Matsukura Ryoshi« From the ashes of hate ; it's a cruel Demon's fate... »Le commencement...
๑ Âge physique : 43 ans.
๑ Date de naissance : Le 2 février 1968
๑ Ville natale : Kyôto
๑ Nationalité : Japonaise
๑ Sexe : F { } | M {√}
๑ Métier : Garagiste.
๑ Arme : Le katana, mais pas nécessairement de façon conventionnelle.
๑ Groupe : Chasseurs.
Qui êtes-vous ?
๑ Caractère :
Colérique : La colère, ça connaît bien Ryo... et il sait très bien comment l'extérioriser, pas de doutes possibles là-dessus ! En fait, c'est plutôt instinctif que quelque chose qu'il a appris. Alors qu'à l'exemple du mâle alpha qu'on ne veut pas vraiment dans notre entourage, Ryo a du mal à montrer toutes les émotions positives ou négatives qu'il ressent, c'est une autre chose pour celles plutôt violentes comme la rage. Peut-être est-ce malsain... Mais ce qui est certain, c'est que c'est probablement un de ses seuls moteurs pour continuer la chasse des vampires. C'est la colère qu'il ressent face à leur espèce, celle qui lui a tout enlevé -ou presque, Toshio étant ce qu'il a de plus cher-, qui lui permet de se coucher à trois heures du matin après une longue nuit de chasse pour se lever cinq heures plus tard pour entamer son interminable journée au garage. Ryo se nourrit de la colère... et celle-ci lui donne autant de force qu'elle lui prend de l'énergie de façon monstrueuse.
Susceptible : Il n'en faut pas beaucoup à Ryo pour partir au quart de tour et il ne s'en prive assurément pas. Le petit mot en trop est assurément celui qui le fait immédiatement sortir de ses gonds et pas moyen de se débarrasser de ses hurlements avant qu'il n'en ait réellement fini avec vous ! Si le propos tenu ou le geste posé le blesse réellement, alors Ryoshi se taira, prendra un air grave... et ne pipera pas mot. C'est bien ce qui est le plus inquiétant, pour être sincère et à ce moment précis, vous saurez que vous l'avez profondément déçu. C'est le cas de figure qu'on veut généralement éviter le plus possible, car au-delà de sa susceptibilité, Ryoshi est un homme extrêmement rancunier qui pourra vous rappeler dans dix ans l'exacte façon dont vous avez tenu les propos qui l'ont blessé.
Grossier : Ryoshi parle beaucoup. Et il parle mal. Non, il ne fait pas attention devant de Toshio, même s'il le reprend lorsque le petit garçon se laisse un peu trop aller ! De fait, l'enfant sait maintenant qu'il y a la « bonne façon » de parler... et la façon de parler d'oncle Ryoshi ! Non seulement fier d'avoir un langage coloré, il a en plus des expressions typiquement Ryoesque. Nul doute que sa réputation le précède... et pas que dans son entourage. Car même sur Requiem, le forum des chasseurs, Ryoshi est bien connu pour ses propos édulcorés et, surtout, sa façon d'écrire particulièrement... spéciale. Il a certes de l'éducation et pourtant, il ne le montre pas ! Le SMS ? Sa seule façon d'écrire ! Vous ne parvenez pas à le déchiffrer ? Allez vous faire foutre !
Courageux : Le courage n'est pas ce qui manque à Ryoshi et tant mieux, parce qu'il lui faut bien une qualité ! Il n'hésite jamais à foncer tête baisser dans une situation potentiellement risquée. Parfois, c'est même à se demander si son courage n'est pas plus apparenté à un semblant de témérité un peu bête ! Toutefois, cette façon presque systématique de combattre ses pires craintes lorsqu'il est face à une situation dangereuse en fait très certainement un bon allié. Ryo est le genre d'homme qu'on aime avoir dans notre équipe lors d'une battue contre les vampires. Même l'Ordre de Tenkyû peut le reconnaître à certains moments. Mais... on n'en veut pas plus d'un !
