C'est la fin de Requiem. Merci de prendre en compte le sujet dans les news.
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 "Un, deux, trois, je suis pas à Shibuya ! Quatre, cinq, six, et j'y trouve un petit calice..." 『Clos』

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MessageSujet: "Un, deux, trois, je suis pas à Shibuya ! Quatre, cinq, six, et j'y trouve un petit calice..." 『Clos』   "Un, deux, trois, je suis pas à Shibuya ! Quatre, cinq, six, et j'y trouve un petit calice..." 『Clos』 Icon_minitime1Mer 30 Nov - 15:51


Non loin du Bloody Sunday
11:52PM le 2011/10/10


Que d'ennuis... Une si belle nuit et rien à faire... Le club est fermé ce soir, il faut bien que le personnel se repose un peu. Lui pourrait fort bien les croquer tous pour qu'ils n'aient pas à dormir la nuit ou à se reposer mais... Ce ne serait pas très utile un Vampire Hosts Club, ça attirerait surtout les chasseurs et le résultat reviendrait au même... Club fermé et cette fois définitivement... Assis sur le rebord de la fenêtre, le coude appuyé sur le genoux, regard perdu, songeur sur la nuit. De plus, ça fait quelques jours qu'il n'a pas vu son Père. Il est assez grand pour se débrouiller seul mais... Il est encore comme un enfant pour certaines choses. Il est accroc à sa présence, à ses habitudes, à ses mises en garde aussi, ça l'amuse. Humain il n'était plus un enfant, mais vampire il a retrouvé une sorte de plaisir à jouer les enfants terribles, désespérant bien souvent son géniteur.

Bon, par une belle nuit telle que celle-ci, pas question de rester enfermé ! Partir à l'aventure de cette jungle urbaine. Bon, c'est un peu exagéré de parler de jungle, il ne risque pas grand chose, si ce n'est croiser la route d'un fauve, à longues dents ou la lame acérée d'un chasseur. Ce ne serait vraiment pas de chance. Cela viendrait ponctuer sa nuit d'une note désagréable, qu'il pourrait ainsi qualifier de gâchée. Mais loin de lui ces pensées. Il en a conscience mais quelle est la probabilité qu'il croise la route d'une de ces créatures ? C'est bon d'y croire, c'est toujours rassurant de se convaincre soi même.

Il y a d'autres endroits en ville où on ne dort pas la nuit. Pourquoi ne pas aller y faire un petit tour ? Il sait que Fubuki est de service ce soir, ça fait un moment qu'il n'a plus été enquiquiner Sensui. Bon, il est vrai que justement, lorsqu'il est en manque de son paternel, il se réfugie là bas, un substitut d'autorité parentale en quelque sorte. Mah, quelle étrange idée lui passe encore par la tête... Il y va juste pour reluquer les beaux gosses oui !... Bon... Un peu des deux, il faut l'avouer... Se levant pour aller fouiner dans son armoire, trouver quelque chose de classe, relativement sombre mais pas trop, sexy mais pas trop tape à l’œil. Pas question de se saper comme pour aller sur scène. Dans la rue, il risque d'attirer l'attention, trop même, et il risque entre plus de se prendre des remarques bien cinglantes de son Père, de se retrouver une flèche plantée dans les fesses... Enfin... Façon de parler.

Prêt pour aller faire des folies en ville, il espère à défaut de rencontrer quelqu'un d'intéressant, voir au moins quelque chose qui puisse changer un peu. Oui il se demande comment font les anciens pour tenir le coup. Sensui pourrait être une fort agréable compagnie mais il n'ose pas trop squatter et le déranger, ne voulant pas fâcher Seijûro. Il ne les connaît que si peu mais il sait qu'ils sont liés. En un sens, il envie leur relation, son Père étant parfois trop absent.

Il est temps de sortir de l'appartement, de se mêler à la foule. A cette heure-ci, il y a bon nombre de gens dehors, beaucoup d'hommes, des femmes aussi mais un peu plus rares, surtout dans les bars. Il n'a pas envie de ça, laissant son regard glisser sur les gens, les enseignes, les façades, il veut aller au Bloody Sunday, là il sera bien, oui il sera vraiment bien. Il pourra s'amuser un peu avec Fubuki, le taquiner, parler chiffons comme ils savent si bien le faire, bientôt il mettra son plan à exécution mais ce soir il doit se changer les idées, s'occuper, sortir un peu de son monde virtuel de fausse apparence et pseudo dieu des ténèbres, ce soir il a envie d'être un peu plus lui même, laissant Kurokami un peu au placard. Il n'est après tout pas si superficiel qu'on le pense, adorant lire, se replonger dans l'ambiance de son passé, c'est peut-être pour ça qu'il aime tant squatter chez Sensui.

Il était à cent lieue pourtant de tomber sur un des joyaux des habitués de cet établissement, qu'il a vu changer au fil des années, du moins celles où il était là, avec son Père. Il ignore le nom de ce petit ange mais il l'a déjà vu, une fois, il y a un moment, par simple hasard, en compagnie du beau ténébreux. Mais là il se fait enquiquiner par un groupe de mecs éméchés, humains mais potentiellement dangereux pour qui ne sait comment se défendre. S'approchant de ce petit groupe, il fait un peu les gros yeux mais affiche un petit sourire amusé au coin des lèvres. « C'est mal de jouer avec ce qui ne vous appartient pas... ». Il n'est pas du genre bagarreur, ni même du genre à sauver n'importe qui comme un superman en collant, mais il ne trouve pas ça très courageux de s'en prendre ainsi à un mec tout seul. Si ça avait été un vampire, la donne aurait peut-être été différente, quoi qu'il a un peu de mal à supporter les chiens errants. Cependant, celui là est tout mignon en plus, comme un petit chat abandonné alors... Quitte à distribuer quelques baffes... « Tu ferais mieux de partir, et vite » Oui, il parle à Hayate, sans pouvoir se rappeller de son nom. Oui en fait il l'ignore, se remémorant juste du visage. Aller, file, petit Calice, avant que les loups ne t'attrapent.

