C'est la fin de Requiem. Merci de prendre en compte le sujet dans les news.
-21%
Le deal à ne pas rater :
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, Collection Botanique
39.59 € 49.99 €
Voir le deal

 

 Sleepwalker's Prayer feat. Matoya Takeru

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage


Anonymous


Invité

☩ Invité ☩

MessageSujet: Sleepwalker's Prayer feat. Matoya Takeru   Sleepwalker's Prayer feat. Matoya Takeru Icon_minitime1Mer 15 Aoû - 5:04



In my dreams you're mine to keep.
Vendredi, 4 Novembre, 23h05



Ferme les yeux.
Abandonne toute défense.
Quitte l'interminable mascarade.
Somnambule...

Un silence de mort s'abattait sur la nuit noire de ce quatre novembre. Quelle drôle de phrase d'introduction pour une scène se déroulant dans la paisible cimetière de Nikkô... Patrimoine culturel majestueux, c'est au coeur des forêts de cette petite ville que reposaient le coeur et l'âme des Ninomiya. Kenzô ne faisait pas exception à la règle et s'il aimait aller visiter sa soeur à Tôkyô, lorsqu'il revenait à Nikkô il se rendait compte que pendant tout ce temps dans la grande ville, il retenait son souffle. Tôkyô était exténuante... Un peu à l'image de l'homme qu'on percevait de lui au travers du forum des chasseurs. Mordante, directe, animée... Pourtant, en dehors de ce contexte bien précis, Kenzô était un homme d'un tempérament fort calme et nul doute qu'il était bien plus posé loin d'un clavier. Pourquoi cet étrange changement d'attitude ? Probablement un raz-le-bol de tout ce que l'Internet avait à offrir de pire... Pikapion et compagnie. Comment rester de marbre devant ce genre de boulet ?

Mais pour l'heure, ce genre de considération était bien loin des pensées de Kenzô. À genoux devant une pierre tombale, le dos droit, mais la tête inclinée, il priait devant le lieu du dernier repos d'un de ses ancêtres. C'est là, dans l'ancienne partie du cimetière de Nikkô, qu'avait été enterré Ninomiya Yui. Et c'est ici que Kenzô venait le plus souvent prier, promettant à chaque fois à cet homme qu'il n'avait pas connu et qui, pourtant, avait toute son admiration, qu'il purifierait son nom. Peu importe le temps que ça lui prendrait... Kenzô allait trouver le vampire qui paradait avec le nom de son ancêtre et allait lui régler son compte. D'ailleurs, cette promesse muette semblait imprégner les katars qui, soigneusement posés à la gauche du membre de l'Ordre, n'attendaient que ses mains pour entrer en action. Cette arme familiale, il la chérissait plus que tout et pour être franc, ne pas avoir pu en donner à sa soeur lorsqu'elle fut en âge d'apprendre à se battre fut une grande douleur pour lui, peu importe ce que les traditions pouvaient en dire.

Mais, fabriqués sur mesure, il était donc impossible de prendre n'importe quels katar pour former cette paire meurtrière. Celle-ci reposait sur un tapis d'herbe soigneusement entretenu qui contrastait drôlement avec l'apparente négligence du reste de cette section du cimetière. En effet, la partie plus ancienne était plutôt laissée à l'abandon. Pourtant, c'est ici que tous les Ninomiya étaient enterrés. Et on savait très bien où ils étaient lorsqu'on voyait ce carré parfaitement entretenu au milieu des herbes folles. Pourquoi être autant en retrait du reste du cimetière moderne ? Pour la tradition. Pour le calme et la sérénité. Parce que c'est ici que les premiers Ninomiya avaient été enterrés et c'est ici que les derniers le seront aussi. Ils avaient la tradition dans le sang et ça, ça n'allait pas changer de sitôt. Même Sora avait parfois encore des réflexes qui s'apparentaient au côté très traditionaliste de leur famille alors que pourtant, c'était ce qui avait poussé ses parents à la renier...

Mais ce genre de pensées parasites n'avaient pas leur place pendant une nuit si douce. Son kimono traditionnel gardait Kenzô au chaud, faisant barrage à ce vent frais qui balayait doucement ses interminablement longues mèches corbeau. Les dix petits degrés se sentaient, mais l'homme avait clairement vu pire et présentement, il se sentait simplement serein, inspirant à grande air pour savourer la fraîcheur de novembre. L'automne avait toujours été sa saison favorite. Le monde se préparait à entrer en hibernation. Tout était calme, paisible... Comme lui, comme la paix intérieure qui s'efforçait au mieux de conserver dans un monde de bêtes. Faux semblants, violence, mensonge... Kenzô avait parfois mal à son univers. Mais, il ne se laissait pas abattre et ce genre de soirée lui permettait de laisser libre court à ses douleurs les plus profondes.

