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 Kuromiya Seijûrô

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Kuromiya Seijûrô


Kuromiya Seijûrô

☩ Sensui's Soulmate ☩

Âge : Il semble avoir 27 ans, mais en fait, il a plutôt 125 ans.
Allégeance : Sensui...
Messages : 5201
Pseudo : Kurika
Avatar : Tatsurô {MUCC}
MessageSujet: Kuromiya Seijûrô   Kuromiya Seijûrô Icon_minitime1Dim 20 Nov - 20:26



Kuromiya Seijûrô Tatsu01-2eee2c9 Kuromiya Seijûrô Tatsu02-2eee2cc Kuromiya Seijûrô Tatsu03-2eee2d2
Kuromiya Seijûrô
« When you can live forever,
what do you live for ? »


Le commencement...


◈ Âge physique : 27 ans
◈ Âge réel : 124 ans
◈ Date de naissance : 1er novembre
◈ Ville natale : Dans un petit village sans nom près de Nikkô
◈ Nationalité : Japonaise
◈ Sexe : F { } | M {√}
◈ Métier : Aucun, parfois il effectue de menus travaux pour Sensui, son père vampirique, mais c'est tout
◈ Groupe : Vampires


Qui êtes-vous ?


◈ Caractère :
Fier : La fierté d'un vampire n'est que rarement à remettre en cause. Néanmoins, Seijûrô ne sait peut-être parfois pas assez la dompter, ce que tout homme sage fait pourtant un jour ou l'autre. Il ne l'avouera pas, mais on a trop piétiné son petit orgueil lorsqu'il était humain, aussi n'acceptera-t-il jamais plus qu'on le fasse, maintenant qu'il a les moyens pour le défendre. Ça le rend parfois un peu dédaigneux, difficile d'accès, mais Seijûrô est tout de même capable de se taire pour écouter son prochain. Cependant, n'essayez pas de le prendre en tort... Il en sera froissé et s'entêtera probablement malgré tout. Ça a pour effet d'exaspérer son père vampirique mais eh... On ne refait pas un homme... ni un vampire !

Fidèle : Lorsque Seijûrô donne sa parole, ce n'est pas pour la reprendre juste derrière. Vous pouvez lui faire confiance... mais seulement s'il vous donne une raison de le faire, ce qui n'arrive tout de même pas souvent, âme de solitaire oblige. Jusqu'à maintenant, il n'y a que son père vampirique qui peut se vanter d'avoir droit à toute la dévotion de Seijûrô. Ce sens de la loyauté va néanmoins plus loin que le fait de l'accorder à quelqu'un d'autre... et mis à part Sen, le seul auquel il est réellement fidèle, c'est lui-même. Après tout, n'est-ce pas la base ? On n'est jamais mieux servit que par soi-même...

Ermite : La solitude sied bien à Sei' qui n'aime pas être entouré d'une foule monstre et encore moins lorsque celle-ci lui porte tout son attention. Il aime se fondre dans l'obscurité, fait étonnant pour un homme de sa taille, mais pas pour la créature de la nuit qu'il est. Ce n'est pas une quelconque agoraphobie ou autre, seulement l'envie d'être tranquille, loin du raffut des foules. C'est peut-être aussi quelque chose qui lui est resté de son passé d'enfant isolé pour sauvegarder sa maigre santé. Quoi qu'il en soit, le vampire se montre peu dans les endroits bondés où il serait susceptible d'attirer l'attention. Il préfère de loin occuper toujours la même table reculée au Bloody Sunday, le regard posé sur la salle comme s'il attendait quelqu'un qui ne viendra jamais.

Borné : Lorsque Seijûrô a une idée derrière la tête, il ne l'a pas ailleurs... et ça en agace sûrement plus d'un. Il sait tenir tête à qui veut lui marcher sur les pieds, qui qu'il soit. Parfois, peut-être devrait-il faire preuve d'un peu plus de réserve... Mais même les membres du Conseil vampiriques auraient du mal à le tenir lorsqu'il est décidé à faire quelque chose, voire ne le pourraient pas du tout. Est-ce que c'est une qualité ? Pour lui, parfois, car ça l'aide à atteindre ses buts. Mais, il y a certaines personnes dans le monde de la nuit qu'il vaut mieux ne pas se mettre à dos et ça, c'est quelque chose que Seijûrô ne semble pas encore avoir appris... Il n'est pas idiot et le sait très bien, mais ce n'est pas pour autant qu'il s'y colle.