Autoritaire : C'est probablement ce qui manque souvent aux parents de cette génération-ci, n'est-ce pas ? Mais avec Ryo, le règne des enfants-rois est terminé ! Ce n'est pas un secret : dans leur petite famille dysfonctionnelle, ce n'est pas Toshio qui fait sa loi ! Il n'est peut-être pas non plus un exemple même de rudesse parentale, mais Ryo aime que ce qu'il désire soit réalisé et dans les plus brefs délais. C'est malgré tout probablement ce qui a plus d'une fois empêché un drame avec son neveu vis-à-vis des vampires. N'essayez pas trop d'avoir Ryo sous votre botte, de fait. C'est une très mauvaise idée et de fait, on comprend mieux pourquoi, à propos de Tenkyû, il assure que « ces conneries » ne sont pas faites pour lui.
Fidèle et protecteur : C'est aussi par fidélité que Ryo est courageux. Il n'hésitera pas une seule seconde à se mettre entre une menace et une personne qui lui est chère. Et même si ça ne paraît pas au premier coup d'oeil, lorsqu'il aime, il ne le fait pas à moitié. Certes, Ryo a sa façon de montrer aux gens qu'ils lui sont chers et il faut le connaître très bien pour saisir son sens de l'amour. Il ne risque pas de vous le dire. Peut-être même pas de le montrer comme le reste du monde montre son affection. Mais c'est bel et bien là et ça paraît dans la fidélité qu'il voue à ceux qui le méritent à ses yeux. Bref, si vous avez un problème et le lui dites, il va probablement vous charrier un peu, se montrer très exaspéré... mais il réglera le dit problème dans le temps de le dire.
Violent : Il est évident, à voir les colères dans lesquelles peut entrer ce pourtant si petit homme qu'il possède une certaine violence qui fait à présent partie intégrale de sa personne. Ce n'est peut-être pas positif du tout, ce n'est peut-être pas rassurant non plus, mais c'est Ryo. Et s'il n'est pas le genre d'homme à lever la main sur ceux qu'il aime, nul doute que ses ennemis vont longtemps pleurer le jour où ils sont entrés dans les petits papiers noirs de Ryo. Néfaste ? Peut-être... parce qu'il peut être violent au point de prendre une vie humaine lorsque c'est, selon lui, entièrement justifié. Et il dormira encore sur ses deux oreilles la nuit. Alors faites attention à vos agissements envers les êtres chers de Ryoshi...
Orgueilleux : Comme n'importe quel homme, Ryo a de la fierté masculine à revendre. Ne lui dites surtout pas qu'il est petit, menu ou encore pire, mignon, car vous verrez une vraie tornade se déchaîner devant vos yeux ! Parfois, voire même plutôt souvent, il fait des bêtises plus grosses que lui à cause de cet orgueil démesuré. C'est même à se demander où il trouve la place pour ranger toute cette fierté mal placée ! Machiste à ses heures, Ryoshi n'est pas le genre d'homme avec lequel il est facile de vivre ! Il faut aimer le genre, probablement...
๑ Physique :
Petit Pied le Dinosaure. Ryo n'était plus capable de le voir en couleur, celui-là. Ou en noir et blanc, peu importait. Il aurait pu dire une par une les réplique du film culte de son neveu et hésitait encore à lui acheter la collection complète. Soit ça allait faire assez changement pour le libérer un peu... soit il finirait par savoir les répliques de douze films de dinosaures qui affrontent l'adversité dans l'amitié. De quoi vous donner matière à réflexion. Ryoshi n'était pas le type d'homme que vous auriez imaginer voir avec un enfant à charge. Et probablement que tout aussi dévoué soit-il, il n'était pas le père de substitution idéal. Si les services sociaux s'en étaient mêlés, nul doute que la garde de Toshio lui aurait été retirée. Mais ils n'en étaient pas là et ce soir, Ryo n'allait assurément pas se prendre la tête avec quelque chose qui ne s'était pas encore produit... Et qu'il éviterait comme la peste, quitte à fuir le pays s'il le fallait. Il avait promis à sa soeur.