Toutefois... il n'en était pas moins sur ses gardes. Et finalement, alors qu'il cesse de prier pour laisser son esprit vagabonder librement, il entend du bruit. Très, très discret et pourtant si près... S'il avait eu affaire à un homme, Kenzô l'aurait su bien avant qu'il soit si près. Ça ne pouvait qu'être...

« Vampire. », déclare-t-il tout d'abord simplement. Sa voix grave semble tonner un ordre alors même qu'elle est pourtant douce. « Je ne suis pas ta proie, ce soir. Si tu approches encore, tu auras des ennuis que tu n'avais pas prévus... »

D'un mouvement paisible, fluide, l'homme se lève soudainement, katars en mains. Il fait face à un homme d'une bonne taille, quoique ça ne l'impressionne guère au vu de son mètre soixante-dix-huit. Pendant un moment, le bruissement de son kimono semble être tout ce qui s'accroche à l'oreille. Du moins, pour l'oreille humaine... et ce n'est pas le cas de celles de cette sombre silhouette qui se dresse devant lui. Tout comme lui, l'individu a de longs cheveux sombres balayés par le vent frais d'automne. Alors qu'un frisson bref parcourt l'épiderme de Kenzô, son vis-à-vis ne semble pas du tout perturbé par le bas niveau du mercure. Le visage grave lui est vaguement familier, mais en tant que membre de l'Ordre et, surtout, modérateur de Requiem, Kenzô voyait tant et si bien de fiches vampiriques que ce n'était pas un miracle...

« T'approcher si sournoisement d'un membre de l'Ordre... Comptais-tu faire de moi ton repas du soir ? », murmure lentement Kenzô tout en fronçant les sourcils. « Je ne t'en tiendrai pas rigueur si tu me dis que c'était là une erreur qui ne se reproduira plus. »

Puis, pour appuyer ses propos et inciter le vampire à rester sagement posé à sa place, il ajoute :

« Je ne chasse que ceux qu'on me demande d'éliminer. Je n'ai aucune raison d'utiliser ces katars ce soir... Alors ne m'y invite pas. »

Les choix qui s'offraient ainsi au vampire étaient plutôt clairs. Et Kenzô vendait sa peau très, très chèrement. L'homme se tenant devant lui devait bien le voir rien qu'à la façon qu'il avait de se tenir droit devant lui, aucun peur ne brillant dans son regard onyx.


Revenir en haut Aller en bas


Anonymous


Invité

☩ Invité ☩

MessageSujet: Re: Sleepwalker's Prayer feat. Matoya Takeru   Sleepwalker's Prayer feat. Matoya Takeru Icon_minitime1Jeu 23 Aoû - 12:12


Le temps file vite, autant pour les humains que pour les vampires. Parfois on réalise ce fait, lorsqu'une période fut relativement animée ou bien remplie. C'est un peu le cas pour Takeru. Occupé avec le club, avec les concerts, mais aussi avec le bal costumé, et d'autres rencontres ou événements plus ou moins importants pour lui. Il se rend compte qu'ils sont déjà en novembre, Vingt-troisième année de l'ère Heisei. Oui, le temps file à une vitesse qui donne quelque peu le tournis. Bien souvent il songe à ces vieux vampires, tel Sensui ou Ketsueki qui ont vu plus d'un siècle passer. Ne finissent-ils pas par être blasés de la vie à cet âge ? Pas dans le sens de mettre fin à leurs nuits mais plutôt ne plus rien avoir à s'intéresser. Il ne connaît pas assez ces vénérables pour pouvoir juger et son temps sur terre n'est pas encore assez élevé pour pouvoir se faire une idée précise. Il n'empêche que parfois, il envie les humains, pour certains plaisirs auxquels ils ont encore droit. Le coup de l'immortalité vaut-il ce prix cher payé ? Parfois, il n'en est pas si sûr. Mais loin de lui l'idée de se supprimer. Ce serait commettre la pire trahison envers son père qu'il aime tant.

Nikkô. Voilà un lieux où on ne pourrait à priori pas trouver de vampire, et surtout pas Takeru. Disons que l'ironie du nom de cette ville magnifique pourrait amuser certaines créatures nocturnes, la paix, la tranquillité et le paysage peuvent plaire à bon nombre de personnes en mal de tradition, cependant, Takeru est à priori plus habitué à l'effervescence de la capitale plutôt qu'une petite ville à près de cent quarante kilomètre de son nid. Mais pour les même raisons qui lui ont fait prendre la route pour Aokigahara, cette fois ce n'est pas une invitation mais un étrange message reçu qui lui a fait se transformer en aventurier.

Le forum, évidement, Takeru n'y a pas accès, en fait il ne connaît même pas son existence. Son père peut-être le sait, mais lui non. En plus, il faut avouer que le grand ténébreux n'est pas grand copain avec tout ce qui est informatique. On ne peut pas être bon en tout. Il serait toutefois bien amusé par Pikapion, mais aussi fort désappointé. Il sait que les idiots sont de plus en plus nombreux, mais quand même. Avec les moyens d'éducation qui sont légions à cette époque... A croire que les gens le font exprès. Certes ça coûte des sous mais il y a toujours moyen...