Féroce : Lorsqu'il se bat, Seijûrô déploie une férocité impressionnante. Ses mouvement sont fluides, ses lèvres se retroussent contre ses canines acérées et attention à vous si vous voulez vous en prendre à lui ou aux êtres chers qui composent son petit cercle personnel. Il se fait tigre dans tout duel, que ce soit lui qui l'ait engagé ou bien pour sauver sa peau. De plus, hors bataille, il sait se montrer tranchant lorsque quelque chose lui déplaît ou que la situation le demande. Sa langue peut être bien acérée et gare à vous si vous vous y frottez trop... Peut-être Seijûrô fait-il partit de ces personnes que l'on préfère tous avoir comme ami plutôt qu'ennemi ! Quoi qu'il en soit, cette dureté envers les autres lui a sauvé la mise à plusieurs reprises... Mais peut-être gagnerait-il à s'adoucir, parfois... Seijûrô est un animal à apprivoiser malgré tout.

Impitoyable : Sei' ne possède que peu de scrupule et si vous êtes un élément nuisible dans son décor, mieux vaut ne pas vous aventurer trop loin sur cette voie. Il n'atteindra pratiquement jamais le seuil de la cruauté gratuite, cependant. Ce n'est pas un homme mauvais... Mais il est ce que les vampires représentent et même s'il n'a pas de comportement irréfléchi, il ne s'attarde pas inutilement sur des sentiments purement humains comme la compassion ou la pitié. Après tout, il n'irait pas bien loin s'il le faisait... comme tout vampire qui se respecte, il doit se nourrir. Avec lui, le principe des enfants qui vous attendent à la maison ne fonctionnera donc pas... Essayez autre chose.

Peu bavard : Le silence est d'or. Du moins, c'est ce qu'on veut bien nous faire croire. Mais parfois, Seijûrô gagnerait peut-être à parler un peu plus et ainsi, être un peu plus connu ! C'est pourtant un homme de grande culture, mais il pousse à l'excès le fait de ne pas l'ouvrir tant que ce n'est pas pour dire quelque chose digne d'intérêt ! Néanmoins, si vous tombez sur le grand vampire dans une de ses bonnes journée -ou plutôt une de ses bonnes nuits !-, vous pourrez probablement lui tirer assez de mots pour en faire des phrases complètes. Et de ces phrases complètes, pourquoi pas tomber sous le charme ?

◈ Physique :
D'un seul coup d'oeil, il faut être fou pour affirmer que Seijûrô Kuromiya n'en impose pas. Cette haute silhouette sombre saurait sûrement faire trembler le plus courageux petit humain qui ose s'aventurer trop loin en terres hostiles une fois la nuit tombée. Et probablement même qu'en plein jour, au détour d'une ruelle, on aurait un « mauvais pressentiment ». Néanmoins, les risques de croiser Sei' dans la rue lors d'une belle matinée ensoleillée sont nuls ; n'ayez crainte ! Ce qui attire probablement les regards dans un premier temps, c'est sa très longue silhouette. Mesurant près d'une mètre quatre-vingt-deux, Seijûrô n'a assurément pas à se plaindre d'être petit, bien qu'on croit que ce soit un des maux quotidiens des Japonais ! Très jeune, Sei' a beaucoup grandit et trop vite, ce qui avait attiré les moqueries des enfants de son âge, mais aussi fait pesté ses parents pour une toute autre raison... mais nous y reviendront.

Ses mains sont néanmoins peu larges et ses longs doigts fins en feront peut-être un jour un incroyable pianiste, mais pour le moment, Seijûrô ne s'est que peu penché sur cet instrument, occupant ses nuits autrement. Il couvre ce long corps de vêtements presque exclusivement noirs. Son look semble peu recherché et pourtant, c'est tout le contraire ! Lorsqu'on le voit, on ressent le besoin immédiat de s'éloigner et c'est exactement ce que Seijûrô cherche en cultivant ce look un peu glauque. Son long manteau de cuir noir frôlant presque le sol et ses bottes à bouts renforcés d'acier donnent l'impression que l'homme n'entend assurément pas à rire. Et son maquillage n'aide en rien à le rendre sympathique. Noir, comme tout le reste de son être. Ses yeux sont cerclés de noir et parfois même ses lèvres, mais plus rarement dans leur cas.