Mais pour ce soir, peu importait, donc. Toshio a seulement un petit regard interrogateur pour son oncle, mais sûrement en voyant qu'il n'allait pas répondre à ses questions, l'enfant en revient à Petit Pied le Dinosaure. Ryo avait néanmoins eu conscience du regard de l'enfant qui scannait rapidement son corps pour y déceler une quelconque blessure potentiellement menaçante pour sa vie. Un enfant ne devrait jamais avoir à se soucier de ce genre de choses... Le chasseur se glisse dans la petite salle de bain de l'appartement dont ils allaient bientôt devoir déménager, de toute façon. Il laisse la lumière éteinte, celle-ci ne se tamisant pas. C'était donc vain de se donner un mal de crâne seulement pour voir un peu mieux ce qu'il faisait. Dans le bas d'un petit armoire qui tenait on ne sait trop comment dans cet espace si réduit que malgré sa petitesse, il devait se contorsionner pour fermer la porte, Ryoshi sort quelques bougies qu'il allume grâce à un briquet bic sortit de la poche de son jeans.
La lumière diffuse lui permet de voir ce qu'il faut voir... et ne lui agresse pas la rétine, amen. La douche est allumée, puisqu'elle met tant de temps à se poser à la bonne température, puis dans un grognement douloureux, Ryoshi retire son t-shirt, tirant sur des plaies qui avaient commencé à se refermer. le sang coagulé reste accroché au tissu et de la plus imposante des blessures, du sang coule paresseusement le long de son torse. Tout en jurant un peu entre ses dents, pas trop fort pour éviter d'entendre Toshio lui demander ce qui n'allait pas, Ryoshi fini de se déshabiller. Il ne savait pas encore quels morceaux dans sa tenue allaient être réutilisables, mais quelque chose lui disait que pour le t-shirt, c'était mort. Il glisse lentement une de ses mains aux longs doigts fins, mais solides, contre son ventre plat. Ryo n'avait pas été favorisé d'un point de vue génétique pour ce qui était de la taille... mais heureusement, il était composé d'alléchantes proportions. Naturellement, lui ne l'aurait pas dit ainsi ! D'ailleurs, il aurait fallu lui tordre un bras pour qu'il avoue seulement qu'il était petit !
Donc, ce petit corps si fin et tout en courbes qu'on aurait pu le faire passer comme appartenant à un de ces petits visualeux si on s'en était donné la peine avait pourtant une force toute masculine. Fièrement sculpté par la chasse, Ryo arbore la tête haute une musculature intéressante. C'était là un mètre soixante entretenu. Et ce mètre soixante était couvert de part et d'autre par d'immenses tatouages. Le dessus des mains, les bras, le dos, le ventre, les épaules, le cou... Tous les décrire serait contraignant et ce soir, il n'avait assurément pas la tête à ça, mais nul doute que ces grands dessins purement artistiques étaient parfaits pour camoufler ce qui devait l'être sur cette peau au grain pâle. De longues cicatrices couvraient ses bras, son torse et même son dos, vestiges de chasses hasardeuses. Il les fait oublier sous ces tatouages immenses et sa tatoueuse a la discrétion nécessaire pour ne pas lui demander d'où ces blessures proviennent. De toute façon, nul doute que Ryo n'y répondrait pas...
L'homme gronde en jetant un rapide coup d'oeil au miroir en face de lui. Ses traits apparaissent sous la lueur chancelante des bougies. Celles-ci créent des ombres incertaine sur son corps et ses tatouages semblent brièvement prendre vie. Alors que d'une geste rapide de la main, il balaie le sang glissant toujours contre son épiderme, il observe brièvement son visage pour y déceler la moindre blessure susceptible d'avoir besoin de quelques points de suture. Rien à signaler. Que son visage tel qu'il l'avait laissé dans l'après-midi, après sa journée de boulot au garage. Des traits un peu grognon... voire beaucoup et, surtout, très typiques de tout Japonais qui se respecte. Une paupière si pas simple, qui le semble néanmoins la plupart du temps, des yeux bridés, mais pas infiniment allongés sur les tempes et un iris bien foncé qui ressemblait à s'y méprendre à un puit sans fond. Dans un soupir, le petit homme caresse des lèvres aux contours bien définis, puis une joue légèrement creusée par l'âge. Pour un Japonais, il faisait étonnamment sa trentaine avancée. Ça l'arrangeait... parce qu'on le prenait déjà peu au sérieux à cause de son mètre soixante, de sa taille infiniment fine et de cette chute de rein un peu trop creusée pour être l'apanage de bien des hommes !
