C'est la fin de Requiem. Merci de prendre en compte le sujet dans les news.
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 À la rescousse de Chokoreeto feat. Hana

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Watanabe Madara


Watanabe Madara

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MessageSujet: À la rescousse de Chokoreeto feat. Hana   À la rescousse de Chokoreeto feat. Hana Icon_minitime1Sam 3 Mar - 22:13


Le 4 octobre 2011 à 23h10
Le nouveau foyer de Chokoreeto


Madara déglutit avec difficulté alors qu'un homme ivre attrape vivement la manche de sa veste en cuir, tirant un peu trop fortement dessus. À l'intérieur de celle-ci, un couinement étranglé se fait entendre et, d'un bon coup de coude, l'homme se défait du saoulons. Chiyoda n'était plus ce qu'il était quelques années plus tôt, semblait-il à Madara. Lui qui avait principalement choisis ce quartier pour sa sécurité, il avait l'impression qu'il était à présent impossible de trouver ce sentiment où que ce soit à Tôkyô. C'était peut-être seulement à cause de son investissement grandissant dans la chasse... mais parfois, ça lui faisait tellement peur qu'il prenait la peine de se lever au milieu de la nuit et de faire le tour de l'appartement pour s'assurer qu'Hana était bel et bien en sécurité. Heureusement, le blondinet n'avait son pareil pour dormir comme une souche dès qu'il réussissait à fermer l'oeil. Ainsi, ses rondes nocturnes passaient sous silence. Valait mieux avant qu'Hana le croit fou...

Quoi qu'il en soit, le danger ne semblait pas seulement vampirique, comme le démontrait cet homme un peu trop porté sur la bouteille. Or, ce soir, Madara n'avait pas le temps de s'attarder pour essayer encore une fois de sauver quelqu'un qui ne voulait même pas l'être. Enfin... Oui, il se la jouait encore sauveur de la veuve et de l'orphelin, mais pour un genre d'orphelin très différent, présentement ! Le petit rescapé pousse d'ailleurs un nouveau petit gémissement alors que le froid devait être fort dur sur lui et, surtout, que ce changement de situation devait le terrifier à mort. Madara baisse la tête pour apercevoir, par le col de sa veste si pas fermée, néanmoins retenue contre son ventre par ses soins, une petite tête toute blonde. Et encore une fois ce soir, il craque complètement, un petit « ooh » aux lèvres, un soupir comblé franchissant le seuil de celles-ci juste après. C'était un vrai petit ange...

Mady pousse de la hanche la première porte donnant sur l'intérieur de son appartement. Il fouille d'une main dans la poche de son jeans, attrapant son trousseau de clés après une pure fouille archéologique entre les papiers de bonbons qu'Hana y avait mis la dernière fois qu'ils avaient fait les boutiques ensemble et des mouchoirs qui n'eurent pas le temps d'être utilisés avant de rendre l'âme, lave linge oblige. En fait, il oubliait toujours de vider ses poches et ça rendait Hana fou... avec raison. Mady savait fort bien qu'un jour, il allait saloper le lave linge, hein. Mais, c'était plus fort que lui. Il avait la tête ailleurs lorsqu'il faisait les tâches ménagères, bien qu'il s'y pliait toujours de bon coeur. Quoi qu'il en soit, il réussi l'exploit d'attraper ses clés sans faire tomber un seul résidu de mouchoir en papier passé à l'eau. Et ainsi paré, il ouvre la seconde porte, celle qui donne pour de bon sur le petit hall d'entrée du bloc appartement.

Il marche rapidement jusqu'à l'ascenseur, l'appelant sans attendre, non sans jeter un nouveau regard à l'intérieur de sa veste. Une nouvelle fois, un grand sourire un peu idiot lui fend le visage en deux. Trop adorable... Mais Madara ne s'attarde pas, les portes de l'ascenseur s'ouvrant devant lui. Il s'y engouffre, puis presse l'étage adéquat avant de venir glisser une main vers le joli petit blond pris dans son manteau. Comment est-ce qu'il allait expliquer ça à Hana, sérieusement ? Est-ce que son ex allait trouver que ça faisait un blondinet de trop dans l'appartement ? Non sérieusement, parce que c'était une grosse responsabilité... Ils ne savaient même pas d'où l'orphelin venait ou même s'il avait une famille... Probablement pas, vu le carton à moitié défait dans lequel il l'avait trouvé et, surtout... non, là il ne voulait pas y penser.

Les portes s'ouvrent à nouveau et Mady sort, s'arrêtant net devant la porte juste en face de l'ascenseur. Il referme un peu mieux sa prise sur la petite silhouette prise dans son manteau, puis entre dans l'appartement. Aussitôt, il prend une grande inspiration. Ça sentait les pâtisseries qu'il avait ramené à peine une demie-heure plus tôt, pendant qu'Hana était dans la douche. Il aurait dût revenir seulement dans trois ou quatre heures, histoire de bien faire sa ronde, mais... voilà qu'il était tombé sur une nouvelle âme à sauver, quoi ! De fait, il était rentré. De toute façon, c'était mieux ainsi... Il était fatigué et en était venu à penser que lui aussi avait besoin de repos. Du moins, un minimum de repos, quoi... Il n'était pas non plus capable de s'arrêter complètement, trop habitué à toujours sauter sur une patte et sur l'autre !

Un grand sourire étire les lèvres d'un Mady qui, néanmoins, manque d'un peu d'éclat, fatigue oblige, justement. Il verrouille bien la porte derrière lui tout en observant Hana qui, les cheveux humides, un grand t-shirt lui appartenant sur le dos, est posé comme un roi sur le canapé. Et ça faisait mal. Hier, il avait dormit dans le lit qui avait jadis été le leur et qui, à présent, n'était généralement occupé que par Hana. Et c'est con... parce qu'il croyait que c'était enterré depuis un moment, mais visiblement non... Parce qu'il avait laissé couler quelques larmes sur l'oreiller qui sentait bon le parfum du jeune homme. Il avait eu terriblement honte et nul doute qu'il n'allait pas en parler... mais maintenant, tout ça allait changer. Il allait avoir un peu de compagnie !

De fait, Madara s'agenouille près du canapé, l'air un peu concerné. Au même moment, sa veste est agitée de petits tressautements.

MADARA Ta soirée s'est bien passée ? Je t'ai vu deux secondes avant que tu t'enfermes dans la salle de bain tantôt... Tu semblais en colère. Il y a un problème ?

Néanmoins, un nouveau sourire étire ses lèvres alors qu'un gémissement s'élève des pans de sa veste. Il prend une petite inspiration, puis tout en s'assoyant en tailleur au sol, il ouvre la veste... qui libère... un tout petit chien saucisse. Oui, cet orphelin qu'il avait trouvé, c'était un teckel ! Et s'il avait d'abord cru que c'était un bébé, il s'était vite détrompé... Le petit chien ou, plutôt, la petite chienne lève un regard terrifié vers Hana avant de se lover contre lui. Avec une très grande douceur qu'on ne lui soupçonnerait peut-être pas, Madara caresse lentement le teckel, histoire de le rassurer un minimum.

MADARA Je voulais te présenter quelqu'un... Je ne lui ai pas encore trouvé de nom, mais il fallait vraiment que je la ramène avec moi.

Il marque un temps d'arrêt avant de murmurer lentement, visiblement fort triste :

MADARA Je sais que c'est une chienne mature parce que je l'ai trouvé dans une vieille boîte en carton qui avait pris l'eau, près du port... et autour d'elle, il y avait cinq chiots d'un très jeune âge décédés. C'était vraiment triste à voir. Elle tentait encore de les réchauffer... Il y a vraiment des gens ignobles ! Je me suis dis que ça ne te dérangerait pas d'avoir un petit chien à la maison... Regarde-la. Elle est vraiment gentille... !

Oui, tout pour essayer de le convaincre, parce que en vrai, il n'était pas convaincu que Hana allait être ravit ! Mais... il pouvait essayer de le gagner aux sentiments, hé hé !

MADARA Regarde, elle est toute effrayée. Et sale, aussi. Il faudra lui donner un bain. Mais pas là. On va attendre qu'elle se réchauffe un peu. Et... Elle est adorable, n'est-ce pas ? Il faut vraiment lui trouver un nom !

Cette fois, c'est un grand sourire qu'il offre à son colocataire. Un genre de sourire qui semblait hurler « dis ouiiiii ! ». On ne se refait pas... !


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Suzumi Hana


Suzumi Hana

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MessageSujet: Re: À la rescousse de Chokoreeto feat. Hana   À la rescousse de Chokoreeto feat. Hana Icon_minitime1Lun 12 Mar - 13:55




Hana était agacé. Sa dernière conversation sur msn s’était « vraiment » mal passée. Ani avait vraiment abusé et outre un grand manque de tact auquel le jeune homme l’avait habitué, il avait été blessant et ce de manière gratuite. Même en tentant de relativiser, Hana ne parvenait pas à voir quelque chose dans sa propre attitude qui aurait mérité de ce prendre cette brique d’indélicatesse.

De fait, il avait même refusé de poursuivre la moindre conversation sur la messagerie instantanée et avait également boudé les infos après avoir zappé pendant de longues minutes sans se fixer nulle part. S’il n’avait pas été aussi tard, Hana aurait appelé sa petite maman, juste pour entendre sa voix… Et aussi parce que les mères, ça a un sixième sens pour déceler la déprime chez leur progéniture. Et là oui, Hana déprimait un peu. Ryu était un sujet très, très, très délicat pour lui. La disparition de son frère l’avait réellement ébranlée et le blond savait se faire très chatouilleux lorsque le sujet venait sur le tapis. Le fait qu’Ani soit venu lui balancer comme ça que le cadavre de son aîné devait se balader quelque part était vraiment… Y avait pas de mot en fait.

Pour se changer les idées du coup, Hana avait filé sous la douche. C’est en entrant dans la salle de bain qu’il avait entendu Madara rentrer et il était encore sous le jet d’eau brûlant lorsqu’il l’avait entendu partir. Pour être honnête, ça lui avait fait mal que Madara reparte, sans rien dire en plus. Ce soir, il aurait eu envie, égoïstement peut être, de se faire consoler et un peu prendre en pitié par son ancien copain. Peut être même de profiter de quelques étreintes chaudes sur le canapé, rien de très poussé mais assez pour lui faire oublier cet odieux personnage auquel il avait parlé un peu plus tôt.

Toujours est-il qu’Hana était sortit de sa douche façon âme en peine, réenfilant quand même le t-shirt de Madara sans même songer à aller ranger les siens qu’il avait laissé un peu en vrac dans la chambre à coucher. Et là où il se rendait compte que décidément, Madara était l’homme parfait, c’est qu’en arrivant dans la cuisine, Hana avait découvert un carton à l’enseigne du salon de thé de Marada ! A l’intérieur tout un tas de petites pâtisseries qui avaient l’air meilleure les unes que les autres et surtout, plusieurs exemplaires de celles qu’il adorait passer au micro-onde !

C’est donc là-dessus qu’il s’était jeté, façon misère sur le monde, épanchant son chagrin et sa colère dans le sucre. Il est même si dépité qu’il ne songe même pas aux heures de salle de gym qu’il va devoir faire pour que ça ne lui reste pas complètement sur les hanches.

Voilà comment il s’occupe donc, un plateau de pâtisseries posé sur la table basse, assit en tailleur dans les couvertures sur le canapé, un film romantique passé dans le lecteur DvD histoire de se faire plaisir en sachant déjà qu’il serait une vraie madeleine avant la fin du film !

Pour autant, son projet est contrarié… Parce qu’alors que le film est déjà bien engagé, le verrou de la porte d’entrée est poussé et Hana entend la porte claquer… Il a un regard curieux et surprise dans cette direction et Madara déboule effectivement, toujours avec ses airs un peu maladroits et pourtant, paradoxalement, aussi très affirmés. La fatigue de la journée se peignait sur son visage mais il a également un sourire radieux auquel Hana ne répond pas, encore plutôt morose pour sa part.

Son ex copain s’approche, s’agenouillant près de lui et Hana a un bref mouvement de recule en voyant la veste de l’homme frémir… Mais… C’était quoi ce plan ? Il avait quoi là-dessous ?!

◈ Ta soirée s'est bien passée ? Je t'ai vu deux secondes avant que tu t'enfermes dans la salle de bain tantôt... Tu semblais en colère. Il y a un problème ?

Hana remonte les yeux jusqu’à ceux de Madara, pour le moins suspicieux… Et il ouvre néanmoins la bouche pour lui répondre, en ayant plus qu’envie et même besoin ! Néanmoins, il est coupé dans son élan par un… Gémissement ? Qui provient de la veste de Madara !

◈ Mais qu’est ce que tu…

Pas le temps de finir sa phrase qu’un chien minuscule, blond, plus long que large et court sur pattes est extrait de la veste de Madara et Hana reste… Soudainement très silencieux, fixant la petite boule de poils sale. Parce que oui hein… Ce chien était sale, fallait pas se mentir. Le blond finit néanmoins par en revenir à Madara, pas moins suspicieux… Et de dernier ouvre à nouveau la bouche…

◈ Je voulais te présenter quelqu'un... Je ne lui ai pas encore trouvé de nom, mais il fallait vraiment que je la ramène avec moi.

Ha oui… Carrément. Dit comme ça, Madara était en train de lui dire qu’il avait trouvé ce chien et qu’il comptait le garder non ? Et justement :

◈ Je sais que c'est une chienne mature parce que je l'ai trouvé dans une vieille boîte en carton qui avait pris l'eau, près du port... et autour d'elle, il y avait cinq chiots d'un très jeune âge décédés. C'était vraiment triste à voir. Elle tentait encore de les réchauffer... Il y a vraiment des gens ignobles ! Je me suis dis que ça ne te dérangerait pas d'avoir un petit chien à la maison... Regarde-la. Elle est vraiment gentille... !

Bien qu’Hana ne soit pas le meilleur ami des bêtes, sachant très bien vivre sans, il savait fondre devant un animal hein… Le truc c’est que présentement, celui là semblait mal tomber. Il voulait prendre toute l’attention de Madara et il était à présent évident qu’il l’aurait à peine. Forcément, son regard perd un peu d’éclat de fait… Et il en perd encore d’avantage devant l’histoire de cette pauvre petite bête qui semble terrifier par sa petite personne. Du coup, il ne fait pas le moindre mouvement pour ne pas l’effrayer, un regard toujours plus morose posé sur « elle ».

Vrai que les gens était horrible. Finalement, elle aussi avait eu une soirée difficile, il n’allait pas lui jeter des pierres parce qu’elle prenait l’attention de l’homme dont il aurait aimé en avoir hein…

◈ Regarde, elle est toute effrayée. Et sale, aussi. Il faudra lui donner un bain. Mais pas là. On va attendre qu'elle se réchauffe un peu. Et... Elle est adorable, n'est-ce pas ? Il faut vraiment lui trouver un nom !

Sur ces mots, Madara a un regard comme il en a quand il veut obtenir quelque chose. Le genre hyper brillant et souriant, aidant par ce justement grand sourire qui lui mange la moitié du visage. Et pendant un moment, Hana continu de garder le silence, comme s’il manquait d’assez d’énergie pour dire quoi que ce soit. Son regard est resté accroché au joli visage de son ancien amant, caressant chaque trait qu’il connaissait par cœur mentalement et finalement il en revient à la petite chienne qui continue de se blottir contre Madara, ayant visiblement déjà comprit qu’elle était, entre ces bras, en parfaite sécurité.

◈ Tu veux la garder ?

Hana est presque surprit d’entendre le son de sa propre voix. En tout cas, même si la réponse à cette question semblait être évidente, il avait besoin d’en avoir le cœur net.

◈ Où est ce que tu l’as trouvé ? Près du port tu as dit ? Qu’est ce que tu faisais près du port à cette heure ?

Le maquilleur repense à ces histoires de combats illégaux et son cœur se met à battre douloureusement la chamade. Il en oubli même, pendant une seconde, la petite chienne qui se rappelle à lui d’un petit glapissement.

◈ Je suppose que tu as déjà songé à cette histoire de nom… ?

Hana ne pouvait pas croire que Madara n’ait pas au moins une suggestion. Le connaissant, il devait se sentir comme un gosse avec son premier chien là… Alors c’était impossible qu’il n’ait pas au moins un nom en tête.