Néanmoins, ce qui domine absolument le look du grand vampire, c'est sa crinière. Il possède de longs cheveux d'ébène camouflant la plus grande partie de son dos, jusqu'au milieu de celui-ci. Ils sont soyeux et tellement foncés que les rayons de la lune semblent s'y refléter, créant des éclats bleus parmi les mèches de cheveux fins. Au naturel, ils sont entièrement raides, mais parfois, il a quelques lubies de les porter ondulés. Quoi qu'il en soit, jamais un seul ciseau ne pourra s'en approcher... Ils resteront éternellement ainsi, dominant une tête tout aussi caractéristique que l'homme qui la possède. Ses traits sont typiquement nippons, notamment de par son très court né et ses yeux bridés. Néanmoins, ceux-ci le sont d'une façon toute particulière, surtout en amande et très inclinés vers le haut. De vrais yeux de chat... On ne se demande plus ce que Seijûrô a de commun avec Runa ! Des teintes onyx aux yeux courbés, en passant par la démarche féline... Ils font décidément un drôle de duo !

◈ Signe Distinctif :
Ce n'est pas tant un signe qui lui appartient en propre, mais il se trouve que Seijûrô a un animal de compagnie qui le suit partout. Il n'est pas donné à beaucoup de le voir sans sa Runa, une magnifiquement chatte au pelage complètement noir. Son poil onyx ne voit sa seule petite tache blanche apparaître lorsque Runa montre le dessous de sa patte avant gauche. En effet, un croissant de lune clair apparaît sur un de ses coussins. C'est de là qu'elle tire son nom. Runa n'est pas un animal normal. Elle a été vampirisée par Seijûrô, qui l'a retrouvée près de la mort, dans une ruelle de Tôkyô. On ne connaît à ce jour que Runa d'animal qui fût vampirisé et pour cause, c'est une pratique très mal perçue, si mal qu'on l'a depuis longtemps oubliée.

Mais Runa est... et elle a développée d'étranges capacités, dont celui de guérison. Lorsqu'elle lape une blessure, celle-ci se guérit graduellement, assez rapidement. De fait, Seijûrô n'a jamais réussi à bien développer les dons de guérison propres à tout vampire qui se respecte, déléguant à Runa lorsqu'il est blessé. Ça a le don d'irriter Sensui... et de fait, le grand vampire risque un jour de se retrouver mal dans une situation où sa chatte ne sera pas présente, mais pour le moment, Seijûrô s'en fiche un peu. Runa est, à l'exemple de son maître, un peu sauvage, très froide et solitaire. Elle semble avoir développé une personnalité propre depuis sa transformation et une certaine intelligence qui lui permet de comprendre Seijûrô et parfois pas seulement lui.

Personne, mis à part Seijûrô et Sensui, ne sait que Runa peut guérir aussi facilement les blessures, histoire qu'un vampire ou un chasseur profiteur ne lui veuille du mal.


D'où venez-vous ?


◈ Les vampires ? :
Seijûrô a appris l’existence des vampires lors de sa transformation et pas avant. Il aurait traité de fou le premier qui lui aurait parlé de ces sombres créatures et pourtant, voilà qu'il en est une. Et pas n'importe laquelle... Malgré son très jeune âge, Seijûrô s'est rapidement fait un nom au sein du monde de la nuit. C'est probablement dût au fait que le vampire qui l'a mordu et élevé ne l'a pas fait à moitié. Ancien et sage, Sensui savait très bien comment éduquer Seijûrô alors même qu'il n'avait jamais transformé qui que ce soit. Quoi qu'il en soit, cette puissance qu'il possède à un si jeune âge doublé de son culot notoire ne lui attire pas les sympathies de ses semblables, au contraire...

Si Sensui inspire un certain respect car il s'est imposé dans le milieu depuis des centaines d'années, il n'en est pas de même de Seijûrô qui est constamment défié. Ce qu'il pense de tout ça ? Il ne s'en occupe que lorsque ça lui tombe dessus... Mais il est vrai que Sei' prend le monde de la nuit de haut, méprisant habituellement ses semblables même s'il reconnaît qu'en quelques exceptions, certains valent la peine qu'on se penche sur le cas pour autre chose que s'imposer. Grand solitaire, il ne recherche néanmoins pas vraiment leur compagnie, préférant celle de sa chatte noire, Runa, ou de Sensui.

◈ Histoire :
Seijûrô est né quelques vingt ans après le début de l'ère Meiji, le premier novembre 1987 de notre calendrier. Ce fut une époque controversée et la vie de tous s'en trouvaient chamboulés, même des paysans de ce si petit village près de Nikkô qu'il n'en avait pas de nom. C'était l'affrontement entre la modernité qui voulait arriver plus rapidement que les citoyens n'y étaient prêt et la tradition que trop peu d'entre eux voulaient laisser de côté. Le Japon était jusqu'alors un pays presque complètement fermé... mais cette ère était révolue. Même encore aujourd'hui, alors que le vampirisme a affecté Seijûrô au point où il ne ressent pas une once de nostalgie à l'évocation de ce passé houleux, mais que du dégoût, il se souvient de son grand-père qui, avec son père, avait de longues conversations à propos de ces étrangers qui les « contaminaient ». Effectivement, l'ouverture du Japon sur le monde ne se fit pas sans heurt et les épidémies firent leur petit bout de chemin, semant la panique... Et Sei' ne pouvait faire que ça, les écouter parler...

