C'est la fin de Requiem. Merci de prendre en compte le sujet dans les news.
Le Deal du moment : -55%
Coffret d’outils – STANLEY – ...
Voir le deal
21.99 €

 

 Night Call [PV Sôzokunin Ankô]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage


Anonymous


Invité

☩ Invité ☩

MessageSujet: Night Call [PV Sôzokunin Ankô]   Night Call [PV Sôzokunin Ankô] Icon_minitime1Mer 25 Juil - 9:13


Night Call [PV Sôzokunin Ankô] 2vja1ao
Night Call
Feat. Sôzokunin Ankô & Murasaki Sasori
Le 26 Novembre 2011 à 21h00







Le crépuscule tombait, laissant place aux lumières artificielles de la ville. Cette journée de Samedi avait été ensoleillée et fort peu agitée pour Sasori. Enfin en repos après une semaine passée dans le noir de sa cave, il en avait profité pour se reposer un peu. Entre deux sorties avec quelques amis, un tour au supermarché et une balade en plein air, il était content d'avoir pu rester chez lui en fin d'après midi pour se poser devant la télé. Ni rien ni personne pour le déranger, juste le chien qui avait été un poil exécrable et qui l'avait finalement forcé à remettre les pieds dehors pour le promener. Une fois rentré, l'horloge lui indiquait 20h23, il avait juste le temps de se préparer pour retrouver ses amis.

Après une journée passée dans la fainéantise, il était motivé pour faire le reste de la journée et une partie de la nuit avec plus d'action. Sortant de chez lui, il prit sa voiture et se dirigea vers le point de rendez-vous. Les lumières artificielles défilaient, la radio allumée sur un de ses CD, tout s'annonçait bien et il avait déjà hâte d'y être. Arrêté à un feu rouge au bout d'une dizaine de minutes, son portable se mit à sonner. Un message avait été laissé sur son répondeur...Préssentant la chose, Sasori profita quand même du feu rouge pour prendre son portable et écouter le dit message.


Citation :
« Désolé mon pote, ce soir c'est annulé ! On reporte à demain soir ! »

Le caviste l'avait relu au moins trois fois, déçu. Les fins de mois sont parfois difficiles pour certains, chose qu'il pouvait comprendre mais ça ne les empêchait pas de faire autre chose...Il soupira longuement en laissant de côté son portable alors que le feu était passé au vert. Ça faisait un moment qu'il ne les avait pas vus eux, il était tellement content de les revoir et ça tombait à l'eau !

« Bon... »

Il ne renonçait pas pour autant de rester dehors car de toute façon il trouvait toujours quelque chose à faire. Ainsi il s'était garé dans le premier parking où il restait encore des places. Le sourire ne lui était pas complètement revenu mais au moins, l'animation des rues l'empêchait d'être déprimé. C'est vrai, il suffit de croiser deux ou trois ivrognes qui vous racontent n'importe quoi pour rire un coup, des jolies filles et leurs regards langoureux et puis ceux des videurs de boites, méfiants à la moindre personne qu'ils croisent, Rien de tel pour tout oublier, même les déceptions.

Et pour faire simple, histoire d'être un peu plus dans l'ambiance il était entré dans le bar d'un de ses fournisseurs dont le proprio était avant tout un bon ami, Il se trouvait non loin des rives de la baie de Tokyo. Le caviste s'installa, joyeux d'échanger quelques mots avec son pote qui lui avait offert un verre de vin. Pas n'importe lequel ; un qui venait de sa cave et qu'il appréciait beaucoup.
Évidemment la conversation avait fini par tourner autour de ce Bordeaux et le proprio du bar, qui intéressait de plus en plus au vin depuis sa rencontre avec Sasori, lui demanda quelques conseils. Ça allait des manières de goûter, au choix du vin suivant la cuisine et puis des termes plus techniques de leur fabrication. Il avait même fini par sortir deux autres bouteilles pour les goûter avec Sasori pour illustrer ses propos.