◈ Fais comme tu veux. Ca ne m’ennui pas. Elle est mignonne…

Mais super crade et effectivement, elle se mériterait un bon bain ! Et puis de toute façon, Madara savait déjà qu’il n’aurait pas le cœur de la balancer à la rue par ce froid n’est ce pas ? Et même sans le froid…

◈ Il faudra que tu l’emmènes chez le vétérinaire. Je pourrais le faire demain matin comme je ne travail pas mais elle a une peur panique de moi.

Hana récupère les pans de la couette pour la passer sur ses épaules et ses jambes, s’emmitouflant en regardant le petit spectacle de Madara et de sa petite chienne. C’était un peu bizarre d’être là à discuter de ce chien alors que Madara comptait visiter un appartement. Est-ce qu’il avait oublié ? Parce que s’il déménageait, son avis au sujet de la jolie petite chienne ne comptait pas énormément. Toute fois, comme en ce moment il avait un peu envie de se rapprocher de son ex copain, Hana ne va sûrement pas lui rappeler cet autre appartement…

◈ Je crois qu’il y a des restes dans le frigo. On n’a pas de croquettes.

Un achat qu’il faudrait faire rapidement même si vu le gabarit, ce chien ne devait pas manger des masses.

◈ Alors… Qu’est ce que tu vas faire, là… ?



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Watanabe Madara


Watanabe Madara

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MessageSujet: Re: À la rescousse de Chokoreeto feat. Hana   À la rescousse de Chokoreeto feat. Hana Icon_minitime1Mer 18 Avr - 5:23


Hana n'allait vraiment pas bien. Cette constatation saisit Madara aussitôt qu'il voit l'éclat du regard de son ex-copain mourir dans le fond de ses pupilles. Il ne savait pas du tout ce qui se passait, mais la présence de la petite chienne semble soudainement faire tomber les derniers remparts retenant la détresse d'Hana. Lui qui avait cru que le jeune homme était enragé noir pour il ne savait trop quelle raison. Visiblement, si colère il y avait, elle était plus profonde que ce à quoi Hana avait habitué Madara. Certes, le joli blond était du genre à extérioriser facilement certaines émotions... mais pas d'autres. Et c'est la raison pour laquelle Mady est inquiet de le voir retenir quelque chose, présentement. Mais... Il était là pour ça, lui, non ? En tout cas, pour le temps qu'il va encore passer ici...

En tout cas, Mady est prêt à jurer que le problème premier, ce n'est pas la jolie petite chienne, parce que Hana ne semble pas non plus devoir se faire tordre un bras pour accepter qu'elle loge chez eux. Du moins, le temps que lui-même trouve un appartement à lui, pas vrai...? C'était toujours ultra bizarre de songer à ce déménagement alors qu'en vrai, ce qui était étrange, c'était qu'ils habitaient encore ensemble.

MADARA Qu'est-ce qui se passe, Hana ?

Non, pas de « Han » cette fois, ce petit surnom purement amical que Mady avait adopté pour essayer de garder tout son bon sens dans leur relation particulière et parfois peut-être peu saine. Pas que lui-même le ressentait de cette façon... Mais il ne fallait pas se mentir : le reste du monde en était convaincu et peut-être qu'il avait raison ; mystère et boule de gomme. Madara pose la petite chienne au sol, celle-ci commençant à fureter partout très lentement, à la manière du petit animal traqué qu'elle avait encore l'impression d'être. Il ne la quitte pas vraiment du regard pendant une petite minute, histoire de bien surveiller ses réactions avec le mobilier.

Du coup, pendant ce temps, il répond rapidement aux questions qui lui furent posées, sans pour autant le faire avec un immense sourire, cette fois-ci. Il s'inquiétait réellement pour Hana et voulait seulement expédier les questions de principe à propos de la chienne !

MADARA Oui, j'aimerais la garder. Je suis fier de l'avoir sauvé et j'ai pas envie qu'elle tombe dans une famille pire que la précédente. Et puis... je crois qu'elle m'aime bien. Pour le nom, j'ai réfléchis au retour. Elle est blonde, mais présentement, elle tient plutôt du brun... Du coup, Chokoreeto, ce serait mignon. Sinon, il y a aussi Chôchô... me demande pas pourquoi.

Puis, à propos du vétérinaire et tout le toutim, il acquiesce en se remettant sur ses pieds.

MADARA Je demanderai à un employé d'ouvrir et j'irai la porter. Tu viendras avec moi si tu veux... Sinon, pour la nourriture, on devrait pouvoir s'arranger pour ce soir.

Et voilà pour le sujet de la petite chienne. Sur ce, Mady vient prendre place sur le canapé, un air profondément sérieux sur le visage comme il n'en avait que lorsqu'il chassait, en règle générale. Hana l'avait vu à quelques rares reprises, néanmoins, toujours en situation de crise, généralement. c'est qu'il était peut-être maladroit, avait trop d'humour, riait trop fort, ne semblait rien prendre au sérieux... Mais dans le fond, il y avait un autre homme sous tout ça. Et si sa personnalité était si bien séparée, c'était pour ne pas perdre la tête avec toute cette histoire de vie nocturne...

Madara tend une main pour prendre celle, toute petite, d'Hana. Ce n'était pas le moment de jouer les grands insensibles au nom de leur relation qui n'existait plus.

MADARA Bon aller... Regarde, elle découvre calmement son nouveau chez elle. Je peux la laisser seule. Raconte-moi.

Il lève sa main libre pour la glisser brièvement dans la chevelure blonde et soyeuse du petit homme. Il y a un moment d'hésitation, probablement là seulement à cause des normes sociales qui régissaient les relations entre ex copains. Et finalement, Mady fait fi de ces supposées normes. De toute façon, ils n'avaient jamais vraiment mis les deux pieds dedans ! Il glisse un bras autour des épaules du jeune homme, l'attirant avec douceur tout contre lui.

Un baiser est déposée dans l'abondante coiffure couleur blé et Madara tente de se faire le plus présent possible. Ok, il aurait eu besoin d'une douche, d'un repas, d'un peu de sommeil.. Mais présentement, il s'en fichait royalement.

MADARA Je ne t'ai pas souvent vu dans cet état... Tu sembles exténué et découragé. Je déteste ça. S'il y a quelque chose que je peux faire... N'importe quoi. Tu sais que tu peux toujours tout me demander.

Parce que son affection était bel et bien resté, malgré tout ce qu'ils avaient traversé. Ou peut-être, au contraire, « à cause » de tout ce qu'ils avaient traversés ? Ça portait grandement à réflexion... Mais là, ce n'était absolument pas le moment pour ce genre de considération.


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Suzumi Hana


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MessageSujet: Re: À la rescousse de Chokoreeto feat. Hana   À la rescousse de Chokoreeto feat. Hana Icon_minitime1Ven 20 Avr - 12:54




Hana reste le regard dans le vide un petit moment, regardant la chienne qui venait d’être déposée au sol sans vraiment la voir. Ca ne lui ressemblait pas trop ce côté léthargique et cette sensation d’engourdissement dans tout son corps lui était réellement désagréable. Pour qu’il en soit venu à jalouser un minimum une petite boule de poiles, c’était bien que quelque chose clochait chez lui non ?

Des personnes à appeler en cas de gros coups de blues, il en avait plein. Sa famille bien sûr… Et d’ailleurs il avait donc appelé sa mère plutôt dans la soirée, mais il y avait des fois où on ne pouvait pas non plus « tout » leur dire. Alors il y avait les amis… Et mine de rien, ceux d’Hana étaient plutôt nombreux. Mais non. Il y avait des moments où le blond n’avait pas envie de partager certaines couches d’intimité avec eux. Restait alors Madara, à qui il avait un jour ouvert toutes les portes de son cœur, même si certaines l’avaient été moins souvent que d’autres. Il avait été un ami, un amant, un amoureux et même sans doute, pendant une bonne période, l’homme avec lequel il se voyait finir sa vie. Ca lui donnait une place toute particulière que même leur séparation ne lui avait pas ravit.

Et puis… Madara était lui, tout simplement. Rieur, un peu bête quand il voulait ! Mais aussi malgré tout soucieux de son bien être encore, il en était certain. De toute façon, s’il ne se souciait plus du tout de lui, Mady ne ramènerait pas aussi souvent des pâtisseries à la maison, n’est ce pas ? Parce que certes, le grand homme les aimait mais il était déjà dedans toute la journée alors… Alors mine de rien, ces pâtisseries étaient souvent là pour lui faire plaisir à lui, sans aucun doute. Et c’est idiot mais Hana à l’impression de s’en rendre compte seulement maintenant. De ça… Et puis d’autres petites choses idiotes…

Des exemples ? Hé bien… Tiens l’autre jour, en entrant dans la salle de bain, en lieu et place de son flacon de parfum préféré pour ainsi dire vide, il y en avait un autre neuf ! Madara avait brièvement expliqué, quand il lui avait posé la question, qu’il était allé s’acheter son propre parfum et qu’il en avait profité. Et puis il y avait ce petit déjeuner qu’il servait toujours pour deux… Ou pour les billes de bain qui se dissolvaient dans l’eau, Madara laissait toujours les roses pour lui, parce qu’il les « préférait » alors qu’en vrai, peut importe la couleur, elles avaient toutes le même parfum.

Et soudainement, alors que Madara avait reposé l’animal pour se poser dans le canapé, très sérieux, Hana avait l’impression qu’il était une véritable bouée de sauvetage non pas seulement dans cette soirée où tout n’allait pas bien mais également dans le reste de sa vie, même l’humeur était bonne. Vous savez, cette parole consacrée lorsqu’on se marie : « Je promets de te chérir dans la joie comme dans la tristesse, dans la richesse comme dans la pauvreté, dans la santé comme dans la maladie, jusqu'à ce que la mort nous sépare. » ? Hé bien Mady, sans jamais l’avoir prononcé, semblait en tout point respecter cette promesse.

Est-ce que son ex compagnon pouvait penser la même chose de lui à présent… ? Hana en doutait et au fond, ça lui fait de la peine. Il n’était pas trop le genre à se remettre en question d’ordinaire mais là, il aurait eu vraiment envie de pouvoir se dire que Madara avait perdu autant que lui dans leur séparation. Hélas, ses sombres pensées de ce soir l’empêchaient tout à fait d’avoir ce genre de considération…

◈ Bon aller... Regarde, elle découvre calmement son nouveau chez elle. Je peux la laisser seule. Raconte-moi.

Hana rebranche un peu, son regard flou revenant se poser sur la petite chose qui truffe au sol, inspectait les lieux lentement, encore craintive… Et finalement il remonte les yeux jusqu’au joli visage de Madara, l’observant une seconde dans un silence quasi religieux. Dieu qu’il était beau ! Hana pouvait bien le penser non… ? Il l’avait d’ailleurs pensé dès le premier jour où il l’avait vu, au salon de thé. De toute façon, ce n’était pas pour rien qu’il lui avait très vite fait du rentre dedans sans doute… Mais là, ce soir, malgré ses cheveux emmêlés, ses vêtements sales et l’odeur de chien mouillé qu’il trimballait, Madara était magnifique. Et quand dans pareilles conditions vous trouviez votre ex parfait, c’est que vous étiez un peu foutu non ?

Le blond ouvre la bouche pour dire quelque chose, il ne sait pas quoi… Et finalement, bêtement, il assure d’abord :

◈ Chokoreeto. J’aime bien…

D’habitude ça les aurait peut être fait rire qu’il choisisse le nom en rapport avec la bouffe quoi ! Mais pas ce soir non. Parce que ce soir, Madara revêtait son costume d’ami exemplaire pour venir l’inviter entre ses bras forts afin de trouver un réel réconfort près de lui. D’ailleurs Hana ne tente pas de résister, venant au contraire plutôt se poser tout contre l’homme, venant lever le nez un instant pour caler ce dernier dans le cou de Madara histoire d’y retrouver ce parfum qui avait imprégné les draps du canapé et avant ça, à une époque tristement révolue : ses draps. Il connaissait cette odeur par cœur… Ce parfum, mélangé à des senteurs venues du salon de thé et à un peu de tabac froid.

Un baiser est déposé dans ses cheveux et Hana a un petit soupire d’aise, enfin. Ils n’avaient pas encore parlé et pourtant, il se sentait déjà plus rassuré et réconforté. De la couette dans laquelle il est assit, Hana extrait une jambe nue pour venir la passer par-dessus Madara, son pied se posant de l’autre côté des cuisses de l’homme sans que son bassin ne bouge de place. Ce genre de cajolerie, malgré tout, ils ne se l’étaient pas permit depuis leur séparation. Normal sans aucun doute mais ce soir, tant pis. De toute façon, Hana l’avait déjà comprit et le comprenait plus encore ce soir : il voulait encore de Madara dans sa vie. Il voulait encore emmêler ses doigts à ceux de l’homme alors qu’ils faisaient l’amour, venir se blottir contre lui dans la nuit sans s’en rendre compte parce qu’il avait un peu froid, lui sauter dessus en criant presque de joie pour une banalité et toutes les petites choses du quotidien plus ordinaires mais qui faisaient une vie de couple.

◈ Je ne t'ai pas souvent vu dans cet état... Tu sembles exténué et découragé. Je déteste ça. S'il y a quelque chose que je peux faire... N'importe quoi. Tu sais que tu peux toujours tout me demander.

Hana acquiesce, reconnaissant que ce soir, il était décidément d’une humeur des plus moroses.

◈ Un ami m’a dit des choses horribles, tout à l’heure, sur internt.

Le blond fait une pause, se calant un peu plus confortablement encore, le bout de ses doigts venant jouer avec une partie des motifs du t-shirt de Madara.

◈ Il s’est lancé dans un faux délire sur les vampires. Il m’affirmait coûte que coûte qu’ils existaient, que l’un d’eux avait tué sa mère et d’autres choses… Comme le fait que les meurtres des gens découvert à demi déchiquetés étaient l’œuvre de l’un d’eux justement.

Bien sûr, le côté « horrible » de la conversation n’y était pas encore, mais justement il y arrive :

◈ Et puis il a carrément suggéré que Ryu en était un. Qu’il était un vampire, tu te rends compte ? Et qu’il était… Je ne sais pas où.

Et finalement, ce qui lui fait presque le plus de peine, dans cette histoire, ce n’était pas forcément le fait qu’on ait saccagé la tombe de son aîné de cette manière.

◈ Si mon frère était toujours vivant, il ne nous aurait pas laissé sans le dire, n’est ce pas… ?

Il avait eu un lien très fort avec Ryu dans ses jeunes années et bien qu’ils aient toujours eu des caractères quasi diamétralement opposés, Hana n’avait pas été une exception dans les clichés qui disent qu’un jour ou l’autre, tous les petits frères veulent ressembler aux grands.

◈ En plus il est fou… Il voit des vampires partout et il m’a même dit que j’en avais sûrement autours de moi… Les gens ne respectent plus rien. Pas même la mort.

Hana lève un peu la tête comme il le peu pour voir Madara sans se décoller de lui. Il y était… Il y restait, point à la ligne.

◈ Parlant de folie et de suspicion… Tu ne m’as pas répondu quant à savoir ce que tu faisais près du port… ?

Et trop vite pour qu’il puisse retenir la question, Hana demande encore :

◈ Tu as des bons souvenirs de notre histoire ?



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Watanabe Madara


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MessageSujet: Re: À la rescousse de Chokoreeto feat. Hana   À la rescousse de Chokoreeto feat. Hana Icon_minitime1Sam 5 Mai - 4:11


Madara aurait aimé avoir la formule secrète pour réussir à sortir Hana de cet état léthargique dans lequel il n'avait pas souvenir l'avoir vu plongé auparavant. Quelque chose de réellement grave était arrivé et aussitôt, l'homme songe à mille et uns drames qui étaient probablement tous très loin de ce qui rendait Hana aussi morose. Mais l'être humain était ainsi fait et parfois, Mady était certain que c'était cent fois pire chez lui ! Après tout, il s'inquiétait toujours un peu trop pour les gens qu'il aimait profondément et quoi qu'on en dise, même si plusieurs de ses amis lui avaient reprochés de ne pas avoir un rythme de vie sain à encore être si près de son ex, le blondinet comptait toujours beaucoup pour le grand chasseur. De fait, le laisser dans un tel était était une idée qui ne lui avait même pas traversé l'esprit ne serait-ce qu'une fraction de seconde. Madara ne savait absolument pas quoi faire, mais il allait trouver.

