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 On change tous un peu avec le coucher du Soleil (Marie)

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MessageSujet: On change tous un peu avec le coucher du Soleil (Marie)    On change tous un peu avec le coucher du Soleil (Marie)  Icon_minitime1Mer 30 Mai - 20:48


14 Novembre 2011, 22h

    Je marchai nerveusement dans les rues de Shibuya, regardant fixement le sol. En fait, je regardais les fameuses lignes de trottoirs, et tentais, autant que possible, de ne pas marcher sur aucune d’entre elles. Ce manège me permettait de me concentrer sur autre chose que sur les passants qui comme moi, traversait Shibuya. Je savais que certains étaient au téléphone, en train de finaliser des discussions d’affaires. D’autres devaient être en chemin pour rejoindre un amoureux/ amoureuse dans l’espoir de passer une bonne soirée. Tous innocents, insouciants que dès que les derniers rayons du soleil auront complètement disparu dans quelques minutes, ils deviendront des proies.

    Je laissai tomber un soupir en bottant une vieille bouteille qui trainait sur le trottoir. Les mains dans les poches de mon manteau long, je devais avoir des airs d’étudiant pas très fortuné qui sort d’une longue journée d’étude à l’université. La journée avait été longue, tout de même. Une dispute sur l’heure du midi avait dégénéré du coup j’avais eu quatre blessés qui continuaient à s’injurier dans mon infirmerie, dérangeant une jeune étudiante anémique qui essayait de récupérer quelques forces. J’en avais récolté un mauvais mal de tête. Je n’avais pas besoin de ça aujourd’hui, moi! Pourquoi ça tombait toujours sur moi, les choses dans le genre! Un lundi, en plus! Déjà que je n’aime pas les lundis… comme je n’ai pas aucun jour de la semaine. Vivement les vacances de Noël. Même si, comme les dernières années, je n’aurai pas de vraie vacance et je passerai la nuit de Noël dehors, à me geler, à essayer de poursuivre un homme (ou une femme) que je ne trouverai même pas et qui pourra se rire de moi.

    Je bousculai un homme en descendant les marches menant au métro de Shibuya. Sans m’excuser, je continuai à descendre, ignorant son regard méchant. La journée avait déjà été assez pénible, pas besoin d’en rajouter… Après la fin des clubs, j’avais immédiatement pris le métro de Shibuya pour partir en reconnaissance. Je m’étais rendu sur les lieux où on avait signalé la présence du vampire, pour peut-être obtenir des indices. Sans succès. Normal, on était le jour. Seulement pour une première reconnaissance des lieux, je préférais y aller de jour. C’était beaucoup moins dangereux.

    Malgré l’heure tout de même avancée, la gare de Shibuya était pleine. Il y avait moins de monde qu’aux heures de pointe, mais il n’y avait tout de même pas beaucoup de place, ce qui m’agaça sur le coup. Je trouvai un pan de mur où m’accoter en attendant le train en direction de Shinjuku. Je pensais rentrer chez moi, me laver et dormir pour récupérer un peu de force. Pas de chasse pour ce soir. Surtout pas un lundi soir. Ça porterait malheur, sans doute. Oui, c’est n’importe quoi. Mais n'importe quelle raison est bonne pour dormir plutôt que passer sa nuit à risquer sa vie pour pas grand-chose.

    Une vieille dame s’avança pour me faire la conversation. Gentiment, elle me demanda où j’allais. Je lui répondis plus par habitude que désire que j’allais rejoindre mon frère que je n’avais pas vu depuis quelques semaines. Immédiatement, elle commença à parler de ses frères et sœurs, m’expliquant ce qu’ils faisaient dans la vie, avec qui ils étaient mariés, combien d’enfants ils avaient, comment ils étaient morts… J’acquiesçai de temps à autre sans écouter ce qu’elle disait. Faut dire que ce jour-là, elle avait besoin de parler et ça tombait que j’étais le seul à pouvoir l’écouter. Galère. Je la laissai monter dans le premier train. Je restai sur la gare vidée par le départ de cette rame qui allait justement vers Shinjuku. Le train partit et je restai dernière sur le quai.

    Bah, ce n’est pas comme-ci j’allais être en retard, ou comme-ci quelqu’un m’attendait et allait s’inquiéter que je n’arrive pas. C’est un peu ce qui est bien quand tu es solitaire. Même si, en même temps, c’est un peu ce qui est déprimant. Savoir que jamais personne ne t’attend, que tu ne comptes plus pour personne justement parce que c’est toi qui l’as voulu. Oui, déprimant, c’est le mot. Je migrai de mon mur vers un des bancs et m’y assis. « Évâché » serait peut-être un mot plus juste. Je prenais un peu toute la place sur le banc, mi-couché, et posai ma tête renversée contre le dossier. Fermant les yeux. Bientôt, ils allaient sortir. Peut-être même était-il déjà réveillé, du moins certain d’entre eux. Qu’importe, ce soir ce n’est pas mon problème.

    Déjà la gare se remplissait de nouveau de ses gens qui allaient monter dans le prochain train. C’était définitivement impossible à Tokyo de se trouver seul un instant. En fin de compte, c’est probablement pour ça que je suis resté à Tokyo depuis ma naissance; on ne peut jamais s’y trouver seul, même si on désire ne pas parler à aucune autre personne.

    Ah, je devrais peut-être ouvrir les yeux… Pas envie. Tant pis, je les ouvrirai en entendant la prochaine rame rentrée en gare.



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MessageSujet: Re: On change tous un peu avec le coucher du Soleil (Marie)    On change tous un peu avec le coucher du Soleil (Marie)  Icon_minitime1Ven 1 Juin - 9:59


Il fallait le dire.. Après les événements survenus au bal annuel vampirique, Marie était partagée entre plusieurs émotions. L’incompréhension, oui, certainement, qu’elle devait bien partager avec plusieurs de ses congénères. Elle ne comprenait vraiment pas le fin mot de l’histoire, le pourquoi du comment. Au fond, était-ce vraiment si important ? Ce n’était pas ses affaires et elle pouvait aisément comprendre qu’elle n’en retirerait rien de bon si elles s’en mêlait.. Mais il y avait tout de même eu du positif, durant cette réception. Le bon moment qu’elle avait passé dans les bras de Vivian, dans lesquels elle n’avait plus à se soucier de quelques soucis extérieurs, par exemple. S’il n’y avait rien de plus que de l’amitié entre les deux vampires, il était évident que Marie ne pouvait empêcher son esprit de divaguer. Qu’importe que les choses aient toujours été claires entre eux. Vivian était pour le moins surprenant, imprévisible. Et c’était sûrement cela qui plaisait le plus à la belle. Est-ce que, parfois, elle aurait aimé aller plus loin que ce simple jeu de séduction avec l’homme ? Certainement, mais l’admettre était une autre histoire. Et elle avait depuis longtemps fait une croix noire et bien visible sur l’amour et tout ce qui s’y rattachait de près ou de loin. Elle ne se donnait pas le droit de ressentir ce genre d’émotion, car elle ne voulait pas avoir à souffrir par la suite. Imaginons qu’elle tombe amoureuse d’un humain. Elle savait bien qu’elle ne pouvait pas se le permettre. Tout comme elle ne voulait pas se permettre de tomber amoureuse de Vivian. Trop peur. Pas assez sûre d’elle. Qu’importe. La situation, telle qu’elle était, lui allait à merveille. Il n’était donc pas question de changer quoi que ce soit, histoire de ne pas perdre cette complicité qu’ils avaient su créer.