C'est environ une heure après que Sasori mit fin à leur conversation, parce qu'il avait envie de se poser dehors pour fumer et prendre l'air. Le sourire lui était revenu et il était sorti s'installer tout à son aise en terrasse. A cause du froid, rares étaient les gens qui restaient dehors et du coup il avait un petit moment à lui, la cigarette au bord des lèvres et le brouhaha d'une proche discothèque en bruit de fond. Le vin dans son sang lui faisait légèrement tourner la tête et puisque c'était du rouge, ça allait être pire au réveil...Les aléas du métier, heureusement qu'il avait le stock de paracétamol chez lui où il serait ce caviste à la gueule de bois constante. Ça faisait un moment qu'il cherchait son briquet et il se rendit finalement compte qu'il l'avait laissé dans sa voiture.

« Oh c'est pas vrai....» Fit il en soupirant.

Il retira sa cigarette, se remit droit sur sa chaise, épiant les alentours à la recherche de quelqu'un qui pourrait le dépanner. Et par chance, un client du bar sortit à ce moment là sur la terrasse. Il n'attendit pas pour l'interpeller poliment :

« Excusez moi, vous auriez du feu ? »





Revenir en haut Aller en bas


Sôzokunin Ankô


Sôzokunin Ankô

☩ ☩

Âge : 1582
Messages : 17
Pseudo : Pandaa
Avatar : Syouta (Amaranyx)
MessageSujet: Re: Night Call [PV Sôzokunin Ankô]   Night Call [PV Sôzokunin Ankô] Icon_minitime1Ven 27 Juil - 13:28




Tôkyô. Cette ville… Ankô l’avait dans le sang, peut être parce que c’était la ville impériale, tout simplement. Parce qu’il y trônait ce palais dans lequel il était probablement voué à ne jamais mettre un seul pied. C’était une partie de son histoire et en même temps, il ne l’avait jamais visité. Tout ce qu’il était, c’était un petit paragraphe de quelques lignes dans les archives tenues par la Garde Impériale japonaise. Quelques lignes qu’on pouvait trouver sur wikipédia mais qui n’évoquaient pas grand-chose d’une gloire passée et à présent entièrement révolue.

Il faisait partit de ces empereurs presque anonyme avec un kofun que le temps avait fait disparaitre et dont l’unique vestige encore bien présent était un temple qu’on visitait peu à moins d’être féru d’histoire. Les seuls qui avaient dû faire couler beaucoup d’encre à son sujet c’étaient ceux de l’Ordre de Tenkyû ou de quelconques chasseurs. Quoi qu’il en soit, là encore guère plus que des hommes à la vie si courte et qui ne faisaient que mettre des « si » tout en lui inventant parfois des siècles entier d’histoire.

Parfois, Ankô aurait aimé lire ces récits que l’Ordre avait bien pu faire à son sujet. Il aurait aimé savoir quelles vies on lui avait imaginé, quelles « aventures » il avait fait, combien de pays il avait parcouru quoi que dans la réalité aussi, pour ce dernier point, il fut un grand voyageur. Pourtant, on ne peut pas dire qu’il eu jamais réellement la bougeotte. Mais forcément, sur l’échelle de 15 siècles, on justifie mieux qu’il fut un globe trotteur plus sédentaire qu’il pouvait le sembler.

Quoi qu’il en soit, novembre tirait à présent à sa fin. Le temps n’avait… Rien de remarquable quoi qu’il fut en dent de scies dernièrement. La température était froide mais clémente compte tenu des minimas qu’ils étaient parvenus à atteindre mais forcément, pour lui, ces écarts de températures n’avaient d’importance réelle qu’il n’avait pas bu. Ce qui finalement, vu l’heure, était effectivement le cas.

Quoi qu’Ankô fût casanier, revenir à Tôkyô l’avait poussé à sortir un peu plus. Il réapprivoisait une ville toute entière à son rythme et si la « gouvernance » du monde vampirique Tokyoïte –voir tout simplement japonais- ne faisait pas beaucoup de mystère pour lui, ces siècles d’exil et d’errance lui faisaient prendre conscience du moindre changement, quel qu’il fut.