Pendant un moment, le regard d'Hana va de la petite chienne qui, pour sa part, continue de fureter prudemment de gauche à droite, jusqu'à lui, puis de nouveau à l'animal minuscule. Madara ne peut qu'en resserrer sa prise autour des épaules du délicat jeune homme, lançant un regard inquiet au mur derrière lui comme s'il pouvait lui donner la réponse aux maux d'Hana. À ce moment, son regard tombe sur un cadre posé sur une table d'appoint, un peu poussé derrière un grand plat contenant un tas de trucs plus ou moins utiles qui n'avaient pas vraiment trouvés place ailleurs. Des élastiques, des trombones, leurs clés, quelques crayons bic qui n'écrivaient probablement plus, un briquet de la même marque, des allumettes... S'ils avaient parlés ensemble de ce cadre, ils auraient probablement rigolé en se disant qu'ils l'avaient oubliés, bêtes comme ils l'étaient.

Mais la vérité, c'est que la photo contenue dans le petit cadre acheté à une poignée négligeable de yen à un magasin du coin leur était à tous es deux chères, n'est-ce pas ? Ils étaient là, à demi-enlacés, tout sourire. Mady faisait les oreilles de lapin à Hana, qui faisait pour sa part une grimace en réponse à cette confrontation directe ! C'était un beau souvenir pas tant pour la photo elle-même que pour le moment qu'ils avaient passés cet après-midi là, ensemble. Et ils n'avaient aucunement envie de l'enlever de là, l'un comme l'autre. C'était peut-être pour cette raison que le cadre devait disparaître. Ils avaient bien raison... ce n'était pas sain. Et même si peut-être quelque chose brûlait encore entre eux, ce n'était pas sage de raviver complètement la flamme. Parce que Hana allait irrévocablement souffrir. Entre tous les mensonges qu'il devait professer et son « métier » de nuit qui le mettait en danger malgré lui, Mady était plus néfaste qu'autre chose dans la vie du blond maquilleur.

Et pourtant, au moment T, ça ne pousse Madara qu'à affermir sa prise encore une fois sur les épaules frêle, laissant Hana se lover entièrement contre lui alors qu'il lui assure apprécier le nom donné au chien, sans pour autant le faire d'une façon aussi enthousiaste qu'il l'aurait habituellement fait, que son opinion soit positive ou négative. Sa voix est probablement aussi vague que son regard et Hana ne semble guère plus habitué par les émotions qui le transportent habituellement. C'est douloureux à voir et ça l'est d'autant plus de constater que s'il connaissait la vérité, ce serait probablement ainsi qu'il finirait par réagir. Pas au début, parce que Hana s'enflammait toujours... Mais il finirait par comprendre l'atrocité du monde. L'atrocité des actes de son chevalier en armure scintillante... Madara se verrait déchu de ce titre un peu rocambolesque et tout aussi ringard qu'il semble être, il y tenait assurément ! Sans toutefois le mériter, semblait-il...

Doucement, Hana semble prendre ses aises à cette situation qui ne leur était pas complètement inconnue, au contraire. Le nez du jeune homme glisse dans son cou, lui arrachant un petit frisson qu'il contrôle plus ou moins bien. Madara détestait quand son corps le trahissait ainsi et avec Hana, ça avait toujours été le cas ! Il ne s'était jamais « habitué » aux caresses de l'homme. Elles lui semblaient toujours meilleures, toujours nouvelles sans l'inexpérience des premières fois avec un homme dont on ne connaît pas le corps. Une jambe nue passe par-dessus ses cuisses et pendant un moment, Madara ne peut que la contempler, l'envie d'y glisser la main se faisant fortement sentir. D'ailleurs, il tend une de ses grandes paluches... avant de se traiter mentalement d'idiot, la retenant ! Quelle idée d'abuser de son ex copain alors que de dernier était posé innocemment dans ses bras simplement pour trouver un peu de réconfort ! Il n'était pas ce genre d'homme, parole de Mady ! De fait, il reste sage, mais n'en bouge néanmoins pas... et ne s'empêche pas de jeter un dernier regard à cette jambe d'albâtre joliment dessinée. S'il y avait bien quelque chose d'attirant chez Hana, c'était ces jambes fines, coupées au couteau... et ses hanches rebondies, digne des plus belles femmes !

D'ailleurs, malgré lui, une de ses mains descend jusqu'à une de ces hanches féminines, attirant d'un mouvement Hana à lui, histoire qu'il passe un peu par-dessus ses cuisses. Puis, elle revient sagement se poser dans le dos du jeune homme, non sans avoir goûté à cette courbe divine avec ravissement. Madara se sentait une fois de plus un peu honteux et, surtout, assez profiteur, mais il était sûr d'une chose : ses sentiments envers Hana étaient et avaient toujours été nobles. De fait, il ne souillait absolument pas le bel homme de ses envies coupables ! Et pour finir de le convaincre qu'il n'était pas une sale racaille, Hana semble se détendre dans ses bras, après un soupir qui abondait en ce sens. Bien... Très bien. Mady lui-même avait soudainement l'impression de mieux respirer, maintenant qu'il savait qu'il était sur la bonne voie pour aider Hana !

Et voilà que soudainement, Hana sort de son semi-mutisme pour lui expliquer ce qui s'était passé. Madara fronce les sourcils dès le début, très peu ravit de cette histoire à propos d'un ami qui aurait blessé Hana. Et pour que le jeune homme ne l'ait pas tout simplement envoyé boulé avant de le bloquer et de ne plus y penser, c'est qu'il y était allé un peu fort. Et justement... la réponse tombe. Lorsque le mot « vampire » franchit le seuil des lèvres en pétale de rose de son ex copain, Madara se crispe pour de bon. Il en a même le souffle coupé et des papillons s'apparentant sûrement plutôt à des oiseaux de proie s'agitent dans ton estomac. Et plus Hana lui explique ce que cet imbécile ajoutait de minute en minute, plus les oiseaux de proie deviennent plutôt des avions, puis des fusées. Il se sentait tellement... tellement mal.

Parce que pour être sincère -ce qu'il n'était JAMAIS et ça le tuait !-, si Suzumi Ryu avait bel et bien été transformé en vampire, c'était une très très bonne raison pour ne pas aller voir sa famille. Pas par manque d'amour envers elle... mais chez les vampires, ça ne fonctionnait pas exactement comme ça... Surtout chez les très jeunes vampires. À dix ans -c'était bien le temps qui s'était écoulé depuis son décès, croit se rappeler Mady-, il ne pouvait probablement presque pas circuler librement sans que son père vampirique soit sur son dos. Mais peu importait de toute façon parce que c'était tout bonnement ridicule !! Ryu ne pouvait PAS être un vampire ! Mady refusait en bloc cette hypothèse et on ne pouvait même pas l'en accuser. Parce que sincèrement, quelles étaient les probabilités pour que ça arrive ? D'ailleurs, nul doute que ses craintes allaient se dissiper dans l'heure. Ne resterait que sa haine pour cet « ami » qui connaissait la vérité et qui l'étalait au grand jour au premier venu... Sur MSN, en plus ! Ce qu'il fallait être bête ! Doublement bête ! Et encore pire que ça !

Quoiqu'il en soit, Madara n'a sûrement pas le coeur à lancer des explications sur ce qui était, pour Hana, un mythe. De fait, le grand homme caresse doucement le dos de son ex copain dans le but ultime de l'apaiser une bonne fois pour toute. Après tout, ça fait toujours moins mal quand on en parle... non ?

« En effet... Ton frère serait assurément venu te voir. C'est ridicule comme idée. », assure-t-il, sa voix grave flanchant un peu au tout début, mais redevenant normale par la suite. Il était un peu anxieux, excusez-le... « Cet ami... ou supposé ami... est probablement dérangé. On ne peut pas vivre sa vie en croyant à des mythes au point d'en blesser les autres ainsi. Je suis en colère contre cet abrutit ! »

Et cette fois au moins, Mady était sincère ! Il n'était pas un homme violent, chasse vampirique mise à part, mais présentement il aurait déclaré sans hésiter qu'il allait tordre le cou à cet imprudent s'il le rencontrait ! Et il y avait de quoi... On ne balançait pas ainsi le secret des vampires à tout va. Si la population savait, ce serait encore pire car les vampires n'auraient plus à restreindre leur nombre de victimes pour ne pas se faire découvrir par les autorités... Ce serait la pagaille la plus absolue, quoiqu'en disent les bien pensants ! Néanmoins, ses pensées en reviennent au moment présent lorsque soudainement, les doigts fins et habiles d'Hana glissent contre son torse, dans le but plus ou moins avoué de suivre les motifs de son t-shirt, semble-t-il. L'homme baisse la tête pour les observer un moment, captivé par ce simple mouvement qui lui rappelait mille et uns souvenirs. Une question fuse toutefois... et elle n'a rien pour l'aider à décompresser !

Madara pousse un petit soupir en jetant une oeillade à la chienne qui s'est finalement couchée sous la table basse du salon. Il allait vraiment lui donner un bain tantôt... et prendre sa douche en même temps, tiens ! Comme ça, ils n'allaient pas en foutre partout dans la salle de bain au cas où Chokoreeto n'aimait vraiment pas l'eau ! Alors... Qu'est-ce qu'il fichait au port à cette heure, huh ? Heureusement, avec des années de pratique, Mady avait acquérit des compétences certaines dans la manipulation de fausses excuses. C'était la façon chouette de dire qu'il était devenu un sale menteur et que ça le répugnait au plus haut point.

« J'ai quelques copains qui bossent au port. Ils finissent souvent tard et du coup, plutôt que de retourner directement chez eux, ils font des parties de Mah Joong dans un des entrepôts avec quelques bières, tout ça... », explique lentement Madara, tout en s'enfonçant un peu plus dans le canapé sans pour autant en relâcher Hana. Il était lessivé, tout à coup. Rapidement, il ajoute : « Je n'ai pas bu, hein ! »

Parce que Hana l'avait déjà taclé sur le nombre de canettes d'Asahi qu'il était capable de laisser derrière, m'enfin... Il n'avait jamais eu l'alcool mauvais, attention ! Mais bon, c'est vrai que parfois, il profitait de sa grande taille qui lui avait visiblement conféré une bonne résistance à l'alcool... Entre autre, du moins. Quoi qu'il en soit, si Mady se croyait sortit de l'auberge, c'est qu'il avait assurément oublié qu'Hana était doué pour le pousser dans des zones de dialogue dans lesquelles il était difficile de jongler sans briser un verre ! Et voilà que le beau jeune homme lui demande s'il avait de jolis souvenirs de leur relation. Le regard de Madara se voile un moment. Comment pouvait-il poser une telle question ? La réponse était tellement évidente !

« Bien sûr, Hana... Quelle question. Pourquoi est-ce que je n'en aurais pas ? », commence-t-il, sans une once de reproche dans la voix, néanmoins. Il baisse la tête vers le maquilleur, plongeant un moment son regard dans celui du blond, le coeur un peu gonflé. Parce que quelque chose était en train de se produire. Même lui pouvait le voir... Il continue tout de même. « Je n'ai jamais regretté avoir eu cette relation. C'est assurément et sanas l'ombre d'un doute la plus belle que j'ai eu. Pourquoi est-ce que tu en douterais soudainement ? »

Il prend une petite inspiration avant de finalement relever la tête, attirant à nouveau le jeune homme à lui pour l'inviter à poser sa tête contre son épaule.

« Est-ce parce que toi, tu n'en as pas ? », fini Madara, la petite pointe de douleur qu'il ressent à cette idée lui transperçant la voix brièvement.


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Suzumi Hana


Suzumi Hana

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MessageSujet: Re: À la rescousse de Chokoreeto feat. Hana   À la rescousse de Chokoreeto feat. Hana Icon_minitime1Lun 7 Mai - 11:58




Madara ne repousse pas ce petit moment de tendresse entre eux. Au contraire, il le serre un peu plus fort contre lui et Hana se love entièrement, profitant de cette étreinte. Ils avaient beau être restés très proche l’un de l’autre, il y avait tout un tas de chose qu’ils s’étaient interdit… Et beaucoup de « bonnes résolutions » qu’ils avaient prises pour mettre une sorte de distance invisible entre eux. Par exemple, ce petit surnom qu’Hana n’aimait pas… « Han »… Madara l’avait toujours utilisé avec bienveillance alors le petit blond ne s’était jamais réellement braqué mais… Voilà quoi.

Il y avait aussi ces soirées devant la télé… Il leur arrivait certes encore de s’y retrouver le temps d’un film mais chacun avait son bout de canapé alors qu’avant, Hana venait rapidement capturer un peu de la chaleur corporelle de son copain parce que Mady savait être une vraie bouillotte. Il s’endormait une fois sur deux dans ses bras, oubliant jusqu’au film et parfois même il se réveillait le lendemain matin dans leur lit sans se souvenir y être revenu de lui-même.

Ou bien la tête de Madara… Cette façon qu’il avait de lever les yeux au ciel quand le téléphone sonnait et qu’Hana se jetait dessus avant d’avoir un « Maman ! » qui signifiait clairement qu’il en avait pour une bonne heure. Ces sourires qu’ils avaient juste avant de lui faire une surprise et qui le trahissait, cette manière de faire le pitre quand il se sentait découragé ou encore ce petit air surprit ou coupable lorsqu’il pétait un câble. Tout ça avait un peu changé, malgré tout. Et c’était triste, en rajoutant à son état morose. Pourtant, à se retrouver à présent entre ces bras forts, contre ce torse délicieusement sculpté qu’il connaissait par cœur, Hana se sentait plus que jamais à sa place.

Il ne voulait pas quitter ce giron réconfortant et il ne voulait pas non plus qu’un autre y ait droit. Egoïste ? Et alors ?! Madara avait été « à lui » pendant une longue période malgré tout… Et s’ils s’étaient quittés, ils n’en étaient pas moins encore « amis ». Hana n’avait jamais été partageur et ce dès le premier jour où il avait volontairement fait de jolis sourires à Madara. Le maquilleur avait toujours été compétitif et le cœur de Mady avait toujours été, quoi qu’on en pense, sa plus jolie victoire et récompense. A présent, il avait un peu peur de ne pas l’avoir assez exprimé.

Comme on dit, c’est toujours lorsque l’on perd quelque chose qu’on se rend compte à quel point ce quelque chose était précieux. A quel point on pouvait y tenir. Et Madara, ça avait été l’homme de sa vie, rien que ça.

Du coin de l’œil, le blond aperçoit une grande main qu’il sait tout aussi chaude que large s’approcher de sa cuisse. Il ferme les yeux, retenant presque sa respiration, attendant de sentir les doigts de Madara glisser sur sa peau nue… Il en frissonne presque déjà mais… Mais rien. Parce que Madara à suspendu son geste avant de se raviser et pendant une seconde, Hana a l’impression qu’il va éclater en sanglot ! Tant pis si c’était puéril ! Il n’aurait pas su l’expliquer mais là, tout de suite, à cet instant précis… Il avait tant désiré que Madara le touche qu’il était bouleversé que ce ne soit pas arrivé !

Heureusement, si Madara n’a pas ainsi caressé, il vient néanmoins le prendre un peu plus fort dans ses bras, l’attirant un peu plus contre lui et Hana ne se fait pas prier, grimpant un peu sur les cuisses de son ex amant, ne brisant pas le moins du monde leur proximité… Et il a un petit frisson, tout de même. Cette étreinte était plus intime que jamais malgré tout. Les mains de l’homme qu’il aimait –il ne se mentait plus à ce moment précis- et qu’il désirait était posé sur son corps… Lui-même posé contre celui de Madara… On en aurait frissonné à moins n’est ce pas ?

Par la suite, Madara est parfait, comme d’habitude. Il se crispe, s’emporte un peu, s’énerve. Et ça fait du bien ! Parce que bon, fallait pas se voiler la face : Hana avait envie que Madara le plaigne ! Envie qu’il console ! Mais aussi, envie qu’il joue les princes en armure ! Et voilà que Mady se dressait contre le vilain dragon qui lui avait fait du mal alors que demander de plus ?

◈ En effet... Ton frère serait assurément venu te voir. C'est ridicule comme idée.

Hana acquiesce, ayant un petit tressautement d’épaules comme s’il allait se mettre à pleurer ou sangloter. Il n’en est cependant rien et le jeune homme se contente de se lover encore plus fort si c’est possible contre Madara, s’enivrant délicieusement de son parfum.