Dès sa naissance, on réalisa que quelque chose clochait avec ce petit garçon aux membres forts fins et frêle d'apparence. Les médecins furent ceux que Seijûrô connu le plus. À chaque fois qu'un médecin passait dans le village, il venait voir cet enfant si particuliers qui souffraient toujours d'horribles maux étranges. Celui là même qui habitait le village avait depuis longtemps refusé de le traiter, assurant que Seijûrô souffrait là d'une maladie mortelle qui allait s'intensifier et l'emporter dans tout au plus cinq hivers. Sa mère était en larmes, son père dégoûté de n'avoir eu pour fils que ce garçon chétif et incapable de mener la ferme familiale... Car depuis l'accouchement difficile de sa mère, son ventre était resté infertile et n'amena aucun petit frère à Sei', pas plus qu'une petite soeur. Pour un père à cette époque, avoir Seijûrô, c'était comme ne pas avoir de fils du tout, mais un gouffre sans fond qui ne faisait que coûter trop d'argent sans en ramener.

Ce dégoût que son père ressentait pour ce petit garçon malheureux comme les pierres, Sei' le ressentait lui aussi... envers lui-même. Pourtant, malgré son état moral tout aussi déplorable que celui physique, Seijûrô tint bon. Son cinquième hiver tourna... puis le sixième... le septième... C'est sa mère la première qui réalisa que lorsqu'il mangeait certaines choses, Seijûrô semblait avoir la gale. Ce qui n'en était rien, naturellement... Ces grandes plaques rouges sur sa peau étaient disgracieuses et démangeaient horriblement, certes. Mais ce n'était pas la gale... Cette femme plus fine que ne voulait le reconnaître son mari se laissa guider par son instinct et son amour maternel. Et c'est ainsi qu'elle dressa finalement la liste de tout ce qui rendait Seijûrô malade. La poussière, le foin, le pollen des fleurs, les chats, le blé, les noix, les amandes... La liste semblait s'étirer encore et encore et ne jamais vouloir finir. Pour Seijûrô, c'était devenu presque une routine. Et à chaque fois que sa mère inscrivait une nouvelle cause de ses maladies sur ce vieux parchemin fripé, il avait l'impression de creuser un peu plus sa tombe.

C'était évident... et c'est une guérisseuse qui confirma les doutes de sa mère l'année des quinze ans de l'enfant. Seijûrô était un grand allergique... à pratiquement tout. Il devait éviter ci et ça... Mais vivant sur une ferme, les moyens de le faire étaient peu simples. La mère du petit garçon supplia son mari à genoux : ils devaient emménager à Edo où ce serait plus simple de s'occuper de leur enfant. Mais l'homme ne voulait rien entendre. Que feraient-ils sans la ferme ? Il devait déjà aller dans les mines de charbon tout l'hiver car cet enfant lui coûtait mille fois plus qu'il ne pouvait lui rapporter ! Alors, soumise, la mère de Seijûrô cessa de se battre. Mais... en quelque part, le petit garçon se demandait quand elle le réveillerait le soir pour l'amener loin de cette campagne mortelle pour lui. Ça n'arriva jamais. Néanmoins, Sei est encore convaincu que la femme y pensait souvent, une fois la nuit tombée, les yeux grands ouverts dans ce futon trop petit qu'elle partageait avec un homme qui reniait presque sa progéniture. Nul doute que cette femme-là non plus ne l'eût pas facile...

Mais en attendant, Seijûrô grandissait. Trop et mal. Il mangeait peu, était maigrelet malgré sa taille admirable et il y avait toujours des allergies qu'ils ne pouvaient prévoir. Elles allaient et venaient... Venaient plus qu'elles n'allaient, même. Et si à notre époque il eût été facile de faire préserver une bonne santé à Seijûrô, à l'époque ce n'était pas le cas. Il était constamment en contact avec les agents allergènes les plus néfastes pour sa santé et ses allergies ne faisaient que s'en décupler. Il était constamment affaiblit. Manger lui faisait une peur monstre. À chaque fois, il ne savait trop s'il allait avoir une réaction allergique ou non... S'il allait mourir ou non. C'était un peu le jeu de la roulette russe à chaque bouchée. Et finalement, le petit garçon devint un homme qui en eût assez de cette vie auprès d'une mère trop soumise et d'un père trop haineux. Il fit ses bagages une nuit d'automne, juste avant son vingt-septième anniversaire et partit pour de bon, sans intention de revenir... Et probablement même, bien qu'il ne se l'admit jamais, avec l'intention de mourir.