Chaque famille a sans doute ses propres secrets. Il n'a plus de famille lui, si ce n'est son père vampirique. Il se dit même parfois qu'il a abandonné tout son héritage. Pourtant, s'il en prenait la peine, il pourrait honorer ses ancêtres. Ce n'est pas comme si sa lignée avait été de simples paysans sans considération et sans fortune. Bien sûr il va prier une fois l'an sur les tombes de ses parents, il en prend toujours soin mais la plupart du temps il préfère même éviter de songer à eux ou même à sa vie de mortelle, cette époque où il était loin d'imaginer son avenir. En fait il ne devrait techniquement même pas se trouver dans cette ville cette nuit. La curiosité l'a poussé à faire le trajet, mais il ne sait même pas ce qu'il y trouvera, ou qui... Ni même si ce papier n'était pas tout bonnement une plaisanterie. Si quelqu'un avait cherché à l'éloigner de Tôkyô pour commettre un crime, faire une mauvaise chose à l'entourage de Takeru ou à ses biens, il avait gagné le pompon. Mais on ne changera pas sa curiosité, il aime chercher et résoudre les mystères.

S'aventurant dans ce cimetière, dans une partie bien spéciale, il ne s'attendait pas à trouver du monde, même si ce n'est qu'une personne. Chasser ? Il s'est nourrit avant de partir, n'étant pas certain de pouvoir se sustenter en chemin, cependant il ne peut pas résister à l'appel de la séduction, surtout quand c'est pour croquer avec sensualité, un cou délicieux, palpitant et chaud. Takeru n'est pas venu dans cette ville et précisément dans ce cimetière pour ça mais... En sentant la saveur, il en oublie quelques instants les règles de sécurité. Pourtant il ne veut pas sauter au cou de cet humain ou cette humaine. Il est juste attiré par la saveur comme pourrait l'être un moustique. Certes la comparaison n'est pas flatteuse, mais c'est la plus parlante. Et puis en un sens... Un moustique est un vampire... Et inversement.

Approchant, se cachant pour ne pas être vu, le vampire ignore toutefois qu'il est déjà repéré. En voyant ce carré entretenu, sa curiosité est piquée à vif. Intrigué, il s'approche d'avantage pour peut-être percevoir qui peut bien être cette ou ces personnes encore vénérées dans ce coin oublié. En un sens, ça le ramène une fois de plus dans son passé. Il remarque que les tombes ne sont pas récentes, mais qui pourrait encore se souvenir que des ancêtres sont enterrés ici ? Une famille qui préserve avec grand soin son patrimoine ancestrale assurément, ou des vampires. Si ça avait été un suceur de sang, il n'aurait pas senti cette bonne odeur. Non, c'est un mortel. Beaucoup de questions, de suppositions. Un humain ne vénérerait pas un vieux vampire. S'il est enterré ici c'est qu'il serait mort il y a longtemps. Ou pas justement si c'était un vampire ? Bah, ce n'est pas le moment de se faire de centaine de suppositions. Voir et peut-être s'approcher encore pour comprendre peut-être ? Au point d'être imprudent ? C'est fort possible. Takeru n'a jamais été très doué dans l’espionnage. Pas qu'il soit maladroit ou lui même un boulet mais... Depuis qu'il a volontairement tiré un trait sur son passé, il a perdu pas mal de ses capacités à passer inaperçue. Pourtant, lorsqu'il le faut, comme à Aokigahara, il sait se faire assez discret pour qu'on puisse l'oublier ou ne pas le remarquer. Mais preuve de sa naïveté, lorsqu'il a cru pouvoir taquiner le Scorpion sans s'imaginer en perdre son nez. Il en souffre encore rien que d'y penser. Quoi qu'il en soit, là encore, il n'a pas retenu la leçon, et s'approche, encore, un peu trop, si bien que la réaction de l'homme ne se fait pas attendre bien longtemps. A croire que Takeru les attire... Les soucis, mais aussi les chasseurs. Dès qu'il se retrouve en pleine nature, il a droit à un face à face avec un Hunter. Aucun doute possible. Les paroles de l'homme indiquent qu'il sait à qui il a à faire. Son calme face à ce fait est un signe certain d'une fréquentation de ces créatures ou d'une grande assurance. Le résultat en est que de toute façon, le dit vampire s'est arrêté net à l'entente de cette voix qui inspire écoute et respect. Différente de celle de Natsuki, le timbre semble plus posé mais pas pour autant moins menaçant. Le vampire reste à sa place. Il ne recule cependant pas, se redressant un peu puisqu'il avait opté pour une attitude d'approche de chasse pour ne pas se faire repérer et éviter de faire du bruit. Il a parfaitement conscience que les sens des chasseurs sont plus affûtés que ceux des simples mortels. Un regard pour les armes, il ne les avait même pas remarqué. Il faut avouer cependant que la stature et la prestance de cet homme sombre en inspire beaucoup. Takeru ne cherchera pas à jouer avec lui, il n'a pas envie de se retrouver avec cette pointe de métal en travers de la gorge... ou toute autre partie vitale de son corps d'ailleurs. Membre de l'Ordre. Il aurait dû s'en douter... Cette information tombe tel un marteau sur le glas de son imprudence. Relevant le regard, il s'incline cependant, comme pour présenter ses excuses d'avoir osé déranger cet homme dans son recueillement.