◈ Cet ami... ou supposé ami... est probablement dérangé. On ne peut pas vivre sa vie en croyant à des mythes au point d'en blesser les autres ainsi. Je suis en colère contre cet abrutit !

C’était bête mais la colère de Madara l’apaisait tout à fait ! Alors d’accord, il était encore contrarié et même probablement en colère ! Mais la réaction du gérant lui était bénéfique, agissant comme un baume sur ses plaies douloureuses.

Madara avait toujours eu cette sincérité dans la voix qui faisait qu’Hana n’avait que rarement douté. Parce qu’en soit, Madara ne savait pas garder les surprises ou les secrets. Du moins… Oui bon… Evidemment, l’épisode de la cuisine avait changé beaucoup de chose sans doute dans ce point de vu… Mais ça n’empêchait pas Hana d’être certain qu’Ani avait réellement frustré Madara et que ce dernier l’était parce qu’il lui avait fait de la peine ! C’était toujours valorisant !

L’explication quant à sa présence sur le port tombe… Et comme Hana est en mode « récupération » d’une certaine manière, il a une petite pointe de jalousie pour ces types qui avaient retenu « son homme » ! Qui l’avaient empêché de revenir à la maison, vers lui ! A cause d’eux, il était resté sur msn avec un idiot plutôt que d’essayer d’amadouer Mady, voilà ! En tout cas, de fait, il ne cherche même pas à discuter ou décortiquer cette excuse. De toute façon, il n’en avait pas envie ! Pourquoi l’aurait-il fait ?

Et finalement, l’instant de vérité. Celui où il est temps pour Madara de lui dire s’il avait d’agréables souvenirs de ce qu’ils avaient été. Un duo, une équipe, un couple… Et tellement d’autres choses !

◈ Bien sûr, Hana... Quelle question. Pourquoi est-ce que je n'en aurais pas ?

Hana lève un bras pour le passer autour du cou de Madara, se redressant légèrement pour le serrer ainsi contre lui. Son regard se lève alors sur l’autre homme qui garde ses yeux dans les siens, lui faisant à nouveau presque retenir sa respiration. Tant pis s’il était mièvre mais décidément, Madara lui avait rarement semblé, ces derniers mois –années- aussi désirable qu’à cet instant précis ! Son teint halé, chaud, épicé… Ses lèvres rondes qui formaient une petite moue malgré tout surprise par sa question… Ses jolis yeux sombres qui débordaient toujours de quelques sentiments…

◈ Je n'ai jamais regretté avoir eu cette relation. C'est assurément et sanas l'ombre d'un doute la plus belle que j'ai eu. Pourquoi est-ce que tu en douterais soudainement ?

Un sourire revient flotter sur les lèvres d’un Hana qui ressent un immense soulagement à ce complément d’information. Il hoche la tête négativement quand Madara lui demande pourquoi il devrait se mettre à en douter à présent, histoire de lui faire comprendre que justement, il n’en doutait plus.

◈ Est-ce parce que toi, tu n'en as pas ?

Il y a ce petit éclat de verre qui entaille la voix de Madara dans cette question. Et de fait, résistant, Hana ne vient pas reposer sa tête contre son épaule, venant écarter la main qui tente de l’y contraindre sans forcer. Son regard reste dans celui de Madara et finalement, Hana passe convenablement à califourchon sur les cuisses de l’autre homme. Avec beaucoup de douceur, il vient passer le bout de ses doigts sur son visage, éloignant une mèche sombre du regard de Mady, caressant une pommette haute, une joue où se creusait parfois une petite fossette lorsqu’il souriait…

Hana reste ainsi silencieux, poursuivant ses caresses avec légèreté comme s’il avait entreprit de découvrir le corps de Madara alors qu’il le connaissait pourtant… Par cœur !

Sa main passe sur une épaule et descendant le long du bras, il s’arrête sur le bas de la manche du t-shirt pour relever cette dernière, dévoilant un tatouage dont il connaissait tout à fait la signification. Il avait cru que Madara s’était moqué de lui en la lui donnant, après se l’être fait faire… Cette jolie geisha qui cajolait avec douceur un tigre particulièrement féroce. Mais finalement, même si c’était le cas –ce dont il doutait- ils y pensaient toujours n’est ce pas ?

Les doigts d’Hana passent de manière plus appuyée sur le tatouage avant qu’il n’y pose toute la paume et finalement, se penchant doucement, Hana vient déposer un baiser juste sous la ligne de la mâchoire de Madara. Son cœur bat la chamade à ce premier baiser et pourtant, il en dépose un second au même endroit, se permettant même de darder le bout de sa langue pour goûter doucement à cet épiderme là. Un frisson le prend aussitôt et imperceptiblement, Hana vient cambrer légèrement les reins, déposant son bassin contre celui de Madara alors qu’un nouveau baiser est déposé sur la peau chaude, au dessus de la ligne de la mâchoire cette fois.

Un autre encore, sur le bas de ses joues… Puis un autre à la commissure des lèvres de Madara et puis Hana vient survoler les lèvres de l'homme, ayant un frisson cette fois quasi violent.

◈ Je n’ai que ça.

Sa main sur le bras de Madara remonte dans la nuque de ce dernier alors qu’il vient réclamer un baiser, un vrai cette fois, en ayant besoin et ayant besoin de plus encore cette nuit, sans fausse pudeur.

Et oui : c’est tout ce qu’il dirait…


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Watanabe Madara


Watanabe Madara

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MessageSujet: Re: À la rescousse de Chokoreeto feat. Hana   À la rescousse de Chokoreeto feat. Hana Icon_minitime1Jeu 10 Mai - 22:31


Madara n'est peut-être pas l'homme le plus vif d'esprit qu'on trouve sur Terre, surtout concernant tout sujet gravitant autour des doux sentiments et de l'attirance physique. Néanmoins, il aurait réellement dût savoir qu'il se passait quelque chose de plus important que ce qu'il aurait cru au premier abord lorsqu'il réalisa qu'Hana ne disait pour ainsi dire... rien du tout. Ce n'était pas habituel. L'homme qu'il avait aimé et pour qui il avait toujours des sentiments souvent doux, parfois contradictoires, était une vraie pipelette ! Même lorsqu'ils s'étaient séparés, Hana n'avait pu se contraindre à dire les formules d'usage. Il en avait rajouté. Et Madara ne s'était pas énervé, parce que c'était habituel, chez le petit maquilleur blond. Rien ni personne ne pouvait réellement faire taire Hana et sa personnalité bouillonnante d'énergie ! Alors pourquoi est-ce que soudainement, se contentait de gagner un peu de proximité tout en lui faisant de jolis yeux de biche ?

Mais bien sûr, Mady est de ces hommes clichés qui ne comprennent rien à tout ça tant qu'on ne le leur met pas bien sous le nez, voire un peu plus dans le cas présent. Parce qu'un Hana qui se fait un peu plus câlin qu'à l'habitude, c'est certes dérangeant -ça vous rappelle une tonne de souvenirs parfois un peu douloureux !-, mais pas très exceptionnel. Après tout, le jeune homme avait besoin de se faire réconforter... D'être consolé. Madara était la personne appropriée pour ça, alors exit le questionnement existentiel ! Il accueille sans hésiter Hana sur ses cuisses, puisque de toute façon, c'est lui qui avait amorcé le mouvement. À ce moment précis, Madara avait seulement remercié le ciel de ne pas avoir été repoussé comme s'il n'était qu'un vulgaire goujat ! Un petit frisson traverse l'échine de son ex et le grand chasseur resserre l'étau de ses bras autour de la taille mince de celui-ci.

Puis, si pas un sanglot, néanmoins un fort tremblement des épaules d'Hana le crispent un peu. Il ne voulait pas voir le jeune homme pleurer... C'était beaucoup trop déconcertant et douloureux. Et cet « ami » ne méritait assurément pas les larmes du maquilleur ! D'ailleurs, alors que la barrière qui retient les larmes d'Hana semble s'amoindrir sans jamais flancher complètement, Mady se sent de plus en plus en colère contre celui qui l'avait mis dans cet état. On avait pas idée d'être aussi ridiculement mesquin ! Cependant, là où Madara commence à arrêter de penser à ce petit malin de la toile, c'est lorsqu'un bras fin s'enroule autour de son cou et que la tête d'Hana trouve appui contre son épaule. L'homme n'ose plus trop bouger, se demandant un peu ce qui était en train d'arriver... mais dans le fond, ne le lisait-il pas tout au creux des pupilles de son ex ? Est-ce qu'il était prêt à nier la situation qui s'installait doucement rien que pour être plus confortable ? Il est clair qu'il valait mieux être prudent... Mais les barrières de Mady s'effritent lentement alors qu'Hana se faire tendre.

Tendre comme « avant ». Caressant son visage comme s'il prenait un plaisir indéfinissable à le redécouvrir. Madara ne comprenait pas ce genre de réaction de la part du bel homme. Il ne se trouvait pas spécialement attirant lui-même et s'était toujours demandé comment il avait pu attraper dans ses filets un si joli papillon... Ou peut-être était-ce le papillon qui l'avait attrapé, mais alors pourquoi ? Néanmoins, Hana semble toujours avoir autant de plaisir à caresser chaque parcelle de sa peau et forcément, alors que les longs doigts fins et habiles du maquilleur passent sur le tatouage qu'il s'était fait en son honneur, Madara frissonne légèrement, plus du tout habitué à ces délicieuses attentions qu'il n'aurait réellement échangé pour rien au monde. Rien... sauf une sécurité assurée pour Hana. Et avec lui, un chasseur de vampires, il n'était assurément pas en sécurité. C'était même tout le contraire et ça tuait Mady rien que d'y penser...

Le grand Japonais ferme les yeux alors que ne se contentant plus uniquement de caresses superflues, Hana approche lentement son visage du siens. Il sent tout d'abord le souffle chaud et régulier de l'homme contre sa mâchoire, puis ses lèvres en pétales de rose qu'il avait tant caressé des siennes. La douceur de cette chair charnue lui arrache un petit grognement rauque. Madara n'était qu'un homme qui n'en avait pas touché un autre depuis trop longtemps. Et qui avait, dans les bras, que pour lui, celui qui avait un jour ravit son coeur et son corps. Car à ce sujet, Mady n'allait pas se mentir... L'union ultime, il ne l'avait vécu qu'avec Hana, bien qu'il y ait eu d'autres hommes dans sa vie et dans son lit. Mais rien n'avait jamais été comme avec Hana. Ils se connaissaient par coeur. Parfois même, Madara était certain qu'il avait laissé filer son âme soeur. C'est fou de ne pas essayer de la rattraper, pas vrai ?

C'était vraisemblablement ce qu'essayait de faire Hana, néanmoins, alors que sa langue se met de la partie, goûtant à son épiderme chaud et hâlé. Les jolies hanches en sablier se cambrent et Madara ne peut que les attraper avec plus d'assurance, plaquant son propre bassin contre celui du jeune homme. Une alarme se déclenche dans sa tête, mais il a encore assez de naïveté pour la repousser un moment, laissant le langoureux blond embrasser sa joue, puis la commissure de ses lèvres... avant de survoler celles-ci des siennes, dans le but avoué de lui prendre un baiser. Et les paroles qui suivent marquent un peu le coup final. Hana lui déclare sans hésitation aucune qu'il n'avait que de bons souvenirs de cette époque où ils ne faisaient qu'un. Où il y avait un « nous » entre eux. Est-ce que c'était trop fleur bleu que de s'accrocher désespérément à cette déclaration ?

Une des larges mains de Madara s'éloigne des hanches fines pour se poser sur la mâchoire d'Hana. Il rouvre finalement les yeux, observant le joli minois si près du siens... et finalement, ne pensant même plus rationnellement, il capture ses lèvres des siennes pour un baiser comme il n'en avait plus échangé depuis leur relation. Rien n'était mort... Rien du tout. Des émotions intenses se prennent d'un Madara qui en perd momentanément la tête. Il darde le bout de sa langue contre la lèvre inférieure d'Hana, pulpeuse à souhait, goûtant à ce mélange de miel et de tabac froid qui avait toujours fait son bonheur. De longs frissons remontent dans son dos, sur ses bras. Et pourtant... Le signal d'alarme revient, entêtant. Vampires...

« Non... »

Mady repousse Hana et pourtant, une détresse pure se lit sur son visage. Mais, ça devait arrêter là... Il en avait déjà trop fait. Tout ce qu'ils pouvaient encore faire, c'est se déchirer. Ils l'avaient fait une fois, alors qu'est-ce qui les empêcherait de recommencer. Au sol, Chokoreeto les regarde avec une crainte polie, comme si elle pouvait se douter que quelque chose d'important se préparerait. Mais Madara n'a d'yeux que pour cette jolie nymphe qui venait sûrement de se faire repousser pour la première fois. Pouvait-on être sain d'esprit et dire « non » aux charmes d'une telle créature ? C'est pourtant ce qu'il venait de faire, les mains certes tremblantes, la voix chancelante, mais l'esprit à présent clair.

« Je vais te blesser... Ne fais pas ça. », déclare lentement Madara, incertain des mots à adopter. Il n'avait jamais été doué pour ce genre de chose et pourtant, ça devait arrêter là. Ce soir. Et il n'y avait que lui pour empêcher qu'Hana souffre. « Tu ne sais pas... Tu ne sais rien, Hana. Ça ne peut pas continuer. »

Il y avait des explications qui suivraient, oui... Mais tout d'abord, Madara force le petit blond à retrouver le confort du canapé avant de se lever. Le grand chasseur tremble de la tête aux pieds, c'en est sûrement ridicule à voir... Mais bon sang, son corps était tout à fait réceptif à Hana... ainsi que son coeur. L'homme glisse une main dans son visage, ne sachant trop par où commencer... Et parce qu'il fallait vraiment que ça arrête une bonne fois pour toute, il fini par avouer ce qu'il n'avait jamais osé.

« Je te mens, Hana. Je te mens... presque toujours. Sur mes activités du soir. Sur mes blessures. Sur mes... prétendus amis qui jouent au mahjoong... », explique lentement Madara, ne le faisant pas par plaisir. D'ailleurs, il en est tout retourné. « Et ça me tue de savoir qu'à chaque fois que tu poses une question, je suis obligé de te mentir. Pour que tu sois en sécurité... Pour ne pas te blesser davantage... Je ne fais pas de combats de rue. Je n'ai jamais eu d'accident de voiture. Je ne ferme jamais la boutique plus tard que prévu. Je n'ai pratiquement pas d'amis avec qui sortir la nuit. Je ne suis jamais bloqué dans le trafic. »

Il y a un moment d'hésitation... et finalement, Madara assure, la voix enrouée, sa gorge lui faisant l'impression de s'être rétrécie considérablement et ses yeux s'embuant, sa fierté retenant le reste :

« Mais je ne t'ai jamais été infidèle non plus. Je n'ai jamais cessé de t'aimer ou de te respecter. Et mes mensonges ont pour seul but de te protéger. »

Et il n'en dirait pas plus... Parce qu'il était allé beaucoup plus loin qu'il ne l'aurait dût, ce soir... Il imaginait déjà son grand-père. L'homme lui aurait fait la morale des heures durant... Et peut-être qu'il n'aurait pas tout à fait eu tort...


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Suzumi Hana


Suzumi Hana

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MessageSujet: ๑   À la rescousse de Chokoreeto feat. Hana Icon_minitime1Sam 12 Mai - 18:41



Ce baiser qu’ils échangent, il avait le goût d’une autre vie, d’une autre époque. Celle pendant laquelle ils n’avaient pas à se demander si ce qu’ils faisaient était bien ou pas… Si les bonnes mœurs n’allaient pas en être froissées. C’était une délivrance tout autant que du poison mais dieu… Que ce poison était sucré sur la langue d’Hana. La fougue qu’il retrouve chez Madara, il se rend compte avec surprise qu’elle par contre, il l’avait presque oublié… Cette façon que l’homme avait de dominer un bref instant le baiser avant de le laisser reprendre une place égale… Ces saveurs qui n’appartenait qu’à lui, ces papillons qu’il faisait naître dans son estomac…

S’il l’avait pu, Hana aurait prolongé ce baiser indéfiniment et d’ailleurs, cette nuit, il aurait partagé bien plus que ce « simple » baiser. Il aurait redécouvert Madara de manière toute biblique… Son corps, ses blessures, ses zones érogènes qu’il n’avait pas oublié mais qui avaient peut être évoluées… Il aurait glissé sa langue sur son corps, l’aurait réapprit du bout des lèvres, l’aurait fait gémir encore et encore, rien que pour entendre cette voix grave que Madara avait encore plus pendant l’amour.