Au moins, s'il y avait bien une chose qu'on ne pouvait enlever à Ryo, c'était les airs de chien de garde qu'il se donnait ! Le langage de l'homme se composait majoritairement de grognements, comme celui qu'il a alors qu'il entre finalement sous la douche. Froid... Il serre les fesses en poussant un petit juron qui doit faire se redresse un Toshio inquiet... Mais putain ! Il n'y avait donc plus d'eau chaude ?! Une longue chair de poule parcourt ses membres légèrement engourdis. Hâtif, il tâtonne jusqu'à réussir à ajouter un peu d'eau chaude, histoire de ne pas crever dans les prochaines minutes ! Ça n'aide pas beaucoup à son caractère déjà terriblement grognon, assurément... Et Ryo en donne même un petit coup de poing dans le mur de la douche alors que l'eau chaude se fait désagréable sur ses plaies dans un premier temps. Puis, c'est un soupir de soulagement qui prend le petit homme.
Ce dernier relève la tête, laissant l'eau s'infiltrer dans sa courte chevelure blonde qui aurait bien besoin d'une nouvelle teinture. La racine était bien noire, laissant voir sa couleur naturelle, mais peu lui importait, pour être franc. Il ne savait jamais s'il allait les teindre à nouveau... avant de craquer en passant devant le rayon de la pharmacie. Parce que oui... Croyez-le ou non, il se faisait ça tout seul ! Sur son torse, l'eau se mêle au sang et le liquide rosé ainsi obtenu glisse le long de son ventre, se perd contre une aine, frôle une cuisse et fini finalement par tomber sur le sol de la douche. Ryo gémit doucement de bien-être, ses lèvres s'entrouvrant alors qu'il savoure cet après-combat bien mérité. Nul doute que l'eau chaude allait rapidement lâcher... mais pour le moment, il n'avait pas envie de penser à sa pauvreté ou à sa piètre existence. Il n'y avait que son corps et cette eau bienfaitrice qui le détendait en maintes caresses.
๑ Signe Distinctif :
Mis à part sa petitesse, ce qui frappe probablement chez Ryo lorsqu'on le rencontre pour la première fois, c'est tout simplement qu'il est bardé de tatouages ! Ses bras en sont couverts et non pas fier de faire des manches, il a plutôt continué ces dessins, recouvrant ainsi la totalité du dessus de ses mains et de ses doigts. Contre son ventre est dessiné un tigre blanc féroce entouré de flammes incandescentes. Sur son cou, c'est plutôt un phénix qui semble tracé à l'aide de paillettes d'or qui prend son envol. Mais, sa pièce la plus impressionnante reste à ce jour le dos, couvert d'une immense icône du bouddhisme.
D'où venez-vous ?
๑ Les vampires ? :
Les vampires font partis de la vie de Ryo depuis plusieurs années, déjà. À l'époque où ses parents furent utilisés comme cible pour l'apprentissage d'un vampire nouveau-né, il n'avait que dix-neuf ans. Et dès ce moment, l'envie de vengeance étant probablement plus grande que le bon sens lui-même, Ryo se mit en tête d'éradiquer cette race abominable de la surface de la planète, frôlant lui-même la part du démon en lui plus souvent qu'à son tour en le faisant. Avide de vengeance et impitoyable, Ryo ne doit probablement son salut qu'au petit garçon qu'il dût recueillir il y a quelques années. Sa soeur avait peut-être toujours nié l’existence des vampires, mais ceux-ci l'ont finalement rattrapés, basse vengeance contre un homme qui devenait un peu trop prolifique dans le domaine de la chasse vampirique...