On disait toujours que le Japon, quoi que très moderne sous bien des aspects était un étrange mélange de cette modernité et d’un grand esprit de tradition. Forcément, peut être que pour l’œil humain c’était le cas… Mais Ankô, lui, y retrouvait beaucoup moins ses petits que ces gens là ! Il avait pendant ce dernier mois réellement redécouvert le Japon et il savait bien que ce n’était pas terminé. Quant aux Conseils, il n’avait vu que quelques membres de manière éparse, ne recherchant pas spécialement leur compagnie mais ne se montrant pas belliqueux avec eux non plus. En réalité, Ankô ne se montrait plus belliqueux avec personne et il n’existait pas un homme ou un vampire pour prétendre qu’il se soit fait remarquer.

Mais y en avait-il un seul parmi eux pour comprendre la souffrance qu’il éprouvait à fouler ainsi son pays chéri… ? Celui qu’il avait embrassé au moment même de sa naissance. Celui pour lequel il avait été éduqué… Celui qu’il aurait dût gouverner et mener à de grandes choses. Personne ne pouvait comprendre et son indolence et ses bonnes manières cachaient cette douleur amère qui ne s’estompait que trop difficilement.

« Un jour »…

Mais depuis combien de siècles déjà se répétait-il cela… ? Que « un jour » les choses seraient différentes. Peu importait en réalité. Ses vives amertumes avaient cédés leur place à plus de diplomatie semblait-il. Ou en tout cas à une volonté de n’être plus perpétuellement engagé dans un conflit quel qu’il soit. Parce qu’on devait bien le soupçonner de ça ici… Les Conseils se méfiaient encore et les « révolutionnaires » se renseignaient. Vainement il va sans dire. Si Ankô avait une confidence quelconque à faire, c’est au creux de l’oreille de Jillian que celle-ci se faisait. Parce que leur relation de Maître à Calice empêchait bien l’homme de se montrer trop traître, de toute façon, sûrement…

Un attachement… ? Peut être, mais c’était allé un peu contre la nature sensiblement frigide d’Ankô sans doute.

Bref, qu’importe ?

Ankô s’était posé dans un bar d’où il s’était contenté de regarder la fourmilière humaine. Il avait commandé un verre qu’il n’avait pas bu et même quand le serveur lui avait demandé s’il y avait un problème avec sa boisson, Ankô s’était contenté de lui dire que non. C’était parfois pour qui avait le goût contre son palais mais pour lui, c’était insipide et Ankô n’avait pas envie de faire semblant ce soir.

Un peu d’argent est déposé sur le centre de la table. De quoi payer cette consommation qu’il n’avait pas bu ainsi qu’un pourboire si pas généreux néanmoins modeste. Le vampire se lève, récupère son manteau de long feutre noir qu’il boutonne convenablement, non sans passer en dessous du col sa grande et vaporeuse écharpe noir.

Il avait faim, même si celle-ci ne lui tenaillait pas les entrailles et il n’avait rien trouvé dans ce bar qui puisse le satisfaire. Ce n’était pas une question d’exigence quant à la « qualité ». Juste… peut être un caprice nocturne. Ankô était morose et de fait, rien ne lui plaisait. Peut être même qu’il jeûnerait jusqu’à ce que Jillian revienne à lui et lui offre son cou. Peu importait.

Le vieux vampire sort donc, ayant un simplement petit signe de la main tandis que le barman le salut avant qu’il ne franchisse le seuil de la porte de son établissement. Sauf qu’au lieu de trouver la quiétude tranquille de la rue en mettant le pied dehors, Ankô se fait alpaguer, sans heurt. Son regard se pose sur l’inconnu et un certain talent de physionomie lui permet de le remettre. Il l’avait vu dans le bar, avec le tenancier. Ils avaient beaucoup bu, à ce qu’il lui semblait. En tout cas, à sa question, Ankô annonce simplement, d’une voix calme :

๑ Je ne fume pas.

Il aurait pu… Ca ne l’aurait pas tué hein… Néanmoins, ne s’arrêtant pas là, il désigne d’une main par-dessus son épaule le bar derrière lui.