Mady, il s’en souvient, avait tendance à se déprécier. Ou tout au moins à se penser moins désirable qu’il ne l’était. Peut être qu’il n’était pas le pur canon nippon avec son faciès très marqué mais… Mais à lui ça lui plaisait… Son corps taillé, ses mains immenses, son visage aux « petites imperfections parfaites »… Le maquilleur n’aurait pas pu décrire ces frissons qui l’avaient toujours prit lorsque la très hautes silhouette de Madara se superposait à la sienne lorsque l’homme venait réclamer un moment charnel. Hana était peut être caractériel mais il ne jouait pas systématiquement les amazones et Madara avait indéniablement réussi à l’apprivoiser, capturant la petite personne qu’il était entre ses bras forts et ses longues mains…

Le fait qu’à cet instant précis, Madara semble à ce point réceptif et participatif ne lui aurait jamais laissé prévoir que la nuit se termine autrement que d’une de ces manières délicieuses qu’ils avaient autrefois de le faire. Cependant…

๑ Non…

Hana est pour le moins… Saisit. Madara vient de le repousser alors même que ses mains s’aventurant lentement mais sûrement sous le t-shirt de l’homme, alors qu’il le goûtait à nouveau enfin. C’était un peu comme si on lui avait mit une délicieuse pâtisserie sous la main et qu’on avait attendu qu’il ait croqué dedans pour lui dire « surtout, ne la mange pas ».

Madara lui apparaît désespéré mais il est tellement sous le choc qu’il ne réalise pas vraiment, se contentant de fixer l’autre homme sans comprendre, à deux doigts de se mettre à pleurer. « Non ». Rien à faire, il ne comprenait pas pourquoi Madara mettait soudainement fin à un peu de réconfort qu’ils désiraient assurément tous les deux. Ce n’était pas un manque de modestie non… C’est juste que Madara pouvait sûrement feindre bien des choses mais pas ces frissons qui avaient parcouru son corps pendant ce bref instant où ils avaient été prêts à se donner à nouveau l’un à l’autre.

๑ Je vais te blesser... Ne fais pas ça.

L’incompréhension d’Hana grandit, son cœur bat la chamade et pourtant, Hana à l’impression qu’il est prit dans un étau qui l’empêche de se gonfler autant qu’il devrait, lui créant comme une douleur mordante dans la poitrine.

๑ Mais…

๑ Tu ne sais pas... Tu ne sais rien, Hana. Ça ne peut pas continuer.

Les mots le frappent un peu violemment alors que Madara le repousse un peu plus, l’obligeant à se poser correctement dans le canapé alors que lui-même se lève, sûrement tourmenté mais prit par ses propres incompréhension, Hana peine à assimilé tout ça… Ses yeux s’embuent et ses lèvres tremblent légèrement alors qu’il réalise un peu à retardement que Madara ne veut plus de lui. Un hoquet larmoyant le prend mais Hana vient poser une main sur ses lèvres pour tenter d’en retenir d’autres, plus triste qu’humilier par le geste de l’autre homme.

๑ Je te mens, Hana. Je te mens... presque toujours. Sur mes activités du soir. Sur mes blessures. Sur mes... prétendus amis qui jouent au mahjoong...

Cette fois, les larmes commencent à déborder. Elles glissent alors, translucides, de ses longs cils pour venir rouler sur ses joues, allant ensuite s’écraser sur ses cuisses puis l’oreiller qu’il attrape pour le serrer fort contre lui. Hana voudrait que Madara s’arrête, qu’il ne lui dise pas « la vérité » parce que si en réalité il aurait aimé la connaître, l’avoir toute nue d’un seul coup était rude. Pas parce qu’elle parlait de vérité non… Mais plutôt parce qu’elle parlait de mensonge.

๑ Et ça me tue de savoir qu'à chaque fois que tu poses une question, je suis obligé de te mentir. Pour que tu sois en sécurité... Pour ne pas te blesser davantage... Je ne fais pas de combats de rue. Je n'ai jamais eu d'accident de voiture. Je ne ferme jamais la boutique plus tard que prévu. Je n'ai pratiquement pas d'amis avec qui sortir la nuit. Je ne suis jamais bloqué dans le trafic.

Les larmes deviennent de véritables sanglots à mesure que Madara en rajoute. Il est bouleversé, ça s’entend à sa voix, ça se remarque à ses gestes saccadés… Et le blond l’est tout autant, pleurant à présent tout son saoul. Il avait beau avoir une certaine pudeur à ce niveau là en général et cacher sa tristesse sous une bonne dose de caractère flamboyant, « maintenant » n’était pas le bon moment pour qu’il lève ce genre de barrière. Il était fatigué, avait eu une soirée sur msn éprouvante, s’était fait repousser par l’homme qu’il aimait et à présent, ce dernier admettait lui avoir mentit… Depuis toujours en fait. Il avait le droit de pleurer un peu non ? Sûrement même d’être en colère aussi… Peut être d’ailleurs que la seule raison pour laquelle il n’explose pas ou quelque chose de similaire, c’est parce que Madara semble déjà tant souffrir que remuer le couteau dans la plaie n’en ferait pas d’avantage. Et ça ne le soulagerait pas. Pas tout de suite en tout cas… Il n’y avait donc pas d’énergie à gaspiller là dedans.

Hana continu donc de sangloter bruyamment, incapable de parler, incapable de seulement regarder Madara d’ailleurs, le visage enfouit dans son oreille, y étouffant quelques cris désespéré, ne sachant plus trop où il en était entre sentiment de trahison et d’amour. Il n’avait jamais autant réalisé qu’on disait vrai lorsqu’on disait que l’amour et la haine étaient jumeaux.

๑ Mais je ne t'ai jamais été infidèle non plus. Je n'ai jamais cessé de t'aimer ou de te respecter. Et mes mensonges ont pour seul but de te protéger.

Peut être que plus tard, en y repensant, cette conclusion lui ferait bien. Du moins un peu… Peut être qu’elle rendrait le souvenir de cette « conversation » moins pénible qu’elle ne l’était… Mais pour le moment, ça le fait simplement redoublé de sanglot. Et le pire, c’est qu’Hana pensait que Madara continuerait… Qu’il aurait d’autres choses à dire. La vérité tien par exemple… Il lui avait montré ses mensonges… Ne pouvait-il pas lui montrer la vérité ?

Visiblement pas. Parce que le silence se fait, ne laissant que le vrombissement du frigo de la cuisine et de l’ampoule du plafonnier pour toute bande sonore. Madara lui-même semble avoir arrêté de respirer. Bon certes… Il y a lui qui continu de pleurer aussi mais ça se calme un peu… Tout doucement.

Un petit gémissement canin se fait entendre sous la table basse et Hana relève la tête de l’oreiller pour voir une Choko couchée qui néanmoins piétine un peu, comme rampante, dans sa direction avant de faire le double du chemin dans l’autre sens, coinçant son museau entre ses pattes et lançant un regard larmoyant à Madara. Les bêtes étaient réceptives à ce genre d’émotion sans doute.

Le regard rougit et gonflé d’Hana en revient à son ex et étirant le bras, il vient saisir un mouchoir, puis deux, puis trois, quatre, cinq… Dans une boîte à mouchoir, les laissant traîner à côté de lui avant de venir se moucher.

๑ Tu attends vraiment que je te le demande ?

En plantant son regard dans celui de Madara, Hana y lit… Tout ce qu’il savait déjà. Madara ne voulait pas qu’il demande non. Parce qu’il ne comptait pas lui répondre. Ca se lisait sur son visage… Pourtant, il le fait quand même :

๑ Qu’est ce que tu faisais de tout ce temps alors ? Où est-ce que tu t’es blessé ?

Et des centaines d'autres questions. Une pour chaque mensonge, mais surtout :

๑ Pourquoi tu m’as mentit ?

« Pour son bien » oui. Mais c’était plus que complètement abstrait pour lui…

๑ Je t’aimais moi !

C’était sortit avec force et c’est avec encore plus de force, dans un nouveau sanglot, qu’Hana affirme :

๑ Et je t’aime encore !

Puis finalement il se lève, entraînant la boîte à mouchoir avec lui pour se diriger jusque dans la chambre. Arrivé là, il jette la boîte sur le lit avant de claquer la porte avec force. Finalement il se ravise, la rouvrant pour voir Madara, observant sa haute silhouette déconfite…

๑ Si tu ne me dis pas la vérité, ce n’est pas la peine de me parler !

Et pourtant, inexplicablement, plus encore qu’il y avait quinze ou vingt minutes, Hana aurait tout donné pour que Madara défonce cette porte et lui fasse perdre la tête. Tout donné pour ne pas avoir à repenser à… Tout ça, en fait. Plus que jamais il avait envie de reconquérir l’autre homme et il se haïssait un peu pour ça…

Les blessures du cœur, ça guérit, un jour… ?


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Watanabe Madara


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MessageSujet: Re: À la rescousse de Chokoreeto feat. Hana   À la rescousse de Chokoreeto feat. Hana Icon_minitime1Mer 16 Mai - 6:55


Dès lors qu'Hana émet une faible protestation annonciatrice du déluge qui suivra, Madara sent son coeur se tordre en deux, comme si deux mains géantes se plaisaient à en extraire un quelconque liquide. La douleur est limite insupportable et pourtant, il continue, conscient de ce regard onyx qui s'humidifie de plus en plus et sachant fort bien qu'il était l'unique responsable des douleurs morales d'Hana. Au moins pouvait-il encore se féliciter de ne pas mettre physiquement le jeune homme en danger, sûrement... C'était néanmoins une bien piètre consolation en ce moment et rien ni personne n'aurait pu le consoler, tout comme Mady commençait à douter de pouvoir un jour consoler Hana. Il songe un moment au fait que le blond trouvera un jour du réconfort dans d'autres bras que les siens... et même s'il n'espérait que le meilleur pour le maquilleur, cette pensée le révolte !

Hana éclate pour de bon en sanglots et Madara ne bouge pas, impuissant, ne sachant absolument pas quoi faire. Il est évident qu'il aimerait le prendre dans ses bras, l'apaiser... Mais pour quoi faire ? Pour qu'ils se retrouvent dans la même position que quelques minutes plus tôt ? Pour qu'il le déchire à nouveau ? La petite chienne semble déjà toute réceptive aux états d'âme d'un Hana tourmenté. Elle geint un peu, semble vouloir approcher le jeune homme, puis s'éloigne, toujours craintive. Madara a un petit regard découragé pour l'animal : elle semblait partager son dilemme. L'homme glisse ses bras autour de son torse, détournant le regard, ces sanglots poignants l'atteignant plus que jamais. Jamais il n'en avait été l'investigateur et peut-être était-ce là toute la différence de ce qu'ils vivaient ce soir.

Et finalement, Hana pose des questions... auxquelles Mady reste résolument muet. Il n'avait rien à y répondre et la détresse qui se lisait dans son regard parlait plus que des mots vides de sens l'auraient fait. Un fort tremblement parcours le corps de Madara alors qu'Hana lui avoue l'aimer encore. C'était des paroles qu'il aurait dût louer... mais elles lui faisaient l'effet d'un fouet s'abattant rudement dans son dos scarifié. Ça aurait été tellement plus simple si l'amour était mort des deux côtés, mais voilà qu'ils se découvraient des sentiments toujours puissants. C'était déstabilisant et ça n'allait pas du tout avec ses intentions de protéger Hana... ou de le rendre heureux. Car pourrait-il vraiment être bien dans cette relation en sachant que Mady lui mentait constamment ? Pour être sincère, l'avoir avoué au petit blond était assurément un poids de moins sur les épaules du grand chasseurs. Mais ce dernier craignait avoir fait plus de tort que de bien à la délicate fleur.

Alors Madara reste là, impuissant, observant la jolie nymphe se sauver vers sa chambre, apparemment désespéré. La porte claque une fois, mais s'ouvre à nouveau vivement. Un froid glacial empli Madara qui ne bouge toujours pas, le regard vide. Hana lui interdit d'aller lui parler -car sa condition ne sera pas rempli et il le sait, n'est-ce pas ?- avant de claquer à nouveau la porte derrière lui. Un sanglot déchirant se fait entendre, puis d'autres, plus discrets. Combien de temps Mady aurait-il pu se tenir là, au milieu du salon, le regard perdu entre deux dimensions qui n'existent pas ? Peut-être toute la nuit, allez savoir... Mais, un museau humide se presse contre son jeans, remontant le pantalon juste assez pour venir glisser sur l'épiderme chaud d'une jambe. Ça peine à le faire décrocher... mais y réussi néanmoins et l'homme baisse la tête vers Chokoreeto, qui relève la sienne pour lui offrir un regard pitoyable.

Il ferme brièvement les yeux, ses propres digues cédant sous les émotions vives qui s'emparent à nouveau de lui, tourbillonnant tant et si bien qu'il en est brièvement déstabilisé. Puis, après quelques minutes, il fini par rouvrir les yeux. Son regard s'attarde sur la porte close et, après avoir pesé le pour et le contre, Madara se penche pour récupérer avec douceur la chienne. Celle-ci a un petit tremblement, visiblement incertaine de vouloir s'élever autant par rapport au sol, mais finalement, elle vient se blottir dans les bras de l'homme, qui pousse un petit soupir, désabusé.

« Si tu pouvais comprendre que je fais plus de tort que de bien, tu gratterais à la porte de la chambre d'Hana pour qu'il te sauve... », assure le chasseur d'une voix dénudée de son éclat habituel. Elle est plate, vide... mais toujours un peu chaude. « Viens... »

Comme si la chienne avait le choix. Celle-ci geint un peu alors que Mady se met en branle, se dirigeant vers la salle de bain, mais ne bouge pas d'un centimètre, attendant avec résignation son destin tragique... Ou plutôt simplement le bain qu'elle devait impérativement prendre. Non, Madara ne venait pas d'oublier comme par magie le moment troublant et douloureux qu'il venait de vivre. Et toutes ses pensées étaient tournées vers Hana, en témoignait ses traits tendus. D'ailleurs, tout en refermant la porte derrière lui, il y prend brièvement appuis, la tête rejetée vers l'arrière, les yeux clos. Il avait un mal de crâne à toute épreuve, toujours autant besoin d'une douche et voulait plus que tout aller consoler Hana. Mais pas tout de suite. Il commençait à connaître son ex copain, fallait pas croire. S'il entrait maintenant dans la chambre, le jeune homme n'allait pas accepter qu'il reste.

Chokoreeto est posée au sol, après un petit baiser contre son museau allongé. Le teckel commence à faire le tour de la pièce, sentant tout ce qui pouvait passer à portée de son museau, visiblement plus curieuse qu'effrayée, à présent. De son côté, après l'avoir observé une petite minute et voyant que le manège de la chienne continuait, Madara s'intéresse au bain, qui faisait aussi office de douche. Il tire le rideau juste assez pour que l'eau ne se répande sur le carrelage, auquel cas Hana ferait une mini-crise de fée du logis -croyez-le ou pas, ça arrivait parfois !-, puis actionne l'arrivée d'eau. La température est rapidement réglée et si Choko semble craintive face à ce nouveau grabuge fort effrayant pour une petite puce dans son genre, elle fini néanmoins par approcher doucement la baignoire.

Madara en profite pour fouiller un moment dans une armoire. Au tout début, il avait songé à utiliser, pour ce soir, un de ses gel douche pour la chienne. Mais, il savait pertinemment que les produits pour hommes étaient bien plus forts que les produits pour femmes... soit ceux qu'Hana utilisait. De fait, il prend un gel douche qui n'avait pas bougé de l'armoire depuis deux mille ans et était plus vide que plein. Il le sent brièvement et une petite chair de poule remonte le long de sa colonne vertébrale. Il n'avait que vaguement remarqué que depuis, Hana avait changé de gel douche... C'était tout de même troublant de retrouver une odeur si connue et aimée. Néanmoins, la bouteille finie sur le bord de la baignoire et Mady entreprend de se débarrasser de ses vêtements sales. Ceux-ci trouvent refuge dans le panier de linge sale et nu comme à son premier jour, il s'agenouille devant le bain, histoire de convaincre Choko de l'approcher davantage.