Spoiler:




Dernière édition par Matoya Takeru le Jeu 15 Déc - 9:15, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: "Un, deux, trois, je suis pas à Shibuya ! Quatre, cinq, six, et j'y trouve un petit calice..." 『Clos』   "Un, deux, trois, je suis pas à Shibuya ! Quatre, cinq, six, et j'y trouve un petit calice..." 『Clos』 Icon_minitime1Jeu 1 Déc - 19:18


« Ne meurs pas surtout, reste en vie, petit garçon. » Cette phrase je l'entends tellement de fois, je me demande encore comment je peux la supporter. A la moindre de mes sorties en "solitaire", mes parents me la lance, à la volée. A croire qu'ils veulent vraiment que je parte à jamais...
Survivre, pour qui, pour quoi ? Pour mon Maître. Pour celui qui me dit que je suis la personne la plus importante dans sa vie, celui qui me rassure parfois et qui m'effraie toujours. C'est difficile d'être dans cette situation, d'être un calice. A vrai dire, j'y étais d'avance prédestiné, mes parents et mes grand-parents et bien d'autres avant eux de ma famille, étaient au service de ce vampire, de cette... créature de la nuit.
Je ne penserais jamais rien de mauvais lorsqu'il s'agit de mon Maître, toutefois, depuis plusieurs mois déjà, les choses ont changé entre nous, et je le déplore réellement. Nous étions auparavant proches, je l'eus même admiré, nous nous entendions très bien, j'adorais m'endormir près de lui ; mais cela a basculé. Comment, je n'en sais absolument rien, mais aujourd'hui il est froid, distant, agaçant et il ne pense qu'à me pomper mon sang... Je n'arrive pas à supporter le fait de n'être pris que pour un vulgaire garde à manger, si l'on peut me qualifier ainsi, j'aimais la relation passée.
Évidemment, j'essaie le moins possible de m'attarder sur le passé, je ne veux pas être nostalgique de quoi que ce soit, mais parfois, cela empiète un peu sur le présent et... c'est aussi difficile à gérer.
En vérité, j'ai un peu l'impression d'être cloisonné, obligé à me soumettre à ses ordres, sinon quelque chose peut m'arriver. Mais on dirait qu'il me croit idiot ; ce n'est certainement pas le cas, j'ai bien plus d'un tour dans ma poche même si je n'ose pas encore les utiliser. Il commence à vieillir, il est fatigué, alors, je pense qu'il aura bientôt besoin d'un repos éternel...

J'avais envie de sortir, en fait, il fallait que je sorte. Rester enfermé dans mon appartement m'aurais certainement achevé après une prise de tête supplémentaire avec mon père et aller leur rendre visite pour tenter d'arranger les choses... n'aurait fait qu'envenimer la situation. C'était rare que je fusse énervé, mais cette fois-ci, mon géniteur avait été bien trop loin dans ses propos. Il m'avait blessé au cœur, comme si ce dernier n'était pas assez meurtri. J'aurais aimé disparaitre, ou pire, n'avoir jamais existé. Je déteste les journées comme celle qui venait de se dérouler...
Je sortis donc de chez moi, verrouillai la porte d'entrée et enfonçai mes clefs et mes mains dans mes poches. Bien qu'il soit pas loin de minuit, heure où les vampires trainaient joyeusement des les rues, je prenais ce risque de me vider les esprits. De toute façon, ils ne me feront rien, pensai-je.
Je ne savais pas où me rendre pour décompresser et m'éloigner un peu de toutes ces histoires qui me bourraient le crâne, alors je marchai dans n'importe quelle direction. Elle m'importait peu, je voulais juste quitter un instant tout ça, ne plus y songer autant et si ardemment. Il y a des fois où je me déteste car je n'ai pas pour habitude que de me prendre la tête ; sauf pour les choses qui me tiennent à cœur. A croire que cet évènement me blessait bien davantage que ce que je ne croyais...

Un frisson me parcourut l'échine, l'air semblait s'être adoucit et pourtant nous n'étions qu'à peine à la mi-octobre. Frileux, est un mot qui me correspond tout à fait. Je zippai donc ma veste qui ne s'avérait pas si chaude que ça finalement et j'avançai un peu plus rapidement pour me réchauffer. Où pouvais-je me mettre à l'abri ? Dans un lieu que je connais. Je bifurquai dans plusieurs rues et ruelles, accélérant encore mon pas lorsque je passai devant des personnes à l'allure... suspecte ; suivez mon idée.
La tête basse, fixant incessamment le sol qui défilait sous mes pieds, je ne me sentais pas très à l'aise. Je devais me dépêcher, c'était comme si on me suivait... Mon Maître oserait-il faire cela ?! Je l'ignorais et je préférais vraiment ne pas le savoir.
Je parvins finalement à l'endroit que je souhaitais atteindre, entrai précipitamment et saluai rapidement le patron du bar. Le connaissant, plus ou moins, sans avoir envie de discuter ce soir. Juste une place au fond, dans le noir et s'avachir sur une chaise et sur la table. Pleurer peut-être, mais penser à autre chose surtout. Une super programmation, en convenez-vous.
Cette fameuse place tant désirée dans mon champs de vision après avoir fait la girouette un moment, j'allai y aller quand un homme m'interpella. D'abord, je ne compris pas ce qu'il souhaitait alors je m'approchai un peu. A son tour il vint vers moi, avec certainement ses amis. Je ne sais plus combien ils étaient précisément, quatre ou cinq environ. Là, je saisis parfaitement le sens de sa phrase ; ils pensaient que je recherchais de la compagnie.
Relativement pas "dans mon assiette", je me contentai simplement de secouer la tête en signe de négation. Je n'avais pas envie qu'ils m'ennuient, juste qu'ils me laissent tranquillement aller à ma table (si) convoitée. Malgré cela, l'homme attrapa mon bras dans un rire gras, il sentait l'alcool à plein nez, c'en était impossible à respirer. Son étreinte me fit mal, j'essayai de m'en sortir, sans grand résultat. Sa poigne face à la mienne était incomparable.