๑ Votre ami au bar en aura certainement.

Et c’était à deux pas…

๑ Vous allez attraper froid vous ne pensez pas ? Pas que je condamne le vice auquel vous vous adonnez… Celui-là ou un autre…

Lui-même ne jugeait pas ce genre d’attitude à présent. Simplement…

๑ Je n’aime pas le froid.

Et pourtant, à se refuser à choisir une cible pour un bête caprice de morosité, il s’y condamnait pour la soirée… Ce qu’il pouvait être entêté, parfois…



Revenir en haut Aller en bas


Anonymous


Invité

☩ Invité ☩

MessageSujet: Re: Night Call [PV Sôzokunin Ankô]   Night Call [PV Sôzokunin Ankô] Icon_minitime1Jeu 9 Aoû - 18:36








Vingt-deux heures tapantes, les rues s’animaient de plus en plus et Sasori n’avait toujours pas de projet pour sa soirée et rattraper l’annulation de son pote. Il finirait certainement par aller se mater le dernier film sorti au cinéma ou bien rester simplement compagnie de ce barman histoire de ne pas rentrer bredouille. Oh il avait encore confiance en le hasard, il n’était pas encore trop tard pour qu’il y ait quelque chose qui l’inspire. Mais pour le moment, c’était la pause clope ; ou bien ça allait l’être…Il ne lui manquait plus que le feu et il pouvait se la couler douce en regardant les gens passer.

La personne que Sasori avait interpelée pour cela s’était arrêtée pour prendre le temps de lui répondre. Réponse qui fut bien négative, histoire de le désespérer un peu plus. Il soupira lentement, pensant déjà à la torture que ce serait de se lever alors qu’il s’était déjà installé et les frissons des changements de température intérieur/extérieur encore une fois. Un peu de fainéantise quand ça prend. Sasori ne manqua cependant pas de remercier poliment son interlocuteur.

« Merci quand même, j’irais essayer tout à l’heure… »

Pour l’heure, le nippon retira sa cigarette du bord de ses lèvres pour la remettre dans sa boite qui logeait à l’intérieur de sa veste en cuir. Autant la garder au chaud le temps que le courage le prenne, peut être. Ou peut être pas, il n’en était pas bien accro alors ça pouvait largement attendre même si sur le coup ça l’avait fait légèrement grogner. C’était simplement pour passer le temps…

Ca n’allait pourtant pas être nécessaire car l’inconnu, devint à nouveau le centre de son attention, alors que la voix de celui-ci résonnait à nouveau sur la terrasse déserte de clientèle. C’était étrange, mais il avait eu l’impression qu’il l’avait remarqué ou observé, appelez cela comme vous voudrez. A vrai dire, Sasori n’était pas du genre à détailler les gens bien longtemps mais là ça lui paraissait bien curieux pour cette fois là. Le caviste leva alors le nez vers l’homme nouveau venu, un petit air interrogateur dans les yeux et le lui fit remarquer :

« Rien ne vous échappe ! »

Le ton légèrement ironique du caviste pouvait être mal pris, chose dont il avait bien conscience. Alors il s’empressa d’atténuer ses propos en se rasseyant correctement sur sa chaise.

« Je veux dire, vous déduisez que le barman est mon ami et lorsque vous parlez de l’autre vice, ce doit être certainement le vin du barman ? »

Ah quel vice ! Il devait certainement penser que Sasori devait être ivre à ce moment là pour le considérer ainsi. Oh non, pour la plupart il n’avait fait que gouter, un crachoir était toujours mis à disposition lors des séances dégustation pour tous gouteurs qui se respectent. Ce qui lui donnait mal à la tête, ce n’était que le SO2 que contient le rouge, ça tape vite mais ce n’est en aucun cas de l’ivresse. Sasori n’avait pas envie de débattre là-dessus parce qu’il n’était pas dans ses heures de boulot et qu’il avait déjà vu, entendu et parlé assez de vin pour la soirée. Cependant, il comptait tout de même mettre un petit bémol.