La nuit était fraîche. Il lui semblait que chacun de ses pas faisaient craquer les feuilles sèches ayant chuté des arbres pour la saison. Il se traînait dans la forêt, ne sachant pas où aller, la peur au ventre. Plusieurs fois, Seijûrô eût la ferme intention de revenir sur ses pas. Et même qu'il le fit une fois... pour se rendre compte qu'il ne savait plus du tout où la ferme familiale était. Il était perdu... mais c'était uniquement de sa faute. Ses vêtements n'étaient pas assez chauds pour l'époque. Sortant peu, il avait eu du mal à anticipé la température et les besoins de son corps. Ce n'est pas le courage ou la détermination qui lui fit traverser cette forêt en plein milieu de la nuit et de ça, Seijûrô ne sera jamais fier. Il était simplement perdu... Alors il devait continuer ou mourir. Mourir de froid. Ou peut-être d'autre chose... Sa vie était toujours continuellement en danger seulement parce qu'il vivait, justement ! Il n'y avait rien de plus néfaste pour lui que manger ou respirer... Vivre ! Seijûrô le réalisa seulement dans cette forêt obscure, coupé de tout, seul avec lui-même...

Il découvrit tout de même un certain goût pour la solitude ce soir-là. Il n'était pas entouré de ces médecins ou de sa mère... Il n'y avait que lui. Lui et ce damné corps duquel il avait été prisonnier toute sa vie. Lui et la Mort, qu'il voyait entre deux troncs tordus alors que la lune pleine révélait ses propres lèvres gercées et bleuies. Seijûrô lui tendit même une main, à cette longue silhouette toute de noire vêtue. Un homme... magnifique. Lui croyait que la Mort, c'était cette effrayante chose toute enveloppée de linceul, une faux à sa main osseuse. Mais sa Mort à lui était magnifique. Elle lui donnait des frissons à chacun de ses sourires... et pas des frissons d'effroi. Toutefois, aux premières lueurs du jour, la Mort s'évanouit dans le paysage environnant... Lorsqu'il s'en rendit compte, Seijûrô eût un profond sanglot. Unique, presque bestial... Le jour enveloppait sûrement la cime des arbres, mais malgré l'automne avancé, ceux-ci n'étaient pas nus... Ces immenses conifères camouflaient presque complètement la lumière du jour. Et tant mieux... Seijûrô avait seulement envie de se fondre dans l'obscurité. Automatiquement, de fait, il commença à se glisser sous les arbres. Et c'est ainsi qu'il traversait la forêt... d'arbre en arbre, d'ombre en ombre...

Toute une nuit venait de passer et toute une journée passa à son tour. Seijûrô avançait toujours, il ne savait trop comment. Ses pieds se mouvaient, traînant sa longue silhouette frêle. Il n'avait jamais eût de crises d'asthme aussi intenses, lui qui pensait pourtant avoir connu le pire. Le froid et la végétation avaient eu raison de son faible système immunitaire. Seijûrô était à bout. Il posa pour la première fois le genou au sol à la tombée de la nuit. Son regard était posé juste devant lui alors qu'il percevait à nouveau du bruit dans la forêt. Et toute sa vie, Sei' se souviendra de ses paroles ce soir-là. Les dernières paroles qu'il n'eût jamais prononcée de son vivant.

« Je sais que vous êtes la Mort. », avait-il commencé dans un souffle, sa voix rendue rauque à un point où elle n'était qu'un croassement disgracieux. D'ailleurs, il avait dût s'arrêter un moment, pris d'une forte quinte de toux, croyant là qu'il ne pourrait jamais dire à la Mort ce qu'il devait dire... « Prenez-moi. Toute ma vie, j'ai voulu cesser de me nourrir. Cesser de respirer. Maintenant, je sais que ce que je désirais plus que tout, c'était Vous. »

La Mort s'était approchée. Son sourire était si doux, son grand regard si tendre que Seijûrô en laissa couler une larme de bonheur. Enfin... quelqu'un le comprenait, lui semblait-il. Il avait eu un sanglot, à nouveau perdu dans une quinte de toux. Et finalement, il réussi à marmonner ces dernières paroles qui couronnèrent la fin d'une existence :

« Vous êtes tellement beau... »

Et il sentit les crocs de la Mort contre son cou avant même d'humer son parfum fleurit...


Derrière l'écran


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