Mais, il n’y avait pas eu que Vivian pendant le bal. Jiyuu Izumi. Son Izumi. Celui qui avait toujours su lire en elle comme dans un livre ouvert, avec lequel elle avait passé 5 années de sa nouvelle existence à parcourir le monde. Certes, 5 ans n’était pas grand-chose aux yeux de n’importe quel vampire.. Mais l’intensité avec laquelle les deux comparses avaient vécus pendant ce court laps de temps valait bien tous les siècles du monde. Et elle l’avait enfin retrouvée, après l’avoir perdu de vue depuis tellement d’années. Ca avait été comme un feu d’artifice de joie, de bonheur et d’émotions bien trop fortes pour être décrites. Elle s’était repris dans la tronche tout ce qu’ils avaient pu faire ensemble, rien qu’en posant ses yeux sur le visage du Japonais. Leurs grands et nombreux moments de complicité, cette façon qu’ils avaient de pouvoir tout se dire sans même parler. La demoiselle s’était par la suite accrochée toute la soirée à son ami, ne le lâchant plus d’une semelle.. Il lui avait semblé, d’ailleurs, qu’Izumi n’avait pas été davantage disposé qu’elle à la laisser s’en aller. En soi, il y avait eu pas mal de choses positives durant cette nuit importante pour toute la communauté vampirique. Elle ne pouvait pas le nier. Mais la soirée était terminée depuis quelques soirs, et la vie reprenait son rythme normal. Le boulot, les e-mails à Charlotte, la solitude de son studio, alors qu’elle passait ses journées à regarder la télévision, à jouer sur l’ordinateur ou à dormir. Pour tuer le temps, rien de plus, tout en essayant de ne pas penser à la pauvre victime qu’elle ferait le soir venu pour subvenir à ses besoins. Elle détestait ça, cet instinct qui la poussait à mordre et à vider de son sang un être humain dont le sort a été scellé avant même qu’il n’ai pu l’apercevoir.. Elle comprenait pourquoi certains humains avaient peur. Pourquoi certains humains les traitaient comme des bêtes enragées. Mais elle ne comprenait pas pourquoi certains de ces humains se mettaient au niveau de ses « monstres » en les chassant. Car, au fond, en faisant cela, en traquant et en tuant des vampires parfois innocents, ne faisaient-ils pas exactement la même chose que le plus belliqueux de ses congénères ?

A environ 18 heures trente, Marie commença à sortir de sa léthargie, un large sourire aux lèvres. La nuit n’allait pas tarder à tomber et, enfin, elle pourrait profiter de la ville et de tout ce qu’elle avait à offrir. Elle était en repos, ce soir là. Comme tous les lundis. Elle ne travaillait jamais le lundi, en compensation du fait qu’elle travaillait le samedi. Elle était serveuse dans un bar de nuit de la ville, comme il y en avait des milliards, histoire de pouvoir payer son loyer.. C’était un métier qu’elle n’aimait ni ne détester. Cela lui arrivait souvent de remettre à leur place certains clients trop bourrés pour se souvenir de leur propre prénom et tentant, avec leur haleine chargée d’alcool, de la séduire.. Mais elle n’avait jamais eu véritablement de problèmes et n’avait jamais eu à en venir aux mains pour régler quelques histoires que ce soit. Fort heureusement pour les clients, pensa-t-elle presque amèrement. La demoiselle alla tranquillement dans sa salle de bain, fixant son reflet dans le miroir pendant plusieurs longues minutes, retraçant les contours de son visage de ses yeux. Elle se voulait banale, mais il était vrai qu’on ne pouvait pas passer à côté de son visage. Surtout pas au Japon. Elle était française et cela se voyait. Elle passa une main dans ses cheveux, avant de choisir une robe longue, bleue, avec un corset à l’arrière qu’elle se démena à serrer. Il lui fallu bien une demi-heure avant de réussir à mettre correctement la robe, puis elle enfila une paire de mitaines blanches, lui arrivant à hauteur de coudes. Ne se maquillant, ni ne se coiffant – laissant ses cheveux blonds retomber en cascade ondulée sur ses épaules – Marie retourna dans la pièce principal, mettant des bottes avec un talon de quelques 15 centimètres, ainsi qu’une veste en cuir cintrée. Son style avait cette faculté d’être décalé, sans pour autant tomber dans le choquant et ce n’était pas pour lui déplaire.. Finalement, ce fut à près de 20h qu’elle sortit de chez elle, après avoir fait la conversation à un quelconque inconnu sur un quelconque tchat emplis de pervers. C’était partout pareil, en soit, mais ça l’avait toujours amusée.. Se retrouvant dans la rue, elle ferma les yeux quelques secondes pour sentir l’air sur son visage. Elle avait faim. Cette pensée lui traversa l’esprit tandis qu’elle rouvrait à nouveau les yeux. Elle marcha un peu, avant de remarquer une personne seule, recouverte d’un épais manteau, en train de se réchauffer les doigts. Son visage donnait l’impression qu’il souffrait profondément.

A pas lents, connaissant d’avance le sort qui attendait le pauvre homme, elle s’approcha en abordant un large sourire. Arrivée à sa hauteur, elle s’accroupit pour le regarder dans les yeux. Il avait l’air plutôt vieux et Marie savait d’avance que son sang n’aurait pas très bon goût.. Mais elle préférait ça, plutôt que de prendre la vie à quelqu’un qui avait une famille, des amis.. Elle engagea la conversation, se présentant, s’intéressant sincèrement à l’homme, apprenant qu’il se nommait Natsuya, qu’il avait été autrefois cadre dans une grande entreprise, mais que sa femme l’avait quitté, après 40 ans de mariage, et que son monde s’était écroulé. Il lui expliqua qu’il s’était laissé aller, lui disant en souriant tristement qu’elle devait profiter de la vie au maximum. Avec un ton si posé et sérieux que Marie du retenir ses larmes, il lui avoua qu’il n’attendait plus rien de la vie, qu’il avait fait son temps et que ce serait sans remord qu’il quitterait la terre lorsque son moment sera venu.. Ils discutèrent ainsi pendant une heure, peut-être, avant que la Parisienne ne décide de le mordre, lui proposant de l’aider à mettre fin à ses souffrances. L’homme avait posé une main paternelle sur la tête de Marie en lui disant qu’elle ne pouvait rien faire, mais que si elle avait une solution, il l’écoutait.. D’un geste tendre, la demoiselle l’avait prit dans ses bras, avant de le mordre à la jugulaire. Il ne fallu que quelques secondes pour qu’elle retrouve toutes ses forces.. et son sourire, en voyant celui qu’avait Natsuya sur son visage. Avec une douceur inutile pour un cadavre, Marie lui ferma les yeux et s’arrangea pour aller le cacher quelque part, respectueusement. C’était ça, la façon de faire du vampire. Pouvait-on seulement dire qu’elle était barbare ?