Après cinq minutes de pourparlers, la chienne semble finalement plus rassurée et, dans un mouvement doux, Madara la soulève de terre pour la poser dans la baignoire. Il y entre juste après, histoire de réconforter la petite boule de poil tremblante. Ce petit manège, alors qu'il commence par s'occuper de la chienne au pelage brun de saleté, soutire au grand Japonais un petit sourire certes en rien comparable à ceux qu'il avait habituellement, mais qui était tout de même bien présent pendant quelques longues secondes. Quelques minutes plus tard et parcourue de beaucoup moins de tremblements effrayés, Chokoreeto est blonde comme les blés et un parfum de rose s'est répandu dans toute la pièce, donnant plus envie que jamais à Madara d'aller rapidement rejoindre Hana. Il ne savait pas si c'était la bonne chose à faire, mais quelque chose lui disait que s'il restait dans son coin cette nuit, il ferait pire que mieux.

De fait, l'homme fini par lui aussi passer sous l'effet bénéfique du shampoing et du gel douche, celui-ci dégageant cette fois un parfum typiquement masculin. S'il reste de longues minutes sous la douche, c'est principalement parce que Chokoreeto semble soudainement paisible malgré l'eau, probablement grâce à la température de celle-ci, mais aussi parce qu'il en a gravement besoin pour se détendre et préparer un « plan d'attaque ». Alors que ses pensées sont toutes tournées vers Hana, l'eau glisse paresseusement contre son corps élancé, redessinant chaque courbe de ses muscles tendus. Le visage tourné vers le jet, yeux fermé, une main appuyée contre le mur en face de lui, Mady semble un moment figé dans le temps. Puis, il revient à lui, arrête l'eau et sort de la douche tout en enveloppant ses hanches dans une serviette.

Une seconde vient en renfort pour Chokoreeto, qu'il sèche d'abord seulement à l'aide de celle-ci. Puis, jugeant que la chienne semblait assez détendue pour faire un essai, il sort le séchoir d'Hana qu'il laisse sentir à la petite bête. C'est une mission qui réussi plutôt bien, quoiqu'avec quelques expressions surprises de la part de l'animal qui auraient habituellement fait rire aux éclats un Madara plutôt amorphe pour le moment. Rapidement, la chienne est presque complètement sèche, évitant ainsi les désagréments des odeurs de chien mouillé. Mady en fait de même avec lui-même, quoiqu'il n'utilise pas le séchoir de son ex copain, avant de finalement sortir, seulement vêtu d'un bas de pyjama gris pâle. Choko dans les bras, il prend une profonde inspiration, histoire de se donner le courage nécessaire à la suite des choses...

Ça ne lui prend que quelques secondes pour se décider. Il pousse doucement la porte d'Hana, sans toquer à la porte, mais sans le prendre en traître non plus. Serrant Chokoreeto contre lui, il observe la silhouette recroquevillée sur elle-même, étendue sous les couvertures. Est-ce que Hana s'était finalement endormit, au bout de ses sanglots ? Il n'en avait aucun idée, pour être sincère, mais ça ne l'arrête pas. Madara referme derrière lui, puis s'approche du lit. Il le contourne, histoire de venir prendre la place qui avait été sienne pendant toute leur vie de couple. Il a une brève hésitation avant de finalement s'y glisser, sous les couvertures à son tour, comme si ce simple geste pouvait ramener des souvenirs trop douloureux. Et ça le fait... Mais Mady se rend compte que c'était aussi les meilleurs, de fait il ne se dégonfle pas. Il pose Chokoreeto entre eux. La chienne est timide face à Hana, mais après l'avoir sentit un moment, elle entre carrément tout les couvertures pour aller se coucher aux pieds de celui-ci. Au moins avait-il trouvé sa bouillotte perso...

Quant à lui, eh bien... Madara approche doucement une main du visage d'Hana, dégageant quelques mèches dorées d'une joue légèrement rebondie pour en caresser la peau de satin.

« J'avais préparé plein de choses à te dire. Des choses vraies et importantes. Mais... », commence le chasseur avant de s'arrêter, une boule douloureuse se formant dans sa gorge. « Maintenant que je suis là, j'ai l'impression qu'elles sont vides de sens, ces choses... Je ne sais plus comment te dire la vérité sans que tu ais l'impression que je mens et je ne peux même pas t'en vouloir. »

Mady pousse un petit soupir tout en se rapprochant un peu plus d'Hana. Il pose une main sur une hanche ronde, l'attirant doucement à lui. Il n'aurait pas dût... Mais c'était plus qu'un devoir, présentement. C'était un besoin et il n'abondait pas dans le même sens que sa conscience.

« Notre histoire n'est pas un mensonge. C'est probablement même la chose la plus vraie que j'ai vécu de toute ma vie. Je ne te demande pas de me croire maintenant, Hana... », murmure Mady, sa voix se brisant légèrement, se faisant plus étranglée. « Mais lorsque tout ira mal, rappelle-toi que pour au moins un homme sur cette Terre, tu as été son phare et tu le resteras toute ta vie. »

Un phare qui brillait sûrement plus que tous les autres réunis...


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Suzumi Hana


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MessageSujet: Re: À la rescousse de Chokoreeto feat. Hana   À la rescousse de Chokoreeto feat. Hana Icon_minitime1Jeu 17 Mai - 13:08





Prétendre d’Hana qu’à cet instant précis il était malheureux c’était faire preuve de beaucoup d’optimisme ! Car plus encore que malheureux, il était complètement déchiré. Par les aveux de Madara autant que par les siens d’ailleurs. Jamais il ne s’était imaginé en se levant ce matin qu’il serait amené à avouer à Madara qu’il avait encore des sentiments amoureux pour lui. Certes… Il se l’était déjà admit à lui-même quoi qu’étant encore relativement incertain sur ce qu’il convenait de faire et il avait décidé de reconquérir l’homme en douceur. Mais rien, rien, rien du tout ne s’était déroulé comme prévu. Pire encore : tout avait été complètement de travers.

Résultat, il venant de réinvestir la chambre, envoyant les fringues qu’il avait laissé traîner sur le lit au sol avant de venir se jeter sur le matelas, sous la couette, pour y pleurer tout son saoul. Honnêtement, au début, il avait cru que ses larmes seraient intarissable et qu’il sangloterait jusqu'à ne plus avoir assez de souffle pour le faire. Des chagrins d’amour, Hana en avait déjà vécu. Mais certaines fois, cela fait plus de mal qu’à d’autres et définitivement, cette fois-ci était la pire.

Il était resté prostré dans son lit. « Leur » lit. Et tout en se cachant pour moitié sous l’épaisse couette en plume d’oie, il avait serré l’oreiller de l’autre homme contre lui, y enfouissant son visage baigné de larme, puisant dans ces odeurs familières autant de réconfort que de douleur. Ce qui faisait si mal, c’était surtout l’incompréhension face à cette nouvelle situation. Madara lui avait avoué lui avoir mentit pendant très longtemps sur beaucoup de chose et forcément, Hana se demandait où dans le reste il y avait eu des vérités ou d’autres mensonges.

Sa confiance en Madara était ébranlée donc… Et sa confiance en lui aussi. Parce que lui qui trouvait que Madara ne savait pas lui mentir venait de prendre dans la figure qu’il n’avait jamais pu déceler les mensonges de l’homme finalement… Et ça faisait mal. Résultat, bien que ce soit sans aucun doute très extrême, Hana remettait à peu près tout en cause dans leur relation passée, et ce depuis le premier jour.

Madara lui avait toujours paru être l’homme parfait… Fort, prévenant, attentionné, empathique. Et en fait, ce qui le troublait énormément c’est que maintenant encore il avait du mal à imaginer Madara comme quelqu’un de fourbe et/ou qui mentait pour cacher de quelconques méfaits. Hana voulait de toutes ses forces le détester pour que ses propres souffrances présentes diminuent… Pour avoir au moins une personne à blâmer… Mais son cœur refusait obstinément de lui obéir, ce qui finalement ne faisait que l’assommer d’avantage.

Dans la salle de bain, le maquilleur entend l’eau qui se met à couler. Avec amertume, il songe au fait que Madara doit s’être déjà reprit et qu’il doit avoir déjà reprit sa vie. Oui, c’était très minimaliste comme façon de voir les choses. Et sûrement complètement erroné aussi en connaissant l’homme. Mais il y avait aussi une part de rancœur qui avait besoin d’être exprimé chez Hana et lui qui ne se privait jamais pour putiser un peu histoire d’évacuer la pression, voilà qu’à présent il avait l’impression que le faire l’aurait fait se sentir encore plus mal.

Ses larmes se tarissent finalement bel et bien après que les sanglots eux-mêmes se soient tus et pour être honnête, Hana se sent complètement… Rincé. Epuisant mais genre… beaucoup. Lui qui avait toujours eu un côté très très marmotte, ayant beaucoup de mal à s’endormir si tout n’était pas très calme mais ayant ensuite un sommeil de plomb se disait que ce soir, il n’aurait de mal ni pour l’un ni pour l’autre quoi qu’il craignait un peu les cauchemars qui ne manquerait de profiter de son état de faiblesse présent.

Ses yeux brûlaient, ses muscles lui semblaient tout engourdit et il avait une bonne migraine qui le poussait à ne pas se montrer trop remuant. Pour l’heure, il se voyait bien passer tout le reste de sa semaine prostré au fond de son lit. D’ailleurs, il envisageait sérieusement de se faire porter pâle au travail ou de prendre quelques jours de vacances. Ca lui ferait du bien… Enfin… Ouais… y avais des gens qui noyaient leur chagrin dans le travail ou les activités comme le sport ou l’art. Ca les aidait à décompresser, à passer à autre chose. Lui il avait besoin d’un bon matelas, d’une pièce plongé dans l’obscurité et le silence et d’une couette bien chaude. Chacun son truc.

Quoi qu’il en soit, l’heure doit tourner car bientôt, il entend la douche s’arrêter puis le séchoir. Madara n’en utilisant jamais, Hana déduit rapidement que le chien avait dû passer dans la baignoire. Bientôt, c’est la porte de la chambre qui s’ouvre puis se referme. Une forte odeur de gel douche vient jusqu’à lui, mélange d’un parfum qu’il ne mettait plus et de celui toujours identique de Madara. Hana reste silencieux, ne bougeant pas d’un cheveu, faisant même un peu semblant de dormir.

Non, il n’avait pas l’énergie ni le moral nécessaire pour repousser brutalement Madara à présent. Mais il n’était pas certain non plus d’en avoir assez pour lui faire face alors…

Le matelas s’affaisse sous le poids de l’autre homme et Hana se recroqueville d’avantage sur son côté du lit. Difficile d’exprimer, à cet instant précis, tous les souvenirs qui s’étaient précipité devant la caméra de sa mémoire. Il sent la petite chienne toute parfumé, son pelage redevenu soyeux… Et la petite bête vient sous la couverture, descendant assez pour se pelotonner contre ses chevilles, lui faisant se rendre soudainement compte qu’effectivement, il avait bien besoin de chaleur de ce côté-là.

๑ J'avais préparé plein de choses à te dire. Des choses vraies et importantes. Mais...

La voix grave de Madara s’adressant à lui lui fait rouvrir les yeux et il le devine plus qu’il ne le voit réellement dans la pénombre de la chambre. Son cœur pleure encore et malgré tout, il serait prêt à mendier des heures pour avoir encore un peu plus d’affection et de réconfort de la part du grand homme. Hana se sentait… Complètement pathétique.

๑ Maintenant que je suis là, j'ai l'impression qu'elles sont vides de sens, ces choses... Je ne sais plus comment te dire la vérité sans que tu ais l'impression que je mens et je ne peux même pas t'en vouloir.

Aucun commentaire… Parce qu’Hana ne se sentait pas de nier que sa confiance était mise à rude… Très rude épreuve. Si encore seulement Madara acceptait de lui parler et de lui dire cette fameuse vérité qui lui était à présent totalement inconnu. Ca semblait tellement énorme qu’il en avait des vertiges et rien de ce qu’il pouvait imaginer ne semblait pouvoir justifier cette attitude plus que secrète de Madara.

La main qui s’était approche de son visage, presque caressante, s’éloigne, lui donnant un peu froid… Mais il a à peine le temps de frissonner que Madara s’est rapproché, glissant une main large et forte quoi que douce sur son flanc, l’attirant encore d’avantage à lui. Hana résiste une petite seconde… Et finalement, dans un petit gémissement honteux et déchiré, il vient lui-même se lover dans les bras de l’homme. Aller chercher du réconfort auprès de l’homme qui lui avait fait mal, fallait qu’il soit sérieusement toqué… Dire qu’il était le premier à se moquer des adultes qui réagissaient comme des adolescentes dans leur vie privée… Ils riraient bien.

๑ Notre histoire n'est pas un mensonge. C'est probablement même la chose la plus vraie que j'ai vécu de toute ma vie. Je ne te demande pas de me croire maintenant, Hana... Mais lorsque tout ira mal, rappelle-toi que pour au moins un homme sur cette Terre, tu as été son phare et tu le resteras toute ta vie.

Bien sûre, c’était agréable à entendre… Mais présentement, c’était comme verser du sucre sur un plat qui manquait de sel. Ou donner du pain à qui mourrait de soif. Hana vient poser son front sur le torse nu de Madara, haïssant le petit frisson qui le traverse alors. Sa main glisse sur le ventre plat et musclé par une activité physique qu’il devait malgré tout avoir… Puis dévie sur le flanc avant de passer dans le dos de l’homme, se crispant en sentant les petites cicatrices encore gonflées qui marbraient son dos. Il n’interrompt néanmoins pas son geste avant que sa main ne soit venue sagement se poser entre les omoplates de l’homme et finalement, il souffle, la voix étranglée et rauque d’avoir tant pleuré :

๑ J’ai mal…

Cruellement mal. Et peut être que beaucoup aurait jugé que sa souffrance était toute relative, qu’il vivrait sans doute quelque chose de pire dans sa vie… Mais à l’instant T ça ne rendait pas son mal moins grand.

๑ Je voudrais que tout redevienne comme avant.

Enfin non…

๑ En mieux.

C'est-à-dire : sans tous les mensonges qui les avait empoisonné et même carrément séparé… C’était à la fois les mensonges de Madara –ou du moins ses secrets- et le caractère emporté et peu patient d’Hana qui les avait divisés. Sauf qu’aujourd’hui, s’il n’y avait pas de mensonge, il y avait néanmoins encore beaucoup de secret. Ou au moins un… Mais qui prenait beaucoup de place.

๑ Pourquoi est-ce que tu ne veux pas me dire ? Je m’en moque de ce que c’est de…

Cherchant quelque chose d’extrêmement grave, il va même jusqu’à supposer :

๑ Si tu as tué quelqu’un ou que tu es dans un trafic quelconque, je ne vais pas me braquer, je te le promets…

Est-ce que ça serait suffisant ? Peut être pas… Et sans doute qu’au fond, il en avait parfaitement conscience.

๑ Je ne suis pas prêt à ce que ce soit finit.

Leur relation évidemment. Qu’elle soit amoureuse ou simplement « amical ».

๑ Qu’est ce que je pourrais dire ou faire… ?

Ca sonnait presque comme une supplication et ça donnait une assez bonne image de son désarroi présent.

๑ Ne m’abandonne pas…



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Watanabe Madara


Watanabe Madara

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MessageSujet: Re: À la rescousse de Chokoreeto feat. Hana   À la rescousse de Chokoreeto feat. Hana Icon_minitime1Mer 23 Mai - 6:41


Si Madara cru un moment qu'Hana s'était réellement endormit, il s'était vraisemblablement trompé. Dès que sa voix porte un minimum dans la pièce sombre et silencieuse, le jeune homme remue, ouvrant les yeux pour l'observer alors qu'il lui parle, se faisant plus attentif que le chasseur aurait pu l'espérer vu l'aveu monstre qu'il lui avait fait un quart d'heure plus tôt. Madara ne sait trop comment lui-même aurait réagit si la situation avait été inversée. Probablement très mal... Aussi, même s'il ne pouvait assurer à Hana qu'il comprenait entièrement ses sentiments, il n'en restait pas moins qu'il respectait immensément le jeune homme et tout le venin qu'il aurait peut-être envie de cracher. Il ne l'en empêcherait sûrement pas... Parce que dans le fond, il le méritait un peu... Beaucoup, plutôt. Mady n'avait jamais eu autant honte de tous ses mensonges. Peut-être que maintenant qu'il s'était en partie dévoilé, il cessait de fermer les yeux devant la situation et l'acceptait telle qu'elle était : une tragédie pour sa vie de couple.