« C'est mal de jouer avec ce qui ne vous appartient pas... »

Je sursautai légèrement, surpris d'entendre cette phrase qui sortait un peu de... nulle part à vrai dire. Je me tordis pour apercevoir la personne qui venait de la prononcer tandis que mes "bourreaux" faisaient tout de suite moins les fiers. Qui était cet homme imposant ? Je ne l'avais encore jamais vu, ni même croisé.
Je captai finalement le sens de ses mots ; jouer avec ce qui ne leur appartient pas... ? Je n'appartenais à personne et je n'appartiendrais jamais à quiconque, alors pourquoi disait-il cela ? Je ne comprenais pas réellement. Connaissait-il des choses à mon sujet ? Avait-il des informations sur moi ?

« Tu ferais mieux de partir, et vite »

Cette fois-ci, il s'adressait à moi. Le petit groupe qui m'avait cherché des ennuis quelques instants plus tôt semblait s'être remis à leurs occupations. Mais je ne voulais pas rentrer chez moi, ça non. La table, là-bas, m'attendait et semblait aussi me narguer. Attends-moi encore un instant, madame, j'arrive. Dans l'immédiat, je devais remercier cet inconnu, sans lui, je ne sais pas si j'aurais pu aussi rapidement m'en sortir. Mes yeux se perdirent donc sur son visage, que je voyais vraiment pour la première fois.

« Merci, dis-je, je les connais même pas... »

On m'embêtait de temps en temps, c'était un peu une habitude, mais je détestais ça. On me prenait parfois pour une femme, on me disait des choses que je n'aimais pas entendre.
Je baissai finalement la tête ; j'espérais qu'il n'allait pas penser que je le dévisageais, ce n'était nullement le cas.

« J'ai pas envie de rentrer, j'ai besoin de penser à autre chose » expliquai-je en rentrant mes mains dans les manches dix fois trop grandes de ma veste

Mal à l'aise ? Cela aussi, c'était assez fréquent, surtout avec les personnes inconnues.
Il fallait que je bouge, que j'aille à la fameuse place dont je rêvais tant, mais c'était comme si j'étais cloué au sol, mes pieds ne voulaient pas bouger. En fait, j'avais peur. A ce moment là, je ne voulais pas le dire, ni même le penser, mais cet homme en face de moi dégageait quelque chose qui ne me mettait pas forcément dans ma plus haute forme. Un genre d'aura, je ne sais pas, quelque chose de fort en tout cas. Un peu à l'instar de mon Maître... Un vampire ?
Je déglutis doucement ma salive et rentrai la tête entre mes épaules. Il ne peut pas me toucher de toute façon, je suis le calice d'un autre...

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MessageSujet: Re: "Un, deux, trois, je suis pas à Shibuya ! Quatre, cinq, six, et j'y trouve un petit calice..." 『Clos』   "Un, deux, trois, je suis pas à Shibuya ! Quatre, cinq, six, et j'y trouve un petit calice..." 『Clos』 Icon_minitime1Ven 2 Déc - 12:32


Hayate n'est visiblement pas quelqu'un de commun, tout comme sa famille. Ces choses là sont, du moins à la connaissance de Takeru, dépassées. Il existe bien sûr des familles qui sont employées par des familles plus riches, mais à cette époque... les enfants sont poussés pour être toujours plus intelligents, toujours plus diplômés... Et puis l'esclavage a été abolit il y a très longtemps ! Mais évidement, Takeru ne sait rien de l'histoire de la petite chose qui se trouve devant lui. Oh, pas petite dans le genre insignifiante car même si le vampire ne s'intéresse pas à chaque personne, il sait que certains d'entre eux sont bien plus intéressants que certaines sangsues inutiles, dont il fait peut-être lui même partie. Oui, il est loin de se sentir indispensable et utile. Encore un enfant, c'est un peu difficile de se dire qu'à presque 120 ans, on est encore un enfant. Bien sûr, c'est une notion humaine car à l’échelle vampirique, ce n'est qu'une goûte d'eau dans l'océan d'éternité. Il ignore d’ailleurs tout de l'histoire de ces créatures nocturnes. Il aimerait savoir qui était le premier. Caïn ? Comme dans la Bible ? Ou ont-ils toujours existé comme les humains eux-même et évolués chacun de leur côté ? Ces questions, il a bien tenté de les poser à son Père, mais il n'a jamais rien eu en réponse qu'un « quelle importance ?  Nous sommes là, c'est tout. » Réponse des plus frustrante pour Takeru. Trouver la réponse dans des écrits ? Il n'a jamais pu mettre la main sur le bon bouquin, manuscrit ou parchemin capable de lui fournir cette réponse. C'est pour quoi il a prit une décision il y a quelques temps déjà, cependant.... Il n'a pas encore eu le courage de franchir le pas. Ce n'est pas tant que la personne concernée lui fasse peur, non, il la respecte au plus haut point, pour tout ce qu'il représente, pour ce qu'il est, pour son caractère, son attitude, sa beauté et la source de connaissance qu'il est, mais... Il a juste peur du refus. Il faudra probablement encore quelques semaines, mois ou peut-être années pour prendre son courage à deux mains et faire cette requête, mais une nuit il le fera. Certaines questions sans réponses l'agacent particulièrement. Il veut savoir...

