était pas seulement un vampire aguerri, c'était aussi un médecin et pour lui, la guérison accélérée n'avait jamais posé de problèmes majeurs, il avait même appris à la perfectionner des suites de ses nombreuses expériences. Il espérait que cette preuve suffirait à Kuromiya pour lui signifier qu'il aurait aussi sérieusement à se méfier, qu'il ne faudrait pas qu'il ait la bêtise de se croire intouchable et surtout de penser tout connaître de lui. Il était très loin du compte. Se faisant, il se rapprocha à nouveau des deux êtres et dit d'une voix faussement calme et entrecoupée.


-La plaisanterie...n'est généralement pas mon fort...non plus. Et je me...permets de...préciser que c'est vous...qui avez...engagé...les hostilités...et que d'une manière...ou d'une autre...je ne pardonnerais...pas...cet état de fait.

Ses mains recommençaient à trembler néanmoins il pointa l'informateur du doigt.

-Avise toi...d'approcher...Sadaharu...à moins de...600 mètres...et je fais...de ta vie...un véritable...enfer. Tu auras vif intérêt...à bosser...non stop...pour ce cher...Kuromiya-dono...si tu veux...prolonger...ta misérable...existence.

Puis il joint ses mains, ayant l'air de plus en plus dément avant de continuer.

-A présent...Vous...m'excuserez de...prendre congé...mais je...meurs de faim...et je suis...au bord de...perdre...la dernière once...de diplomatie...qu'il me reste.

Il ne plaisantait pas, s'il n'allait pas se nourrir dans la prochaine demie heure, il deviendrait aussi incontrôlable qu'un vampire nouveau-né et personne ne voulait être témoin d'une chose pareille...n'est-ce pas...?

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MessageSujet: Re: Le chasseur chassé feat. Inoue Saitô   Le chasseur chassé feat. Inoue Saitô Icon_minitime1Dim 22 Avr - 16:11


Saitô avait visé juste... et pour être sincère, il n'en avait pas douté un seul instant. Il n'était pas question là d'un don quelconque ou d'un talent d'omniscience frôlant le ridicule. Mais c'était plus qu'un boulot. Informateur, c'était son métier et l'homme maîtrisait bien les tâches qui lui étaient assignées. Il ne cherchait jamais à la légère et était prêt à beaucoup pour recueillir le plus d'informations possibles, comme il l'avait prouvé cette nuit. Certes, ce n'était peut-être pas sage et même assez peu intelligent... Mais quand on n'arrive pas à quelque chose facilement, il faut employer la manière forte. Et assurément, Hebichi n'était pas un vampire dans la vie duquel on peu plonger facilement et sans encombre...

De fait, les menaces du vampire pour lui ne passent pas dans du beurre, bien que Saitô n'affiche aucune émotion particulière, son regard onyx calmement posé sur Hebichi qui semble de très mauvais poil. Et qui ne le serait pas... ? Le bruit de la planche qui avait fracassé le crâne du vampire semblait encore résonner dans la ruelle. Le craquement sinistre qui s'en était suivit était probablement juste celui du bois, mais ça avait un peu fait frémir Saitô qui, bien que pas impressionnable en général, n'avait pu que s'imaginer une blessure bien plus répugnante que ce à quoi Hebichi avait eu droit. Si ça avait été lui, sa tête aurait pu servir d'exemple pour les concours de citrouilles écrabouillées...

Saitô arque un sourcil alors que le vampire menace pour qu'il ne s'approche pas de son fils bien-aimé. Ça ne l'étonnait guère, mais il préfère encore jouer l'ignorance.

SAITÔ Sadaharu serait-il faible au point de devoir avoir peur d'un simple être humain ?

Probablement pas. En fait, Saitô était même sûr du contraire... mais peu importe. Car après quelques paroles lourdes en haine, Hebichi tourne les talons. L'informateur reste de marbre jusqu'à ce que cette sombre créature disparaisse au tournant d'une ruelle... et finalement, ses jambes semblent devenir coton. Il avait poussé ses limites le plus possible, mais la douleur qui lui vrillait la tête lui faisait craindre une commotion et celle de tout son corps hurlait au repos et aux soins. Il tend une main pour s'appuyer au mur en pierre de l'endroit, mais le manque de peur, ses ongles raclant légèrement la surface irrégulière.

De fait, alors qu'il tombe, c'est plutôt vers Sensui Kuromiya qu'il penche, sans réellement pouvoir contrôler sa chute. Sa longue silhouette s'accroche à celle bien plus petite et frêle de Kuromiya et pourtant, le vampire ne bronche pas d'un millimètre. C'était toujours particuliers pour lui de découvrir cette force que possédaient les vampires... Et pour être franc, Saitô n'aimait jamais vraiment ça. Il ferme les yeux, ses tempes pulsant douloureusement, comme s'il ressentait les battements de son coeur partout dans son corps, jusqu'au bout de ses doigts.