« J'ignorais que vous étiez un Membre de l'Ordre. Je n'ai pas la faculté de reconnaître à distance quel humain appartient à votre Institution, ou non. Je suis désolé, je ne voulais pas vous déranger. C'est la curiosité qui m'a poussé à m'approcher autant. Mais je dois vous avouer avoir en premier lieu avoir été attiré par une délicieuse saveur. »

Inutile de mentir... Il sait parfaitement, le sombre vampire, que l'homme qu'il a en face de lui n'est pas né de la dernière chute de neige. Il espère cependant que ses paroles ne signeront pas son arrêt de mort. Il préfère d'ailleurs préciser sa pensée, mais en se redressant, c'est la moindre des choses.

« Mais je ne me permets pas de mordre sans l'accord de la personne, quelle qu'elle soit. Ce fut une erreur oui, une erreur de tactique. »

Bref, ce n'est plus à prouver que Takeru a parfois l'art et la manière de s'embrouiller tout seul dans des explications pourtant simple. Il cherche peut-être à trop vouloir se justifier ? La présence d'un Membre de l'Ordre réveille toutefois la douleur mentale que peut lui procurer son nez, venant de ce fait se frotter ou masser doucement l'arrête nasale, comme s'il souffrait d'un refroidissement des sinus. Il espère détendre un peu l'atmosphère au moins en se présentant. Pas lui faire baisser sa garde, mais celui là peut-être, sait qu'il n'est pas un vampire belliqueux.

« Je m'appelle Matoya. Matoya Takeru. »

Il pourrait de lui même ajouter qu'il est bien loin de chez lui ou de ses activités nocturnes quotidiennes mais... Il ne sait même pas si au fond, on le connaît, après tout il est plutôt insignifiant. Seul point intéressant pour l'heure à son sujet, être le fils d'un membre du Conseil. Éventuellement évoqué lors d'une rencontre avec Natsuki le soir d'Halloween à Aokigahara s'il en a parlé mais son activité est quasi nulle. Activité vampirique du moins.

Spoiler:


Revenir en haut Aller en bas


Anonymous


Invité

☩ Invité ☩

MessageSujet: Re: Sleepwalker's Prayer feat. Matoya Takeru   Sleepwalker's Prayer feat. Matoya Takeru Icon_minitime1Dim 26 Aoû - 3:32


Kenzô perçoit une hésitation dans le comportement du vampire qui lui fait face. Comme si à l'évocation de l'Ordre de la Sphère Céleste, il lui avait mis une grosse pression. C'était compréhensible en soit... mais ça l'étonnait tout de même un peu que son trouble ait été visible de façon aussi flagrante. Le vampire se fait toutefois poli, s'inclinant d'une façon que Kenzô peut apprécier. Sa prise se fait moins ferme sur ses armes alors qu'il rend son salut à l'autre, quoique de façon moins marquée. Il ne voulait pas perdre l'ascendant qu'il semblait présentement avoir sur le vampire, ce qui malgré tout, autant pu lui causer de bien grands soucis. Il ne savait guère à qui il avait affaire. Personne ne lui disait que celui-là n'était finalement pas belliqueux sous ses airs respectueux. On ne connaît jamais vraiment un vampire... tout comme on ne connaît jamais vraiment les personnes qui nous entourent. Le problème avec les créatures de la nuit, c'est qu'elles pouvaient avoir si facilement le dessus sur le faible humain qu'il représentait à ses yeux... Le maître mot d'un chasseur, c'était sa prudence.

D'un signe positif de la tête, faisant légèrement voler ses longues mèches corbeau autour de ses épaules, Kenzô signifie qu'il comprenait l'excuse que lui donne le vampire à propos de la reconnaissance à distance d'un membre de l'Ordre. C'était légitime et il n'en demandait pas autant. Toutefois, même les créatures nocturnes devaient chasser avec autant de prudence que l'Ordre de Tenkyû... Toutefois, à nouveau sur ses gardes lorsque l'autre lui avoue être principalement là grâce à son odeur qui, visiblement, lui serait alléchante, Kenzô fronce doucement les sourcils. Il n'aimait pas du tout ce genre d'allégation. Ça provoquait chez lui des frissons qui n'avaient absolument rien d'agréables.