Après cet épisode, la demoiselle prit la direction du métro, pour se rendre à Shibuya. La ligne était pour le moins peuplée, malgré l’heure tardive. Après tout, c’était la nuit que vivait le mieux Tôkyô.. Marie trouva une place assise, à côté d’un enfant qui s’endormait, rouvrant les yeux de temps à autre pour regarder autour de lui. Il resta fixé sur la française quelques secondes, avant de laisser ses paupières retomber à nouveau. Le trajet ne parut pas très long à Marie, par la suite.. Elle descendit du métro à la station qui l’arrangeait.. et cessa presque immédiatement de bouger. Merde. Merde. Et re-merde. Tout le monde, sauf lui.. Avachis sur un banc, elle reconnut sans mal un des habitués du bar où elle travaillait. Un homme qu’elle ne supportait que peu, et avec lequel elle n’avait aucune envie de faire causette.. Tout en le fixant, elle essaya de se fondre dans la masse, pour sortir de la station sans être repérée. Alors qu’elle mettait déjà un pied sur l’escalier menant à la sainte sortie, elle dû fermer les yeux pour ne pas exploser et se retourna doucement.. Elle était repérée..



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MessageSujet: Re: On change tous un peu avec le coucher du Soleil (Marie)    On change tous un peu avec le coucher du Soleil (Marie)  Icon_minitime1Dim 3 Juin - 16:08


    Le problème quand on ferme les yeux, c'est qu'on oublie rapidement le moment présent pour se perdre dans des divagations, des rêveries, ou toutes sortes de pensées plus ou moins sombres. Je n'avais pas fermé les yeux que depuis quelques minutes que déjà les bruits de Shibuya me devenaient étrangers, alors que devant moi s'étendait la chambre de mon ancien appartement. Par flash, je revoyais ce vampire, ma soeur, le vieux chasseur, le sang, puis toute la propreté de ma chambre... Je me demandais souvent pourquoi ce vieux chasseur m'avait choisi pour faire partie de ceux qui chassent. Ce n'est pas comme-ci j'étais semblable à la majorité de ces chasseurs sur Requiem qui cherche à tuer le plus possible de ces monstres, quittent à en tuer un par nuit si possible. Peut-être que j'étais juste trop lâche pour être un véritable chasseur, en fait...

    Et il y avait eu ce soir-là aussi, ce soir du bal des vampires. Un soir où j’avais sans doute prouvé que je n’étais pas fait pour être chasseur. J’imagine que mes semblables ont dû profiter de la soirée pour ramasser une foule d’information sur les monstres, ou bien pour réussir à en leurrer quelques-uns à l’extérieur pour les tuer. Alors que moi, qu’est-ce que j’ai fait? Je me suis mis à paniquer devant quelques cadavres, à paniquer parce que j’étais entouré de ces monstres… Les mauvais souvenirs de cette soirée me hantaient encore par moment. Pourtant, j’y avais survécu. C’est effrayant, dans un sens. Il y a tellement de souvenirs qui me hantent, heureusement que je chasse la plupart de mes nuits. Si je devais toujours me coucher quand je ne suis pas totalement épuisé, je passerais sans doute mes nuits à faire d’affreux cauchemars. C’est à se demander pourquoi je ne suis pas encore devenu complètement fou…

    J'eus plus ou moins conscience qu'une nouvelle rame arrivait et que plusieurs personnes en descendaient (ou montaient), mais le fait est qu'il y avait davantage de personnes sur le quai, puisque le certain changement d'ambiance me ramena à la réalité. Je me forçai à ouvrir les yeux. Il y avait bien un train qui venait d'entrer en gare, mais il repartait déjà. Ça m'en faisait deux de suites que je manquais... Par malchance ou bien simplement parce que je n'avais pas particulièrement envie de rentrer chez moi maintenant? Parfois, je me demande si je ne réfléchis pas trop.

    Un éclat blond brilla dans la masse des personnes sur le quai. C'était impossible de ne pas être attiré par cette couleur de cheveux pas naturelle dans les rues de Tokyo. D'autant plus que ce blond-là n'était pas un blond d'un jeune décoloré qui croyait être cool, c'était un blond parfait, qui caractérisait ses cheveux blonds soyeux à elle... Je n'en avais jamais vu des comme ça, à pars sur cette petite serveuse souriante de ce bar où je vais assez souvent. Je pensai un instant que j'allais la laisser partir, faire ce qu'elle voulait... mais je me repris. Elle ne doit même pas avoir 20 ans, on est la nuit à Tokyo, elle ne passe pas inaperçue, c'est une femme et les vampires doivent être sortis à cette heure-là. Je me serais peut-être abstenu si elle était avec quelques amies, mais là...

    Je me levai de mon banc, et traversai rapidement la foule pour tenter de la rattraper. Lorsque j'étirai la main pour la mettre sur son épaule afin qu'elle s'arrête, elle se retourna doucement. Je lui fis mon sourire d'infirmier, ce sourire étudié que je faisais à ces lycéennes qui viennent se « reposer » dans l'infirmerie, mais qui ont étrangement assez d'énergie pour me faire la conversation.


      — Je ne m'étais pas trompé. Il n'y a que vous pour avoir des cheveux comme ceux-là.


    Bon, comme entrer en matière, j'aurais pu trouver mieux. Je détournai un peu la tête, avant de me passer une main dans les cheveux. J'étais un peu nerveux sans trop savoir pourquoi. Je n'avais pas de raison d'être nerveux, pourtant. Mais je l'étais toujours un peu, il faut dire. Je laissai retomber ma main et me retournai vers elle, sans toutefois oser la regarder dans les yeux. Ma mauvaise habitude, je sais.

      — Que faites-vous seule à cette heure? Ah, mais pourquoi vous me le diriez, hein. Vous allez sans doute rejoindre votre petit ami et vous espériez ne pas être vue…


    C’était peut-être ridicule, mais je m’amusais quand même. Je ne voulais pas rire d’elle ou me moquer d’elle, au contraire. C’est juste que, en ce moment, je m’amuse un peu. C’est sans doute mon vrai moi, caché à l’intérieur, qui essayait de se venger de toutes ses fois où je me force à m’isoler pour qu’on ne me comprenne pas ou qu’on perce à jour ma façade. Mais cette fille m’avait souvent vu saoul, elle doit donc savoir un peu que le visage que je montre n’est pas mon vrai visage, puisque lorsqu’on a trop bu, on devient parfois plus honnête. Je ne devrais pas justement m’éloigner d’elle davantage, alors? Bah, qu’importe.