SAITÔ Vous aurez vos informations, Kuromiya-san... Or...

Saitô glisse sa langue contre ses lèvres sèches, déglutissant avec difficulté. Il tente de se reprendre un minimum, s'accrochant à sa dernière lueur de lucidité comme s'il s'agissait d'une bouée de sauvetage. Il avait quelque chose à dire à Sensui et c'était ce soir. Pas dans mille ans !

SAITÔ Or, c'est la dernière fois que je me met un vampire à dos de cette façon pour vous. Si vous ne pouvez me protéger en tout temps d'une situation dont vous êtes le maître, alors vous ne valez pas les informations collectées...

Voilà. C'était tout. Il prend une petite inspiration, ses poumons brûlant douloureusement sous l'effort de ce simple geste vital pour lui. Et finalement, juste avant de sombrer dans les ténèbres, il ajoute :

SAITÔ L'hôpital... Mon nom... Kanzaki Yukimura.

Au cas où Sensui aurait la mauvaise idée de surestimer ses capacités physiques. Parce que pour le moment, il était tout sauf capable de se soigner lui-même avec seulement un peu de repos... Ce serait d'autant pire qu'aussitôt la nuit tombée, dans les prochains jours, il allait être atteint d'une paranoïa assez sévère... et il le savait déjà. L'être humain avait ses phases de paranoïa, qui qu'il fût, impressionnable ou pas. Exténué ou blessé, ce sentiment est pire que tout. présentement, Saitô n'avait assurément pas tous ses moyens et s'il ne pouvait pas vraiment se défendre contre un vampire en temps normal, ce serait pire dans les jours à venir. De quoi faire perdre la tête à qui que ce soit une fois la nuit venue...

De fait, il avait besoin d'aller faire un petit séjour à l'hôpital, histoire de récupérer rapidement. D'ailleurs, ce n'est pas pour rien qu'il avait donné un faux nom. Ces trois prochains jours, ce sera un repos total...


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MessageSujet: Re: Le chasseur chassé feat. Inoue Saitô   Le chasseur chassé feat. Inoue Saitô Icon_minitime1Jeu 3 Mai - 12:26



On pouvait prétendre les vampires comme des êtres qui ne ressentaient aucune douleur… La vérité était néanmoins que ces quelques échardes plantées dans sa paume l’indisposaient. Bien sûr, la souffrance était amoindrit… Sa chair était morte depuis longtemps… Mais le sang qu’il avait renouvelé dans ses veines ce soir le rendait forcément plus réceptif. De toute façon, les vampires ne ressentaient-ils pas les caresses lorsqu’on leur en prodiguait ? Alors pourquoi n’auraient-ils pas pu affronter la douleur ?

Certes… Parler de la douleur qu’il ressentait à avoir quelques échardes planté dans la paume était dérisoire en comparaison avec Hebichi qui avait prit toute une planche dans la figure. On en revenait au principe de « crime et châtiment » de Sensui. Souvent, on paie pour nos actes, plus ou moins tardivement… Et ce soir, Hebichi avait dû passer un petit peu à la caisse. Désolé pour le grand vampire, mais il avait encore besoin de Saitô. S’il était facile de trouver des hommes qui soient prêt à beaucoup pour lui, ils étaient moins nombreux à être compétents et Sensui n’avait pas que ça à faire que d’en chercher.

Saitô était là… Et il le resterait. Bon par contre, il n’allait probablement pas être très jouasse après cette petite partie violente dans une ruelle trop sombre. Le petit –façon de parler- humain avait beau n’être pas très impressionnable en règle général, personne n’était imperturbable en face de la mort et c’était très exactement ce qu’Hebichi avait bien faillit être pour lui. Il avait en tout cas passé son masque blanc et sa cape sombre, promettant de l’entraîner sur les rives d’un quelconque fleuve qui l’aurait amené en enfer… Et finalement ? Finalement non…

Quoi qu’il en soit, Hebichi non plus n’en mène pas large et c’est probablement compréhensible. Mais ce qui l’aveugle, au-delà d’une quelconque douleur ou humiliation, c’est la colère. Hebichi en débordait, en sens propre du terme. Elle flottait presque comme un halo rougeâtre autour de sa petite personne. Sans doute que Sensui entendrait à nouveau parler de ce vampire là… Il était dommage qu’il se mette mal avec un Fondateur mais malheureusement, parfois, on n’a pas le choix. On ne fait pas toujours ce que l’on peut… Mais ce que l’on doit.