« Garde ton ressentit pour toi, vampire. », met en garde Kenzô, sans pour autant avoir de geste menaçant envers son interlocuteur. « Je ne désire guère savoir que je ferais un bon dîner à tes yeux, étonnamment... et il n'est pas prudent de me le signaler. »

Après tout, pas grand chose ne lui interdisait d'en finir ici et maintenant. Personne ne saurait jamais que c'est lui qui aurait réduit à néant les chances de ce vampire de mordre à nouveau... Toutefois, Kenzô a de bonnes valeurs et celles-ci lui interdisent de prendre la vie d'un homme qui ne semble guère menaçant au premier regard, ni même après avoir échangé deux ou trois mots. À ce qui suit, toutefois, le gardien de temple arque un sourcil, soupçonneux. Ainsi donc, celui-là essayait de lui faire croire qu'il ne mordait pas sans l'autorisation de ses victimes ? Quelle blague était-ce donc ? Croyait-il vraiment qu'il allait le croire sur parole ? Qu'il ne connaissait pas le fonctionnement et la création des calices ? Ou encore qu'il pouvait trouver si facilement des proies qui consentaient à mourir ? Un rire un brin moqueur et pourtant très calme franchit le seuil des lèvres de Kenzô, qui quitte néanmoins son poste d'observation.

L'homme fait quelques pas vers la seconde pierre tombale qu'il venait généralement visiter, son kimono émettant un paisible froissement à chacun de ses pas. Ses katars sont raccrochés à sa ceintures et du bout des doigts, il vient caresser l'arrête lisse de la pierre entretenue. Les ancêtres Ninomiya avaient tous droit à un très grand respect dans la mort et Kenzô en était fier.

« T'attendais-tu à ce que je crois de telles paroles ? Je connais la nature des vampires. Et je connais aussi celle des humains... Comment pourrais-tu trouver, à chaque nuit, un homme qui veut te céder sa vie ? C'est ridicule... », murmure lentement Kenzô, tout en tournant à nouveau la tête vers celui qui s'était ensuite présenté sous le nom de Matoya Takeru. « Je ne suis pas né de la dernière pluie. J'ai été élevé dans le savoir vampirique et je sais exactement comment les tiens fonctionnent. »

À nouveau, le membre de l'Ordre se tourne franchement vers Matoya, posant ses mains contre son ventre, sous le nombril, observant avec curiosité le vampire en face de lui. Pourquoi lui avoir menti ? Il savait comment les vampires s'abreuvait et n'allait pas en fait une affaire d'état, bien qu'il était clair que ça ne lui plaisait guère. Quoiqu'il en soit, il n'avait pas perdu ses bonnes manières, même face à un être de la nuit. Aussi Kenzô incline-t-il légèrement la tête.

« Ninomiya Kenzô, héritier de la lignée des Ninomiya de la Sphère Céleste. », se présente-t-il solennellement. « Excuse mon manque de politesse, mais je ne peux te dire que je suis enchanté sans mentir, ce qui serait encore plus impoli. »

Au moins n'était-il pas hypocrite. Il combattait les vampires sagement, mais ça ne voulait pas dire qu'il les aimait davantage. Kenzô partageait seulement la vision d'équilibre de ses ancêtre et s'évertuait à la communiquer, surtout à sa petite soeur qui avait dût quitter Tenkyû. L'homme pousse un petit soupir un peu découragé alors qu'une nouvelle brise se lève, emportant ses longs cheveux en direction de Matoya, bien qu'il ne soit pas assez près pour qu'ils l'atteignent. Toutefois, il songeait surtout à son parfum, visiblement délectable pour le vampire et maudissait un peu la météro de se jouer ainsi de lui.

« Alors, si tu n'es pas ici pour chasser, que viens-tu y faire ? », demande finalement Kenzô, toujours avec une attitude fort zen et loin d'être agressive. Il ne demandait que quelques réponses à ses questions. « C'est vrai qu'un cimetière n'est guère l'endroit approprié pour chasser les vivants... Alors serais-tu en quête du passé, Matoya Takeru ? »

Tout comme lui, en quelque sorte...?


Revenir en haut Aller en bas


Anonymous


Invité

☩ Invité ☩

MessageSujet: Re: Sleepwalker's Prayer feat. Matoya Takeru   Sleepwalker's Prayer feat. Matoya Takeru Icon_minitime1Jeu 4 Oct - 15:34


Il arrive parfois que Takeru ne soit pas très à l'aise, surtout avec les chasseurs. Outre le fait qu'ils soient des chasseurs, un certain mauvais souvenir vient lui rappeler qu'il doit se méfier de tout le monde. Être gentil ne suffit pas, surtout avec ses attributs vampiriques qui de la part du vis à vis, engendre un surcroîts de méfiance. Ce qui est compréhensible. Ayant perdu l'habitude de fréquenter du monde, certaines habitudes se sont envolées, mais peu à peu ces réflexes reviennent. Merci Natsuki. Pour l'heure, il comprend bien que la méfiance de ce ténébreux soit de mise.