Hana semble vouloir résister à ses caresses, mais au moment où Mady est sur le point de le relâcher, ne voulant en aucun cas le forcer à accepter sa présence physique, le petit maquilleur cède à un désir qui semblait tout sauf forcé ou feint. Il se pelotonne contre lui, ses mains parcourant son corps, allumant un vrai brasier en Madara avec pourtant si peu. Le grand homme gronde un peu, d'une voix fort basse, fermant les yeux pour mieux apprécier les caresses bien qu'aucun autre mouvement de sa part ne démontre qu'il cédait à quoi que ce soit. C'était malsain, autant pour Hana que pour lui-même. Parce qu'il n'allait pas se voiler encore une fois la face : il avait mal, lui aussi. Mal alors que le jeune homme avait semblé voir un espoir de recommencer une vie de couple. Mal de devoir lui dire non. Mal de sentir son épiderme frissonner si vivement sous les doigts habiles d'Hana. Mal alors que ceux-ci glissent contre les affreuses blessures de son dos scarifié... et honte, terriblement honte. D'ailleurs, il se raidit à ce contact, sans pour autant s'accorder un mouvement de recul.

Il était comme n'importe qui... complexé. Et pour son dos, c'était forcément honteux pour lui de le montrer à Hana et pire encore que le jeune homme touche à ces imperfections. Pourtant, il n'avait pas le moins du monde envie de se défaire de ces petites mains toutes en douceur maintenant que le contact était bel et bien établit. Malgré lui, Madara se détend un peu, ses épaules se faisant un peu moins crispées et ses propres mains caressant avec soin les hanches fines d'un Hana qui commence doucement à lui dire ce qu'il a sur le coeur. Il avait mal, bien sûr. Madara le savait, mais l'entendre dire, c'était tout un autre monde... Mady raffermit un peu sa prise sur les jolies hanches, mais il doit avouer que la suite le pétrifie un peu. Ils s'enlisaient dans un sentier duquel ils ne pourraient pas sortir... ou du moins, pas sans quelques batailles supplémentaires qu'ils n'étaient pas certains de pouvoir remporter. Le grand chasseur n'était absolument pas certain de vouloir s'y aventurer...

Il n'interrompt néanmoins pas Hana, même lorsqu'il a envie de s'excuser bien bas lorsque le jeune homme prétend qu'il attend qu'il n'attend que l'occasion de l'entendre lui demander ce qui se passait... alors que soyons franc, avec ou sans ça, Madara n'allait assurément pas lui faire part de ses chasses au vampire. Rien qu'apprendre que ces êtres néfastes existaient était une épreuve en soit. Alors savoir que son copain -ex-copain...- les chassait depuis ses treize ans ? Non, il n'allait pas faire vivre ça à Hana... Ce dernier se faisait déjà des scénarios catastrophe, de fait... Mieux valait ne pas le conforter dans cette idée, bien que Madara ne savait trop si lui répondre catégoriquement qu'il n'avait jamais tué était un mensonge ou non. S'il précisait qu'il n'avait jamais assassiné d'êtres humains, ça risquait de sembler très... particuliers. Mais alors qu'il essaie déjà de trouver une réponse toute faite qui, cette fois, l'empêchera de mentir tout en étant néanmoins vague sur le sujet, Hana le surprend drôlement...

Le maquilleur se fait suppliant, lui demandant de ne pas l'abandonner après lui avoir quasi demandé de donner une chance à leur couple brisé. Et ce, malgré l'aveu de mensonges que venait de lui faire Madara. Ce dernier était... hébété. Il avait toujours su que l'amour qui le liait à Hana était vrai dans les deux sens. Il s'était souvent demandé comment le jeune homme avait pu tomber amoureux d'un homme comme lui, avec un physique plutôt banal et des manières souvent assez gauches ! Néanmoins, il n'avait jamais douté des sentiments de son ex pour autant. Cette assurance était peut-être un peu particulière vu la piètre estime de lui que Mady pouvait avoir à certains égards, mais elle lui avait permis de bien vivre cette relation... et à présent, il se rendait compte qu'il n'en avait même pas fait le deuil...

« Hana... », murmure seulement le grand homme, tout en se penchant vers le maquilleur.

Il dépose un baiser contre son front avant de l'étreindre avec douceur. Et pourtant, une certaine fermeté résidait dans ce geste, une fermeté protectrice. Il n'avait jamais voulu faire mal à Hana et encore aujourd'hui, tout ce qu'il voulait, c'était être une source de réconfort pour lui. Dire que c'est lui qui lui avait probablement fait le plus mal... Et qu'il devait le protéger de ses propres activités !

« Je te jure que je ne suis dans aucun trafic et que je ne suis pas associé à ces meurtres qui font les grands titres des journaux. C'est peut-être présomptueux... », murmure lentement Madara, pas hésitant, mais peut-être pas non plus très hardi à l'idée d'aborder de si près le sujet de ce qu'il faisait. Ou en l'occurrence, de ce qu'il ne faisait pas... « Mais je peux t'assurer que je suis un homme bon. Je fais ce que je crois être le mieux. »

Ça ne l'était peut-être pas toujours, surtout à voir l'état d'Hana présentement, mais il pouvait au moins encore espérer qu'à long terme, il s'en féliciterait... Mais présentement, il avait l'impression d'avoir une petite chose désabusée dans les bras et ça correspondait si peu au petit blond énergique et colérique qu'il connaissait ! Avec douceur, Mady laisse une de ses mains remonter le long de la hanche d'Hana, contre ses côtes, venant finalement se perdre dans son cou, puis dans ses cheveux couleur blé. Fermant les yeux, le grand Japonais vient poser son front contre celui de son ex copain, ne bougeant plus d'un millimètre, ne le faisant que pour parler.

« Je n'ai pas envie que ce soit terminé non plus... Tu me manques, Hana. Cette vie que nous avons essayer de nous bâtir après notre séparation, elle n'aurait pas dût être si intimement liée et pourtant, je ne voudrais pas refaire les choses différemment... sauf bien sûr si je pouvais ne jamais laisser cette rupture avoir lieu. », assure Madara, tout en déglutissant avec difficulté.

Il savait qu'il devait bien choisir ses mots... Parce que l'espoir ferait trop mal, autant à Hana qu'à lui. Mais, il ne pouvait pas non plus mentir à nouveau en assurant qu'il ne voulait plus rien savoir du jeune homme.

« Mais la vérité, c'est que je te déchire tout en essayant pourtant de faire du mieux que je le peux. Moi aussi, j'aimerais que ce soit comme avant, mais en mieux. Mais est-ce que se débarrasser des mensonges pour laisser une grande zone d'ombre hors de ta portée entre nous deux serait réellement mieux ? J'aurais pu le faire d'entrée de jeu... J'ai préféré les mensonges. Ce n'était peut-être pas la meilleure idée. Elle m'a rongé jusqu'aux os, d'ailleurs. Mais, je crois que nous nous serions plus déchiré si je t'avais avoué directement avoir un si grand secret que tu ne pourras jamais le toucher ne serait-ce que du bout des doigts... Alors j'ai encore une fois fait ce que je croyais être le mieux. Désolé si ce n'était pas le cas... », termine l'homme dans un souffle, sa voix n'étant qu'un murmure alors que les lèvres d'Hana sont si près des siennes...

Un sanglot le prend, si inattendu qu'il en sursaute presque lui-même. Madara relâche finalement Hana, se tournant sur le dos pour observer le plafond qu'il distingue à peine, sans réellement l'observer de toute façon. Il tâtonne un moment le matelas à ses côtés, sa vue se brouillant un peu alors qu'il réussi à trouver une petite main qu'il serre dans la sienne.

« Ils doivent être rares... les hommes comme moi qui réussissent vraiment à vivre l'Amour. », assure le chasseur, en proie à des émotions si vives qu'il peine à mettre des mots sur celles-ci. « Et encore plus rare ceux qui osent la repousser du revers de la main. Mais c'est ce que je fais, Hana. Je t'aime... Mais tu dois t'éloigner de moi... »

Et sur ces paroles choquantes même pour lui, Madara roule dos à Hana, se recroquevillant un peu sur lui-même sans pour autant se permettre de sangloter à nouveau. Il devait être fort... C'est ce qu'on lui avait toujours appris. Et pour être sincère, il était certain que montrer toute sa souffrance n'aiderait en rien Hana présentement. Alors il pouvait remercier l'éducation stricte de son grand-père, probablement... Tout en le maudissant. Parce que sans ça, il aurait encore Hana, non... ?


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Suzumi Hana


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MessageSujet: Re: À la rescousse de Chokoreeto feat. Hana   À la rescousse de Chokoreeto feat. Hana Icon_minitime1Jeu 24 Mai - 10:37





Madara est chaud. Et ça n’a rien d’une remarque perverse merci… Son épiderme dégage une chaleur qui avait toujours été aussi confortable que rassurante. Elles avaient été nombreuses, les occasions pour Hana de se blottir dans ces bras là. D’ailleurs, Mady ne lui avait jamais refusé l’accès à ses étreintes et ses cajoleries. Ses bras avaient toujours été ouverts pour lui et ne s’étaient jamais refermés que sur sa silhouette. Comment ne pas se sentir rassuré et à l’abri contre cette haute et forte silhouette qui pouvait l’envelopper tout entier, presque ?

Hélas, si l’étreinte est chaude, les mots sont glacés, pour leur part… Comme un millier de petits pics acérés comme des aiguilles et que Madara semblait ne plus pouvoir s’empêcher de lui planter dans la poitrine, atteignant chaque fois un peu mieux son cœur. Le plus rageant pour Hana, c’est qu’il n’était pas le genre à se laisser faire d’ordinaire… Quand on tentait de l’égratigner, il rendait les coups et son caractère volcanique en avait découragé plus d’un ! Mais là, il peine lourdement à reprendre le dessus et en plus d’être blessante, la situation est un peu humiliante…

Hana se faisait l’impression d’une adolescente qui se faisait jeter et qui pourtant, s’entêtait à demander à l’homme de ses pensées de le garder. C’était… Ridicule. En plus, sans fausse modestie, c’était un peu la première fois qu’on lui faisait le coup… Bien sûr, on avait déjà été insensible à ses charmes et on l’avait déjà éconduit… A son âge c’était normal et tous les goûts sont dans la nature… Mais d’ordinaire il ne s’entêtait pas, préférant s’accorder sur le fait qu’après tout, c’était les autres qui perdaient quelque chose. Mais là… Là c’était lui qui perdait quelque chose. C’était en tout cas le sentiment persistant qui l’obligeait ainsi à réclamer un peu plus à chaque fois auprès de Madara ce soir.

Au début, Madara lui rend ses étreintes avec chaleur donc. Hana sent les bras de l’homme se refermer docilement sur lui, ses mains larges et fortes se poser à des endroits qui en d’autres circonstances l’auraient sûrement fait frissonner…

Néanmoins… Quoi que le gérant se montre toujours très prévenant, Hana sent à la façon que l’homme a de soudainement prononcer son prénom, qu’il va à nouveau être refoulé. C’était comme ça… L’instinct… La voix de Madara était toujours aussi chaude, aussi grave, un peu rauque… Et les deux syllabes de son prénom avaient roulé sur sa langue d’une manière qui, elle aussi, aurait su le faire frissonner si la situation avait été toute autre.

Un baiser est déposé sur son front et Hana sait ce que c’est. C’est un peu le « prix de consolation ». Comme lorsque les enfants tombaient et qu’on leur faisait un « bisou magique ». Seulement voilà : il avait passé l’âge auquel ce genre de poudre aux yeux parvenait réellement à le soulager. Il allait mal, sentait venir les paroles de Madara quoi qu’il en aurait eu grandement envie, il ne pouvait rien faire pour arrêter ça…

๑ Je te jure que je ne suis dans aucun trafic et que je ne suis pas associé à ces meurtres qui font les grands titres des journaux. C'est peut-être présomptueux... Mais je peux t'assurer que je suis un homme bon. Je fais ce que je crois être le mieux.

Hana ne répond rien. Parce qu’il sait déjà tout ça. Il aimerait ne rien avoir à y redire et en fait, à la base, il n’a vraiment rien à ajouter. Sauf que présentement, cet « homme bon » lui faisait un mal de chien. Dire d’Hana qu’il serait bien allé pleurer dans les jupes de sa mère était un euphémisme et en même temps, pour la première fois, il ne voulait pas qu’elle sache. Il était un peu honteux… Ca passerait… Peut être… Même si pour le moment, le blond avait plutôt l’impression que ça lui resterait toute sa vie.

Un nouveau baiser sur son front, une main qui remonte le long de ses dos avant de se perdre dans ses cheveux… Combien de fois par le passé avaient-ils commencé ainsi avant de se perdre entre les draps, se retrouvant d’une manière toute charnelle, faisant l’amour comme si la nuit toute entière n’appartenait qu’à eux ? Paradoxal alors que présentement, conversation si difficile y ressemble. On disait toujours que l’amour et la haine étaient deux sentiments très proches… Et si présentement, Hana n’était pas animé par la haine, il n’en était pas moins vrai qu’il était très loin d’un vif sentiment d’allégresse procuré par l’amour.

๑ Je n'ai pas envie que ce soit terminé non plus... Tu me manques, Hana. Cette vie que nous avons essayé de nous bâtir après notre séparation, elle n'aurait pas dût être si intimement liée et pourtant, je ne voudrais pas refaire les choses différemment... sauf bien sûr si je pouvais ne jamais laisser cette rupture avoir lieu.

Hana est déboussolé, sincèrement… Parce qu’il était toujours convaincu que Madara allait le braquer et que c’était pour ça qu’il prenait autant de gants… Mais pour le moment, il ne faisait que souffler sur quelques braises d’espoir. Parce que c’était ça non ? Madara lui disait qu’il lui manquait et, sans réellement le dire en ces mots, qu’il l’aimait encore ? Ca le dépassait pour être honnête… Comment avaient-ils pu se perdre de cette façon… ?

Et puis « le » mot tombe. Un « mais » qui promet une chute d’autant plus vertigineuse qu’entre caresses et mots doux, Madara avait réellement commencé à endormir ses craintes. De fait, Hana a réellement le vertige quand ça tombe et plus encore lorsque Madara poursuit… Toujours ce… Secret désagréable que Madara semblait absolument résolu à ne pas partager avec lui. Et cette fois, c’est la colère qui commence à l’emporter sur Hana. Peut être qu’il n’était pas à son zénith mais il reprenait un peu de poil de la bête, étouffant douleur et peine sous de la rancune et de l’agacement. Il ne voulait plus entendre parler de mensonges et de secrets. Il lui semblait bien avoir fait beaucoup d’effort pour essayer d’apprivoiser ces aveux à cet instant précis mais Madara retournait le couteau dans la plaie et lui confirmait à nouveau, comme s’il avait su qu’il n’abandonnerait pas, qu’il ne lui dirait rien.

Madara est si près à présent qu’il suffirait à Hana de tendre les lèvres pour toucher celles de l’autre homme. Mais aussi certain que son humeur commence à changer, celle de Mady se modifie elle aussi et c’est à présent à son ex d’avoir un sanglot. Alors quoi ? Que faisaient-ils ?

Hana n’a pas le temps de faire plus qu’ouvrir la bouche avant que Madara… Ne se retourne. Il lui présente son dos alors même qu’ils s’étaient finalement avoué qu’ils s’aimaient encore… Et bien sûr qu’ils avaient des problèmes, bien sûr qu’Hana n’avait pas l’intention d’en rester là mais… Mais il ne s’attendait pas à ce que Madara lui tourne le dos, c’est clair !!

Les cicatrices de l’homme lui apparaissent, le laissant malgré tout au silence alors qu’il déglutit. Il avait mal pour lui, c’était sérieux… Et bien qu’il aurait aimé toucher, consoler, rassurer, soigner surtout… Il ne peut pas. Hana ne pouvait pas apaiser les souffrances de Madara alors que lui-même avait l’impression de n’être que plaies sanguinolentes et brûlantes.

๑ Ils doivent être rares... les hommes comme moi qui réussissent vraiment à vivre l'Amour.

Hana ne dit rien. Ca semblait très fataliste alors que pourtant, ces mots étaient assez positifs à l’origine sans doute. Mais de toute façon, évidemment, Madara n’a pas finit.

๑ Et encore plus rare ceux qui osent la repousser du revers de la main. Mais c'est ce que je fais, Hana. Je t'aime... Mais tu dois t'éloigner de moi...