« Vous savez, ce n’est pas un vice a partir du moment où l’on ne fait que gouter, les experts en la matière vous le confirmeront. Et puis, je ne voudrais pas non plus que vous me pensiez complètement saoul et dépendant. »

Et puis comme on dit, ce n’est pas de l’alcool, mais du vin. Il y a tout une histoire derrière et une appartenance religieuse, pas comme un simple alcool de supermarché qu’on achète pour se murger en soirée. Il était d’ailleurs bien clean, les idées correctes dans sa tête et ce, malgré la migraine ! Pour le lui montrer il lui proposa donc de s’installer en face de lui, passer le temps et il verrait bien.

« La chaleur de l’intérieur peut se sentir si vous vous asseyez à cet endroit! Je n’ai pas voulu m’éloigner trop pour la température d’ailleurs ! Venez donc voir de vous-même ! »

En effet l’intérieur qui grouillait à présent de monde créait de vastes tâches de buée sur les vitres qui témoignaient de la chaleur de l’intérieur du bar. En étant assez près de celles-ci le froid était bien plus vite supportable.







Revenir en haut Aller en bas


Sôzokunin Ankô


Sôzokunin Ankô

☩ ☩

Âge : 1582
Messages : 17
Pseudo : Pandaa
Avatar : Syouta (Amaranyx)
MessageSujet: Re: Night Call [PV Sôzokunin Ankô]   Night Call [PV Sôzokunin Ankô] Icon_minitime1Mer 15 Aoû - 17:44





Ankô reste là un moment, sans bouger, observant juste l’humain devant lui avec un air paisible. L’éphémérité de la vie humaine était l’une de ces choses qui fascinaient les vampires. Ou du moins, si elle ne les fascinait pas, les attirait. Se sentir vieillir et chaque année à la même date, compter son âge en pensant de plus au fait qu’un quart de notre vie était passé… la moitié, les trois quart… Puis compter les années qu’il reste avant qu’une mort inéluctable ne nous emporte. Savoir qu’aujourd’hui on est plus jeune que demain mais moins qu’hier… Voir les signes du temps creuser ses sillons sur notre peau…

Les vampires avaient une « jeunesse » éternelle. C’était à mettre entre guillemets puisque tous les vampires n’étaient pas morts mordu dans leur jeunesse. En fait, la majeur partie d’entre eux –tout au moins chez les plus âgés- l’avaient été dans la fleur de l’âge. Le « bel âge » tant qu’on puisse considérer qu’il y en ait un. A l’époque, on savait que les prendre trop jeunes en faisait parfois des êtres trop impétueux et prompt à une rébellion absurde juste pour l’effet. Peu importe…

Celui ne faisait pas exception à la jeunesse des hommes et plus encore : japonaise. Un visage lisse, des traits assez peu marqués, des yeux bridés et bruns si commun aux japonais… Banal ? Non, s’il l’avait pensé, c’est que la frigidité d’Ankô se serait exprimée pour lui… Parce que ce jeune homme avait de beaux traits, en réalité. Disons que son visage était harmonieux et qu’il présentait bien.

Il s’intéresse à ce qu’il venait de dire à propos du barman et de ses vices… Mais Ankô arque un sourcil. Non, il n’avait pas parlé « d’autre » vice en réalité… Lui parlait juste de la cigarette et pour être honnête, s’il avait effectivement aperçu ce jeune homme dans le bar/café, il n’avait pas été jusqu’à noter ce qu’il buvait. Avec le barman, ça oui… Mais quoi ? Peu lui importait en toute honnêteté et comme il aurait peu apprécié qu’on observe ce qu’il y avait dans son verre, il préférait encore ne pas le faire aux autres. De toute façon, entendons-nous bien sur le fait que l’intérêt était des plus limité…

De fait, Ankô ne s’attendait pas à ce que son vis-à-vis se lance à ce point sur le sujet… Visiblement, il avait très à cœur de se justifier et comme il parle, Ankô se tait, ne lui faisant pas l’affront de lui couper la parole. En tout cas, que l’homme se rassure : il ne le prenait pas pour un alcoolique. De toute façon, quand bien même, il paraissait bien moins ivre que la dernière personne réellement imbibée à laquelle il avait parlé… Nahoko. Miura Nahoko. Il avait la mémoire des prénoms et bon, s’aurait été difficile d’oublier cette singulière rencontre.