Ce n'est évidement pas dans ce genre de bar sordide qu'il trouvera ses réponses mais il a parfois besoin de se nourrir. Takeru a bien évidement parfois beaucoup de mal à ne pas céder à la tentation. Il a beau être un élève doué, certaines saveurs sont plus difficiles à résister que d'autres. Les humains aussi ont parfois du mal. Comment résister à une délicieuse pâtisserie alors qu'on est en plein régime ? Et bien pour Takeru c'est pareil. Bon, ici le choix n'est pas des plus attirant, ne serait-ce que par l'apparence miteuse et alcoolisées de certaines personnes. Parfois, il vient ici avant d'aller au Bloody Sunday, charmer un homme qu'il invite simplement à poursuivre « cette discussion » dans un endroit plus tranquille, où ils n'arrivent jamais. Il est doué, pour charmer, jouer l'impatience, jouer et éveiller le désir jusqu'à ce que sa proie soient presque inconscient de ce qu'il se passe, qu'il puisse croquer la pomme lorsqu'elle est bien mûre. Il peut ainsi disparaître après son forfait commit, laissant la pauvre victime à ses doutes et ses rêveries. Takeru n'aime pas tuer sans raison, les humains se multiplient à une vitesse hallucinante mais ce n'est pas à lui de faire le ménage. Jamais il ne s'est sentit comme supérieure, juste... différent. Il était humain, il a évolué en une créature qui n'a peut-être pas sa place. Est-il juste atteint d'une maladie comme évoqué dans certains romans ou films ? Sont-ils maudits ? Oui, des questions qui le tiraillent chaque nuit. Quoi qu'il en soit, il parvient plus ou moins à s'en sortir. Les moments où il est en proie aux doutes, il sait où se réfugier, il sait dans quels bras se blottir, mais il reste insatisfait. Il finira peut-être aussi par le harceler pour avoir ses réponses, faire sa crise d'adolescence ? Il est trop « jeune » pour ça mais un enfant a besoin de la présence de ses parents, non ? Son créateur se doit d'être là. Enfin, pas le moment de se lamenter, pauvre petit Takeru abandonné. Devant lui, il y en a un autre qui l'est, et son cas est probablement plus triste...

Hum, il est encore là lui... Takeru prêt à distribuer quelques baffes pour remettre les idées en place de ces bons à rien, l'autre ne semble pas effrayé... Et pire, il ose lui tenir tête. Rien de méchant évidement, mais un humain normalement constitué se serait détourné et se serait carapaté sans demander son reste.

« Les malfrats n'ont pas besoin de connaître les gens pour leur chercher des problèmes... » glissant le regard sur la table des dits malfrats, il se permet d'ajouter « … surtout s'ils ont plus d'un verre dans le nez. »

Mais c'est le petit chou devant lui qui mérite de l'attention, non ? Le détaillant du regard, il est fort dommage qu'il soit chasse gardée... Appétissant, il ne semble pas avoir froid aux yeux non plus. Takeru ne bronche pas et sourcille même pas à cette réponse. Observant cette frêle créature dans son pull trop grand, il penche légèrement la tête sur le côté après quelques instants à le voir faire, silencieux. Attendait-il quelque chose ? Takeru n'a pas vraiment la tête d'un psy, prêt à écouter les lamentations des gens. Il se méprend peut-être mais il perçoit presque comme une demande, de ne pas rester seul, qu'on lui change les idées. Mais Takeru n'est pas suicidaire. S'occuper d'une créature si protégée... Bon, il n'a pas l'intention de le croquer mais... Si ça arrivait ? S'il ne pouvait pas se tenir ? Se contrôler ? Mieux vaut passer son chemin...

« J'ai dis de partir, pas de rentrer... » Oui, après tout, pourquoi doit-on toujours interpréter ses paroles dans un sens différent ? Un léger sourire, il le contourne pour aller s'installer à une table ? Non, en fait il veut quitter cet endroit. A en juger de la qualité de ce soir, personne ne satisfera sa gourmandise. Le petit bout de chou peut-être ? Mais il ne peut pas. S'il reste, tant pis, c'est qu'il cherche finalement les ennuis, pour sa part, Takeru sort de là, soupirant un peu, le regard sur le ciel un peu voilé.

« Au moins chez Sen' on a vraiment la paix... Hum... » Oui... Hum... Il dit ça, mais n'est pas fichu de lui poser une simple petite question... Takeru, tu es un lâche !

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MessageSujet: Re: "Un, deux, trois, je suis pas à Shibuya ! Quatre, cinq, six, et j'y trouve un petit calice..." 『Clos』   "Un, deux, trois, je suis pas à Shibuya ! Quatre, cinq, six, et j'y trouve un petit calice..." 『Clos』 Icon_minitime1Ven 2 Déc - 18:24


Je demeurais totalement sous le choc. La voix de cet homme cinglait dans l'air, c'en était vraiment terrifiant. Mais ce que j'éprouvais était relativement étrange. En même temps que de la frayeur, je le trouvais vraiment... magnifique. Magnifique dans le sens qu'il est classe, élégant, aussi bien dans sa tenue que dans ses paroles. Ça me faisait drôle de ressentir ces deux choses à la fois et je ne savais plus trop comment réagir face à ça.
Tandis que je ne bougeai toujours pas, je le vis s'éloigner et pas tarder à sortir du bar. Comme un véritable idiot, je restai encore un moment au milieu de cette ambiance malsaine. Je jetai d'ailleurs un bref coup d’œil à la table que j'avais visée plus tôt ; des touristes venaient de s'y installer. Décidément, la journée continuait d'être mauvaise pour moi...
Bien que je déteste les jours de pluie, façon de parler, ils sont chaque fois de plus en plus présents. Est-ce que je suis porteur d'une quelconque malédiction ou quoi que ce soit dans le même genre ? Je l'ignore, mais je commence réellement à me le demander... Calice, en fait, ça doit être ça mon problème.