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MessageSujet: Re: On change tous un peu avec le coucher du Soleil (Marie)    On change tous un peu avec le coucher du Soleil (Marie)  Icon_minitime1Mer 6 Juin - 13:34


Elle sentit une main sur son épaule, sombre signe que l’homme qu’elle avait essayé d’esquiver l’avait bel et bien vue. Et merde. Elle se retourna rapidement pour qu’il ôte sa main, histoire qu’il ne sente pas qu’elle était brûlante. Elle venait juste de se nourrir et c’était sans nul doute le meilleur moyen d’attirer soupçons ou inquiétudes que de laisser un humain sentir cette chaleur toute particulière qui pouvait émaner d’un vampire repu. Elle n’avait pas spécialement envie de discuter avec ce type, qui venait se payer des cuites dans le bar où elle bossait, et qui s’amusait à la faire tourner en bourrique la plupart du temps. Mais qu’il aille voir ailleurs si elle y était.. Elle n’avait pas spécialement envie de parler avec qui que ce soit. Même la compagnie de Vivian ou d’Izumi ne l’aurait pas séduite. Elle voulait se retrouver seule, marcher un peu dans Tôkyô, faire sûrement la fête.. Mais pas être bloquée ici, par lui. C’était sûrement un cauchemar, ou quelque chose comme ça, n’est-ce pas ? Il lui fit son plus beau sourire, de ceux qui se voulaient presque compréhensifs. Le visage de Marie resta de marbre, ne trahissait aucune émotion, ni bonne, ni mauvaise. Elle restait simplement neutre, même si l’envie de fuir à pleine vitesse – elle n’aurait pas eu de mal à le semer – lui traversa l’esprit. Elle ne bougea pas d’un millimètre, ignorant certaines protestations des passants, car ce drôle de couple bloquait un bout du passage. Qu’importe, ils n’étaient pas les plus à plaindre ! Elle, elle était prise en otage par ce type trop changeant pour être sain d’esprit.

    — Je ne m'étais pas trompé. Il n'y a que vous pour avoir des cheveux comme ceux-là.
    « Plait-il ? Il y a des millions de jeunes filles dans cette ville avec les cheveux couleur du blé. Je ne vois pas en quoi les miens seraient uniques.


Répondit-elle d’une voix qui se voulait sèche, dans un japonais presque parfait. En plus de 200 ans, elle n’avait jamais vraiment perdu son accent français, pour la simple et bonne raison qu’elle continuait à parler régulièrement cette langue. C’était sa langue natale, celle qui la rattachait à ses origines et elle ne voulait pas la perdre de vue. Nakarai – c’était son nom et Marie n’avait pas la prétention de l’appeler par son prénom – se passa une main dans les cheveux, après avoir légèrement détourné la tête, signe trahissant une certaine nervosité. Pitié, pas ce petit jeu avec elle.. Il n’avait aucune raison d’être nerveux, après tout. C’était lui qui avait engagé la conversation. Il reporta par la suite son attention sur la Parisienne, sans la regarder dans les yeux.

    — Que faites-vous seule à cette heure? Ah, mais pourquoi vous me le diriez, hein. Vous allez sans doute rejoindre votre petit ami et vous espériez ne pas être vue…
    « Je ne suis pas ce genre de demoiselle, à sortir avec des hommes dans des relations éphémères et sans saveur. Je me promène, voilà tout. Est-ce un crime ?


Ironisa-t-elle, avec un léger sourire qu’elle n’avait pas réussi à cacher. Se faisait-il donc du souci pour elle ? Et en quel honneur, après tout. Non. Il avait sûrement dû se dire qu’il ne lui tapait pas assez sur les nerfs au travail et que c’était une belle occasion de pousser le vice en s’immisçant dans sa vie personnelle. Une vie vide pour le moment, il est vrai. Elle n’avait pas de petit-ami, même si quelques hommes lui plaisaient. Elle n’avait pas vraiment de contact proche, sauf peut-être le vieux vampire qui ne venait la voir que de temps en temps. Oh. Et il y avait Izumi, oui. Mais elle ne voulait pas l’accaparer comme elle avait pu le faire quelques années plus tôt. Certes, elle était en contact avec quelques uns de ses congénères et quelques humains rencontrés au hasard de petite fête ou de simples déambulations dans la ville, mais on ne pouvait pas dire que Marie avait une vie palpitante.

    « Et vous. Qu’est-ce qui vous amène ici à cette heure avancée de la soirée ? Votre femme vous a foutu la porte, très certainement, et vous cherchez un moyen de calmer vos nerfs en allant prendre l’air, en pensant – peut-être à tord – que converser avec un visage connu serait agréable et que cela changerait votre état d’esprit..


Elle n’en savait rien. Elle ne savait même pas s’il était marié, même si elle en doutait quelque peu. Ou, dans ce cas, sa femme était d’une rare patience pour accepter que son mari aille passer ses nuits dans des bars. Tandis qu’elle avait prit la parole, son ton s’était presque fait amusé. Elle n’avait pas cherché à le cacher. C’était une situation incongrue qui l’amusait autant qu’elle l’agaçait. Elle n’avait pas peur de l’homme, ni de la réaction que ses quelques paroles auraient pu potentiellement avoir sur lui. Elle s’en fichait. Même si elle savait qu’elle devait être sur ses gardes lorsqu’elle sortait, histoire de ne pas se faire repérer par ses idiots se nommant Chasseurs et dont elle avait eu vent par certains vampires habitués à la ville, elle n’en restait pas moins d’un caractère joueur et profondément rebelle. Était-ce un moyen de se rebeller ? Très certainement. Disons au moins un moyen de faire comprendre à l’homme que sa compagnie ne lui était pas agréable. Le tout en douceur, bien entendu.

    « Qu’importe, cela ne me regarde pas. Mais je suis curieuse et j’aimerais savoir si ma théorie est juste.


Et effectivement, c’était bel et bien là la curiosité qui l’avait poussée à ajouter ces mots. Quitte à être ici.. Elle descendit d’une marche, s’engageant ainsi par le geste dans la discussion. Question de respect. Elle n’avait aucune envie de se montrer impolie et se mettre à hauteur de quelqu’un permettait de casser l’impolitesse. Peut-être était-elle trop marquée par l’éducation qu’elle avait reçue durant sa vie humaine. Peut-être, également, avait-elle parfaitement intégré le profond respect qui était pour le moins bien présent au Japon et ce, malgré les styles extravagant de certains phénomènes. Marie tripota ses cheveux distraitement, le visage tourné vers celui de son interlocuteur, cherchant presque son regard qui se voulait fuyant. D’une voix presque douce, car elle avait depuis longtemps remarqué cette habitude qu’il avait de ne pas regarder les autres dans les yeux, elle demanda presque avec innocence ;

    « Pourquoi ne regardez-vous personne dans les yeux ?




Dernière édition par Beaudoire Marie le Jeu 7 Juin - 20:20, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: On change tous un peu avec le coucher du Soleil (Marie)    On change tous un peu avec le coucher du Soleil (Marie)  Icon_minitime1Jeu 7 Juin - 16:33


    Parfois, je me surprenais à espérer m’éveiller d’un cauchemar, ou bien me lever un matin et avoir tout oublié de ce monde de mystère qui prend place en parallèle avec le nôtre. Dans un sens. Ce devait tellement être plus simple et plaisant de vivre dans un monde d’insouciance. Comme avant. Ou comme cette jeune serveuse qui n’a sans doute aucune idée des dangers qu’elles courent en sortant la nuit à cette heure. Elle n’a aucune idée que sa beauté, et ses cheveux blonds, en plus de sa jeunesse, pourraient la présenté comme une cible de choix. Ça doit être reposant, de ne pas savoir…

      — Il n’y en a certainement pas des millions. C’est d’ailleurs mal vu par la direction des écoles de se teindre de cette couleur. Peut-être que si nous étions à Harajuku… Qu’importe, j’avais raison, c’était vous.