๑ Histoire :
Toshio geint un peu tout en bougeant dans son sommeil. Son petit poing fermé s'abat doucement contre une des joues de son oncle, qui ouvre péniblement les yeux tout en grognant. Quelle heure était-il ? Un rapide regard pour le cadran aux gros chiffres lumineux après s'être un peu pressé les yeux lui révèle qu'il est... beaucoup trop tôt. Le réveil-matin va sonner dans un peu moins d'une heure. Mais une heure de sommeil de moins, ça pouvait vouloir dire beaucoup pour Ryoshi. De fait, il ne pouvait qu'être un peu grognon ! Généralement, Toshio dormait au sol, sur un petit futon, mais ils venaient tout juste d'aménager à Tôkyô. De fait, ils étaient encore très mal installés et s'organisaient un peu comme ils le pouvaient. Ryo n'avait même pas encore eu le temps de régler le plus urgent, soit l'inscription à l'école de Toshio. Étant arrivé en milieu d'année, le petit garçon allait devoir mettre les bouchées doubles et Ryo le savait, mais... ce n'était même pas là le commencement, en fait.
Ryo avait eu une vie plutôt simple. Certes, sa famille n'était pas riche, ni aimante à ne plus savoir quoi faire des étreintes. En fait, même s'il était évident que les parents avaient beaucoup d'affection pour leurs enfants, ils étaient de la vieille école et ça paraissait. Ryo ne se souvient pas d'une seule fois où son père lui avoua son amour. Par contre, les moments où il eût droit à une bonne claque derrière la tête ou un coup de pied au derrière, ça, il s'en souvient ! Et franchement, il s'en fiche un peu. Il n'en est pas plus dépressif à présent et il n'en veut pas particulièrement à ses parents. Les jeunes, de nos jours, étaient vraiment faits en coton... Et ça exaspérait Ryo. Non, lui avait été élevé dans une famille plutôt droite, pas très très jouasse, mais pas non plus excessive. Et ça avait été parfait. Il n'était pas très doué à l'école et faisait plus le cancre qu'autre chose en classe, ce qui lui attirait des coups de règle et des mauvais bulletins. Ses parents avaient très rapidement cessé de fonder des espoirs dans leur rêve d'un fils brillant avocat ou réputé chirurgien. Amen !
Ryoshi avait une petite soeur. D'ailleurs, alors que son regard se pose sur Toshio, il se prend à avoir un petit sourire nostalgique. Avec une douceur qu'on lui connaissait rarement, quoiqu'un peu maladroite, il dégage une mèche de cheveux couleur ébène des longs cils du petit garçon. Celui-ci gémit un peu dans son sommeil avant de cesser complètement de bouger. Visiblement, Toshio manquait un peu de sommeil ces temps-ci... mais peu importe ce qu'il faisait, il avait toujours de ces mimiques qui rappelaient douloureusement Fumiko à son bon souvenir. Sa petite soeur, même si lui non plus ne le lui avait pas assez dit, il l'avait profondément aimé. Elle était belle, vive et intelligente... Une élève remarquable et aimée de tous. Bien sûr, elle était une petite soeur et de fait, elle était souvent reléguée à la case « chiante » dans son esprit d'adolescent de l'époque... mais il l'aimait tout de même profondément. Et elle le savait, bien que la seule fois où il le lui ait dit, c'est alors qu'il tenait sa main, pendant que la vie la quittait doucement...
On ne devrait pas attendre que les gens qu'on aime meurt pour leur dire ces trois petits mots si importants. Ses parents avaient quitté ce monde trop rapidement et il ne leur avait jamais avoué à quel point il les portait dans son coeur. Eux non plus, ne l'avaient pas fait. Et dans le fond, même si Ryo voulait se montrer fort et indépendant à ce sujet, ça lui avait manqué. Et ça s'était passé si vite... À dix-neuf ans, on ne s'attendrait jamais à perdre un parent. Alors les deux ? Ceux-ci étaient sortis... Ryoshi ne se souvient honteusement même plus pourquoi. Mais, il savait qu'ils allaient souvent au restaurant ensemble. Peut-être que c'était pour ça... Quoiqu'il en soit, à cette époque, il ne savait pas que ces créatures fantastiques appelées vampires existaient. Et il l'avait appris de façon plutôt violente. C'est sur le pallier de leur petite maison en banlieue de Kyôto qu'ils avaient été attaqué par une très jeune vampire et son père, qui tentait de lui « apprendre » comment tuer décemment.