Il était parti, en me laissant là, comme ça, avec une dernière phrase en signe d'au revoir. Ça n'allait pas, ça ne me convenait pas. Je ne savais pas exactement ce que je recherchais ce soir-là, et je pense maintenant que c'était seulement qu'un peu de compagnie histoire de changer d'idées. J'avais envie de discuter avec une personne que je ne connaissais, peut-être que je ne reverrai même pas par la suite, parler de tout et de rien. Juste, vider mon sac en fait. Sauf que je me doutais que je me trompais d'interlocuteur si je souhaitais faire cela. Ce garçon ne semblait pas être celui qui écouterait mes problèmes sans broncher ; il en aurait certainement rien à faire. Pourtant, c'était à lui que je voulais parler.
Et la meilleure façon de le faire serait de sortir à mon tour de cet établissement de le rechercher dans la nuit. Prenant le peu de courage que j'ai en main, je fus dehors également et, planté sur le pallier, je scrutai les environs. Où avait-il bien pu s'en aller ? Au hasard, je pris le chemin sur ma droite et commençai à marcher tranquillement. J'avoue que je ne faisais vraiment pas le fier.
Mon cœur cognait tellement fort dans ma poitrine que je crus bien qu'il finirait par en tomber. J'avais à la fois l'impression d'être suivi et de suivre quelqu'un aussi. La seconde impression était bien réelle, la première me terrorisait encore plus. Il fallait que je retrouve cet inconnu, la raison ne me venait pas à l'esprit, c'était comme ça, c'était écrit. Je ne crois pas au destin alors je dirais pas que c'était mon destin.
J'accélérai le pas en regardant de droite et de gauche, il était parti relativement vite. Je ne pourrais pas le recroiser encore. Il avait fui tel... un vampire. Je m'arrêtai donc, soupirant doucement et je mis ma capuche de veste sur la tête. Le vent me glaçait le sang. Pourquoi faisais-je tout cela en sachant pertinemment que mon Maître me réprimanderait à mon retour au bercail ? C'était plus fort que moi, cet homme m'intriguait.

« Je le retrouverai pas, me dis-je la tête fixée au sol défilant sous mes pieds, il est rapide... »

Peut-être même trop rapide pour être un humain. Mes doutes s'accentuaient tout comme les battements de mon cœur qui résonnaient dans ma tête. Ça tapait si fort que j'eus une moue crispée. En fait, il avait raison. Je devais partir mais aussi rentrer chez moi. Ne pas continuer à le chercher en vain ; en outre, me mêler de mes propres affaires. Je me décidai donc à faire cela, c'était sans doute la meilleure des choses.
Je repris donc ma route, mais à peine eus-je fait trois pas que ma tête se percuta contre quelque chose, ou quelqu'un, de ma foi, pas trop dur. Je déglutis longuement avant de relever le visage. Je l'avais retrouvé.

« Euh... fis-je, je... je vous cherchais... »

Je me reculai de cet homme drôlement imposant et souris en me grattant le derrière de la tête. Je me sentais vraiment idiot à ce moment là.

« Je crois que... quelqu'un me suis ! confiai-je en baissant progressivement le son de ma voix et en rougissant, j'espère que c'est pas les gens du bar. »

Parler pour ne pas montrer mon malaise face à lui. C'était idiot de rechercher une personne dont on a peur et qu'on ne connait même pas. Oui, je suis idiot pour tout avouer. Je ne réfléchis pas toujours aux bonnes options à prendre ; parfois, j'ai même l'impression que ce n'est pas moi. Je n'ai pas de trouble de la personnalité, je vous assure.


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MessageSujet: Re: "Un, deux, trois, je suis pas à Shibuya ! Quatre, cinq, six, et j'y trouve un petit calice..." 『Clos』   "Un, deux, trois, je suis pas à Shibuya ! Quatre, cinq, six, et j'y trouve un petit calice..." 『Clos』 Icon_minitime1Lun 5 Déc - 11:26


Ce n'est pas toujours ce que provoque Takeru chez les gens. Ce petit chéri doit avoir une attirance pour la nuit, les ténèbres, ce qui fait peur. La plupart du temps, les gens préfèrent l'éviter, qu'ils sachent qu'il est vampire ou l'ignorent, son look ne plaît pas à tout le monde, seulement à ceux qui aiment vivre dans l'ombre. Parfois il attire la curiosité et l'intérêt de quelques jeunes filles en manque de sensations fortes, une aubaine s'il veut se nourrir, feindre le désir pour mieux les apprivoiser, mieux les capturer, sans jamais franchir la limite de l'irréparable. Il a bien appris ses leçons, il ne faut pas les tuer, ça apporterait trop de problèmes... Sauf si ce sont des vilains, mais ils sont assez peu à traîner dans les rues en ce moment... une rumeur, juste une petite rumeur qui monte des ruelles sombres de la ville, une rumeur qui intrigue Takeru.
Pour l'heure, il doit affronter un autre problème, là, juste devant lui. Il a tenté de le fuir, ne pas se laisser prendre au piège, oublier cette saveur qui s'écoule dans ces veines jeunes et fraîches, mais ce n'est pas toujours facile, surtout si l'objet de votre tentation vous pourchasse comme un gibier. A-t-il conscience de ce qu'il fait ? Peut-être... Avoir envie de discuter, avec un inconnu... Il est vraiment inconscient ce petit chou, mais par chance, il n'est pas si maudit que ça, être calice lui sauve peut-être la vie finalement. Il peut côtoyer certaines créatures comme Takeru sans être inquiété. Ce n'est pas si mal. S'éloignant ainsi de ce bar miteux où il ne remettra probablement pas les pieds, quelques instants à peine, il ne lui fait pas longtemps pour s'inquiéter pour ce jeune homme. Il est le dernier à l'avoir parlé, s'il lui arrive quelque chose ce sera probablement pour sa prune non ? La poisse ! Peut-être que le beau vampire aurait mieux fait de rester chez lui ce soir ! Là, il est trop tard, il ne sait pas pourquoi mais il se sent quelque peu responsable de ce môme paumé. Il le laisse tourner un peu, surveillant dans l'ombre s'il ne lui arrive rien, s'il se décide à aller dans un endroit plus sûr pour lui, mais il est visiblement têtu...