    Son japonais quasi parfait me surprendra toujours. Je ne lui avais jamais posé de question à ce sujet. Elle était encore jeune. Pour être aussi douée dans cette langue qui ne devait sans doute pas être sa langue maternelle, elle doit sans doute être au Japon depuis plusieurs années, ou bien on lui a enseigné cette langue depuis son plus jeune âge… Je ne sais pas. Je finirai peut-être par lui poser la question un jour. Pour l’instant, je devais plutôt me soucier de sa sécurité. Ou bien je ne voulais simplement pas me trouver seul? Non non, je m’inquiétais un peu pour elle, je n’avais pas d’autre motivation de l’avoir approchée.

      —Désolé, je ne parlais pas de relation éphémère. Ou bien êtes-vous encore trop jeune pour penser au mariage? Vous devez bien avoir quelques prétendants…


    Je me rendais compte maintenant à quel point, je ne savais rien d’elle en réalité. Ça faisait quelque temps qu’on se connaissait, qu’elle me servait mon alcool le soir, que je me saoulais sans gêne devant elle, que je me plaignais de ma petite vie si difficile… Je ne la connaissais pas. Avait-elle de la famille? Allait-elle à l’école? Dans quel coin habitait-elle? Depuis combien de temps était-elle au Japon? Je ne la connaissais pas, mais était-ce important? Ce n’est pas comme si j’avais besoin de la connaitre, comme si connaitre ces détails de sa vie était nécessaire à la mienne. Mais sur le coup, j’étais un peu gêné à la pensée qu’elle devait me connaître mieux que moi je la connaissais elle. Toutefois, ma gêne soudaine ne fut que passagère. À écouter ses élucubrations sur ma possible vie de déboire avec ma « femme », elle ne devait sans doute pas me connaître vraiment non plus. Eh bien, si elle pensait que j’étais marié, autant faire comme si je l’étais vraiment.

    J’étais conscient que j’allais mentir, encore. Pourtant, ce n’était pas vraiment nécessaire ici et maintenant. Qu’est-ce que je risquerais à dire que je rentrais simplement chez moi après avoir profité un peu de la vie de Shibuya? Si je ne disais rien au sujet de mes observations sur un vampire, je n’avais pas besoin d’inventer toute une histoire. C’est comme si à force de mentir, on finit par oublier comment dire la vérité. Ou même qu’elle est cette vérité. Si on croit vraiment à nos mensonges, on peut créer une nouvelle vérité, je crois… Alors ce n’est pas vraiment comme si je mentais, non? C’est ridicule. C’est juste que les mensonges me coulent plus facilement sur les lèvres que la vérité. Déformation professionnelle.


      — Ah ha. La curiosité peut être un mauvais défaut, vous savez. D’ailleurs votre théorie, ce n’est pas vraiment ça… mais un peu ça aussi. Ce n’est pas que je cherche à calmer mes nerfs, c’est plutôt qu’elle a barré la porte et que je n’ai pas mes clefs. Alors je me suis dit que je lui laisserais un peu de temps pour qu’elle se calme et finisse par me pardonner.


    Elle s’avança d’un pas. Soudain, je sentis qu’elle cherchait à croiser mon regard. Je détournai la tête par habitude, et observai un instant les passants qui quittaient la gare, ou au contraire qui y entraient. Il y avait ceux qui rentraient chez eux pour rejoindre leur famille et leur foyer, et finalement aller se coucher. Et il y avait ceux qui faisaient partie de la population nocturne de Shibuya, des gens souvent plus jeunes, ou alors plus excentriques. La foire nocturne, quoi. Enfin, j’avais beau tenter de regarder ailleurs, je sentais que le « pire » arrivait. Et comme de fait, Marie me posa « la » question.

      — Vous êtes décidément trop curieuse.


    J’aurais voulu simplement penser cette phrase, mais apparemment je l’avais dit tout haut. Et un peu plus froidement que ce que j’aurais voulu. L’espace d’un instant, j’avais fait preuve de faiblesse. Je me repris rapidement aux moins, et poussée un soupir avant de rire un peu, légèrement, d’un rire qui ne se voulait pas drôle. Puis je me retournai vers elle et me forcer a levé les yeux pour croiser son regard. Juste un instant. Juste pour me prouver que je pouvais regarder quelqu’un dans les yeux. L’instant d’après, j’avais encore détourné la tête.

      — C’est qu’une mauvaise habitude, j’imagine.


    Il ne fallait pas rester sur ce sujet-là. C’était dangereux. Autant revenir alors au sujet précédant, soit celui de l’amour, ou plutôt de la famille. Puisqu’elle savait maintenant que ma femme venait de me jeter dehors, il fallait bien que moi j’en sache un peu plus à son sujet à elle.

      — Et vous, mis à part des prétendants, vous vivez avec votre famille?


    Je pouvais sembler un peu désintéressé, mais ce n’était pas vraiment le cas. Il y avait certains points à son sujet qui me rendait vraiment curieux. Aller savoir pourquoi. Surtout qu’avec le temps, j’avais appris à me désintéresser des autres…




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MessageSujet: Re: On change tous un peu avec le coucher du Soleil (Marie)    On change tous un peu avec le coucher du Soleil (Marie)  Icon_minitime1Ven 8 Juin - 15:06


Se doutait-il qu’il était en train de faire la causette à un vampire ? C’était une question que Marie se posait à chaque fois qu’elle discutait avec un humain. Se doutait-il qu’elle pouvait le vider de son sang en à peine 1 minute, que son sort pouvait être scellé par une simple envie passagère de la part de la parisienne ? Se doutait-il qu’à l’heure actuelle, il était plus en danger qu’elle n’aurait jamais pu l’être en se baladant la nuit à Shibuya ? Visiblement, non. Ça se sentait, il semblait en confiance. Peut-être ne croyait-il tout simplement pas à l’existence des vampires, comme des centaines de millions de personnes dans le monde, après tout. Et puis, ce n’était pas comme si la Parisienne faisait partie de ces vampires extrêmement dangereux et brutaux. Elle n’abusait jamais, se nourrissant simplement une fois par nuit. En revanche, si on l’attaquait, elle n’hésitait pas à se défendre, quitte à se servir de ses crocs.. Cela semblait évident.

    — Il n’y en a certainement pas des millions. C’est d’ailleurs mal vu par la direction des écoles de se teindre de cette couleur. Peut-être que si nous étions à Harajuku… Qu’importe, j’avais raison, c’était vous.