Hebichi menace Saitô et Sensui ne dit rien, les yeux posés sur l’autre vampire avec attention, malgré tout prêt à recevoir une attaque si sombrant dans cette folie qui lui semblait toute proche, Hebichi décidait que finalement, il en avait assez de la vie. Présomptueux ? Excusez-le mais Sensui n’était pas exactement le premier vampire venu non plus.

◈ Sadaharu serait-il faible au point de devoir avoir peur d'un simple être humain ?

Sensui ne dit toujours rien à cette pique de Saitô en réponse aux menaces de l’autre vampire. De toute façon, il aurait été bien mal à sa place que de répondre puisque lui-même aurait défié Saitô d’essayer de s’en prendre à Seijûrô à la place d’Hebichi. Il n’aimait peut être pas l’autre vampire mais il avait néanmoins quelques similitudes avec ce dernier, malgré tout…

◈ A présent...Vous...m'excuserez de...prendre congé...mais je...meurs de faim...et je suis...au bord de...perdre...la dernière once...de diplomatie...qu'il me reste.

Et c’est exactement ce qu’il fait : prendre congé. Saitô n’aurait assurément pas voulu être le prochain humain qui allait croiser la route d’Hebichi n’est ce pas ? Sensui ne l’enviait pas non plus pour être honnête. La morsure était quelque chose d’infiniment agréable quand elle était bien faite et propre… Mais qui pouvait se révéler affreusement douloureuse pour peu qu’on s’y prenne mal et Hebichi semblait d’humeur à vouloir faire souffrir, non… ?

◈ Vous aurez vos informations, Kuromiya-san... Or...

Sensui en revient à Saitô qui tien maladroitement sur ses jambes à ce moment précis jusqu’à finalement tomber sur lui. Sensui le soutient sans difficulté aucune, vampire oblige et il prend malgré tout assez garde de ne pas l’échouer... L’odeur du sang parvenait à ses narines mais il n’avait pas faim… Et le sang de Saitô, quoi que probablement délicieux, ne lui était pas assez attirant pour qu’il soit prit d’une envie de gourmandise. De fait, ses narines ne font que frémir légèrement, réflexe typique d’un odorat tout développé qui aurait sentit quelque chose d’agréable et le vampire a un petit signe de tête à l’encontre du grand humain pour lui dire qu’il était attentif à ses paroles.

◈ Or, c'est la dernière fois que je me mets un vampire à dos de cette façon pour vous. Si vous ne pouvez me protéger en tout temps d'une situation dont vous êtes le maître, alors vous ne valez pas les informations collectées...

Aucune réaction particulière du côté de Sensui qui s’attendait bien à quelque chose de ce genre là. Du moins, aucune réaction immédiate… Parce que tournant un instant la tête pour observer la direction dans laquelle Hebichi est partit, Sensui assure simplement, d’une voix calme et posée :

◈ Peut être pas aujourd’hui. Mais il y a certains dessins qui se mettent en place plus lentement que d’autres. Peut être alors que tu réviseras ton jugement.

Ce n’était évidement pas dit… Mais Sensui pouvait encore se permettre de le suggérer ou tout au moins, de le supposer. Ca n’engageait rien ni personne.

◈ L'hôpital... Mon nom... Kanzaki Yukimura.

Sensui affermit sa prise sur le corps si fragile de l’humain et bien que Saitô soit beaucoup plus grand que lui, c’est sans réelle peine qu’il vient passer un bras sous ses aisselles et l’autre sous ses genoux. Saitô venait de perdre connaissance et voilà qu’il se retrouvait à jouer les taxis. Un peu pathétique mais puisqu’il le fallait…

Le nom lui était bien tombé dans l’oreille mais Sensui répugnait à se présenter dans un hôpital… Il ne voulait pas répondre à quelques questions que ce fusse et laisser Saitô devant l’entrée aurait juste attisé la curiosité de quelques médecins ou infirmiers. La police aurait pu s’en mêler et même si Saitô s’en serait probablement très bien servit, Sensui ne voulait prendre aucun risque…

Aussi, c’est le chemin de l’appartement d’un humain de sa connaissance qu’il prend. Enfin… « Connaissance »… Ils ne se sont jamais parlé mais Sensui à entendu parler de lui comme d’un médecin qui soignait les chasseurs de vampires… Peut être l’endroit ne serait-il pas le plus sécuritaire pour lui, mais pour Saitô, c’était assurément un très bon compromit…

De fait, c’était décidé : il allait le déposer devant la porte de Nomioka Seiji. Le serment d’Hippocrate était assez développé chez cet homme là pour qu’il prête à assistance à un homme qu’il prendrait simplement pour une victime.

De toute façon, d’une certaine manière, s’en était réellement une, non… ?


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Le chasseur chassé feat. Inoue Saitô

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