Le dit maître saura, d'une manière ou d'une autre, qu'il était là ce soir, alors mieux vaut faire profil bas, pour son propre père et pour lui même. Mais il n'y a rien de mal à discuter, non ? Alors... Autant lui éviter la peine de le chercher encore, malgré les paroles qu'il entend, comme s'il se décidait enfin à abandonner. Peut-être bien que ce petit jeu l'amuse, la petite souris qui chercher le gros chat. Les battements cardiaques de Hayate sont frénétiques, Takeru les entendrait presque si les pas du jeune homme ne raisonnaient pas sur le sol et les murs. Il aurait suffit à Takeru de patienter encore quelques minutes pour avoir la paix mais... non, ayant à peine décidé qu'il était temps de rentrer, le vampire se met sur la route du jeune homme. Tout n'est qu'une question de secondes, et c'est aussi vrai pour les buveurs de sang. Planté au beau milieu de la rue, il ne bouge pas lorsque le jeune homme lui rentre dedans. Amusé, il hausse un sourcil à ce fait, mais plus encore à la franchise. Il le cherchait donc vraiment ? Ce gosse va lui attirer des ennuis, il le sent...

« Vraiment ? Pourquoi ? » Oui, qu'espérait-il ? Qu'attend-t-il du beau ténébreux ? Rester avec lui attirera l'attention, leur look si différent, Takeru attire souvent l'attention malgré lui d'ailleurs. La suite l'amuse d'autant plus, ce qui arrache un petit rire au vampire. Il est drôle ce petit ange.

« Tu n'as rien à craindre... Ce n'est ''que'' moi... » Rien à craindre... Tout est relatif évidement. « Qu'est-ce que tu veux ? Tu suis souvent les inconnus comme ça dans la rue ? Tu n'as pas peur de te retrouver dans une cave découpée en morceau ? » Bon, il est vrai que faire peur n'est pas vraiment utile ni nécessaire mais c'est une nouvelle excuse pour tester le courage de ce nouveau compagnon pour la soirée.

« Il fait froid... Allons chez Sensui. » Il se détourne, faisant deux pas puis se tourne à nouveau un peu vers le jeune homme, pour l'inviter et s'assurer qu'il le suit. Là bas il fera plus chaud, et c'est bien plus sécurisé que de rester dehors. Évidement, il a parfaitement conscience que les regards se porteront sur lui, qui ose approcher et côtoyer le calice d'un autre, mais il sait que Sensui, à défaut de poser la question, l'aura à l’œil. S'il voulait faire des bêtises, il n'irait pas se jeter dans la gueule du loup, non ? Et puis avec un peu de chance, le prétendu Maître sera là bas ou viendra le chercher.

« Quel est ton nom ? Je suis Takeru ou peut-être que tu me connais sous mon nom de scène, Kurokami, ce dont je doute toutefois. Tu me poursuis, je ne sais rien de toi, si ce n'est que tu appartiens à quelqu'un et que ça fait de toi quelqu'un d'intouchable. Tu te demande sans doute comment je le sais... » Cette interrogation le fait légèrement sourire, il s'arrête pour faire se tourner Hayate vers lui, lui faire à nouveau peur peut-être, vilain qu'il est, en lui montrant sa tête de vampire, ses crocs, le coinçant contre le mur le plus proche, comme s'il était prêt à le mordre, mais il retrouve son visage normal après quelques secondes et le relâche pour reprendre la route. Il a parfaitement conscience qu'il a dû pratiquement créer une crise cardiaque au pauvre Hayate mais... Il s'en remettra. Il l'attend à nouveau après quelques pas.  « Je t'ai vu, je me souviens de ton visage au Bloody Sunday mais j'ignorais ton nom. On le sait tous, personne ne peut te toucher. Viens, il fait froid et tu risques de tomber malade. » Un autre que lui, il aurait peut-être proposé de le réchauffer, à sa façon, mais les calices sont intouchables, dans tous les sens du terme. Plus que quelques mètres avant d'arriver au lieu espéré.

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MessageSujet: Re: "Un, deux, trois, je suis pas à Shibuya ! Quatre, cinq, six, et j'y trouve un petit calice..." 『Clos』   "Un, deux, trois, je suis pas à Shibuya ! Quatre, cinq, six, et j'y trouve un petit calice..." 『Clos』 Icon_minitime1Mar 6 Déc - 19:01


« Vraiment ? Pourquoi ? »

Je mis un petit moment à comprendre qu'il venait de m'adresser la parole. J'avais été un peu déboussolé de cette longue recherche et le fait que je lui rentre tout simplement dedans alors que je me décidais à retourner chez moi.

« Pourquoi ? En fait, je sais pas vraiment moi non plus... »

Et c'était la vérité. Peut-être qu'au fond, derrière l'image peu rassurante de cet inconnu, je me sentais bien, éloigné de mes ennuis. Je ne savais pas vraiment si ce sentiment là, assez étrange, était bon ou mauvais. Je voulais juste essayer, tenter le tout pour le tout. Juste discuter, rien de plus, rien de bien méchant. Parler de tout et de rien ; mais évidemment si cet homme ne me repoussait pas.

« Tu n'as rien à craindre... Ce n'est ''que'' moi... »

Je relevai le visage à cette phrase là. Que lui... Effectivement, tout est relatif. Il était imposant, par son look certes, mais également par son caractère qui ne semblait pas facile.