Ryo vit tout. Sa soeur arriva en entendant des hurlements étouffés, mais en bon grand frère qu'il était, malgré le choc, Ryo l'empêcha de lancer plus qu'un regard paniqué. Suite à de drame qui, selon les policiers fut signée sous la bannière de deux psychopathes, le jeune homme s'ouvrir au monde de la nuit... et sa soeur sombra dans une profonde dépression, refusant de croire ce qu'elle avait vu. Fumiko s'en sort en rencontrant l'homme de sa vie, Yagami Kazuya. Ryo en trouvant la femme de sa vie, la chasse... Son entraînement se fait en solo et est probablement bien plus éprouvant que s'il avait eu un maître, mais il était ainsi fait qu'il voulait être seul. Entièrement seul. Sa soeur et lui ne se parlent plus pendant de longues années pendant lesquelles Ryo est de toute façon amené à voyager dans tout le pays. Et depuis cette histoire, malheureusement, leurs liens semblent être remis en question. Car Ryo est incapable de ne pas aborder le sujet avec sa soeur qui, quant à elle, préfère encore se l'imaginer fou que de se souvenir de cette soirée. Peut-être est-ce naturel. Et peut-être même que Ryo aurait dût faire comme elle... parce que c'est au court d'un de ses voyages de retour qu'il fait une grave erreur.
Il est de retour à Kyôto depuis à peine une nuit lorsqu'il plonge son katana dans le coeur d'un des conseillers de ce secteur du Japon. La nouvelle fait gronder Tenkyû et à ce moment, Ryo n'est pas vraiment conscient de la portée de son geste. Le fils vampirique de ce vampire se lance à sa poursuite. Le chasseur, pourtant plus si jeune et inexpérimenté, se cache chez sa soeur, à Tôkyô... Et une nuit, alors qu'il sort à nouveau pour aller chasser, des vampires entrent dans la maison. Toshio est épargné, le petit garçon de cinq ans dormant chez des amis à ce moment-là. Mais, Kazuya et Fumiko périssent. Puisqu'ils ne peuvent pas trouver Ryo, les vampires s'en donnent à coeur joie. Comment ne pas se sentir coupable ? C'était peut-être pour cette raison que défiant tout bon sens, alors qu'il revient à temps pour retrouver sa petite soeur en train de se raccrocher à ce qui lui reste de vie, il accepte son dernier voeu... soit celui de prendre soin de Toshio.
Et il lui dit qu'il l'aime...
Pendant un an, il reste au Japon, avant de conclure que Toshio avait besoin de plus de sécurité. Comme si ça allait la leur apporter, ils déménagent aux États-Unis... avant d'avoir le mal du pays et de revenir là où tout avait commencé. Il voyait le regard angoissé de Toshio lorsque le petit lui ouvrait les six verrous qu'il posait contre toutes les portes de tous les appartements dans lesquels ils vivaient. Il le voyait craindre de se glisser dans son petit futon, préférant sûrement se blottir dans son lit, près de son oncle. Et il voyait que Toshio n'avait pas une vie d'enfant. On ne sait pas tirer à l'arbalète à huit ans... Mais doucement, il se penche vers le petit garçon. Repoussant une mèche de cheveux de sa petite oreille, il vient y murmurer :
«
Je t'aime, Toshio. »
L'enfant sourit dans son sommeil tout en se blottissant dans ses bras. Et une nouvelle fois, Ryo se promet de donner sa vie pour lui.
Derrière l'écran
๑ Pseudo : Kurika
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๑ Avatar : Kyô de Dir en grey
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Dernière édition par Matsukura Ryoshi le Jeu 2 Aoû - 6:48, édité 1 fois 
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