Takeru sait bien qu'on ne le croira jamais sur sa bonne mine, mais ça n'empêche pas qu'il peut au moins dire les choses telles qu'elles sont. Qu'on le croit ou non après... Ce n'est pas son problème. Son regard perdu sur le reste du cimetière mais principalement sur ces tombes entretenues, le vampire comprends bien qu'il s'agit là de vénérables de la famille. Il n'y a plus grand monde qui vénère aussi ardemment les ancêtres, et c'est tout à l'honneur de Kenzô.

Une erreur en approchant, un échange poli, c'est déjà plus tranquille que sa rencontre avec Natsuki. Heureusement, tous les chasseurs ne sont pas des bourrins qui préfèrent cogner avant de parler. Sans se sentir réellement en sécurité, cet échange promet d'être plus calme et agréable. A Takeru de ne pas commettre de bourde, comme celle de dire franchement pourquoi il est là.

« Je suis désolé. Je suis peut-être trop franc. Sans vouloir entrer dans les détails, je suis un homme qui aime les hommes avant d'être un vampire affamé. C'est pour cela que je séduits avant de mordre. Croyez si vous le désirez ou ne me croyez pas, je comprends très bien, mais je ne tue personne. Même si je « prends » sans demander la permission, je préfère cumuler les saveurs d'une nuit plutôt que détruire une seule pour ma simple survit. Je ne suis pas végétarien, je ne dis pas le contraire, et je ne renie pas la façon de faire de mes congénères mais ce qu'ils font ne me concerne pas, ma façon de faire m'est propre. Même si j'avais tenté de vous goûter, jamais je ne vous aurais tué. »

Il se doute bien que Kenzô ne le croira pas ou s'en contre fiche mais il voulait tout de même préciser les choses. Il y a plus de personnes volontaires qu'on ne le pense. Bien sûr il ne peut pas compter que sur son charme mais tuer juste pour se nourrir il n'aime pas ça.

« Je n'ai plus tué quelqu'un volontairement depuis la dernière grande guerre. Enfin, si on peut dire volontairement... »

Prudemment et doucement, Takeru s'approche des tombes, du chasseur, il n'est pas hostile, il veut juste voir les noms peut-être, et qui sait même montrer un signe de respect, peut-être une prière silencieuse ? Mine de rien, Takeru est très respectueux des ancêtres, même si ces derniers n'auraient qu'une envie c'est de l'envoyer en enfer. C'est un peu comme lors des guerres. Détruire l'ennemi, qu'il soit finalement bon ou mauvais, il faut faire son devoir.

Ninomiya... Sans réellement connaître ce nom, c'est un peu comme s'il lui était familier. Peut-être que son Père lui a déjà évoqué ce nom ou... l'a-t-il lu quelque part, sans avoir aucun rapport à ce Cercle Céleste. Il réalise qu'il devrait être plus attentif à ce qu'on puisse lui dire. Il est temps pour Takeru de clore cette pseudo crise d'adolescence et d'être à nouveau lui même sans doute.

« Je le comprends, je ne vous en veux pas, au moins vous ne m'avez ni planté de lame dans le corps ou brisé le nez. »

Là, sans nul doute que Kenzô ne verra pas de quoi il parle mais ça n'a pas d'importance, quoique Takeru se doute que Kenzô devinera sans mal qu'il évoque une altercation avec un autre chasseur, peut-être.
Takeru ferme un peu les yeux à cette brise, détournant même le visage, non pas qu'il ne veut pas se laisser enivrer par l'odeur de Kenzô mais mieux vaut ne pas montrer que ça le titille. S'éloignant à nouveau de quelques pas, son regard scrute l'obscurité, dans le reste de ce carré oublié. Le vampire ne veut pas d'altercation, il ne veut pas de conflit, il ne veut pas que ça tourne mal. La voix du chasseur le ramène un peu à la réalité, tournant de nouveau le regard vers ce dernier, sans un geste brusque, il sort la raison pour laquelle il se trouve ici en ce moment. Une lettre, lui donnant rendez-vous dans ce cimetière, à cette date et à cette heure.