« Qu'est-ce que tu veux ? Tu suis souvent les inconnus comme ça dans la rue ? Tu n'as pas peur de te retrouver dans une cave découpée en morceau ? »

J'eus un frisson, à la fois à cause du froid, et aussi de peur. Qu'est-ce qu'il venait lui dire là ? Ce n'était tout de même pas son intention que de me faire du mal... ? Je reculai d'un pas en plaquant mes mains congelées au plus profond de ma poche. Je n'aurais peut-être pas du le suivre comme ça, c'était vraiment idiot de suivre un inconnu, il avait complètement raison... Mais c'était la première fois que je faisais cela, mon cerveau ne tournait plus tellement ce soir-là.

« N... non... C'est de votre faute, je voulais vous remercier ! »

Réponse idiote, encore, car évidemment, je l'avais déjà remercié lorsque nous étions dans le bar, quelques minutes auparavant. Toutefois, il fallait bien que je lui réponde, mais je ne savais pas quoi lui dire.
C'était bizarre, je possédais vraiment l'envie de discuter avec cette personne, mais lorsqu'elle ouvrait à peine la bouche, je tremblais, ou presque, de la tête au pied. Il me faisait réellement peur, sans que je ne puisse parvenir à l'expliquer. Je ne comprenais pas ce qui se passait dans mon corps, c'était comme si on m'électrocutais sur place, et je demeurais tétanisé.
Je n'étais pas courageux, je ne l'avais jamais été en vérité. Cette ruelle sombre et cet homme, Takeru, n'arrangeait en rien mon angoisse. J'ai peur du noir, je n'aime pas l'obscurité trop insistante, ni les gens qui veulent s'en prendre à moi. Cette nuit-là, j'étais verni. A croire que la poisse et la malchance me poursuivre continuellement.
J'acquiesçai lorsqu'il proposa d'aller se réchauffer un peu chez Sensui, j'avais vraiment froid et un peu de chaleur serait la bienvenue. Je le suivis donc et je le laissai parler, l'écoutant avec attention. En effet, au fur et à mesure qu'il débitait beaucoup d'informations à mon sujet, j'en vins à me demander comment est-ce qu'il connaissait tant de détails sur moi alors que je le rencontrais pour la première fois ?! Avait-il fait une enquête sur moi, dans l'ombre ? M'avait-il déjà suivi en douce ? Je frissonnai de nouveau et ne pus m'empêcher que c'était terrifiant.
Tout à coup, la marche se stoppa, je manquai de me cogner encore une fois à lui, mais je n'en eus nullement l'occasion puisqu'il me prit par les épaules et me fis me tourner de sorte que je vois son visage. Il me plaqua contre le mur le plus proche, m'empêchant alors de m'enfuir.
A ce moment là, je vis ses crocs de vampire et un petit cri de stupeur sortit de ma gorge. Mon cœur, calmé depuis ma recherche, s'emballa alors de plus belle. Mes pensées n'étaient donc pas fausses, il ne pouvait pas être humain de toute façon, c'était impossible...
Je sentis mes yeux s'ouvrir comme des ballons de football, qu'allait-il me faire ? Il ne pouvait pas me toucher, il le savait puisqu'il venait de le dire un instant plus tôt... J'essayai tant bien que mal de me rassurer, me dire que rien ne m'arriverait. Toutefois, j'avais peur, très peur. Évidemment qu'il ne boirait pas mon sang, mais il aurait pu me faire du mal.
Il finit par me relâcher, je restai bloqué sur place. Les bras le long du corps, je n'osais même plus bouger mon petit doigt. Mes mains étaient gelées, mes jambes tremblaient doucement. Je savais que je ne devais m'en prendre qu'à moi, quelle folle idée m'avait traversée l'esprit pour en venir à suivre une créature de la nuit ?! Je ne possédais pas la réponse exacte...
Je ne savais plus quoi songer et quand je voulus faire de nouveau un pas, je sentis mes jambes flageoler. Je devais d'abord me calmer, tout se passerait absolument bien. Les battements de mon cœur avait également le droit de se taire un peu, ils étaient assourdissants et j'eus même peur que Takeru les entendent résonner.
Je ne pus même pas lui dire mon prénom, c'était comme si mes paroles restaient bloquées dans ma gorge. En plus du froid qui me glaçait les membres, cette peur constante remuait tous mes sens. Juste, le suivre jusqu'au bar, juste ça, et peut-être que là-bas, je parviendrais à me réchauffer et à parler de nouveau.
Je réussis à marcher, mes jambes tanguant moins. Du coin de l’œil, je regardai mon interlocuteur quelques pas devant moi. Sans réfléchir, je courus jusqu'à lui et m'accrochai à son bras droit. Je fixai le sol et sentis mes joues rosir progressivement, conscient de ce geste et conscient également que je me ferais certainement repousser, mais ce bras était un radiateur ambulant à lui tout seul. Le bar n'était plus très loin de toute manière, je le lâcherai bientôt... Physiquement du moins, après, ce serait une autre paire de manche, bien évidemment.


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MessageSujet: Re: "Un, deux, trois, je suis pas à Shibuya ! Quatre, cinq, six, et j'y trouve un petit calice..." 『Clos』   "Un, deux, trois, je suis pas à Shibuya ! Quatre, cinq, six, et j'y trouve un petit calice..." 『Clos』 Icon_minitime1Sam 10 Déc - 18:51


Adorable chaton perdu. Il l'est, ça se voit fort bien à sa façon d'être, à son regard, ses hésitations. Lorsqu'on est si proche d'une créature de la nuit que peut l'être un calice... Il ne devrait pas avoir ce genre de sentiment... Enfin, du peu qu'il ai pu entendre à ce sujet... Parfois... il se sent envieux... Oui, très envieux d'avoir quelqu'un de si proche de lui... mais il ne sait pas s'il serait assez fort de voir quelqu'un qu'il aime voir dépérir un peu plus chaque année, chaque décennie, jusqu'à ce qu'il doive dire adieu. C'est le lot de l'humanité, mais lui étant immortel à présent, il ne peut pas adhérer à cette indifférence... Sans doute est-ce un peu pour ça qu'il essaie de ne pas s'attacher aux autres. Tous ne mériteraient pas devenir immortels, mais il risque fort d'être tenté de ne pas laisser partir les autres. Pour le moment il n'a pas le pouvoir de les garder mais... lorsqu'il sera assez vieux...