Elle sourit faussement, son sourire ressemblant davantage à un rictus qu’à autre chose. Oui, effectivement, c’était elle. Quelle perspicacité ! Reconnaître une européenne que l’on voyait tous les jours parmi une foule de japonais pressés n’était pas vraiment un exploit, mais soit. S’il était fier de lui, après tout. Elle ne commenta pas la prise de parole de l’homme, se contentant de l’écouter établir une hypothèse plus que risible. Certes, elle semblait jeune et il était tout à fait normal à l’âge qu’elle semblait avoir de fréquenter des garçons.. Mais, non merci. Si elle s’engageait dans une relation, elle comptait que celle-ci dure très longtemps.. Mais, pour le moment, cela ne faisait pas parti de ses priorités. Après tout, elle avait l’éternité pour trouver une personne dont elle tomberait follement amoureuse et avec laquelle elle s’installerait et aurait une ribambelle de bambins.. Ah non, c’est vrai, elle ne pourrait jamais avoir d’enfants, à moins d’adopter. Et, même dans ce cas là, elle doutait que ce soit une bonne idée. Avoir un parent vampire semblait être une idée tout à fait saugrenue, n’est-ce pas ? Elle lui répondit qu’elle n’était pas ce genre de personne.. Ce qui fut accueilli par une nouvelle prise de parole qui agaça encore un peu plus Marie. Pourquoi se mêlait-il ainsi de sa vie, hein ? Qu’avait-elle fait pour mériter – en plus d’être vampire – d’avoir sur le dos un type pareil ?!

    « J’ai sûrement des prétendants, oui. Mais je n’ai aucune envie de penser au mariage pour le moment. J’aime mon célibat, il me permet une certaine liberté de mouvements, voyez-vous.


En effet, il ne connaissait rien d’elle et grand bien leur fasse à tous les deux. La Française était prête à parier que s’il avait su ce qu’elle était et ce qu’avait été sa vie, il aurait prit ses jambes à son cou.. C’était peut-être une bonne idée, après ? De lui balancer à la tronche « Coucou, je suis un vampire », de montrer les crocs et de rire en le regardant courir comme un lapin dans la direction opposée. La demoiselle ne pu contenir le sourire et petit rire qui s’échappèrent de sa bouche, à cause de la petite scénette qu’elle imaginait. Mais enfin.. Elle savait très bien qu’elle n’avait pas le droit de crier sur tous les toits ce qu’elle était. Ne serait-ce que pour sa propre sécurité. Les temps étaient durs pour elle et ses congénères, il ne fallait pas se voiler la face. A chaque coin de rue, elle risquait de se prendre un pieu ou tout autre objet pointu dans le cœur.. Oh, ça ne l’aurait pas plus dérangé que ça.. Après, si c’était fait finement et qu’elle n’avait pas le temps de le voir venir, ça pouvait être reposant de se faire tuer.. Mais elle n’oubliait pas la promesse qu’elle avait faite à sa mère, celle de ne pas se mettre en danger inutilement. C’était sûrement pour cette raison qu’elle ne faisait pas d’histoires, qu’elle ne se permettait même pas de faire une quelconque remarque lorsqu’elle entendait des jeunes un peu trop perdu dans leur tête parler des vampires en échafaudant des théories fumeuses et loufoques.. Amusée autant qu’agacée par la situation, Marie décida elle aussi d’imaginer la raison poussant Nakarai à se balader dehors à cette heure-ci.

Au fond, elle ne le connaissait pas vraiment. Au bar, elle ne l’écoutait que d’une oreille se plaindre de sa vie. Ce n’étaient que des paroles de bourrés ayant l’alcool dépressif, et elle avait prit l’habitude de ne pas y faire attention. Au fond, la Parisienne s’en foutait pas mal, quoi que sa curiosité fût tout de même piquée au vif. C’est vrai, elle aimait bien savoir des choses, même sur les personnes qu’elle n’appréciait pas spécialement. Elle était faite ainsi et n’arrivait pas à contrôler ce besoin de toujours savoir tout sur tout. Elle écouta la réponse de l’homme à sa question, restant quelque peu sceptique sur ce qu’il lui racontait. Ceci dit, si femme il y avait, elle comprenait que cette dernière lui ai interdit l’entrée de la maison. Avec un tel mari, impossible de garder son sang froid.. Bon soit, elle n’allait pas insister sur les raisons de leur dispute car déjà une autre question flottait dans son esprit. Et, visiblement, cette question ne lui plu pas, car il répondit sèchement, tout en relevant la tête une demi seconde pour la regarder dans les yeux avant de baisser à nouveau la tête.

    — C’est qu’une mauvaise habitude, j’imagine.
    « C’est une bien drôle habitude.


Répondit-elle du tac au tac, sans insister davantage. Chacun avait ses raisons de faire telle ou telle chose.. Mais quand Nakarai reprit la parole, Marie regretta de ne pas avoir réussi à maintenir le sujet. Là, pour le coup, ça devenait dangereux pour elle.. Elle détestait lorsque les conversations en venaient à ce stade, mais se força à sourire pour masquer son malaise. Elle joua nerveusement avec une mèche de ses cheveux blonds, tout en réfléchissant fébrilement à ce qu’elle pouvait bien dire.. Marie était loin d’être une menteuse née, il fallait l’avouer. Et le simple fait de devoir faire comme si ses parents existaient toujours la rendait légèrement nerveuse. Mais ce fut avec assurance qu’elle prit la parole, visiblement convaincue de ce qu’elle disait ;

    « Mes parents sont restés en France, nous ne sommes pas en très bons termes. A vrai dire, je suis venue au Japon avec ma grande sœur, il y a sept ans, car elle partait y faire ses études et que je refusais catégoriquement de la laisser partir. Maintenant qu’elle a terminé ses études et qu’elle s’est lassée de ce pays, elle est repartie vivre en France, pour devenir professeur de Japonais et moi.. Hé bien, je me suis attachée à ce pays et puisqu’en France, je suis juridiquement majeure depuis un an, ma grande sœur a accepté que je reste ici. Vous savez donc dans la foulée que je suis française et que j’ai 19 ans, ça vous évitera de me poser la question..


Ça lui faisait bizarre de dire tout ça. De un, parce qu’elle n’avait pas de grande sœur. De deux, parce que ses parents étaient morts depuis des lustres. Et de trois, parce qu’elle avait tout de même réussi à glisser des vérités dans ce tissu de mensonges. Et non, décidément, elle n’aimait pas mentir, même si elle y était légèrement contrainte, pour le coup.

    « Mais, je n’aime pas trop parler de moi.. Alors, dite-moi.. Votre femme, comment s’appelle-t-elle ? Et, histoire que nous soyons à égalité, quel âge avez-vous ?


Il avait vite fallu qu’elle trouve une échappatoire, un moyen de détourner la conversation d’une manière ou d’une autre.. Alors, autant reparler de lui, n’est-ce pas ?