« J'ai reçu ce papier il y a quelques nuits. Mais on dirait bien que ce n'était rien de plus qu'une blague... Ou un piège. Je ne me connaît aucun ennemi sérieux, aucune raison valable pour qu'on puisse vouloir m'éliminer, si tant est qu'on sache que vous venez ponctuellement rendre hommage à vos ancêtres. Et s'ils espéraient l'inverse, alors ils ont mal choisit leur candidat. Comme je vous l'ai dis, je ne tue pas, pas sans raison et quand bien même, si je peux l'éviter en fuyant, je le fais. J'avoue ne pas comprendre ma présence ici de ce fait. »

C'est un peu idiot dit comme ça, venir à un rendez-vous loin de chez soi sans connaître les expéditeurs ou la personne qui l'a invité, mais vu le message. « Toi qui cherche des réponses, toi qui veut l'aider, rends toi au cimetière de Nikkô ce 4 novembre prochain après 22h. »

« Recherche du passé... Peut-être... Mais de l'avenir aussi... Surtout... »

Encore une réponse évasive mais après un soupire, Takeru repose le regard sur Kenzô.

« Mon vrai nom est Tenshi Akira. Depuis quelques temps il semblerait que mon passé me rattrape, ou me force à retrouver cette identité. Mais ce n'est pas pour moi que je m'inquiètes. J'aimerais trouver des réponses ou quelqu'un qui puisse me les donner... »

A croire qu'il est complètement paumé ou qu'il a un grain, cherchant une chimère peut-être. Kenzô ne pourra probablement pas l'aider mais... lui donner son avis, peut-être.

Spoiler:


Revenir en haut Aller en bas


Anonymous


Invité

☩ Invité ☩

MessageSujet: Re: Sleepwalker's Prayer feat. Matoya Takeru   Sleepwalker's Prayer feat. Matoya Takeru Icon_minitime1Ven 12 Oct - 22:26


Kenzô se crispe. Terriblement. Dès que Matoya rouvre la bouche, on peut voir à l'oeil nu ses épaules devenir extrêmement tendues et pour cause, le choix de mots du vampire était terriblement mal adapté. « Un homme qui aime les hommes ». Comme s'il n'avait pas déjà assez de se rappeler qu'il était indigne de porter le nom de sa famille et, pire que tout, indigne de poursuivre sa lignée, voilà qu'un vampire rencontré au milieu de nulle part lui faisait cette annonce loin d'être subtile. Était-ce vraiment ce dont il voulait parler ? D'hommes qui aiment d'autres hommes... Ou bien ne s'adressait-il pas plutôt au genre humain en général ? Kenzô ne savait pas. Ne savait plus. Et il n'avait absolument pas envie de demander une quelconque précision à ce sujet. De toute façon, ça aurait seulement prouvé qu'il s'y intéressait, ce qu'il ne désirait absolument pas. Ses parents mourraient de honte s'ils l'apprenaient. Quoiqu'il en soit, Matoya parlait de séduction au milieu de tout ce brave blabla... et ça convainc Kenzô de ne pas demander son reste.

Il se contente de rester de marbre, le visage vaguement réprobateur, ses longs cheveux voletant doucement dans la brise fraîche de cette fin de soirée. Il y avait tout de même un principe que Kenzô ne comprenait guère... Et de fait, il fini par le demander, puisque de toute façon, la question lui aurait trotté dans la tête toute la soirée, voire plus.

« Alors, tu ne mords pas ? », demande tout d'abord simplement le membre de l'Ordre, sourcils légèrement froncés dans un vague effort mental. « Car tu ne dois pas être sans savoir que mordre un humain sans le tuer engendre dès lors des calices... et que la quantité de sang à ingérer n'est pas immense pour ce faire. Tu devrais mordre beaucoup trop d'humains par nuit pour te nourrir sans prendre calice... Tu y passerais pour ainsi dire toute la nuit. Excuse-moi de douter de ta bonne volonté, mais je doute qu'elle aille en ce sens... »

Kenzô se doutait bien qu'il n'apprenait rien là au sombre vampire, mais il préférait encore être certain qu'ils parlaient bien de la même chose. Bref, Motoya ne mordait donc pas ? C'était étonnant pour un vampire... Parce que plusieurs d'entre eux se seraient moqués s'ils avaient su qu'il préférait encore boire au verre ! C'était le genre de pratique qui n'était guère d'usage dans le monde vampirique et même lui le savait. Quant à la grande guerre... Kenzô se demande si Matoya parlait de la guerre vampirique ou de la deuxième guerre mondiale, ce qui ne l'aidait guère à déterminer l'âge du dit vampire... Mais ce n'était pas primordial. Nul doute que sa fiche était déjà postée sur Requiem. Et de toute façon, Kenzô a mieux à penser présentement, car voilà que le vampire s'approche de lui. Il n'est pas hostile, aussi le chasseur n'ouvre-t-il pas les hostilités, mais il fait quelques pas prudents vers la droite, avec une souplesse qui laisse deviner un entraînement martial intense. Pas question d'être à portée de main d'un vampire quel qu'il soit...

En même temps, Matoya lui parle d'un petit différend qu'il semblait avoir eu avec un chasseur et ça attire malgré lui un sourire amusé sur les lèvres de Kenzô.