Finalement, Hayate ne sait même pas lui même pourquoi il cherchait le vampire. Il ne savait pas que c'en était un mais peut-être a-t-il été simplement attiré vers les ténèbres. Takeru hausse légèrement un sourcil en l'entendant répondre... Sa faute ? Il ne manque pas de culot celui là, sérieusement....

« Tu oses dire à moi que c'est de ma faute hum ? Ton immunité te donne des ailes, mais oserais-tu encore répondre ainsi si tu n'avais plus cette protection au dessus de toi ? Tu ressembles surtout à un chaton perdu. Tu m'as déjà remercié, as-tu oublié ? Dis plutôt que tu ne veux pas, déjà, te priver de ma présence. »

Prétentieux ? Surtout taquin. Il s'amuse vraiment, que ce soit avec ses rares amis ou avec des inconnus avec qui il sent pouvoir bien s'entendre. Tout ça n'a rien de méchant. Il l'écoute, il écoute sa respiration, il se concentre même pour écouter son cœur. Pour les autres, il ne sait pas, mais lui... Il adore ça... Le bruit presque assourdissant des battements, le murmure de l'afflux du sang dans les veines, il adore ça, vraiment. Combien il aime la chaleur d'un corps humain, la saveur et la douceur d'une peau chaude... Un soupire mais il revient bien vite à la réalité. Il ne peut pas se permettre ce genre de pensées ce soir, pas ici, pas avec lui... C'est bien dommage. Quoi qu'il peut toujours embêter un peu Fubuki, rien ne l'empêche de rêver, parfois.

Le courage, que sait-il du courage ? Il a appris il y a longtemps, à n'avoir peur de rien, à l'honneur, que la mort n'est pas une choses dont il faut avoir peur. Quoi qu'il en soit, Takeru ne connaît pas Hayate, il ne sait rien de lui. Peut-il se permettre d'apprendre à le connaître sans risquer de s'attirer les foudres de celui qui le... « possède » ? Bon sang, cette idée est si étrange tout à coup... Ce n'est pas le moment de se poser des questions. Lui s'en fiche mais il voit bien que le petit chat a froid, si bien qu'il opte pour ne pas s'attarder dans cette ruelle sombre et glaciale. Parler un peu mais surtout lui coller une belle frayeur. Oh pas pour être méchant, juste pour s'amuser et puis il reste un peu aussi, pour le protéger, au cas où, pas qu'il s'y intéresse, il préfère éviter, mais le jeune homme le colle un peu et s'il arrivait quelque chose il est prêt à parier que ce serait pour sa trogne. Un petit coup de sang devrait le réchauffer un peu de surcroît. C'était drôle mine de rien, de le voir réagir ainsi, de voir la peur dans son regard, d'entendre son cœur s'emballer et sentir cette saveur particulière. Oui c'est relativement sadique tout de même mais malheureusement il ne pourra jamais y goûter, pas lui en tout cas. Juste venir sentir, effleurer la peau, le cou de ses lèvres, comme pour savourer les effluves d'un met délicieux. Reculer ensuite pour le laisser s'en remettre, avancer de quelques pas mais pas trop, faudrait pas qu'il se perdre...

Petite chose, adorable, Takeru pensait, il faut l'avouer, qu'il allait partir, qu'il allait fuir, se réfugier dans les bras de son maître. Encore une fois, Hayate le surprend en le rejoignant. Il sent ainsi le jeune homme venir agripper à son bras, ayant entendu les pas, il est surpris tout de même de le sentir, de le voir là. Posant le regard sur lui, un petit sourire se dessine sur les lèvres. De la chaleur... Il en sent venant du corps d'Hayate, les frissons de froid aussi, la faiblesse de ses jambes en le sentant un peu tituber, alors il s'avance un peu pour s'abaisser, lui offrir son dos pour le porter. Ils ne sont plus très loin mais le peu qu'il reste sera plus facile à parcourir ainsi. Non ? Bah, une autre fois peut-être. Là il le soutient à sa façon. Son corps est à peine tiède, s'étant nourrit un peu mais il y a un moment déjà. Peut-être est-ce suffisant pour réchauffer son corps frigorifié. Bien sûr qu'il ne le repousse pas, au contraire, lui offrant son bras pour qu'il se retienne, il lui doit bien ça. Quelques minutes encore puis enfin ils arrivent au Sanctuaire. Qu'il le retienne ou le lâche, peu importe. Il ouvre la porte et laisse le petit glaçon entrer le premier, le suivant de peu. Sans doute s'attirera-t-il les regards de certaines « sangsues » qui se demande bien ce qu'il fout avec le calice d'un autre. Probablement même qu'il se prendra des réflexions à mi-voix, des insultes silencieuses voir des menaces dans les regards mais peu importe. Il n'a rien à se reprocher et il se dirige vers sa table, par chance libre à cette heure-ci. Un sourire pour Sen, peut-être pour Fubuki aussi quoi qu'il ne travaille peut-être pas ce soir. Enfin, il s'installe et il n'a même pas besoin de commander, ils savent ce qu'il prend. Par contre, Hayate lui peut commander ce qu'il veut, sans doute une boisson chaude s'il y a mais vu que c'est un bar à alcool... Un sake chaud ? C'est à lui de voir.





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