C’est une nouvelle gifle, forcément… Mais Hana en avait prit pas mal ce soir alors elle ne fait pas plus mal que les autres. « Je t’aime mais non ». En gros, c’était ça. Et franchement, Hana ne comprend pas. La colère gagne à nouveau un cran alors qu’il observe Madara se recroqueviller plus ou moins en position fœtale.

๑ Alors c’est ça ?

Sa voix rauque est déjà plus posée et une petite pointe de colère y perce sans doute. Hana se redresse, n’ayant plus assez d’énergie pour pleurer d’avantage. En fait, la seule énergie qui le tenait encore debout, c’était cette colère qui soudainement était toute dirigée vers Madara et tant pis si c’était injuste. Là tout de suite, il était frigorifié… Cristallisé dans cet état de manque de Madara et il ne pouvait pas, même s’il l’avait voulu, composer avec leurs sentiments à tous les deux.

Le blond se redresse dans le lit avant de carrément se lever. Il va jusqu’à ses vêtements qu’il avait envoyé par terre pour les réenfiler les uns après les autres, un peu branché sur automatique.

๑ Tu me prends pour un con. Et ça t’amuse sans doute beaucoup de caresser pour ensuite gifler. Tu te venges c’est ça ? De… je ne sais pas quoi !

C’était un peu l’impression qu’il avait « là », à l’instant T… Alors que bon, avec le recule, il savait très bien que Madara était une de ces belles personnes qui n’avaient envie de blesser personnes et surtout pas lui.

๑ Tu ne veux pas de moi dans ta vie. Tu n’en as jamais voulu. Ne dis pas le contraire parce que si ça avait été le cas, ne serait ce qu’une minute, tu m’aurais parlé. Je suis…

Hana vient attraper son haut qu’il enfile en geste saccadé avant de venir attacher sa ceinture un peu mode, sur son pantalon, terminé d’une voix grondante de rancune et de colère :

๑ Je suis furieux !

Il ouvre la porte, tout prêt à aller dans la salle de bain pour se maquiller mais avant ça, il n’en a pas finit :

๑ Je veux que tu sortes de ma vie si c’est pour me dire ça. Je veux que te décide si me tourner le dos est LA solution et si c’est le cas, je veux que tu quittes cet appartement dans les plus brefs délais !

Et c’est la rage qui parle parce qu’Hana n’a sûrement pas envie de tout ça en réalité. La seule envie qu’il ait vraiment, c’est de découvrir les secrets de Madara malgré l’homme. Peut être pour lui remettre sous le nez qu’il POUVAIT vivre avec. Lui prouver qu’il l’avait sous-estimé, qu’il avait les reins de tout supporter pour lui !

๑ Je vais sortir, j’ai besoin de prendre l’air, je vais aller… Au parc Yoyogi ou… Je sais pas, le TenTen, le Miryô… Peu importe. Juste aller me défouler.

Et sur ce, il prend la direction de sa salle de bain, complètement défait. Il avait envie de foule tout autant que de solitude… De musique assourdissante tout autant que de silence… Peut être qu’il irait boire un peu pour s’engourdir définitivement ouais… Et qu’il trouverait une compagnie qui ne le repousserait pas s’il se sentait nul à ce point !

En tout cas, plus amer qu’Hana ce soir, on ne faisait probablement pas…


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Watanabe Madara


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MessageSujet: Re: À la rescousse de Chokoreeto feat. Hana   À la rescousse de Chokoreeto feat. Hana Icon_minitime1Mar 29 Mai - 5:34


Nul doute que jamais Madara n'avait cru que cette conversation se passerait réellement bien. Mais, en quelque part, il n'aurait pas cru que ça prendrait de telles proportions. Peut-être naïvement, assurément même, il s'imaginait rester dans ce lit jusqu'à ce que Hana s'endorme, épuisé par ses larmes et les révélations qu'il lui avait fait. Ça semblait peut-être être une vision parfaite de la fin d'un tel conflit, mais pour Madara, rien qu'entendre Hana pleurer ne le valait pas. Néanmoins, il n'était qu'un homme et il était clair qu'à présent, il regrettait ce scénario quasiment parfait. Il était évident, en y pensant bien, que le blond maquilleur ne pouvait pas le prendre calmement. Pas quand on connaissait son caractère volcanique. Et pour le connaître... Le chasseur savait très bien de quoi il parlait...

Le mutisme dans lequel Hana s'enferme aurait dût être un bon indice de ce qui allait venir, mais Madara avait bêtement cru que ce n'était pas la soirée pour se mettre en colère. Il prend une profonde inspiration au moment même où la voix d'Hana, rauque -il aurait habituellement dit « sensuellement rauque », mais la situation ne s'y prêtait guère- s'élève dans l'atmosphère trop lourd de la chambre. Peut-être pour se donner un peu de courage face à qui allait suivre. Lui qui affrontait yeux fermés des vampires presque à tous les soirs, il était bien bête de craindre les foudres d'un petit Japonais manucuré... De fait, faisant un homme de lui, le chasseur se retourne vers Hana, l'observant d'un oeil un peu vide alors que son ex commence à se rhabiller, visiblement décidé à sortir malgré l'heure tardive.

Il se redresse dans le lit en même temps que Chokoreeto émerge des draps, gémissant un peu pitoyablement tout en venant se réfugier sur ses cuisses. Distraitement, il caresse la petite chienne, son regard ne quittant toujours pas Hana. Il ne matait pas, merci bien... Il avait pu contempler mille fois le corps divin de son ex et l'honorer tout autant de fois, mais présentement, ce genre d'idée était loin de lui. Parce que les mots qui franchissent le seuil de ces jolies lèvres en pétales de rose sont aussi acérés qu'une larme de rasoir. Et il les reçoit de plein fouet. Malgré tout, Madara n'ouvre toujours pas la bouche, sachant sort bien qu'il les méritait tous. Ces doutes, cette rage, ces paroles, certaines venant du fond du coeur, d'autres irréfléchies sous le coup de la colère. Le grand chasseur ferme à nouveau les yeux, mais n'en écoute pas moins attentivement Hana. Il lui semble que tout ce qu'il lui dit est certes fort douloureux, mais aussi plein de bon sens. Sauf cette partie où il semblerait que selon le petit blond, il cherche à se débarrasser de lui et à lui faire mal...

Mady n'avait jamais voulu que ce genre de choses arrivent, qu'on se le tienne pour dit. Il avait présentement l'impression de vivre son pire cauchemar et seul la sensation de froid intense qui se répandait lentement en lui l'empêcher d'éclater en sanglots comme un gosse. Ça et sa fierté toute masculine... Hana ouvre la porte, déclarant qu'il est furieux et sincèrement, il n'a pas besoin de le dire. Mady repousse la petite chienne sur le lit, se levant à son tour.

« Attends, Hana... Je te jure que... », commence Madara sans pour autant pouvoir terminer, puisque ses paroles se noient dans le flot de celles du petit blond, qui lui donne un ultimatum.

Lui parler ou quitter l'appartement pour de bon. Dans les plus bref délais, qu'il dit. Madara déglutit avec difficulté, mais son visage se durcit un peu. Pensait-il que c'était si simple que ça ?? Qu'il lui avait caché quelque chose de ridicule ?! Qui ne méritait pas tous ces maux ? Alors qu'Hana lui explique qu'il sort, lui donnant quelques noms de lieux qui ont le don de faire se crisper le chasseur en lui. Il ne dit néanmoins rien, pas même son habituel « sois prudent, reste dans les zones fréquentées, ne quitte pas la rue... », bref, rien de tout ça. Qu'est-ce que ça changerait à présent. après tout ? Hana ne l'écouterait pas. Il se contente donc d'opiner tout en s'appuyant dans le cadre de la porte de ce qui fut jadis leur chambre à coucher. Le grand Japonais observe son ex-copain se diriger vers la salle de bain de ce pas rapide et décidé qu'il avait lorsqu'il bouillait de colère, toujours sans bouger.

Combien de temps reste-t-il là ? Probablement assez longtemps, puisque lorsqu'il décide finalement de se magner, Hana a déjà quitté l'appartement, dans un tourbillon de parfum fleurit et de colère âpre. Il avait pris une décision après un long moment de réflexion. Et cette décision lui faisait mal, mais il savait qu'il aurait dût la prendre depuis un bon moment déjà. De fait, Madara retourne dans la chambre. La petite chienne jappe une seule fois lorsqu'elle le voit revenir. Elle devait être un peu perdue avec toutes ces émotions négatives... Quel mauvais timing... L'homme attrape une valise et, près d'une vingtaine de minutes plus tard, elle est pleine, ainsi que son sac de sport et un sac à bandoulière. C'est lourd, mais c'est encore jouable. Il ne savait trop où il irait... mais c'était le meilleur moment de mettre les voiles. Madara connaissait assez Hana pour savoir que demain matin, il allait déjà vouloir qu'il revienne. Mieux valait être assez loin, histoire d'attendre que ça lui passe. Que ça leur passe tous les deux.

La mort dans l'âme, Madara se dirige vers la porte d'entrée, Choko sur les talons. Il hésite... puis finalement, y dépose ses bagages pour retourner au salon, où il attrape le petit bloc mémo près du téléphone, ainsi que le stylo qui l'accompagne toujours. Pendant près de dix minutes, son crayon reste en suspens au-dessus des feuilles, son regard perdu dans le vide. Puis, il se met à écrire, un peu comme ça sort.


« Mon petit Hana,

Lis bien ce que j'ai encore à dire. Et si tu crois ne pas y être prêt cette nuit, alors attends de l'être. Vas à ton rythme... je te l'ai toujours dis. J'improvise, mais je crois que l'essentiel y sera et, surtout, j'essaierai au mieux de ne pas me répéter. Je ne parlerai plus de ce que je te cache. Je crois qu'on a fait le tour du sujet, que tu le crois ou pas... Excuse-moi si je suis maladroit. Tu sais que je n'ai jamais été très doué pour ce genre de choses.

Je ne pars pas de bon coeur, mais tu as raison, que ça ait été dit sur le coup de la colère ou pas. Il est plus que temps qu'on cesse de s'entêter à garder cette relation en vie. On s'est blessé tous les deux sans le vouloir et sans le savoir. Te faire souffrir est assurément la dernière des choses que j'ai voulu faire et je suis désolé d'en être arrivé à être un de tes détracteurs.

Je me souviens encore de cette première fois que je t'ai vu, au salon de thé. J'ai su à ce moment que tu serais l'homme avec lequel je voulais passer ma vie. Et je le crois encore, qu'on me le pardonne ! Ton caractère bien trempé, ton petit côté artistique, les jolies sourires que tu sais si bien faire lorsque je réussi à te faire rire... Mais aussi tes lèvres pleines, ta peau douce, ton regard ardent et ta voix sensuelle... Si tu veux douter de quelqu'un dans ce couple, doute de moi, pas de toi.

Comme je te l'ai dis, je me considère comme un homme foncièrement bon. Malgré tout, je ne crois pas être assez bon pour laisser filer l'homme que j'aime de cette façon. Tu m'as donné un ultimatum, mais j'ose le considérer à long terme. Je reviendrai un jour et à ce moment, j'aurai fait un choix différent de celui que j'ai pris ce soir. J'aurai peut-être mis de côté cette partie de ma vie qui me parasite... Ou bien j'aurai pris l'importante décision de te révéler une autre facette de notre monde, mais n'y compte pas trop. Ton bien-être m'importe trop.

Je ne sais pas encore où j'irai, mais je ne suis pas démuni, ne t'inquiète pas. Nous nous reparlerons bientôt.

Ton Mady, malgré tout ♥



L'homme hésite un moment... Puis dans un soupir, il pose le papier sur la table basse du salon, près de l'ordinateur portable du jeune homme. Il laisse dans l'appartement quelques vêtements, quelques produits esthétiques et autres petites babioles, mais peu importe. Il reviendrait, de toute façon... Cette soirée finissait de la seule façon dont elle pouvait finir et il devait à présent l'accepter. Bagages en main, Chokoreeto sous le bras, Madara quitte l'appartement... d'Hana.


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Suzumi Hana


Suzumi Hana

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MessageSujet: Re: À la rescousse de Chokoreeto feat. Hana   À la rescousse de Chokoreeto feat. Hana Icon_minitime1Mer 30 Mai - 13:12




Lorsqu’Hana repassa la porte de chez lui, il était déjà plus de trois heure passé. Contrairement à ce qu’on pourrait s’imaginer, il n’était finalement pas allé en boîte ni n’importe où ailleurs où il aurait pu croiser une population délurée rêvant de s’amuser et où il aurait pu prendre le temps de se vider la tête. Parce qu’il fallait être honnête : il avait le cœur si lourd que RIEN n’aurait pu l’aider à se sentir mieux sur l’instant… Et surtout pas une ribambelle de jeunes insouciants dont il faisait pourtant habituellement partit.

Hana s’était simplement posé dans le métro, se posant sur un siège en ramenant ses jambes à lui et puis il avait laissé passer une station, puis deux, trois, dix… En bout de ligne, il en avait prit une autre, recommençant le même schéma. Au final, toute sa soirée était passée de cette façon et le blond maquilleur avait finalement fait plusieurs fois le tour de Tôkyô sous la terre. Ca aurait pu lui permettre de réfléchir longuement mais au départ, ses idées noires avaient occupées la majeur partit de son temps. Il avait regardé sans piper mot passer les quelques âmes noctambules, jeune et moins jeune… Soule ou se hâtant de rentrer après un quart de travail tardif. Souvent seuls, parfois accompagnés, rêveur ou concentré…Il n’était pas différent d’eux même si chaque jour il s’employait à l’être un peu.

En tout cas, faire le point lui était impossible pour le moment. La dispute était trop fraîche. C’était sans compter sur le fait que Madara et lui n’avaient jamais eu ce genre de dispute… Certes, le ton était monté parfois… Et le plus souvent, c’était lui qui prenait la mouche. Ils disputaient, boudaient même parfois… Mais se réconciliaient toujours. Sauf ce soir. En même temps, leur relation n’était plus la même, c’était peut être ce qui avait fait toute la différence. Au moins pour Madara.

Que dire du fait qu’il se sentait encore amoureux alors ? Pas grand-chose… Parce que Madara, s’il n’avait pas toujours été très clair avec lui ce soir, l’avait de toute évidence entièrement repoussé. Peut être pas méchamment non… Mais ce genre de constatation le consolait assez peu, en fait.

Finalement, quand Hana s’était rendu compte qu’il commençait sérieusement à somnoler, il était rentré chez eux. Un chez eux qui, au bout du compte, prenait ce soir des airs de « chez lui ».

A présent, il était au milieu de son salon, assit par terre, chaussures encore aux pieds et manteau toujours sur le dos. Il avait déjà tant pleuré qu’il n’y avait plus de larme à verser et de toute façon, le choc semblait avoir canalisé chaque émotion pour les cristalliser. Il avait mal, il avait froid… Et était plus déboussolé que jamais.

Entre ses mains, une lettre que Madara lui avait écrite avant de partir. Visiblement pour ne plus revenir avec un moment. Un moment oui… Mais pas une éternité d’après ce que disait la lettre. Maigre consolation qu’Hana tenait entre ses doigts alors que ses yeux se posent à nouveau sur les kana et les kanji plus rares qui s’alignent les uns à la suite des autres. Mady avait toujours été comme ça… Il connaissait ces damnés kanji mais il en diminuait toujours le nombre instinctivement, comme pour mieux se faire comprendre de tout le monde. Peu importe… Parce que cette lettre ne s’adressait qu’à lui et elle lui faisait littéralement saigner le cœur.

« Ton Mady » alors qu’il avait écrit noir sur blanc que leur relation était terminée. Hana ne comprenait plus.

L’appartement était silencieux, ou presque… On pouvait ignorer le bruit de réfrigérateur et celui de l’ampoule mal vissée… Seule s’entendait sa respiration un rien sifflante, créant comme un bruit de papier que l’on aurait déchiré, triste écho de son cœur qui partait en lambeau.

Il était tard, ou bien il était tôt. Pas la moindre idée de l’endroit où Madara pouvait bien se trouver en ce moment et un sentiment où se mêlait tout à la fois détresse et inquiétude.

C’était un peu comme si soudainement, Hana avait l’impression que le soleil ne se lèverait plus jamais…


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À la rescousse de Chokoreeto feat. Hana

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