« Eh bien, si tu t'es approché de lui comme tu viens de le faire de moi, voire un peu plus franchement, et qu'il est plus réactif que je ne le suis, nul doute que tu t'es retrouvé en mauvaise position... Je ne saurais l'en blâmer. », assure Kenzô, sans se départir de ce petit sourire mutin, mais pas invitant non plus. « De plus, si on parle ici d'un chasseur indépendant, c'est étonnant que tu t'en sois si bien tiré. Quel âge as-tu ? »

Ah... voilà, finalement elle était venue, la grande question ! De toute façon, le vampire s'éloigne déjà et même s'il est sur ses gardes, Kenzô lui en est reconnaissant. Il préférait encore pouvoir respirer un peu... et avoir un vampire dans sa bulle personnelle n'était jamais très agréable ! La raison de la présence de Matoya en ces lieux est néanmoins évoquée... et ne manque pas de rendre Kenzô vaguement songeur. Il observe un moment la lettre qui lui est tendue avant de finalement se fendre de quelques pas. Il étire le bras et, doucement, prend le petit mot des mains du vampire, puisqu'il semblait lui être tendu. Y jetant un coup d'oeil bref, Kenzô a un « hm » qui ne laisse rien présager. Et finalement, il tend à nouveau le papier à l'autre homme avant de reculer à nouveau. Ainsi donc, Matoya recherchait vraiment son passé. Oh... il ne le dit pas ainsi... Mais c'est de cette façon que Kenzô le comprend. Car sinon, il ne serait pas ici. Pas avec le message indiqué sur ce bout de papier.

Il y a un moment de silence pendant lequel Kenzô réfléchit. Il n'était pas homme à ouvrir la bouche sans s'être posé un moment avec lui-même, histoire de ne pas sortir des absurdités. Surtout sur un sujet qui semblait si cher au vampire. Oh... Kenzô n'était pas l'ami des créatures nocturnes. Mais il avait eu une certaine éducation qui le poussait à leur accorder un respect tout limité.

« Je viens en effet ici à tous les trois jours, aux mêmes heures. », déclare finalement Kenzô, ne sachant toutefois pas si ça pouvait être d'une quelconque utilisé à Matoya. « Toutefois, n'importe qui saurait que je ne suis pas le genre d'homme à frapper d'abord et poser les questions ensuite : vous n'étiez en aucun cas en danger malgré ma présence. Je ne crois donc pas que le but premier ait été de vous pousser dans un guet-apens. Ou du moins, pas un piège dont j'étais le pion. Je ne fais probablement pas parti de l'équation... Quoique... »

Kenzô a un nouveau moment d'hésitation avant de finalement désigner la lettre qu'il avait rendu à son propriétaire du menton.

« L'aider. Qui dont est celui ou celle dont il est fait mention ? », demande doucement Kenzô. Il se doutait que ça ne le regardait pas... mais s'il n'avait pas voulu qu'il l'aide un minimum, Matoya n'aurait pas partagé ce message avec lui, n'est-ce pas ? « Crois-tu que ce soit quelqu'un que je puisse connaître ? Ou que je connaisse sa descendance, plutôt... »

Un nouveau nom lui est donné à ce moment, d'ailleurs, ce qui rend Kenzô un peu perplexe. Ça l'étonnerait toujours qu'on soit si porté à se confier à lui et pourtant, ce n'était pas la première fois que ça arrivait. Peut-être mettait-il en confiance... ce sur quoi il n'aurait pourtant pas cru compter. Il y avait aussi les circonstances qui comptaient beaucoup présentement.

« Tenshi Akira... », répète doucement Kenzô après un moment de silence forcé. « Je préfère ce nom-ci. Pourquoi en avoir changé ? Je me tuerais avant de renier mon nom, alors je ne peux pas comprendre. »

Kenzô pousse un petit soupir, son regard se posant un moment sur la pierre tombale d'un de ses vénérables ancêtres, Ninomiya Yui, avant qu'il n'en revienne à Matoya.

« Qu'aimerais-tu que je t'apporte, Tenshi ? », demande lentement Kenzô, appuyant sur chacune de ses syllabes, surtout sur le vrai nom du vampire qu'il utilise volontairement, mais pas dans le but de froisser ou de choquer. « Si tu te confie à moi, c'est qu'il y a une raison... »

Car on ne s'ouvre pas ainsi à un prétendu ennemi sans vouloir réellement trouver la clé du mystère qu'on détient, n'est-ce pas ? Quel drôle tour du destin d'avoir lié leur chemin respectif, ce soir...


Revenir en haut Aller en bas





Contenu sponsorisé

☩ ☩

MessageSujet: Re: Sleepwalker's Prayer feat. Matoya Takeru   Sleepwalker's Prayer feat. Matoya Takeru Icon_minitime1




Revenir en haut Aller en bas
 

Sleepwalker's Prayer feat. Matoya Takeru

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: Les RPs-