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MessageSujet: Re: On change tous un peu avec le coucher du Soleil (Marie)    On change tous un peu avec le coucher du Soleil (Marie)  Icon_minitime1Mer 27 Juin - 23:59


(Je te demande mille fois pardon pour mon retard x.x J'avais pas prévu que mon déménagement me prendrait tant de temps, ni surtout que les petits messieurs installateur d'internet ne pourraient venir si tard, ni que je commencerais à travailler à temps plein entre temps... Bref, désolé pour l'attente, et désolé de ne pas vraiment avoir prévenu x.x)

    C'est surprenant des fois ce que le destin (ou qu'importe le nom qu'on pourrait lui donner) peut nous apporter, parfois. Il suffit de suivre des fois le fil des discussions que l'on a avec un ami. On peut passer de la météo à l'actualité, au paranormal, en passant par la politique et les nouvelles découvertes scientifiques, sans même vraiment savoir comment on a pu passer d'un sujet à un autre. C'est encore plus étrange quand la discussion n'est pas vraiment avec une amie, mais avec quelqu'un qu'on peut à peine considérée comme une connaissance. C'est vrai quoi, habituellement avec ce genre de personne dont on est ni proche, ni complètement loin, on ne fait que ce saluer, ou bien on parle un peu de la météo avant que nos chemins ne se séparent à nouveau... Mais là on était définitivement en train de parler de vie de famille, de couple, bref, des sujets que l'on utilise habituellement pour se rapprocher davantage. Se rapprocher... il ne faudrait pas que je m'aventure plus loin dans cette relation.

      — Vous avez raison, profiter encore de votre célibat. Au moins personne ne pourrait vous embarrer en dehors de chez vous après une dispute.


    Elle riait un peu, même si je n'arrivais pas à savoir pourquoi. J'avais peut-être même plaisanté sur ma propre situation pour lui donner une raison de rire. Dans un sens, c'était plus simple de donner une raison à quelque chose plutôt qu'à chercher l'explication à ce quelque chose. Enfin. On en tomba ensuite sur ma mauvaise manie. Je devrais vraiment apprendre à me débarrasser de cette manie là. Il faut dire qu'elle doit me donner un air louche de quelqu'un qui cherche toujours à cacher quelque chose. Ce qui est exactement le cas, mais justement ce que je tiens à cacher. Hmm. Tant pis. Ce n'est pas à mon âge si avancé qu'on commence à changer de mauvaises habitudes. (Excuse ridicule pour montrer à quel point je ne tiens pas particulièrement à faire des efforts. )

    Moi, lâche? Je ne peux pas vraiment dire le contraire. Si j'étais un homme travaillant, valeureux, avec tout plein de bonnes valeurs, je ne resterais pas ici à parler avec une jeune demoiselle. Je la ramènerais chez elle ou à n'importe quel endroit sécuritaire où elle désirerait se rendre, puis j'irais chasser le vampire. Bon, je pourrais au moins aller faire un tour pour voir les dernières nouveautés sur Requiem avant d'aller me coucher, afin de me donner bonne conscience dans mon rôle de chasseur.

    Je me concentrai sur sa réponse, avec un sérieux envers ce qu'elle disait qui me surprenait moi-même. Il y avait bien quelques mystères autour de cette jeune femme que je n'arrivais pas à comprendre, et qui pourraient bien s'éclairer ce soir. Si elle était au Japon depuis 7 ans, ça explique pourquoi elle maîtrise si bien cette langue malgré son jeune âge. Je hochai la tête inconsciemment. Ce qu'elle disait avait du sens. D'ailleurs, je ne vois pas pourquoi elle m'aurait menti là-dessus. Ce n'est pas parce que je suis un menteur compulsif que tout le monde autour de moi l'est aussi. J'acceptai donc comme une parfaite vérité tout ce qu'elle venait de dire. Ce n'était pas de l'innocence, comme certains pourraient le penser.


      — Eh bien, ça a du vous demander bien du courage de partir dans un pays étranger, avec une langue et une culture différente, à un si jeune âge. Et vous devez sans doute être forte pour vivre sans vos parents depuis toutes ses années.


    Et la discussion revint sur moi. J'avais pratiquement l'impression qu'on jouait à un match de ping-pong, se relançant la balle puisqu’aucun de nous deux ne semblait vraiment vouloir la garder trop longtemps. Pour moi, ce n'était plus vraiment étrange, comme style de discussion. Avec le temps, j'avais pris l'habitude de "répondre" à des questions sur moi pour ensuite relancer rapidement sur l'autre. J'ai toujours l'impression que la balle est enflammée quand elle s'approche de mon côté du jeu...

      — Emiri. Nakarai Emiri, maintenant. Elle a des origines étrangères, du côté de sa grand-mère, je crois. Elle a deux ans de moins que moi, donc 21. Elle était ma kohai à l'école de médecine, au cas où tu voudrais le savoir.


    Je n'avais pas vraiment menti à ce sujet-là. Sakurai Emiri était de deux ans ma kohai à l'école de médecine. Je l'avais fréquentée quelque temps, mais nous n'étions pas mariés, loin de là. Je ne l'avais d'ailleurs plus revu depuis que j'avais quitté la médecine pour passer mon examen pour être infirmier. Je ne cherchais pas non plus à la revoir. J'avais un peu coupé tous les liens avec mes anciens amis et mes anciennes connaissances. Enfin, au final, je préférais parler d'une femme qui existait vraiment et que je connaissais quand même bien pour parler de ma femme. Les meilleurs mensonges restent ceux qui se basent sur une certaine vérité.

      — Excuse moi, je te retarde sans doute dans les plans que tu avais ce soir. Si tu veux, je peux t'accompagner là où tu devais te rendre. Les rues ne sont plus très sécuritaires à cette heure.


    Pour une fois, j'étais sincère. Je crois. Bon, il est vrai que je me passerais bien d'aller la porter à un endroit quelconque de la ville, mais en même temps, si je l'avais retardé jusqu'à cette heure où le soleil était complètement couché, je me sentais un peu responsable de sa sécurité. J'imagine que maintenant, je pourrais uniquement aller la porter, et puis rentrer chez moi, simplement. Ou bien elle pourrait m'envoyer promener, auquel cas je rentrerais chez moi immédiatement. J'étouffai un bâillement. Le manque de sommeil des derniers jours me rattrapait, on dirait.


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MessageSujet: Re: On change tous un peu avec le coucher du Soleil (Marie)    On change tous un peu avec le coucher du Soleil (Marie)  Icon_minitime1Lun 9 Juil - 8:49


    — Vous avez raison, profiter encore de votre célibat. Au moins personne ne pourrait vous embarrer en dehors de chez vous après une dispute.