L’autre en termine… Et Ankô assure finalement :

๑ Je n’avais pas remarqué que vous consommiez du vin, tous les deux.

Il a un sourire pour accompagner sa phrase avant d’ajouter :

๑ En réalité je parlais toujours de la cigarette. Vous permettez que je m’asseye ?

Justement, le jeune homme l’invite à se poser près de la fenêtre, ou plutôt baie vitrée, tout en lui assurant qu’ainsi il se maintiendrait un peu au chaud. Inutile évidemment puisque dans le cas d’Ankô, la seule chose qui pourrait le réchauffer serait de boire. Et pas du vin dans son cas on s’entend… Il avait besoin de sang… Mais son côté trop difficile le laissait à jeûne ce soir et dans un état qui faisait qu’il avait légèrement froid.

Toute fois, venant s’assoir, Ankô retire ses mains de ses poches, les posant sur une cuise tandis qu’il croise les jambes, jetant un regard par la vitre à la salle de laquelle on ne voyait que des ombres floues et colorées du fait de la quantité de buée déposée sur elle.

Son regard en revient à l’autre homme et lui adressant un nouveau sourire fugace, Ankô s’incline légèrement avant de se présenter comme il convient :

๑ Sôzokunin Ankô.

Ils auraient sûrement dût y venir un tout petit peu plus tôt mais après tout, quand on ne fait que se croiser dans la rue, se présenter était un peu stupide. Sauf qu’à présent, ils allaient bavarder un peu n’est ce pas ? Ankô n’aurait pas dût rester là… Il aurait dût « partir en chasse ». Mais caprice du moment : le cœur ne lui en disait pas. Jillian saurait lui offrir une veine riche lorsqu’ils seraient tout deux à leur appartement et… Voilà.

Est-ce qu’il aurait pu être tenté de sauter sur l’homme en face de lui histoire de s’abreuver ? Non. Pas parce qu’il doutait du goût que pouvait avoir son sang mais quand Ankô avait une idée « là » il ne l’avait pas ailleurs.

๑ Si j’ai bien comprit, vous êtes dans l’œnologie ? Ou alors ce n’est qu’une passion ?

Puis, sur le même sujet :

๑ Je n’y connais moi-même pas grand-chose.

Forcément, sans papille gustative, tout ce qu’il pouvait faire c’était juger un vin à sa robe et son parfum. Deux critères important mais qui savaient manquer du goût, de la tenue en bouche… bref, autant d’éléments qui pouvaient paraître si simple mais qui compliquaient assez la tâche des « experts » comme l’humain l’avait dit. Et avant que la question ne lui soit renvoyée, pour éviter toute gêne quelconque :

๑ Je vis grâce à des fonds de placement fait dans ma jeunesse.

Oui bon… Pas qu’il eu l’air vieux ! Mais d’aussi loin que ses presque 1600 ans, il était encore poli d’utiliser le terme « jeunesse » pour parler des années qui étaient derrière lui.

Il y a un petit blanc… Et quoi que ce soit un peu indiscret, Ankô se permet de demander encore :

๑ Vous êtes venu seul ?

Puis après un autre sourire, il convient :

๑ Je sais, je pose la question alors que je le suis moi-même. Mais je ne suis de retour au Japon que depuis le début du mois. Je reviens des Etats-Unis.



Revenir en haut Aller en bas





Contenu sponsorisé

☩ ☩

MessageSujet: Re: Night Call [PV Sôzokunin Ankô]   Night Call [PV Sôzokunin Ankô] Icon_minitime1




Revenir en haut Aller en bas
 

Night Call [PV Sôzokunin Ankô]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: Les RPs-