Elle rit, avec sincérité, trouvant comique qu’il enfonce seul le couteau dans sa propre plaie. Oui, mieux valait être célibataire, n’est-ce pas ? Elle se gardait donc bien de dire qu’à l’heure actuelle, elle était à la fois engagée et parfaitement libre. Mais également qu’elle était totalement perdue. Elle préférait de loin s’imaginer célibataire et se convaincre de cette demi-vérité plutôt que de voir la vérité en face. Après tout, pourquoi s’était-elle ainsi embarquée dans une histoire compliquée, avec un vampire de quelque 500 ans son aîné ? Là était la question et elle n’aurait probablement pas la réponse. Elle s’était laissée aller.. Voilà ce qui arrive lorsqu’on cesse de réfléchir et qu’on laisse parler un cœur seul depuis si longtemps. Mais, le vrai fouteur de merde dans cette histoire avait été Izumi. Au fond, sans son retour dans la vie de la Parisienne, jamais elle n’aurait douté. Mais, là, tout été différent. Alors, oui, il était préférable qu’elle se dise célibataire. Et qu’importe, après tout. Était-ce vraiment la question en cet instant ? Est-ce que les histoires de cœur de Beaudoire Marie avaient un quelconque intérêt pour qui que ce soit, mise à part pour elle et les personnes concernées ? Elle en doutait fortement. Chacun sa vie, chacun ses merdes, chacun ses embrouilles.. Ne pas penser à ça. Contre toute attente, elle passait un moment pouvant être qualifié d’agréable.. Ce n’était donc pas le moment de se descendre le moral toute seule avec des réflexions ne servant strictement à rien.

Il avait effectivement l’air louche à ne pas parvenir à soutenir le regard de la jeune vampire. Il l’évitait soigneusement, fixant tout sauf les yeux ambrés de la Française et cela ne manqua pas d’attiser la curiosité de Marie. Une curiosité qu’un rien pouvait déclencher.. Et justement, ce rien en question était une manie, quelque chose de personnel. Quelque chose qu’elle voulait comprendre. Pourquoi mettait-il un point d’honneur à ne pas la regarder dans les yeux ? Avait-il quelque chose à cacher ? Etait-il gêné de se tenir là, dans une station de métro, face à une demoiselle de 19 ans en apparence ? Frustrée. Marie était frustrée de ne pas comprendre. Une habitude ? Se manger les ongles était une habitude. Se tripoter les cheveux était une habitude. Fuir le regard des autres était une manie dérangeante et curieuse. Enfin, ce n’était pas la question et la Parisienne essaya de se faire une raison. Ce n’était pas un drame s’il refusait de la regarder dans les yeux, après tout. Chacun ses manies. Et rapidement, la conversation revint sur elle. Il était très clair qu’aucun d’eux n’avait la moindre envie de parler de lui-même, se renvoyant la balle comme si celle-ci était chauffée à blanc. Quelle étrange rencontre que celle-ci, avouons-le. Surtout lorsque Marie dut faire exactement ce qu’elle détestait le plus ; mentir. Elle devait se protéger avant toute chose et le mensonge qu’elle déblatéra semblait avoir du sens. Elle était partie vivre au Japon avec son grande sœur et ne s’entendait plus avec ses parents. Point final.

    — Eh bien, ça a du vous demander bien du courage de partir dans un pays étranger, avec une langue et une culture différente, à un si jeune âge. Et vous devez sans doute être forte pour vivre sans vos parents depuis toutes ses années.
    « Je crois justement que le fait d’être partie si jeune a été bénéfique. Finalement, j’ai grandit ici. Ce fut beaucoup moins dépaysant que ce que l’on peut croire. Quant à mes parents, ce ne sont pas eux qui ont fait mon éducation, mais ma sœur. Et elle me manque d’avantage que ces personnes dont j’ai oublié le visage. »


Très clairement, sa sœur se rapportait à Charlotte. Sa mère vampirique, en soit. Et elle ne mentait plus réellement. Pour un vampire, elle était encore jeune, même si elle avait passé le stade de l’adolescence, sans vraiment rentrer dans l’âge adulte.. De plus, elle avait énormément voyagé depuis 1990 et se trouver face à une nouvelle culture n’était pas pour elle quelque chose de déstabilisant. Oui, décidément, dire la vérité d’une manière extrêmement détournée était quelque chose qui n’était pas déplaisant. Ça permettait de voir les choses sous un nouveau jour. Mais il ne fallait pas que ça dure trop longtemps. Balle de match. Marie demanda à Nakarai comment se nommait sa femme, ainsi que l’âge qu’il avait et l’écouta attentivement. Elle le croyait. Son histoire tenait la route et il n’avait pas hésité. Il aurait été impossible qu’il puisse inventer un tel mensonge en répondant ainsi du tac au tac, n’est-ce pas ? Naïve petite Marie.. Dite lui que la Tour Eiffel a été construite par les extraterrestres qu’elle y croirait ! Enfin, certainement pas à ce point là, n’exagérons rien.. Mais il était vrai qu’il était simple de lui faire croire à la vérité en lui disant un mensonge bien ficelé. Si quoi que ce soit clochait dans le récit de son interlocuteur, elle le tiquait de suite.. Hors, tout semblait plausible dans ce que disait le japonais.

    « Vous avez donc 23 ans.. Hé bien, espérons que cela s’arrange avec Nakarai Emiri. Si je puis me permettre une réflexion, peut-être que si vous veniez moins dans le bar où je travaille, votre femme vous mettrait moins à la porte. Mais ce n’est là que mon avis sur une chose qui ne me regarde aucunement. »


Elle devait certainement passer pour une idiote à donner ainsi un conseil pour essayer d’apaiser des tensions inexistantes. Mais c’était plus fort qu’elle. Elle devait toujours l’ouvrir et donner son avis sur tout, même lorsque cela ne la regardait aucunement. Même lorsque cela n’était qu’un gros tas de mensonges intelligemment étalés devant ses yeux.. Par chance, il ne lui renvoya pas la balle, mais lui proposa de l’accompagner là où elle avait voulu aller. La Parisienne sourit franchement. C’était tellement adorable ! Un humain qui voulait se faire garde du corps d’un vampire, tout en ignorant sûrement complètement la nature de son interlocutrice. Si tel était le cas, nul doute qu’il n’aurait pas cherché à vouloir la raccompagner. Mais, dans un sens, ils étaient à égalité sur ce point. Si Nakarai ignorait que Marie était un vampire, Marie ignorait totalement que Nakarai était un chasseur. Et s’ils l’avaient su l’un et l’autre, nul doute que cette rencontre aurait prit une toute autre tournure.. Et, d’ailleurs, cette tournure allait peut-être avoir lieu plus rapidement que prévu.. Car Marie explosa de rire face à la fausse courtoisie de l’humain, dévoilant ainsi ses deux crocs immaculés avant de se plaquer les mains contre la bouche. Puis, essayant de rattraper le coup, elle fini par dire d’une voix qu’elle essaya de rendre la plus naturelle possible ;

    « J’en serai ravie.. Mais je ne veux pas abuser de votre temps et de votre gentillesse. Je saurais me débrouiller seule, si vous préférez tenter de forcer la porte de votre domicile pour aller vous coucher.. »


Elle détestait lorsqu’elle cassait ainsi son plus précieux secret, même si les trois quarts des gens pensaient qu’il ne s’agissait là que d’une fantaisie d’adolescente que de porter de fausses canines. Seulement, elle se méfiait de tout et de tout le monde. Les chasseurs étaient de plus en plus nombreux à Tôkyô, et les vampires n’avaient aucun moyen de savoir qui, parmi la population, pouvait l’être ou non.. Ainsi, elle devenait presque parano, cherchant à cacher à tout prix sa véritable nature. Manque de pot, elle venait de se griller en beauté..


Spoiler:


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On change tous un peu avec le coucher du Soleil (Marie)

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